En Libye, le spectre de la guerre civile n'a jamais vraiment
disparu depuis l'horrible assassinat de Kadhafi par les sbires français de Sarkozy. Les affrontements qui ont
eu lieu depuis plusieurs semaines pour le contrôle de l'aéroport de
Tripoli entre différentes milices et les heurts à Benghazi entre les islamistes et
l'armée sont venus renforcer le sentiment d'un pays qui poursuit encore
plus profondément sa descente aux enfers.
C'est un spectacle de
désolation qui règne dans et autour de l'aéroport de Tripoli, fermé
depuis le lancement le 13 juillet d'une attaque menée par une alliance de milices islamistes et de milices de la ville de Misrata
(200 km à l'est de Tripoli). Face aux obus de mortier, aux roquettes et
aux canons de char, plusieurs avions ont été détruits ou endommagés.
(A Tripoli, image prise le 16 juillet 2014, après l'attaque lancé par les islamistes et les milices de Misrata sur l'aéroport.) |
Lundi 29 juillet, c'est un immense dépôt de stockage d'hydrocarbures qui a pris feu après l'explosion d'une roquette.
L'objectif des islamistes et des milices de Misrata :
chasser des brigades de Zintan (170 km au sud-ouest de Tripoli) de
l'aéroport que ces dernières contrôlent depuis la révolution, comme
plusieurs autres sites militaires et civils dans le sud de la capitale.
Les combats ont fait plus de 97 morts et 400 blessés, selon un dernier bilan officiel. C'est l'un des
bilans les plus lourds depuis 2011.
Luttes d'influences
Conflits entre islamistes et libéraux, entre l'est, l'ouest
et le sud, entre pro et anti Kadhafi, le pays, divisé entre de
multitudes de territoires autonomes, quasi-indépendants, vit au gré des
alliances et des intérêts immédiats. Les derniers affrontements
surviennent alors qu'une fois de plus les islamistes n'ont pas gagné le
cœur des Libyens, qui leur ont préféré les "libéraux" lors des élections
législatives du 25 juin 2014. Désormais, les islamistes veulent conquérir par les armes le pouvoir qu'ils n'ont pas pu conquérir par les urnes.
Ce qu'il faut rappeler, c'est que la structure sociale de la société libyenne est restée principalement tribale. La césure la plus importante sur le plan historique et
culturel est celle qui sépare la Tripolitaine qui appartient à
l'espace maghrébin, la Cyrénaïque qui appartient au Machrek (Moyen Orient) et les
territoires du sud-est, le Fezzan, où prédominent des populations
nomades : Touaregs, Toubous.
Une communauté internationale absente
L’équilibre des forces en Libye n’est pas clair. Alors que la
production de pétrole s’apprête à passer la barre des 900.000 barils par
jour, l’enjeu pétrolier, véritable nerf de la guerre dans le pays,
refait surface. Sur le terrain, les milices de Misrata continuent à
monter en puissance aux dépends des milices tribales et kadhafistes mais
aussi de l’Etat central. Pour autant la gestion des réserves d’or noir
ne semble pas être dans les mains d’un seul camp mais bien bénéficier à
tous les belligérants.
Face à un État qui ne contrôle rien, et dont la survie est menacée par la prise de points stratégiques (aéroports, terminaux pétroliers...) par les différentes factions, les enjeux internationaux sont d'autant plus importants : la prolifération des armes et de trafics de drogues, la circulation des groupes djihadistes refluant du Mali après l'opération Serval et la possibilité de conflits entre tribus.
La lutte se concentre selon le principe : qui contrôle le pétrole, contrôle la population.
Parce que, qui tient les structures de l’État central, détient en partie la rente pétrolière et donc dispose des moyens de redistribution qui sont absolument nécessaires. L’économie libyenne et la société libyenne reposent essentiellement sur la ressource pétrolière, ce qui permet une redistribution. C’est-à-dire un partage du gâteau entre les différentes forces politiques. Qui tient le pouvoir tient aussi cette ressource, et donc a les possibilités de construire les consensus politiques essentiellement sur le niveau de répartition de cette rente.
