lundi 4 août 2014

GAZA. Le MOSSAD confirme : Netanyahou KO


La guerre contre Gaza décidée par Benyamin Netanyahou se termine par un fiasco israélien. Qui va sans doute lui coûter son poste, et peut-être sa carrière politique.

Sans encaisser davantage de pertes militaires, Israël ne pourra atteindre aucun de ses objectifs déclarés de sa guerre contre la Bande de Gaza. Netanyahou vient d’abandonner la partie, pour le moment et ordonne le retrait de toutes les forces israéliennes.
Il rejette tout cessez-le-feu négocié car il n’aura rien à y gagner et tout à y perdre, politiquement. Le Hamas est ainsi libre de faire ce qu’il décide de faire.Dès que les combats vont cesser d’intensité, la censure militaire imposée sur la presse israélienne devra être levée. Les rapports qui seront publiés vont montrer que l’attaque contre Gaza était le fruit d’une décision politique brutale et paniquée. Ils montreront également que les opérations menées par l’armée israélienne étaient désastreuses et n’avaient enregistré que quelques succès. L’armée a perdu au moins 64 soldats (*) dans les combats alors que dans sa dernière incursion elle a enregistré six soldats tués par les combattants du Hamas.

Dans les faits, les factions de la résistance palestinienne ne pourront plus céder aux pressions Arabes leur enjoignant un désarmement unilatéral. Malgré des insuffisances avérées, les factions palestiniennes ont pu maintenir une cadence de tir de roquettes inaltérée par les bombardements israéliens. Mais la grande surprise de la résistance fut l’usage de missiles antichar et antiaérien ayant totalement interdit à Israël l’usage de ces hélicoptères d’attaque et rendu difficile l’incursion terrestre israélienne à Gaza.
L’image d’Israël dans le monde est anéantie malgré les milliards de dollars US dépensés dans la promotion de la propagande officielle sioniste sur tous les supports possibles. Les dirigeants israéliens le savent et ne s’embarrassent plus de faux scrupules à l’égard d’une certaine opinion.
De nombreuses questions vont être posées au haut commandement et des têtes vont tomber.Une commission d’enquête sera certainement créée et ses membres ne vont pas manquer de se demander pourquoi Netanyahou avait décidé de lancer cette campagne infructueuse à tous les niveaux. Il y a lieu aussi de s’attendre à ce qu’Obama et Kerry cherchent à prendre une certaine revanche contre un homme qui les a insultés publiquement. La carrière politique de Netanyahou sera compromise voire même achevée.  En attendant, l’épreuve et les souffrances de la population de Gaza vont perdurer.

MOSSAD : l’autopsie de la défaite d’Israël

"Le retrait des soldats israéliens de Gaza sans qu'aucun des objectifs militaires soit atteint est un très mauvais signe : cela montre bien qu' « Israël » s'est engagé dans une guerre d'usure et que les calcules de Netanyahou ont été faussés " c’est ce qu’a écrit le site israélien DEBKA proche du Mossad.
« Alors que le premier contingent des troupes israéliennes s'est retiré samedi de la bande de Gaza, Netanyahou a promis de poursuivre l'offensive contre Gaza. Mais aussitôt après, il a affirmé au cours d'un point de presse que l'armée agira en fonction des besoins sécuritaires d'Israël et seulement en fonction de ces besoins ».
Les experts de Debka accusent ensuite Netanyahou et son ministre de la Guerre, Moshe Yaalon d'avoir commis quatre erreurs dans leur évaluation de la guerre, en croyant que :
1- "le Hamas cherche à tout prix une trêve
2- les tunnels sous terrains ont été en majorité localisés et détruits
3- le Hamas devra mettre trop longtemps à se remettre du coup fatal que lui a porté « Israël » pendant plus de 25 jours d’offensive sur Gaza
4- le Hamas finira par arrêter les tirs de ses missiles et de ses roquettes une fois qu'il aura senti et constaté de ses yeux l'ampleur des dégâts infligés à la population de Gaza".
Après avoir mis en avant cette évaluation, Debka ajoute : "les slogans des autorités israéliennes ces quatre dernières semaines renvoient en effet à ces quatre fausses hypothèses.
Samedi soir, le climat a soudain changé et les discours ont été modifiés: on a eu droit à entendre les phrases telles que: "Pas de compromis, seulement la dissuasion", "aucune trêve n'aura lieu", " nous irons mettre un terme à notre opération de façon unilatérale quand nos besoins sécuritaires le dictent".

