« L’État
d’Israël contre les juifs », de Sylvain Cypel, publié le
6 février, est un livre qui étudie
l’évolution de la société israélienne depuis deux décennies. Nous en présentons
des bonnes feuilles tirées du chapitre 4, portant sur « la quête
du gène juif ». Lorsque le livre a été rédigé, la Cour suprême
israélienne n’avait pas encore validé, comme elle l’a fait depuis lors, le droit du grand rabbinat de recourir à la génétique pour prouver la
judaïté d’une personne.
Derrière cette
poussée d’adhésion aux thèses suprémacistes blanches,[1] qui restent limitées en
Israël aux cercles coloniaux les plus activistes, se profile un phénomène qui,
lui, y est en forte expansion : l’idée de la préservation de la pureté
raciale. Cette idée-là est évidemment connectée au désir profond de
l’entre-soi, conçu comme un véritable idéal de vie. Le
9 février 2016, Netanyahou annonçait ainsi un « plan
pluriannuel pour entourer Israël de clôtures sécuritaires ». Sachant
que cette idée recevrait un accueil très favorable de l’opinion, il
poursuivait : « En fin de compte, l’État d’Israël tel que je le
vois sera entièrement clôturé. On va me dire : est-ce donc ce que vous
voulez, protéger la villa ? La réponse est oui. Va-t-on entourer tout
l’État d’Israël de barrières et de clôtures ? La réponse est oui. Dans
l’environnement où nous vivons, nous devons nous défendre face à des bêtes
sauvages1. »
La métaphore de la « villa dans la jungle », d’un Israël seul État
civilisé entouré d’animaux sauvages, avait déjà été émise, après l’échec des
négociations de paix de Camp David à l’été 2000, par le premier ministre
travailliste d’alors, Ehud Barak.
Épouser une Norvégienne ?
Cette
conception est à la source du repli sur soi exclusif de la présence des autres.
Elle peut déboucher sur des propensions racialistes puisées à d’autres motifs
que le seul besoin de sécurité, et qui sont, la plupart du temps, d’inspiration
religieuse et plus encore dérivées de l’intrication entre le mysticisme et le
nationalisme. Dans la religion juive telle qu’elle est pratiquée en Israël, où
un rabbinat très traditionaliste s’est vu octroyer par les pouvoirs publics la
gestion de toute la vie familiale (naissance, mariage, divorce, décès, etc.) et
où le mariage civil est légalement inconnu, les « mariages mixtes »,
c’est-à-dire les unions entre Juifs et non-Juifs, sont impossibles.
Ce rejet,
initialement d’ordre théologique, se double souvent d’expressions de racisme
plus ou moins prononcées. Ainsi, lorsqu’en janvier 2014 est rendue
publique la relation qu’entretient Yaïr Nétanyahou, fils du premier ministre,
avec Sandra Leikanger, une étudiante norvégienne, la révélation suscite
immédiatement les réactions outrées des adeptes de la pureté juive. « Tout
Juif qui voudrait préserver ses racines veut voir son fils épouser une Juive.
En tant que premier ministre d’Israël et du peuple juif, [Benjamin
Nétanyahou] doit faire preuve de responsabilité nationale en défendant les
valeurs qu’il représente dans sa propre maison2 »,
déclare au Jerusalem Post Nissim Ze’ev, député du parti ultra-orthodoxe
Shas. Au sein même du Likoud, cette relation pose problème. Beaucoup rappellent
que si, à Dieu ne plaise, le fils du premier ministre avait des enfants avec
cette Norvégienne, ceux-ci ne seraient pas juifs, la judaïté se transmettant
par la mère, du moins pour ceux, malheureusement nombreux, qui croient en ces
sornettes biologico-culturelles. Ce serait une trahison de la race, le drame
ultime. Qu’aurait-on dit de la Norvège si ses autorités chrétiennes et ses élus
s’offusquaient des amours du fils d’un premier ministre avec une étudiante
juive ? Qu’ils sont racistes, non ?
