Asa
Winstanley – Le
ministre autrichien de l’Intérieur néonazi, Herbert Kickl, soutient, à
Bruxelles, le malhonnête « projet de définition » de l’antisémitisme
conçu par Israël (eu2018at). Cela ne dénote pas d'un amour profond et sincère entre nazis et sionistes, mais plutôt d'une convergence d'intérêts : surfer sur la vague anti islamique et anti immigration. Cette vague est consécutive à la fausse "guerre contre le terrorisme" , qui avait pour but de détruire les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord non soumis au diktat de l'Empire anglo-sioniste.
Qui sont les Sémites les plus nombreux aujourd'hui ? Les Arabes ! H.G.
Mélanges de brutes épaisses incultes et de psychopathes, les groupes néo-nazis fleurissent en Europe et flirtent sans problème avec l’État sioniste – Pas étonnant, il suffit de se rappeler des relations amicales et convergentes depuis toujours entre nazisme et sionisme. |
Une nouvelle
recommandation de l’Union Européenne pourrait permettre d’accuser
d’antisémitisme ceux qui dénoncent le racisme de l’état d’Israël.
Jeudi
dernier, les députés européens ont approuvé cette recommandation. Elle enjoint tous les gouvernements de l’UE à « approuver
la définition juridiquement non contraignante de l’antisémitisme élaborée par
l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste » [2].
Cette
décision, adoptée par les ministres de l’Intérieur des États membres de l’UE,
est condamnée par de nombreux universitaires israéliens et français.
La
recommandation a été portée par l’Autriche, qui a des ministres membres d’un parti néonazi dans son gouvernement de coalition.
Le ministre
autrichien de l’Intérieur, Herbert Kickl, y était.
Il est membre
du Parti de la Liberté, une organisation antimusulmane dirigée
par le néonazi Heinz-Christian Strache (aujourd’hui vice-chancelier de
l’Autriche).
Kickl a été
accusé d’utiliser un vocabulaire nazi en janvier, lorsqu’il a appelé les
autorités à « concentrer les demandeurs d’asile en un seul endroit ».
Son langage
semblait délibérément calculé pour évoquer l’Holocauste – même s’il ciblait
cette fois-là principalement les demandeurs d’asile musulmans.
Une
définition démente
Comme le dit
depuis longtemps the Electronic Intifada, le « projet de
définition » de l’IHRA a été conçu, avec le soutien d’Israël, comme un puissant moyen
d’étouffer la critique de l’Etat israélien et de ses crimes contre les
Palestiniens.
Au cours des
deux dernières années, Israël et ses lobbys ont exercé d’énormes pressions dans
toute l’Europe pour que cette définition soit adoptée.
Le
« projet de définition » a été condamné par de nombreux syndicats palestiniens et d’autres
groupes de la société civile, ainsi que par la Campagne de solidarité avec la Palestine au Royaume-Uni, et
par des syndicats de toute l’Europe.
Comme l’a
rapporté le site web EUobserver la semaine dernière, les ambassades israéliennes
se basent régulièrement sur la définition de l’IHRA pour déposer des plaintes
diplomatiques officielles contre les critiques de l’UE sur les crimes de guerre israéliens en
Palestine, qui n’ont d’ailleurs aucune incidence étant donné que l’UE laisse le plus souvent
Israël commettre ses crimes.
Au
Royaume-Uni, des lobbys israéliens ont réussi à convaincre le Parti travailliste qui est dans
l’opposition d’adopter le « projet de définition ».
Mais même
cela n’a pas suffi, et il a fallu une campagne médiatique répugnante pour venir
à bout de la réticence initiale du parti à adopter toute la liste des
« exemples » qui l’accompagnent et que le document de l’IHRA qualifie
d’antisémites.
Plusieurs de
ces 11 « exemples » mentionnent Israël.
L’un d’entre
eux présente comme un exemple d’« antisémitisme » le simple fait
d’affirmer qu’Israël est un État
institutionnellement raciste, « une entreprise raciste » comme le
dit l’IHRA.
L’Autriche a
déjà approuvé le « projet de définition ». De fait, comme l’a signalé
EUobserver, son gouvernement de coalition a mené la campagne en faveur de la
recommandation.
Néo-nazis
autrichiens
L’Autriche (patrie
d’Hitler et la source initiale du nazisme) et qui assure actuellement la
présidence tournante de l’UE, a invité le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou
à une conférence à Vienne le mois dernier. On retrouve au grand jour l’ancienne
coopération entre les nazis et les sionistes [1].