Debka s'intéresse ensuite à la question des tunnels : "En dépit de plusieurs semaines de guerre, l'armée israélienne n'a été capable que de pénétrer de 1 à 3 kilomètres à l'intérieur de Gaza. Les régions de l'ouest de Gaza restent toujours intactes. 
Donc les soldats israéliens ne peuvent que neutraliser le danger de ceux des tunnels qui s'ouvrent dans le secteur oriental ou en d'autres termes qui ont une entrée sur le sol israélien. 
À vrai dire, l'armée israélienne n'a détruit qu'une partie des tunnels qui mènent au territoire israélien."
Debka relève ensuite le troisième aspect de la défaite israélienne à Gaza : "plus d'un tiers des missiles et des roquettes palestiniens dont le nombre total est de 9000 restent intacts. C’est un nombre largement suffisant pour envoyer les ressortissants israéliens dans les abris et ce, dans une vaste région".
Debka conclut ensuite : "cette hypothèse selon laquelle il faut bien longtemps avant que le Hamas puisse retrouver ses forces vives risque de faire aussi long feu dans la mesure où l'Iran et le Hezbollah pourraient à la limite décider de voler au secours de leur allié palestinien" !!


Washington à la rescousse…


Washington intensifie son soutien militaire et économique à Tel-Aviv en lui octroyant en urgence une aide évaluée officiellement à 225 millions de dollars US (à multiplier par deux) pour le développement du système de défense balistique pompeusement dénommé "Coupole de Fer" (Iron Dome), lequel a démontré ses limites lors de la guerre en cours à Gaza. Officiellement, les Etats-Unis ont alloué 30 milliards de dollars US à ce projet controversé.
Les deux pays alliés ont également activé une autre clause secrète prévoyant l’acheminement de renforts militaires US en Israël. Des informations font état de la mobilisation permanente de 6000 Marines US pour la sécurité d’Israël depuis le début de la guerre en Syrie. Officiellement, la présence de soldats US en Israël se limite à la maintenance des batteries anti-missiles de type "Patriot".
Le refus de plus de 800 militaires israéliens d’aller se battre à Gaza où les unités Golani ont subi de lourdes pertes ont contraint Tel-Aviv à envisager de faire appel à 2000 Marines US. Cette information est démentie par de nombreux experts à Washington mais l’usage intensif par les israéliens de militaires bi-nationaux est de nature à induire en erreur nombre d’observateurs. Des pays comme l’Argentine ont décidé de retirer la nationalité à leur bi-nationaus qui se sont rendu en Israël pour rejoindre l’armée sioniste. L'Etat français, complice de ces massacres, encourage les binationaux  (même mineurs!!) à aller "casser de l'Arabe" en Palestine. Cela nous rappelle les "socialistes" des années 50 et 60 du siècle précédent, comme Guy Mollet et Jacques Soustelle,   qui envoyaient les jeunes Français "casser  de l'Arabe" en Algérie. Ils ont lamentablement perdu.

Emeutes à Ferguson : Washington recule (19/08/2014)

Le torchon brûle-t-il entre le président américain Barack Obama et le premier ministre Benyamin Netanyahou ? Face au puissant lobby pro-israélien, de nombreux citoyens s’insurgent contre la violence de la dernière offensive israélienne contre Gaza.  Dans la foulée, on vient d’apprendre que Barack Obama a bloqué l’exportation de missiles vers Israël. Des analystes israéliens reprochent à Netanyahou d’isoler encore plus Israël. Une fièvre anti-Israël gagne le monde. Attention !
Le journaliste et éditorialiste du journal Haaretz l’avait signalé, "Israël sans l’appui des Etats-Unis n’est rien", avait-il indiqué en 2011 sur Public Sénat (vidéo). Hier, dans les rues de Los Angeles, après que des militants pro-palestiniens aient bloqué un bateau qui devait se rendre en Israël ont scandé ceci: "de Gaza a Ferguson la violence est un crime !" …

Conclusion

Netanyahou s’est lancé dans une nasse dont les conséquences sont désastreuses. Son opération militaire est un échec complet à moins que le massacre de civils ne soit considéré par l’état-major israélien comme un exploit. L’armée israélienne, trop confiante dans son propre mythe crée de toutes pièces par un gigantesque travail de propagande, se découvre incapable de faire face à une petite guérilla ayant appris à s’adapter sous les bombes à phosphore et réussir à survivre. Face à l’horreur du massacre, à tant de sang d’innocents versé, les factions palestiniennes n’exigeront pas moins que la levée du blocus et plus question de désarmer face à un ennemi implacable n’ayant aucune notion d’éthique ou d’humanité.
Indubitablement, comme de par le passé, lors des guerres de 1967 et de 1973, Tel-Aviv cherchera son salut auprès de Washington. Mais jusqu’à quand?

Hannibal GENSERIC