Les militaires algériens participent-ils
à des opérations de traque des terroristes au-delà de la frontière
algéro-tunisienne ? «Affirmatif», répond un officier supérieur de
l’armée algérienne. Selon lui, l’intervention militaire algérienne en
territoire tunisien est légale. Elle répond aux clauses d’un accord
secret de coopération portant sur la sécurisation de la frontière entre
la Tunisie et l’Algérie, conclu le 27 mai 2014, dont une copie est
enregistrée à l’ONU. Nous avons vu que les commandos anti terroristes algériens interviennent aussi en Libye.
Cet accord a été signé à l’occasion de la réunion
de la commission mixte de haut niveau en charge des questions
frontalières. «L’accord, qui porte sur quatre axes, prévoit l’échange de
renseignements et la coordination des opérations destinées à sécuriser
la frontière entre les deux pays.»
Les zones à risque déconseillées aux touristes (origine : Ambassade de France) |
En
application de cet accord, le commandant des Groupements des
gardes-frontières (GGF), le colonel Mohamed Berkani, a effectué, le 15
juillet, une visite d’inspection à la frontière Est, qui a concerné les
trois wilayas frontalières avec la Tunisie (El Tarf, Souk Ahras et
Tébessa).
Des réunions avec les chefs des
opérations, des unités territoriales, des GGF, des postes avancés et des
unités d’intervention ont été tenues durant cette mission, dont le but
était de vérifier l’interopérabilité des différents intervenants. En
effet, les unités opérationnelles ont été déployées au sein des groupes
des GGF pour plus de célérité dans la réaction.
Récemment, Alger vient de concocter un vaste plan anti-terrorisme qui vient d’être validé par le Président Bouteflika,
promettant l’enfer aux terroristes nichés à la frontière
tuniso-algérienne. Ce plan vise l’éradication totale du foyer
terroriste enraciné au mont Chaâmbi.
Côté algérien, les corps militaires « héros » de la guerre anti-terrorisme des années 90 seront aux premiers rangs. Notamment, les commandos de chasse, l’artillerie et infanterie mobiles, le génie militaire (déminage) qui seront soutenus par le GFS tunisien (Groupement des Forces Spéciales) et des guides locaux tunisiens. Cette conquête militaire annoncée comme imminente débutera avec l’hélitroyage des commandos algériens et des forces du GFS tunisien au sommet du mont Chaâmbi pendant que l’artillerie encerclera le périmètre.
Côté algérien, les corps militaires « héros » de la guerre anti-terrorisme des années 90 seront aux premiers rangs. Notamment, les commandos de chasse, l’artillerie et infanterie mobiles, le génie militaire (déminage) qui seront soutenus par le GFS tunisien (Groupement des Forces Spéciales) et des guides locaux tunisiens. Cette conquête militaire annoncée comme imminente débutera avec l’hélitroyage des commandos algériens et des forces du GFS tunisien au sommet du mont Chaâmbi pendant que l’artillerie encerclera le périmètre.
La Russie nous alerte : Des armements volés au Liban sont acheminés en Tunisie, en Algérie et au Maroc
Des armes volées à l’armée
libanaise ou récupérées de Syrie ont été acheminées vers la Libye et le
Mali pour permettre aux groupes terroristes en activité dans la région
de mener des attaques contre l’Algérie, la
Tunisie ou le Maroc.
C’est ce qu’a révélé, ce samedi 2/08/2014 à
Khudzhand au Tadjikistan, le ministre russe de la Défense, le général
Sergey Shoïgu lors d’une réunion avec les pays membres de l’organisation
de la coopération de Shanghaï (OCS), un forum de concertation
interétatiques pour la lutte contre le terrorisme international. «Le
chaos en Syrie et en Libye a ouvert la voie à une passerelle
incontrôlable à partir du Liban pour l’acheminement des armes vers le
Maghreb et la région du Sahel», a affirmé M. Shoïgu, indiquant que «beaucoup de
terroristes ont quitté la région vers leurs pays d’origine notamment la
Libye, la Tunisie, le Maroc, voire des pays européens. »
«Pour la région du Maghreb, le grand
danger viendra principalement de Libye, le pays qui a été l’un des plus
grands pourvoyeurs de terroristes après la chute du régime de Mouamar
AlGaddafi, a-t-il souligné. Selon lui, les terroristes en Libye, en plus
de contrôler les revenus liés au pétrole, ont pu accaparer un arsenal
militaire impressionnant» . «Ces groupes renforcent leur arsenal
avec celui pris en Syrie ou au Liban pour le remettre aux cellules et
organisations terroristes en Tunisie, Algérie, Mali et Egypte » , a-t-il
ajouté.
Il convient de rappeler que l’OCS est
une organisation régionale de coopération militaire, politique,
économique et culturelle fondée en 2001, regroupant six pays d’Asie
centrale à savoir : Chine, Russie, Kazakhstan, Ouzbékistan, Kirghizistan
et Tadjikistan. L’organisation a initialement une
vocation sécuritaire : Elle vise à lutter contre les extrémismes de
toutes sortes, et en particulier, terrorisme.
L’Algérie dit «non» à l’implantation de deux bases réservées aux drones américains
L’Algérie s’est opposée à
l’implantation, sur son territoire, de deux bases, réservées aux drones
américains, visant à superviser la situation, en Libye, et à prendre pour cible les chefs des groupes extrémistes.
Les Américains
continuaient de faire pression, depuis des semaines, sur l’Algérie, afin
d’obtenir l’autorisation de l’implantation de deux bases réservées aux
drones. L’objectif annoncé de l’implantation de ces deux bases est de
superviser le Sud et l’Ouest de la Libye et de lancer des opérations
contre les chefs des groupes extrémistes. Washington a demandé à
l’Algérie de préparer la mise en fonction de ces bases. «Les Américains
ont proposé que la première base soit installée, dans le Nord de la
localité d’Al-Dabdab, près d’un point de passage frontalier entre
l’Algérie et la Libye, et la deuxième, dans une région près de la
frontière de l’Algérie avec la Libye et le Niger».
Pour appâter les responsables
algériens, Washington leur a proposé un accès direct à toutes les images
aériennes et à toutes les informations recueilles par les drones
américains. Mais l'Algérie, contrairement à la Tunisie et au Maroc, ce genre d'argument ne marche pas.
Hannibal GENSERIC