En
tout cas, ne pas épouser un Arabe
Évidemment,
l’affaire se corse lorsqu’un Juif ou une Juive entend épouser un conjoint
arabe. L’arabité concourt en Israël à aggraver grandement la trahison de la
race. Lorsqu’en 2018 l’acteur et chanteur israélien Tsahi Halevi annonce, après
quatre ans de vie commune, qu’il va célébrer son « mariage » fictif
(car interdit selon la loi) avec la journaliste et présentatrice de télévision
Lucy Aharish, une Palestinienne d’Israël musulmane, le tollé est beaucoup plus
important. Le ministre de l’intérieur de l’époque, Aryé Dery, se fend d’une
mise en garde. À la radio militaire, il déclare : « Ce mariage
n’est pas une bonne chose. Vos enfants auront des problèmes quant à leur statut »,
puis il suggère à la demoiselle de se convertir au judaïsme. Oren Hazan, député
du Likoud, appelle à la non-reconnaissance par l’État des unions entre membres
de communautés différentes. « Lucy, rien de personnel. Mais vous
devriez savoir que Tsahi est mon frère, le peuple juif, ce sont mes frères. À
bas l’assimilation ! » tweete-t-il, avant d’accuser Halevi de « s’islamiser ».
D’autres, comme
le député laïc Yaïr Lapid ou le ministre religieux Naftali Bennett, exprimeront
aussi leur rejet de cette union. Député palestinien de la Knesset, Salman
Masalha dénoncera le « racisme » que véhiculent ces commentaires et
l’écœurement qu’ils suscitent chez lui. Il rappellera à tous ces défenseurs de
la pureté juive que, dans les pays musulmans, interdiction totale est faite aux
femmes d’épouser un non-musulman, et que si l’autorisation est donnée aux mâles
la chose est de facto prohibée. « Les Dery, Lapid et Bennett,
conclura-t-il, ne sont pas différents » de leurs équivalents en
pays musulmans3.
Reste que la
préservation de la pureté juive n’est pas une affaire sans conséquence. La
manifestation la plus inouïe de cette idéologie, dans l’État d’Israël tel qu’il
est devenu, est l’émergence d’une école scientifique qui entend faire de la « génétique
juive » l’alpha et l’oméga de la justification du sionisme, c’est-à-dire
du « droit historique » des Juifs à revenir sur leur terre ancestrale
et du caractère unique de cette nation — unique devant être entendu dans le
sens d’exceptionnel, d’élu. Le 13 janvier 2014 s’est tenu à Tel-Aviv
un colloque académique sur le thème « Juifs et race : génétique,
histoire et culture ». Les universitaires ont beaucoup débattu, certains
accréditant l’existence d’une « race » juive, d’autres s’y montrant
radicalement hostiles. Mais le seul intitulé des conférences laisse un gros
sentiment de malaise : « Les races ont-elles une histoire ? »,
« Race juive ou races juives ? », « La génétique peut-elle
décider qui est juif ? », etc.
« La
judaïté peut être identifiée par l’analyse génétique »
On reste un peu
interloqué. Bien sûr, chez les Anglo-Saxons, qui influencent toute l’université
israélienne, le terme de « race » a un double sens : sans
remettre en question l’unicité de la race humaine, il sert aussi à désigner les
groupes humains, surtout en fonction de la couleur de leur peau, sans y
associer obligatoirement une dimension raciste. Cela posé, que de nombreux
intervenants durant ce colloque aient utilisé l’expression « identité
raciale juive » a fait hérisser le poil de beaucoup d’autres. Au confluent
de la biologie, de la démographie et de la géographie, les spécialistes de la « génétique
des populations » sont le fer de lance de cette vogue. Et leurs relais en
Israël sont de plus en plus actifs. Il existe des institutions académiques, en
Israël et aux États-Unis, qui se consacrent désormais à la recherche du « gène
juif », c’est-à-dire d’une constitution génétique qui n’appartiendrait
qu’aux Juifs et qu’ils entendent mettre au jour.
Le professeur
américain Harry Ostrer, par exemple, qui dirige un laboratoire de génétique à
l’école de médecine de l’université juive privée Yeshiva University, à New
York, a fait sensation en publiant en 2012 un ouvrage intitulé Patrimoine.
