samedi 22 juin 2019

Iran / Russie. Renforcement de la coopération dans le domaine du pétrole et du gaz


Les États-Unis font peut-être tout ce qui est en leur pouvoir pour aggraver les tensions avec l'Iran, mais personne d'autre ne semble s'en soucier. La visite du Premier ministre japonais Shinzo Abe en Iran a récemment été interrompue par une "attaque" contre un pétrolier japonais dans le golfe d'Oman que Washington a tenté de coller sur Téhéran.

Sans surprise, la Russie souhaite toujours approfondir ses relations avec l'Iran. En conséquence, les entreprises russes préparent plusieurs projets lucratifs avec l'Iran.

Face à la pression sans précédent de Washington sur Téhéran, la Russie continue de renforcer sa coopération avec l'Iran. Aujourd'hui, Ispahan a accueilli des négociations bilatérales au niveau intergouvernemental.
La Russie et l'Iran ont l'intention d'accroître leurs échanges bilatéraux de produits de base. Après les quatre premiers mois de cette année, cet indice s'élevait à environ 700 millions de dollars et les deux États ont d’autres objectifs à atteindre. D'autant plus que la Russie a déclaré que des projets de coopération avec l'Iran seraient développés très activement.
Alexander Novak, ministre russe de l'Énergie a  déclaré : "Malgré les sanctions imposées à l'Iran et la participation des entreprises à la mise en œuvre de projets, les entreprises russes poursuivent leurs travaux et nous pouvons constater un grand intérêt pour les projets iraniens"
La réunion de la commission intergouvernementale à Ispahan s'est déroulée dans le contexte de la déclaration du président iranien Hassan Rouhani: Le gouvernement iranien n'a pas l'intention de lancer des opérations militaires contre d'autres pays.
Hassan Rouhani ajoute : «Nous ne faisons la guerre à aucune nation. À la fin, l’Iran gagnera puisque nos adversaires sont un groupe de politiciens peu qualifiés, un groupe d’officiels qui conspirent contre nous, mais nous ne perdrons pas notre dignité. "
Les services spéciaux iraniens ont découvert un vaste réseau de cyberespionnage américain. [2]. Cela a été annoncé par le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale. Selon lui, Téhéran a partagé cette information avec ses alliés dans le cadre de la coopération.
Ali Shahmani, Conseil national de sécurité: "Lorsque les actions dans le cyberespace sont censées nuire à leur pays, les États-Unis les considèrent comme des actions militaires. Pourtant, ils sont absolument satisfaits d'un scénario lorsqu'ils agissent dans le cyberespace contre d'autres pays. Un virus informatique a été introduit par eux contre une installation nucléaire iranienne. Bien sûr, nous l'avons détecté et neutralisé à temps. "
La raison derrière ces déclarations n'est pas simple. Téhéran a déclaré qu'après le 27 juin, il se considérait comme investi du droit de stocker plus de 300 kilogrammes d'uranium enrichi, en contradiction avec le Plan d'action global commun concernant le programme nucléaire iranien, qui a été déclaré nul et non avenu par Donald Trump.

Source : Russia Strengthens Oil and Gas Coooperation With Iran, Vows Support

Vladimir Poutine met en garde les États-Unis contre un recours à la force face à l'Iran
Le président russe estime qu'une intervention armée des Américains contre les Iraniens constituerait « une catastrophe ».
Le président russe Vladimir Poutine a commenté, ce jeudi 20 juin, les derniers développements de la crise entre Washington et Téhéran, après qu'un drone américain a été abattu par l'Iran dans son espace aérien.
« Les États-Unis disent qu'ils n'excluent pas un recours à la force (...). Cela serait une catastrophe pour la région. Cela provoquerait une flambée des violences et la hausse du nombre des réfugiés », a déclaré Vladimir Poutine, lors de sa séance annuelle de questions-réponses avec la population en direct à la télévision.
« Les conséquences seraient tristes aussi pour ceux qui feraient une telle tentative », a-t-il estimé.
Téhéran a abattu un drone US
L'Iran a affirmé jeudi avoir abattu un « drone espion américain » dans son espace aérien, au-dessus de la mer d'Oman, en prévenant que la violation de ses frontières constituait une « ligne rouge », sur fond de tensions croissantes entre Washington et Téhéran.
Les États-Unis ont confirmé que l'Iran avait abattu un drone américain, tout en niant que celui-ci ait violé l'espace iranien.
Un coup irréparable à l’industrie de défense US
La destruction par l’Iran du drone américain est une évolution importante et un revers pour les États-Unis, a estimé Ulrike Esther Franke, expert des questions sécuritaires au Conseil européen des relations étrangères (ECFR).
« Ce drone est le plus grand drone du monde et dispose d’équipements avec une technologie de pointe », a-t-elle noté, ajoutant que les États-Unis ne pouvaient pas ignorer la perte de ce drone, car il est connu pour sa furtivité étant donné qu’il vole à haute altitude.
Selon l’experte, l’incident d’aujourd’hui pourrait infliger un coup dur au prestige de ce drone et à ses exportations vers des pays tiers.
L'armée américaine met la pression
Cet incident intervient alors que Washington a annoncé cette semaine l'envoi de 1 000 militaires supplémentaires « à des fins défensives pour répondre à des menaces aériennes, navales et terrestres au Moyen-Orient ».
L'annonce a été faite peu après que Téhéran a prévenu qu'il franchirait bientôt une limite prévue par l'accord international sur son programme nucléaire conclu en 2015 à Vienne, dont les États-Unis s'étaient retirés unilatéralement l'année dernière avant de rétablir de lourdes sanctions contre l'Iran.
Actuellement, l'armée américaine intensifie également ses accusations contre l'Iran, qu'elle accuse de l'attaque (faite par les Américains sous fausse bannière) des deux tankers touchés par des explosions le 13 juin en mer d'Oman. Ces accusations sont rejetées avec véhémence par Téhéran.
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Pour Poutine, « l'Iran remplit ses engagements » sur le nucléaire
« Il est très difficile de prévoir quelles seraient les conséquences d'un éventuel recours à la force », a insisté Vladimir Poutine.
« L'Iran remplit entièrement ses engagements vis-à-vis de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), et nous jugeons infondée la mise en place de sanctions quelconques à son égard », a-t-il dit.

Hannibal GENSERIC

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