Face à un État qui ne contrôle rien, et dont la survie est menacée par la prise de points stratégiques (aéroports, terminaux pétroliers...) par les différentes factions, les enjeux internationaux sont d'autant plus importants : la prolifération des armes et de trafics de drogues, la circulation des groupes djihadistes refluant du Mali après l'opération Serval et la possibilité de conflits entre tribus.
La lutte se concentre selon le principe : qui contrôle le pétrole, contrôle la population.
Parce que, qui tient les structures de l’État central, détient en partie la rente pétrolière et donc dispose des moyens de redistribution qui sont absolument nécessaires. L’économie libyenne et la société libyenne reposent essentiellement sur la ressource pétrolière, ce qui permet une redistribution. C’est-à-dire un partage du gâteau entre les différentes forces politiques. Qui tient le pouvoir tient aussi cette ressource, et donc a les possibilités de construire les consensus politiques essentiellement sur le niveau de répartition de cette rente.
Pétrole et pouvoir
Avant "la révolution" libyenne la production pouvait atteindre jusqu’à
1,8 million de barils par jour avec des transactions de plusieurs
dizaines de millions de dollars. Avec de telles sommes, le contrôle de
l’appareil politique et institutionnel prend une toute autre dimension.
« Les islamistes en position de force contrôlent le pétrole, estime un
proche de la mouvance kadhafiste. Ils se sont infiltrés dans toutes les
institutions qui sont en lien avec les hydrocarbures et siphonnent les
revenus pour financer leur conquête du pouvoir. Il s'agit aussi
de rembourser le Qatar pour son généreux soutien lors des révoltes de
2011. » La formule serait alors très simple : qui contrôle le pétrole
contrôle le budget national et donc la Libye. A l’inverse, un ancien
haut responsable estime que « l’argent du pétrole est bloqué et toutes
les tentatives de détournements se sont soldées par des échecs. »
Comme en Tunisie, les Frères musulmans libyens et leurs alliés ont infiltré toutes les institutions politiques et militaires du pays. En mai 2013, après avoir fait encercler par des hommes en armes les différentes institutions et le Parlement, ils font adopter une loi qui exclue de la vie politique et de l’administration toute personne ayant occupé un poste durant l’ère Kadhafi. La Commission parlementaire chargée de son application, elle aussi largement composée d’amis des Frères, procède à l’élimination de tous les diplomates, fonctionnaires et officiels compétents. Le pétrole ne fait pas exception et le ministère dédié voit ses cadres dirigeants remplacés par des proches de la mouvance islamiste. Pourtant, leurs tentatives de contrôle de ces institutions échouent. Fin 2012, par exemple, lorsque Mohamed Morsi et les Frères musulmans égyptiens commencent à rencontrer des difficultés dans leur pays, ils demandent à leurs alliés Libyens de leur accorder un prêt ainsi qu’une livraison de pétrole. Alors même que la direction de la Banque centrale libyenne est contrôlée par les Frères qui ont également pris les rênes de la compagnie nationale de pétrole, la transaction n’a pas été possible à cause de manquements aux règles bureaucratiques.
Dans le domaine des exploitants ou des acheteurs, les islamistes n’ont pas non plus réussi à imposer leurs vues. Alors qu’ils auraient pu favoriser la participation de leur parrain qatari, renégocier les permis d’exploitations des joint-ventures occidentales, aucun changement n’a pu être opéré à ce niveau. Les traditionnels exploitants (ENI, Total, ConocoPhillips, Repsol-YPF, CNPC, Neft et Tatneft) arrivés du temps de Kadhafi restent bien implantés.