Une histoire génétique du peuple juif4.
Ostrer y évoque ce qu’il nomme un « fondement génétique de la judaïté ».
Les titres des six chapitres sont explicites : le premier est « Avoir
l’air juif », le second « Fondateurs », le troisième « Généalogies »,
le quatrième « Tribus », le cinquième « Caractères » et le
dernier, forcément, s’intitule « Identité ». Le livre a suscité, dans
la New York Review of Books, la critique d’un célèbre généticien de
Harvard, Richard Lewontin, qui l’a récusé du tout au tout.
Le professeur
Ostrer fait cependant de nombreux émules en Israël dans certains cercles
universitaires, comme au CHU de l’hôpital Rambam à Haïfa. Pour une enquête,
nous y avions rencontré en 2014 le généticien Gil Atzmon. « Il est
démontré que la judaïté peut être identifiée par l’analyse génétique, de sorte
que la notion de peuple juif est convaincante », nous avait-il déclaré
(comme si l’histoire, à elle seule, n’y suffisait pas). Prudent, il récusait
l’idée d’« un gène juif distinctif », mais, ajoutait-il, « cela
ne signifie pas que la science ne le trouvera pas, la recherche progresse »5.
En revanche, selon lui, « les gènes permettent de reconstituer de façon
de plus en plus nette l’histoire continue d’un peuple juif relié à ses gènes et
à un phénotype » (ensemble des caractères communs). Et cette
population, en vingt-cinq siècles, serait restée « génétiquement »
homogène ?
Le chercheur
convient que d’importantes conversions au judaïsme ont eu lieu, surtout entre
les Ier et IVe siècles dans le pourtour
méditerranéen, et aussi plus tardivement. « Mais, dit-il, elles
n’ont pas été assez significatives pour enrayer la tendance. » Les
Juifs, pour des raisons dues aux persécutions et à leur propension ultérieure à
se refermer pour se protéger, auraient dès lors préservé une « identité
génétique ».
« Des
nationalistes qui avancent masqués »
C’est peu dire
que ces thèses soulèvent des tollés, tout d’abord chez de nombreux généticiens,
et encore plus parmi les historiens. Ces derniers, qu’ils soient ultranationalistes
ou progressistes, sont tous quasi sans exception vent debout contre ces « constructions ».
La chercheuse israélienne Eva Jablonka, coauteure de L’Évolution en quatre
dimensions 6,
adepte assumée de l’usage de la génétique dans les sciences sociales, récuse
cependant radicalement l’emploi qu’en font les chercheurs du « gène juif »,
des « nationalistes qui avancent masqués », dit-elle, et qui
ne cherchent qu’à démontrer ce à quoi ils croient : l’existence d’un
peuple trimillénaire resté inchangé, donc unique. Une absurdité, poursuit-elle,
aussi inepte que de croire que les Gaulois seraient les ancêtres des Français
actuels. Mais une absurdité qui trouve de plus en plus d’adeptes en Israël,
surtout du côté des mystiques ultranationalistes.
« L’idéologie
d’Hitler était 100 % correcte »
Ainsi le
rabbinat israélien a-t-il commencé de faire appel à la génétique pour tester la
judaïté de personnes jugées « douteuses ». Ce faisant, notera
l’analyste israélien Noah Slepkov, « en poussant [les gens] à
effectuer des tests génétiques, le rabbinat israélien tombe dans le piège de la
science raciale du XIXe siècle7 ».
On dira que ces
tendances effrayantes, ces thèses sur l’idéologie « correcte à 100 %
d’Hitler » — dans le même chapitre, précédemment, le livre cite les
propos du rabbin Giora Redel, responsable de l’école militaire religieuse Bnei
David, qui a publiquement déclaré en avril 2019 que « l’idéologie
d’Hitler était 100 % correcte, mais il visait le mauvais côté », en
d’autres termes , Hitler s’était trompé de cible, s’attaquant aux Juifs plutôt
qu’aux vrais démons, les Arabes, ou les musulmans —, ces thèses sur la « génétique
juive », sur le « peuple-race », restent marginales en Israël,
et on aura raison. Mais on aurait tort de ne pas prendre au sérieux leur
progression constante. En 1967, lorsqu’Israël s’empara du mur des Lamentations,
le grand rabbin de l’armée, Shlomo Goren, dans un moment de ferveur mystique,
appela immédiatement à faire sauter le dôme du Rocher, un lieu saint musulman,
pour y reconstruire à sa place le Troisième Temple. La classe politique
israélienne le prit pour ce qu’il était : un fou dangereux.
