La
présence des "conseillers" militaires russes continue à bloquer l'évolution
du scénario américain au Venezuela. Face à l'impasse, les médias américains
commencent à diffuser de fausses informations quant à un soi-disant retrait de
la Russie suite aux pressions américaines. Information démentie.
Le
scénario de la grande révolution populaire, et non pas celui d'un banal coup
d'Etat organisé par les États-Unis, bat sérieusement de l'aile au Venezuela (voir notre texte ici). Le soulèvement massif de la
population contre ‘le grand méchant dictateur Maduro’, qui a la mauvaise
idée de ne pas vouloir laisser gérer son pétrole de l'étranger, n'a pas eu lieu,
malgré des pénuries organisées par des sanctions de plus en plus strictes, par
des opérations spéciales contre les centrales électriques, etc. (voir notre texte ici)
Il
reste une seule solution : l'intervention militaire américaine. Mais sur
demande de la marionnette démocratique fabriquée pour l'occasion, Guaido.
Comme l'illustre ce très sérieux article dans Le Figaro, s'articulant sur une variation de "il
faut sauver le soldat ..." Oups, non, il faut sauver la pauvre
population - victime, non pas des sanctions américaines, mais évidemment de son
président Maduro. Donc, cette population "demande"
l'intervention américaine. Logique. Parce que Guaido est de toute manière dans
l'impasse : la population ne se soulève pas massivement et l'armée, malgré les
promesses et les menaces, ne s'est pas retournée contre l'Etat. Il n'a vraiment
pas la carrure d'un chef de guerre.
La
presse américaine commence alors à préparer le terrain. Le Wall Street Journal annonce ainsi que la Russie aurait
retiré le plus gros de ses "experts" militaires du Venezuela,
évidemment suite aux pressions américaines. Autrement dit, 1) les États-Unis
sont bien bloqués par la présence d'une centaine de militaires russes, ce qui
montre la faiblesse de leur position; 2) les États-Unis ne veulent pas d'un
véritable affrontement, ils ne sont pas prêts à combattre; 3) ils tentent de
gagner sur le plan médiatique un combat qu'ils ne peuvent assumer dans la
réalité, afin de tenter de reconditionner la réalité selon leurs intérêts.
Mais
la Russie ne joue pas le jeu et, immédiatement, l'ambassade russe au Venezuela dément ces déclarations :
"C'est une
fausse nouvelle de plus. Le travail continue".
C'est
toute l'absurdité de notre monde. Les combats se mènent par déclarations
interposées, comme si le monde réel n'existait plus. Pourtant, celui qui joue
sur le plan du réel maîtrise bien le jeu.
Effectivement, il y a là une bataille de l'information : Rostec aurait quitté le Venezuela faute de paiement... info démentie par l'ambassade russe puis confirmée par un twit de TRUMP en personne...
RépondreSupprimerCe qui est sûr c'est que l'essence augmente de 365 % par JOUR et l'inflation galope à 130 060 % en 2018. Donc soutenir le Venezuela doit coûter bien cher et surtout pour combien de temps ?