De la même manière, mais à des échelles différentes, les différentes zones pétrolifères sont contrôlées par des milices tribales ou forces politico-religieuses qui se financent ainsi. Touaregs, Toubous, Zentanis, islamistes de Zaouïa sont tous impliqués à différents niveaux dans ces trafics très juteux qui sont autant de pertes pour les caisses de l’Etat. Dans les milieux autorisés, on estime à environ 700 millions de dollars par an les revenus pétroliers de la contrebande.
Comme en Tunisie, les Frères musulmans libyens et leurs alliés ont infiltré toutes les institutions politiques et militaires du pays. En mai 2013, après avoir fait encercler par des hommes en armes les différentes institutions et le Parlement, ils font adopter une loi qui exclue de la vie politique et de l’administration toute personne ayant occupé un poste durant l’ère Kadhafi. La Commission parlementaire chargée de son application, elle aussi largement composée d’amis des Frères, procède à l’élimination de tous les diplomates, fonctionnaires et officiels compétents. Le pétrole ne fait pas exception et le ministère dédié voit ses cadres dirigeants remplacés par des proches de la mouvance islamiste. Pourtant, leurs tentatives de contrôle de ces institutions échouent. Fin 2012, par exemple, lorsque Mohamed Morsi et les Frères musulmans égyptiens commencent à rencontrer des difficultés dans leur pays, ils demandent à leurs alliés Libyens de leur accorder un prêt ainsi qu’une livraison de pétrole. Alors même que la direction de la Banque centrale libyenne est contrôlée par les Frères qui ont également pris les rênes de la compagnie nationale de pétrole, la transaction n’a pas été possible à cause de manquements aux règles bureaucratiques.
Dans le domaine des exploitants ou des acheteurs, les islamistes n’ont pas non plus réussi à imposer leurs vues. Alors qu’ils auraient pu favoriser la participation de leur parrain qatari, renégocier les permis d’exploitations des joint-ventures occidentales, aucun changement n’a pu être opéré à ce niveau. Les traditionnels exploitants (ENI, Total, ConocoPhillips, Repsol-YPF, CNPC, Neft et Tatneft) arrivés du temps de Kadhafi restent bien implantés.
Miliciens contrebandiers
La véritable spoliation s’opère au niveau des puits. Puisque l’Etat central est incapable de contrôler les champs pétroliers, ce sont les différents chefs de milices ou tribus locales qui sont en position de force. Ibrahim Jedran est devenu le symbole de ces guerres d’influence. Début 2014, cet émir autoproclamé de Cyrénaïque a fait trembler le gouvernement en proclamant que ses forces allaient administrer elles-mêmes les ressources de l’Est du pays. Ce bras de fer avait provoqué une chute vertigineuse du nombre de barils produits et poussé à la démission le Premier ministre de l’époque, Ali Zeidan.De la même manière, mais à des échelles différentes, les différentes zones pétrolifères sont contrôlées par des milices tribales ou forces politico-religieuses qui se financent ainsi. Touaregs, Toubous, Zentanis, islamistes de Zaouïa sont tous impliqués à différents niveaux dans ces trafics très juteux qui sont autant de pertes pour les caisses de l’Etat. Dans les milieux autorisés, on estime à environ 700 millions de dollars par an les revenus pétroliers de la contrebande.
Comment les milices se sont-elles constituées ?
Les populations se sont senties obligées de continuer à
assurer leur propre sécurité et de garder le fusil à portée de main.
Armes d'autant plus facilement trouvables que l'arsenal du régime de
Kadhafi a circulé en masse, ainsi que celles distribuées par la France,
la Grande-Bretagne, le Qatar et l'Arabie Saoudite aux insurgés.
Peu à peu, l'omniprésence des armes et l'absence d'autorité
étatique ont conduit à la création de ces multitudes de brigades
locales ou tribales, qui se sont rapidement violemment affrontées pour assurer
des intérêts de toutes sortes.