Moshe Dayan, le
vainqueur de la guerre (il était ministre de la défense), avait répliqué :
« Mais qui donc a besoin d’un Vatican juif ? »
Cinquante-trois ans plus tard, les partisans de la « reconstruction du
Temple » ne sont plus des marginaux dont on se gausse ; ils comptent
des députés, des associations grassement financées, des propagandistes écoutés.
El-Ad, une organisation appartenant à cette mouvance, a été officiellement
chargée par le gouvernement israélien de mener des fouilles archéologiques près
de l’esplanade des Mosquées. On aurait tort de négliger le poids de cette
extrême droite, qu’elle soit laïque ou plus encore mystique, dans l’évolution
d’Israël. Ses idées progressent constamment. C’est elle qui charrie au premier
chef toutes ces thèses raciales et racistes. Si demain elle venait à accéder au
pouvoir — auquel elle a déjà été fortement arrimée sans en détenir encore les
principales manettes —, c’est tout le Proche-Orient qui pourrait se
retrouver entraîné vers des déflagrations littéralement vertigineuses qui
glacent d’effroi par avance.
Par Sylvain Cypel
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Sionisme = racisme
La résolution
3379 de l'Assemblée
générale des Nations Unies, assimilant le sionisme et le racisme a provoqué un
torrent de réactions dans les médias occidentaux, qui sont généralement
hostiles au racisme, sauf lorsqu'il s'agit du racisme juif contre les goyim, les non juifs.
À cette époque, l'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Chaim Herzog, s’est moqué des «goyim» à l'Assemblée générale des Nations Unies, en déchirant avec arrogance et mépris leur résolution condamnant le sionisme. C’est ce comportement typique arrogant qui a valu aux Juifs la haine bien méritée de tous les autres peuples du monde à travers les siècles. |
La réponse juive à l'action des Nations
Unies a été de nier que le sionisme soit du racisme et d'accuser au contraire
que l'antisionisme n'est qu'un antisémitisme à peine voilé. Les juifs
soutiennent que le sionisme, avec son appel à une patrie juive exclusive
comprenant la Palestine et des parties d'autres pays arabes, ne peut pas être
séparé du judaïsme et du peuple juif. Selon les mots de Chaim Herzog,
ambassadeur, à l'époque, d'Israël auprès de l'ONU:
«Le
sionisme… est l'expression moderne de l'ancien héritage juif. L'idéal sioniste,
tel qu'énoncé dans la Bible, a été et fait partie intégrante de la religion
juive. »
Les Juifs qui s'opposent au sionisme ou qui
y sont totalement indifférents sont une minorité tout à fait insignifiante. Nous
en connaissons certains dans ce blog : Israël Adam SHAMIR (Israélien converti au christianisme), Ron UNZ, Gilad
ATZMON…
Mais le sionisme est-il équivalent au
racisme? Les Juifs sont l'image même de l'innocence blessée, car ils le nient
vivement. Ils soulignent à juste titre que les Juifs ont été les instigateurs,
les financiers, les propagandistes, les généraux et, dans une large mesure, les
soldats de la guerre contre le racisme, tant aux États-Unis que dans d'autres
parties du monde.
Donc, si presque tous les juifs sont
sionistes et si presque tous les juifs croient au mélange racial, comment le
sionisme peut-il être une forme de racisme?
En essayant de répondre à cette question,
il est utile de considérer ce que quelques éminents sionistes ont eu à dire sur
le sionisme.
- Moses Hess (1812-1875) est
considéré comme le véritable père de la forme politique moderne du sionisme.
