Décidément, pour faire suite à notre dernier billet, le Nord Stream II
continue de semer la discorde. C'est au tour du puissant Bundesverband
der Deutschen Industrie, principale organisation de l'industrie
allemande regroupant plus de 100.000 entreprises, de se lâcher en
imprécations contre les sanctions américaines.
Le BDI, qui ne dit habituellement pas un mot plus haut que l'autre, est cette fois très remonté, qualifiant les menaces US de « contraires au droit international » et de « sérieuse tension pour les relations transatlantiques ». Un officiel du gouvernement allemand en rajoute une couche sur ces « Etats-Unis [qui] utilisent les sanctions sans vergogne », affirmant que les relations entre l'Europe et l'Amérique « ont touché le fond ». Diantre.
Pour l'instant, le Donald cristallise un
peu facilement toutes les rancœurs européennes. Rappelons cependant que
les Démocrates, pourtant bien plus amènes envers leurs vassaux qui le
leur rendent bien, sont tout aussi fanatiquement "streamophobes". Une
victoire en novembre de Biden et sa poursuite, dans ce dossier, de la
politique de Trump marqueraient une rupture colossale dans le lien
transatlantique...
- Congélation schisteuse
Une mauvaise nouvelle ne venant jamais
seule, rien ne s'arrange pour l'or noir américain. Halliburton, connue
pour avoir fait quelques profits après l'invasion de l'Irak par Bush
& Co, veut se détacher progressivement du schiste, qui n'a de toute façon jamais été rentable et qui est maintenant considéré comme une cause perdue.
Endetté jusqu'au cou, le secteur voit se multiplier les faillites, la production n'en finit pas de chuter et l'activité s'effondre :
- Hibernation du pétrodollar ?
On sait que la possible yuanisation du
Seoud, c'est-à-dire la vente de l'or noir moyen-oriental en yuans
chinois et non plus en dollars, est dans les tuyaux
depuis quelques années. Le jour où Riyad et ses petites sœurs
pétromonarchiques franchiront le Rubicon et saperont le pétrodollar,
l'empire vacillera. On sait également que cette décision se révélera
fort dangereuse pour le royaume wahhabite et ses voisins, tonton Sam ne
pouvant accepter de voir disparaître l'un des piliers de sa puissance.
Or, une nouvelle très intéressante nous est parvenue. Les principaux géants chinois de l'or noir sont en discussion
pour mettre sur pied un cartel afin de peser de tout leur poids sur le
marché pétrolier. Cette centrale d'achat sera un véritable mastodonte,
important 5 millions de barils par jour et constituant tout simplement
le plus gros acheteur de la planète.
Pression sur les prix et sur les
livraisons bien sûr, rien que de très logique et qui n'entre pas dans
notre champ d'analyse géopolitique. Mais peut-être aussi, et c'est là
que les choses deviennent sérieuses, sur la monnaie de transaction,
c'est-à-dire le remplacement du dollar par le yuan. Certains salivent déjà devant ce tremblement de terre. Wait and see...
LIRE STRTAGIKA SUR LA FAIBLESSE/NAIVETE RUSSE : bcp plus sérieux...
RépondreSupprimerhttps://strategika51.org/2020/07/25/le-retour-de-la-bete-ou-comment-la-strategie-de-la-confusion-strategique-de-washington-a-induit-en-erreur-la-perception-strategiques-de-ses-rivaux-sur-la-poursuite-des-objectifs-initiaux/
RUINE EN RUSSIE MEME NOVOSTI LE DIT
RépondreSupprimerhttps://enovosty.com/news_abroad/full/2507-ekonomist-predrek-padenie-rossijskoj-ekonomike-volna-bednosty-nakrila-rossiyu