La
déclaration approuvée par l’UE a été rédigée lors de cette conférence, pour combattre l’antisionisme. Dans un premier temps, Netanyahou
avait accepté d’assister à la conférence mais il a ensuite annulé sa
participation en raison de l’instabilité de son gouvernement de coalition.
Néo Nazis autrichiens , Vienne 2018 |
L’Autriche
souhaitait une version encore plus extrême et un de ses précédents projets
invitait les États membres de l’UE à adopter la définition « avec les
exemples qui l’illustrent ».
Ces exemples
ont été retirés de la recommandation finale, qui décrit la définition comme
« juridiquement non contraignante ».
Cette
expression mensongère est utilisée dans le document de l’IHRA lui-même. Elle
est mensongère parce que la définition est en réalité constamment utilisée pour
faire taire la critique d’Israël.
Les
événements de cette année au sein du parti travailliste britannique en
témoignent.
Dans le
cadre de la « crise » de l’antisémitisme qui dure depuis des années
et qui a été conçue et mise en œuvre pour discréditer le dirigeant
travailliste Jeremy Corbyn, des groupes de pression israéliens ont exigé que le parti
adopte également les 11 « exemples » d’antisémitisme de l’IHRA.
L’exécutif
national du parti travailliste a fini par capituler en septembre. Mais cela n’a fait qu’encourager
les chasseurs de sorcières, qui continuent à pourchasser les élus qui
critiquent Israël.
L’hystérie
des médias face à la « crise » a engendré une véritable chasse aux sorcières contre les militants travaillistes de
gauche et pro-palestiniens.
L’hystérie
s’est propagée du Parti travailliste à la société en général. Le « projet de
définition » est utilisé pour faire perdre leur travail aux gens.
Suspendu pour avoir dit qu’Israël était raciste
Paul Jonson, un employé du Conseil municipal de Dudley,
près de Birmingham, a été suspendu de ses fonctions en octobre après avoir
participé à l’organisation d’une manifestation contre un député local, Ian
Austin, qui relaie avec ferveur la propagande d’Israël.
Quel était
le « crime » de Jonson ? il avait écrit sur Facebook « il faut
soutenir la Palestine, Israël est une entreprise raciste » pour appeler à manifester.
Jonson, qui
milite avec des groupes locaux de solidarité avec la Palestine, a déclaré à The
Electronic Intifada que les responsables du Conseil avaient invoqué le
« projet de définition » de l’IHRA – adopté par cette autorité locale
– pour justifier sa suspension.
En octobre,
le chef de l’exécutif du Conseil a déclaré à un journal local que Jonson faisait l’objet d’une enquête.
Jonson a
déclaré à The Electronic Intifada qu’il n’avait jamais entendu parler de
« suspension » avec de lire son article.
Jusque-là,
les dirigeants lui avaient assuré qu’il n’était pas suspendu, et qu’il ne
s’agissait que des discussions préliminaires portant sur une plainte de la
Campagne contre l’antisémitisme – un groupe de propagande anti-palestinien au nom trompeur.
Il dit que
jusque-là, on lui avait seulement demandé de « s’abstenir de travailler
jusqu’à nouvel ordre ».
Mais le jour
même où l’histoire a été divulguée par la presse, les responsables l’ont
convoqué à une autre réunion et l’ont suspendu.
Jonson
soupçonne Ian Austin d’être derrière toute l’affaire. Le député
est un membre influent du groupe qui s’est plaint.
Les
syndicalistes locaux ont demandé la réintégration de Jonson, tout comme l’organe de
gauche Jewish Voice for Labour.
Une pétition demandant sa réintégration a maintenant recueilli
plus de 600 signatures.
Source ;
chroniquepalestine.com
* Asa Winstanley
est un journaliste indépendant basé à Londres qui séjourne régulièrement dans
les TPO. Son premier livre “Corporate Complicity in Israel’s Occupation” est
publié chez Pluto Press. Voir son site webhttps://www.consilium.europa.eu/en/press/press-releases/2018/12/06/fight-against-antisemitism-council-declaration/#.
Articles du même
auteur.
7 décembre
2018 – The Electronic Intifada – Traduction : Chronique
de Palestine – Dominique Muselet
NOTES
[2] Ron
Unz : La narration dominante de l'Holocauste est "substantiellement, sinon
totalement, fausse"
VOIR AUSSI :
Hannibal GENSERIC
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