Dans son livre Rome et Jérusalem, publié en 1862, il écrit:
«Nous, juifs, resterons toujours des étrangers parmi les
goyim (Gentils)… C'est un fait que la religion juive est avant tout du
nationalisme juif… Chaque juif, qu'il le veuille ou non, est automatiquement,
en vertu de sa naissance, lié en solidarité avec toute sa nation… Il faut être
juif d'abord et être humain ensuite. »
Hess était plus un nationaliste juif qu'un
raciste juif - bien qu'il ait clairement considéré la judéité comme une
question de naissance plutôt que de conviction. D'autres sionistes ont été
beaucoup plus explicites sur ce point.
- Louis Brandeis, un ancien juge de
la Cour suprême des États-Unis et un éminent sioniste, l'a déclaré
succinctement: "Les Juifs sont une
nationalité distincte dont chaque Juif, quel que soit son pays, sa position ou
sa nuance de croyance, est nécessairement membre."
- L'historien sioniste Simon Dubnow a
écrit dans son livre, The Foundation of National Judaism (publié en 1906):
L'assimilation est une trahison courante contre la
bannière et les idéaux du peuple juif… Mais on ne peut jamais «devenir» un
membre d'un groupe naturel, comme une famille, une tribu ou une nation. On peut
obtenir les droits ou privilèges de la citoyenneté avec une nation étrangère,
mais on ne peut pas s'approprier aussi sa nationalité. Certes, le Juif émancipé
en France se dit Français de confession juive. Cela
signifierait-il, cependant, qu'il est devenu une partie de la nation française,
avouant la foi juive? Pas du tout. Parce que
pour être membre de la nation française, il faut être Français de naissance, il
faut pouvoir remonter sa généalogie aux Gaulois, ou à une autre race en étroite
parenté avec eux, et enfin il faut aussi posséder ces caractéristiques qui sont
le résultat de l'évolution historique de la nation française. Un Juif, en
revanche, même s'il se trouve qu'il est né en France et y réside toujours,
malgré tout cela, il reste membre de la nation juive, et qu'il le veuille ou
non, qu'il soit au courant ou l'ignorant, il porte le sceau de l'évolution
historique de la nation juive.
Les trois sionistes cités ci-dessus peuvent
être sans contexte considérés comme racistes.
On peut néanmoins soutenir que le racisme
juif est différent du racisme de la plupart des autres peuples, en ce qu'il mettait
(jusqu’à récemment) relativement moins l'accent sur les connexions purement
biologiques, et il met l’accent sur les connexions tribales: une culture
partagée, une histoire fantasmée, et l'attitude envers le monde non juif.
Mais cela est à prévoir chez "un
peuple" qui présente autant de diversité biologique que les Juifs. Ils ont
absorbé les traits physiques de nombreuses autres races parmi lesquelles ils
ont vécu, jusqu'à aujourd'hui, bien que la plupart des Juifs aient encore de
nombreux facteurs raciaux en commun, ils ne peuvent pas être facilement classés
comme une race distincte - et certainement pas comme une race homogène.
Ce qui définit les Juifs n'est que
partiellement racial. Ils sont également une entité en partie nationale, en
partie religieuse, en partie historique, en partie culturelle.
En effet, parce que les Juifs sont beaucoup
plus uniformes psychiquement que physiquement, il est très difficile de décider
s'ils sont davantage une entité raciale ou culturelle. Mais cela peut être un
point non pertinent. Le fait est que les Juifs, maintenant et toujours, se sont
considérés comme une catégorie de personnes distincte, séparée et très spéciale
- le «peuple élu», le «peuple de Dieu» et, en tant que tel, supérieur à tous
les autres peuples de la terre.
Cette idée que tous les Juifs, quel que
soit le pays de leur naissance, sont membres d'une seule tribu, séparés et
supérieurs à tous les autres, est le thème central du sionisme et du judaïsme.