Selon un rapport d'information parlementaire (français) publié en novembre 2013, "le nombre exact d'anciens révolutionnaires libyens qui seraient toujours en armes est entre 200.000 et 250.000 hommes."
Selon un rapport d'information parlementaire (français) publié en novembre 2013, "le nombre exact d'anciens révolutionnaires libyens qui seraient toujours en armes est entre 200.000 et 250.000 hommes."
Quelles sont les principales milices ?
- La milice de Misrata
Composée de 20.000 hommes, elle est la plus
importante du pays. Les "Misrati" ont pour ambition de contrôler la vaste région centrale, qui inclut Misrata, grande ville portuaire. Cette zone charnière entre Tripolitaine et Cyrénaïque
englobe les terminaux et champs de pétrole du 'croissant pétrolier' du
golfe de Syrte, actuellement occupés par les fédéralistes de Cyrénaïque.
Depuis le 13 juillet, la milice de Misrata s'est alliée avec
des combattants islamistes pour tenter de chasser les miliciens de
Zintan qui contrôlent l'aéroport de Tripoli.
- La milice de Zenten (1)
C'est la seconde milice la plus importante en Tripolitaine.
Elle a joué un rôle important pour la libération de Tripoli, lors des
batailles dans le Djebel Nefoussa, et est en théorie placée sous
l'égide du ministère de l'Intérieur et relève donc du Comité suprême de
sécurité (SSC). Les intérêts des Zenten sont avant tout "dirigés vers l'ouest et le sud-ouest". Zenten et Misrata ont parfois
constitué une alliance par le passé pour s'opposer à ce qu'ils
percevaient comme la mainmise croissante des milices islamistes. Les Zenten contrôlent le pétrole de la Tripolitaine. C'est la milice Zenten qui détient le fils de Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam. Elle refuse toujours de le livrer à la justice nationale et internationale.
Dans la nuit de mardi à mercredi 13 août, Saïf al-Islam aurait rencontré des chefs de tribus
influents. Pour les sympathisants des idées de la révolution verte, cette
entrevue est de bon augure et pourrait présager un retour en force des kadhafistes.
L’intérêt des milices de Zenten est assez clair. En guerre
contre les milices de Misrata,
Zenten pourrait voir en Saïf un vecteur d’unité face aux forces islamistes.
- Les milices du général à la retraite Khalifa Haftar
A l'est de la Libye, une autre partition se joue. A
Benghazi, le général à la retraite et dissident, longtemps exilé à
Washington et proche de la CIA, Khalifa Haftar, a lancé le 16 mai une
opération baptisée "Dignité" pour lutter contre les groupes terroristes
qui sévissent dans le pays.
Il a su attirer autour de lui la milice de Zintan mais aussi
une force militaire importante et a mené plusieurs actions notamment
contre les islamistes de la "Brigade de martyrs du 17 février" qui
serait en relation avec un autre groupe plus radical de djihadistes,
Ansar Al-sharia. Charismatique mais accusé de vouloir mener un coup d'État ,
le général a rallié des éléments de l'armée régulière libyenne, dont les
forces de l'armée de l'air.
- Les milices "islamistes"
Financées par le Qatar et l'Arabie Saoudite, ces milices sont bien équipées par les Occidentaux et sont donc puissantes militairement, mais elles apparaissent comme des éléments un peu exogènes au jeu politique interne en Libye. A
l'ouest, elles se sont alliées avec les Misrati pour prendre le
contrôle de l'aéroport de Tripoli. Abdelhakim Belhaj, ancien
djihadiste du Groupe islamique de combat libyen (GICL, filiale d'Al-Qaïda), devenu, par la volonté de la CIA, chef du Conseil militaire de Tripoli, est à
la tête de ces milices islamistes. A Benghazi,
les milices islamistes les plus connues sont celle d'Ansar al-Charia et
celle du Conseil de la Choura. Mardi 29 juillet, elles ont pris le
dessus sur l'armée régulière, en prenant la caserne des forces
spéciales.
