lundi 4 août 2014

Tunisie/Algérie : Engagement de l’armée algérienne au Mont Chaâmbi

Les militaires algériens participent-ils à des opérations de traque des terroristes au-delà de la frontière algéro-tunisienne  ? «Affirmatif», répond un officier supérieur de l’armée algérienne. Selon lui, l’intervention militaire algérienne en territoire tunisien est légale. Elle répond aux clauses d’un accord secret de coopération portant sur la sécurisation de la frontière entre la Tunisie et l’Algérie, conclu le 27 mai 2014, dont une copie est enregistrée à l’ONU. Nous avons vu que les commandos anti terroristes algériens interviennent aussi en Libye.
Cet accord a été signé à l’occasion de la réunion de la commission mixte de haut niveau en charge des questions frontalières. «L’accord, qui porte sur quatre axes, prévoit l’échange de renseignements et la coordination des opérations destinées à sécuriser la frontière entre les deux pays


Les zones à risque déconseillées aux touristes
(origine : Ambassade de France)
«Le but est d’assurer le succès de la coopération entre les organismes spécialisés respectifs», explique la même source algérienne. Secret, cet accord l’est à plus d’un titre puisque, officiellement, l’Algérie a toujours nié que son armée intervient au-delà de ses frontières. Il a fallu attendre la publication par le ministère de la Défense tunisien des dispositions de cette convention pour confirmer cette alliance militaire qui porte, entre autres, sur «l’organisation de réunions et rencontres bilatérales entre les structures des deux parties en charge de la protection de la frontière commune, la coordination de l’action de terrain et l’instauration d’une coopération opérationnelle en matière de sécurisation de la frontière commune pour lutter contre le terrorisme, la contrebande et la criminalité transfrontalière.»




En application de cet accord, le commandant des Groupements des gardes-frontières (GGF), le colonel Mohamed Berkani, a effectué, le 15 juillet, une visite d’inspection à la frontière Est, qui a concerné les trois wilayas frontalières avec la Tunisie (El Tarf, Souk Ahras et Tébessa).


Des réunions avec les chefs des opérations, des unités territoriales, des GGF, des postes avancés et des unités d’intervention ont été tenues durant cette mission, dont le but était de vérifier l’interopérabilité des différents intervenants. En effet, les unités opérationnelles ont été déployées au sein des groupes des GGF pour plus de célérité dans la réaction.


Récemment, Alger vient de concocter un vaste plan anti-terrorisme qui vient d’être validé par le Président Bouteflika, promettant l’enfer aux terroristes nichés à la frontière tuniso-algérienne. Ce plan vise l’éradication totale du foyer terroriste enraciné au mont Chaâmbi.
Côté algérien, les corps militaires « héros » de la guerre anti-terrorisme des années 90 seront aux premiers rangs. Notamment, les commandos de chasse, l’artillerie et infanterie mobiles, le génie militaire (déminage) qui seront soutenus par le GFS tunisien (Groupement des Forces Spéciales) et des guides locaux tunisiens. Cette conquête militaire annoncée comme imminente débutera avec l’hélitroyage des commandos algériens et des forces du GFS tunisien au sommet du mont Chaâmbi pendant que l’artillerie encerclera le périmètre.

La Russie nous alerte : Des armements volés au Liban sont acheminés en Tunisie, en Algérie et au Maroc

Des armes volées à l’armée libanaise ou récupérées de Syrie ont été acheminées vers la Libye et le Mali pour permettre aux groupes terroristes en activité dans la région de mener des attaques contre l’Algérie, la Tunisie ou le Maroc.


C’est ce qu’a révélé, ce samedi 2/08/2014 à Khudzhand au Tadjikistan, le ministre russe de la Défense, le général Sergey Shoïgu lors d’une réunion avec les pays membres de l’organisation de la coopération de Shanghaï (OCS), un forum de concertation interétatiques pour la lutte contre le terrorisme international. «Le chaos en Syrie et en Libye a ouvert la voie à une passerelle incontrôlable à partir du Liban pour l’acheminement des armes vers le Maghreb et la région du Sahel», a affirmé M. Shoïgu, indiquant que «beaucoup de terroristes ont quitté la région vers leurs pays d’origine notamment la Libye, la Tunisie, le Maroc, voire des pays européens. »

 «Pour la région du Maghreb, le grand danger viendra principalement de Libye, le pays qui a été l’un des plus grands pourvoyeurs de terroristes après la chute du régime de Mouamar AlGaddafi, a-t-il souligné. Selon lui, les terroristes en Libye, en plus de contrôler les revenus liés au pétrole, ont pu accaparer un arsenal militaire impressionnant» . «Ces groupes renforcent leur arsenal avec celui pris en Syrie ou au Liban pour le remettre aux cellules et organisations terroristes en Tunisie, Algérie, Mali et Egypte » , a-t-il ajouté.


Il convient de rappeler que l’OCS est une organisation régionale de coopération militaire, politique, économique et culturelle fondée en 2001, regroupant six pays d’Asie centrale à savoir : Chine, Russie, Kazakhstan, Ouzbékistan, Kirghizistan et Tadjikistan.  L’organisation a initialement une vocation sécuritaire : Elle vise à lutter contre les extrémismes de toutes sortes, et en particulier, terrorisme.

 

L’Algérie dit «non» à l’implantation de deux bases réservées aux drones américains

L’Algérie s’est opposée à l’implantation, sur son territoire, de deux bases, réservées aux drones américains, visant à superviser la situation, en Libye, et à prendre pour cible les chefs des groupes extrémistes.
L’Algérie dit «non» à l’implantation de deux bases réservées aux drones américainsLes Américains continuaient de faire pression, depuis des semaines, sur l’Algérie, afin d’obtenir l’autorisation de l’implantation de deux bases réservées aux drones. L’objectif annoncé de l’implantation de ces deux bases est de superviser le Sud et l’Ouest de la Libye et de lancer des opérations contre les chefs des groupes extrémistes. Washington a demandé à l’Algérie de préparer la mise en fonction de ces bases. «Les Américains ont proposé que la première base soit installée, dans le Nord de la localité d’Al-Dabdab, près d’un point de passage frontalier entre l’Algérie et la Libye, et la deuxième, dans une région près de la frontière de l’Algérie avec la Libye et le Niger».
Pour appâter les responsables algériens, Washington leur a proposé un accès direct à toutes les images aériennes et à toutes les informations recueilles par les drones américains. Mais l'Algérie, contrairement à la Tunisie et au Maroc, ce genre d'argument ne marche pas.
Hannibal GENSERIC