Nahum Goldmann, président de
l'Organisation sioniste mondiale, l'a abordé en disant:
«La communauté juive de la diaspora (tous les juifs en
dehors de la Palestine) doit surmonter la peur consciente ou subconsciente de
la soi-disant double loyauté. Il doit être convaincu qu’il est pleinement
justifié d’attacher son destin à celui d’Israël. Il doit avoir le courage de
rejeter l'idée que les communautés juives ne doivent leur loyauté qu'aux États
où elles vivent. »
Nahum Goldmann, haut dirigeant sioniste. Il parle ouvertement
d'une «race juive»
mondeentier à être fidèles uniquement à Israël. |
Le Dr Goldmann s'est exprimé plus
clairement en s'adressant aux Juifs d'Allemagne, avant la Seconde Guerre
mondiale, en tentant de les persuader d'émigrer en Palestine:
Le judaïsme ne peut rien avoir de commun avec le
germanisme, si nous respectons les normes de race, d'histoire et de culture, et
les Allemands ont le droit d'empêcher les Juifs de s'immiscer dans les affaires
ou leur peuple… La même demande que j'exprime pour le peuple Juif, contre les
allemands… Les juifs sont divisés en deux catégories, ceux qui admettent
appartenir à une race distinguée par une histoire vieille de plusieurs milliers
d'années, et ceux qui ne l’admettent pas. Ces derniers peuvent être accusés de
malhonnêteté.
Ainsi le sionisme - que l'on préfère
l'appeler nationalisme juif ou racisme juif - est un racisme déformé, un
racisme pervers et majoritairement négatif, s'exprimant
plus dans l'hostilité envers les autres peuples que dans les aspirations
positives pour le peuple juif.
Cela est vrai depuis l'époque de Moïse,
qui a ordonné à ses compagnons juifs de massacrer sans pitié les Gentils dont
ils voulaient s'emparer des terres, de peur qu'ils ne soient plus incommodés
par les survivants:
«Mais si
vous ne chassez pas les habitants du pays devant vous, alors il arrivera que
ceux que vous en laisserez resteront des piqûres dans vos yeux et des épines
dans vos côtés et vous tourmenteront dans le pays où vous demeurez.
»(Nombres 33:55)
Le conseil était généralement suivi dans le
passé, et il l'est encore aujourd'hui. Joshua, après avoir capturé la
ville de Jéricho et pillé tous ses «argent et or et récipients en laiton et en
fer»… «a complètement détruit tout ce qui était dans la ville, hommes et
femmes, jeunes et vieux, bœufs , moutons et ânes, avec le tranchant de l'épée. »
Et, plus de 3000 ans plus tard, la Haganah
et l'Irgun et le gang Stern ont massacré la totalité des populations des
villages palestiniens afin de terrifier les autres habitants arabes de
Palestine à fuir le pays et à quitter leurs maisons et fermes et commerces à
reprendre par les Juifs. La même folie raciale et génocidaire continue aujourd’hui
avec la liquidation des derniers Palestiniens de Cisjordanie, avec l’assentiment
des « démocraties » occidentales, allant de l’encouragement enthousiaste
(Trump) au silence plus ou moins gêné (France, GB, Allemagne, etc.).
Cette hostilité envers les autres peuples,
cette xénophobie juive extrême et cet ethnocentrisme, ce mépris pour tout ce
qui n'est pas juif se révèle à maintes reprises dans les écrits religieux juifs
et dans les écrits des sionistes, tout comme dans leurs actions. C'est une
sorte de racisme masochiste, qui se glorifie et se délecte de l'hostilité anti-juive
qu'il provoque à son tour.
Cette coupure du numéro du 21 novembre 1975 de la Presse juive, qui prétend avoir la plus grande diffusion de tous les hebdomadaires de langue anglaise pour les Juifs, se plaint que les Gentils «s'infiltrent» en Israël se faisant passer pour des Juifs, «profanant» ainsi l’État juif et la religion juive. Aux yeux des juifs orthodoxes, les «goyim» (Gentils) ne sont que du bétail, pas des êtres humains. |
Theodor Herzl, le leader
sioniste dont les efforts ont été les plus essentiels à la fondation de l'État
d'Israël, a écrit dans son livre The Jewish State (publié en 1896):
Theodor Herzl, l'un des
«pères fondateurs» d'Israël. Il rêvait d'un État entièrement juif à partir duquel le monde des Gentils serait gouverné, dans l'accomplissement des «prophéties juives». |
Chaque nation au sein de laquelle vivent les Juifs est,
secrètement ou ouvertement, antisémite ... L'antisémitisme augmente de jour en
jour et d'heure en heure parmi les Gentils ... Nous sommes un peuple - nos
ennemis ont fait de nous un peuple unique malgré nous... La détresse nous lie tous
ensemble, et ainsi unis, nous découvrons soudain notre force.
