mercredi 8 juin 2016

Poutine : « Si la bagarre s'avère inévitable, il faut frapper le premier »

« L’administration Obama ne veut pas la paix en Syrie. Les Russes ont finalement dû s’avouer que les États-Unis ne collaboreraient pas au maintien du cessez-le-feu, ni à une attaque coordonnée contre l’État islamique et al-Qaïda, ni à la paix en Syrie. En effet, comme l’explique Lavrov, les États-Unis ont à nouveau demandé à la Russie de ne pas bombarder al-Qaïda, alors même que deux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU exigent son éradication. D’énormes convois de ravitaillement (vidéo) arrivent à nouveau de Turquie pour les « rebelles » qui vont, comme d’habitude, les partager avec al-Qaïda et d’autres terroristes»
Voilà une déclaration qui nous renvoie aux propos tenus par le président Poutine lors de sa conférence à Valdaï, le 22 octobre 2015, « si la bagarre s’avère inévitable, il faut frapper le premier. » 
La Russie, sous la présidence de Vladimir Poutine, a mené jusqu’à sa limite les possibilités de résoudre les problèmes et les conflits par la voie diplomatique. Cet exercice était devenu pour certains observateurs une méprise à laquelle Poutine prêtait flanc. Je pense plutôt qu’il a voulu aller le plus loin possible pour qu’éclate sans aucune ambiguïté la mauvaise foi de son partenaire étasunien. Il est conscient que toute guerre entre la Russie et les États-Unis sera fatale pour l’une des parties. C’est du moins ce que pensent des Russes vivant aux États-Unis [1]  et particulièrement informés sur la nature des armes dont chacun peut disposer.
Je vous invite à lire cette lettre adressée au peuple américain, mettant en relief le rapport de force entre ces deux puissances.
Pour le moment, le retour en force de la Russie en Syrie sera pour en finir avec les terroristes et les prétentions de Washington de s’approprier les pouvoirs de l’État syrien [2].  L’étape des négociations est finie.
« Sans faire le buzz comme pour leur première intervention militaire en Syrie, cette semaine les Russes ont débarqué des forces terrestres et des parachutistes dans le port de Tartous pour soutenir plus de 3000 volontaires russes envoyés dans la région au cours des dernières semaines, dans le but de relancer la coordination avec l’armée Arabe syrienne…. Des sources syriennes ont annoncé que le personnel de commandement russe qui a coordonné les opérations de soutien aérien à l’automne dernier était revenu à la base militaire Hmeimim dans la province de Latakia pour entamer la préparation de nouvelles opérations. »
Je pense que ces derniers développements ne sont pas que circonstanciels. C’est plutôt que le supposé « partenaire » a perdu, cette fois,  toute crédibilité et qu’il est devenu un adversaire dangereux dont il faut se débarrasser. 
L’étape des négociations est terminée. 
Le soi-disant partenaire n’en a fait qu’un moyen pour servir au mieux ses intérêts qui demeurent toujours les mêmes : prendre le contrôle de la Syrie et de tous les États qui se refusent de se soumettre à son hégémonie.
Nous entrons donc dans une stratégie où la guerre est devenue inévitable et  qu’elle doit être gagnée.  
Il ne fait plus de doute que les intentions de l’adversaire principal, les États-Unis et l’OTAN, sont de prendre le contrôle du monde, y incluant la Russie, la Chine, le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud.
Les mois qui viennent seront déterminants pour le devenir d’une partie importante de l’Humanité.
Oscar Fortin
Le 7 juin 2016
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