- Les "milices" du sud
Enfin, il existe dans le sud du pays, moins sous le feu des
projecteurs mais tout aussi importantes de part la difficulté de
contrôler les frontières et les trafics, différentes rivalités qui
produisent des violences récurrentes.
Les Toubous, vassalisés sous
Kadhafi, ont basculé très tôt dans le camp de l'insurrection. Ils ont
établi leur domination sur le territoire qui s'étend du sud de la
capitale régionale Sebha aux immenses zones frontalières avec le Tchad
et le Niger.
Que font les politiques ?
Les milices bénéficient d'importants soutiens politiques, eux-même en confrontation.
Il existe ainsi trois principales coalitions rivales au sein du CNG [le Parlement libyen] :
-
La plus importante, le 'Bloc de la fidélité au sang des martyrs' peut
compter sur les 20.000 hommes des milices de Misrata.
- Le Parti pour la
justice et reconstruction des Frères musulmans contrôle les milices islamistes et le conseil militaire de Tripoli.
- L'Alliance des forces nationales enfin, qualifiée en Libye
de libérale, car ne se réclamant pas de l'islamisme, peut compter
sur les milices
Zintan.
Kadhafi, par son régime, maintenait la stabilité à la fois sur le territoire libyen, mais aussi sur l’ensemble de la zone sahélienne. Il jouait un rôle de gendarme, de régulateur des flux, de limitation des trafics. Depuis son horrible assassinat par les sicaires de Sarkozy, la Libye est devenue le ventre mou du Maghreb et du Sahel. On a vu se développer à la fois des trafics, des trafics de drogue, des trafics d’humains. Si cela perdure, si les structures s’effondrent totalement en Libye, il est clair que cela va avoir un rôle de déstabilisation. Et, effectivement, on voit déjà les pays voisins – pas seulement le Niger, mais aussi l’Égypte, l’Algérie – s’inquiéter de cette situation. L'Europe en général, et la France et l'Italie en particulier, en subiront aussi les conséquence. Qui sème le vent, récolte la tempête.
Conclusion
Kadhafi, par son régime, maintenait la stabilité à la fois sur le territoire libyen, mais aussi sur l’ensemble de la zone sahélienne. Il jouait un rôle de gendarme, de régulateur des flux, de limitation des trafics. Depuis son horrible assassinat par les sicaires de Sarkozy, la Libye est devenue le ventre mou du Maghreb et du Sahel. On a vu se développer à la fois des trafics, des trafics de drogue, des trafics d’humains. Si cela perdure, si les structures s’effondrent totalement en Libye, il est clair que cela va avoir un rôle de déstabilisation. Et, effectivement, on voit déjà les pays voisins – pas seulement le Niger, mais aussi l’Égypte, l’Algérie – s’inquiéter de cette situation. L'Europe en général, et la France et l'Italie en particulier, en subiront aussi les conséquence. Qui sème le vent, récolte la tempête.
Hannibal GENSERIC
(1) Les Zénètes, ou Zenten ou Zintan (en berbère : Izenaten) également appelés Zenata
forment l'une des trois grands groupes berbères (avec les Isenhadjen et
les Imasmouden). Les Zénètes sont les fondateurs de plusieurs États
berbères, en Afrique du Nord et en Europe. Ils s'établissent de la région de Nefoussa en Libye jusqu'à l'Algérie (Oranie, Chenoui, Chaoui, Mzab, etc.). Ils sont berbérophones et beaucoup se sont arabisés au contact des envahisseurs arabes.
Probablement originaires de l'ouest de la Libye d'où ils seraient
venus à l'époque romaine, l'ascendance zénète est concentrée de Tripoli jusqu’à l'Algérie. Ce qui représente une grande masse humaine sur l’échelle de la population Nord-Africaine.
En Tunisie,
les Zénètes formaient une partie des Amazighs notamment du nord et
parlent pour l'immense majorité uniquement la darija.