Le sioniste Jakob Klatzkin
(1882-1948) a poursuivi l'idée dans son livre Crisis and Decision,
publié en 1921, et adressé au peuple allemand:
…
Nous ne sommes pas des juifs avec trait
d'union (c'est-à-dire des juifs-allemands); nous sommes uniquement juifs sans aucune
réserve. Nous sommes tout simplement des étrangers; nous sommes un peuple
étranger parmi vous et, nous le soulignons, nous souhaitons rester étrangers.
Il y a un profond précipice entre vous et nous, si grand qu'aucun pont ne peut y
être construit. Votre esprit nous est étranger; vos mythes, légendes,
habitudes, coutumes, traditions et patrimoine national, vos sanctuaires
religieux et nationaux, vos dimanches et jours fériés… ils nous sont tous
étrangers. L'histoire de vos triomphes et de vos défaites, vos chants de guerre
et vos hymnes de bataille, vos héros et leurs exploits, vos ambitions et
aspirations nationales, ils nous sont tous étrangers. Les limites de vos terres
ne peuvent restreindre nos déplacements et vos affrontements frontaliers ne
nous concernent pas. Bien au-delà des frontières et des frontières de votre
terre se dresse notre unité juive… Quiconque, parmi les juifs, appelle une
terre étrangère (Gentile) une patrie, est un traître pour le peuple juif… Un
juif fidèle ne peut jamais être autre chose qu'un patriote juif… Nous
reconnaissons que l'unité nationale des Juifs de la diaspora, peu importe dans
quelle terre ils peuvent résider. Par conséquent, aucune frontière ne peut nous
empêcher de poursuivre notre propre politique juive…
Et le sioniste «américain», Samuel
Untermyer, a déclaré en 1933: «D'autres
races se sont succédées. Le juif a survécu. La persécution ne peut pas
l'écraser. Les
Juifs sont les aristocrates du monde. »
Cette arrogance débridée et imprudente,
résultant de la notion juive persistante selon laquelle les enfants d'Israël
ont été «choisis» pour gouverner le monde et doivent, par conséquent, rester à
l'écart des goyim, destinés à être leurs esclaves lorsque le Messie arrive, a conduit
à beaucoup de friction entre les Juifs et leurs hôtes Gentils à travers les
âges. Et pourtant, même cette forme de racisme négative et particulièrement
juive pourrait être tolérée, si c'était tout.
Mais rassembler les Juifs du monde en un seul
endroit ne fait pas vraiment partie du plan sioniste. Ils veulent une patrie
exclusivement juive, d'accord, mais ils veulent
aussi maintenir leur emprise sur les économies et les gouvernements des pays
païens où ils vivent en tant que minorités. Le sionisme est
construit non seulement sur les idées d'exclusivité juive et de supériorité
juive, mais aussi sur l'idée de domination juive
mondiale.
Pas une domination mondiale obtenue par la
force des armes juives ou par une attaque frontale contre le monde goyim
détesté, mais une domination provoquée par l'infiltration et la subversion, par
l'encouragement de la faiblesse et de la décadence des Gentils, par l'injection
imperceptiblement lente d'un poison spirituel Juif dans les cœurs et les
esprits des goyim, détruisant leur volonté de résister.
L'ONU aurait pu souligner que le racisme
juif est un mal unique - un danger unique pour le monde - non pas parce que les
Juifs veulent la Palestine pour eux-mêmes ou même parce qu'ils aspirent à la
domination mondiale, mais à cause des façons vraiment uniques dont les Juifs usent
et abusent pour la mise en œuvre de leurs conceptions sionistes.
Hannibal GENSERIC
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