Le Congrès américain doit se prononcer
avant le 17 Septembre sur l'Accord sur le nucléaire civil iranien ratifié par
le groupe P5+1 et le Conseil de Sécurité de l'ONU (CSONU). Ce vote du Congrès US permettra de confirmer ou
d'infirmer la main mise du puissant lobby judéo sioniste AIPAC et C° sur le Congrès.
On saura ainsi si l'Empire USSioniste du Chaos est dirigé par les US ou
par « Israël » seule entité à s'être prononcée contre l'Accord P5+1.
Le Congrès américain actuellement en
vacances jusqu'au 8 Septembre a jusqu'au 17 pour approuver ou désapprouver
l'Accord signé le 14 Juillet par l'Iran et le groupe P5+1 ( dont les US font
partie) sur le nucléaire civil iranien imposant d'importantes restrictions et
une surveillance accrue sur ces activités en contrepartie d'une levée des
sanctions contre l'Iran.
Cet Accord a été salué partout dans le
monde comme un pas important réalisé en faveur de la Paix au Moyen Orient. Le
CSONU a approuvé à l'unanimité cet Accord. Seul des 193 membres de l'ONU à
s'être positionnée contre cet Accord l'entité coloniale d'apartheid judéo
sioniste « Israël » qui se retrouve ainsi mondialement isolé.
C'est pourtant pas faute d'avoir employé
tous les moyens qu' »Israël » tente de saboter cet Accord :
- fourniture à l'AIEA de faux documents
« prouvant » le volet militaire du programme nucléaire iranien ;
- actions terroristes par l'assassinat de
scientifiques iraniens et attaques terroristes informatiques (virus
Stunex) ;
- chantage à la menace d'une guerre
nucléaire contre l''Iran .
Depuis sa signature, le puissant lobby
judéo sioniste à Washington AIPAC a lancé une ultime campagne de lobbying
envoyant des centaines de ses agents d'influence faire pression sur les membres
du Congrès les sommant de voter contre cet accord.
L'ambassadeur israélien aux US, Ron Dermer,
lors d'une interview sur CNN a déclaré :
« la survie d'Israël est aussi très
important et nous croyons que cet Accord menace la survie d'Israël ». Dermer a dit qu'Israël avait depuis
longtemps expliqué son opposition à cet Accord au Président Obama et que
maintenant ils voulaient se faire entendre du Congrès car selon Dermer : « ce sont eux au final qui décideront
du sort de cet Accord »
Le Premier Ministre israélien, Benjamin
Netanyahou, violent opposant à cet Accord, a donné ses instructions au Congrès
américain pour rejeter cet Accord.
Un acte de subjugation du Congrès et en
même temps d'humiliation à l'égard du Président des USA.
Lors d'une interview sur CNN, la semaine
dernière, on a demandé à Obama s'il pensait que :« c'était approprié pour un chef de
gouvernement étranger de s'immiscer dans une affaire américaine ». Obama a répondu que l'interférence
d' »Israël » "dans les affaires intérieures US avant le vote du Congrès était sans précédent."
L'administration Obama a sévèrement
critiqué les opposants à l'Accord affirmant que ce dernier était bon pour les US,
pour « Israël » et pour le monde.
Obama s'est engagé à mettre son veto à tout
rejet de l'Accord par le Congrès. Le Président aurait alors besoin d'au moins
34 votes sur les 40 Démocrates siégeant au Sénat.
La majeure partie des membres du Congrès
votent toujours en faveur d' »Israël », achetés par le
puissant lobby judéo sioniste AIPAC faisant ainsi passer les intérêts de
l'entité coloniale judéo sioniste avant les intérêts des USA.
Dans ce vote sur l'Accord sur le nucléaire
iranien le choix des membres du Congrès est clair :
- soit ils font ouvertement allégeance à un
état étranger « Israël »
- soit ils se montrent patriotes et votent pour
défendre les intérêts des USA.
Quelque soit le résultat de ce vote, cet
Accord international P5+1 avalisé à l'unanimité par le CSONU est en bonne voie
de concrétisation notamment en ce qui concerne la levée des sanctions et la
reprise des activités commerciales et financières avec l'Iran. Si les USA, sous
la pression des Sionistes, se risquaient à ralentir voire entraver sérieusement
la levée des sanctions, ils ne seront pas suivis par les autres pays, pour qui la
décision du CSONU prévaut sur celle du Congrès US.
Mais les Judéo sionistes sont des teigneux,
et surtout, ils disposent du soutien de milliardaires et mafieux juifs américains
prêts à acheter le Diable pour faire capoter cet Accord : actes de
provocation, sabotage des contrôles de l'AIEA par infiltration d'agents
soudoyés à leur service, fausses données satellitaires pour « prouver la tricherie
de l'Iran » etc…
Le gouvernement judéo sioniste de Tel-Aviv
a averti qu'il n'avait pas renoncé aux actes terroristes pour assassiner des
scientifiques iraniens, et maintient sa menace d'attaques contre les
installations nucléaires iraniennes qui peuvent être facilitées par
l'utilisation de l'espace aérien saoudien, l'Arabie Saoudite étant devenu le
principal allié d' »Israël » dans la région contre l'Iran.
Netanyahou compte bien également tirer un
maximum de profit de son opposition à cet Accord en terme d'aide américaine
$$$$$$$.
Nul doute qu'Obama va vouloir se
« faire pardonner » son acte de désobéissance à l'entité coloniale
judéo sioniste par de plus grandes largesses en matière d'aide militaire qui se
chiffre déjà en milliards de $ offerts à « Israël ».
« Israël » a bénéficié de
cinquante et un milliards de dollars de subventions militaires depuis 1949,
principalement depuis 1974, selon une étude du spécialiste des affaires
militaires Gabriel Kolko, parue dans la revue «Counterpunch» en date du 30
mars 2007.
A cette somme, il convient d’ajouter 11,2
milliards de dollars de prêts pour des équipements militaires ainsi que 31
milliards de dollars de subventions économiques, sans compter la promesse de
George Bush Jr, au terme de son mandat, de fournitures de l’ordre de trente
milliards de dollars, dont des missiles à guidage laser, des bombes à
fragmentation, des bombes à implosion, un dôme d’acier de protection anti
balistique, en vue de préserver la suprématie militaire israélienne au Moyen
Orient.
Sans parler de la protection diplomatique
US offerte dans différentes instances internationales comme l'ONU et le CSONU,
l'AIEA à laquelle l'entité coloniale judeo sioniste participe sans même avoir
ratifié le TNP alors même qu'elle possède plus de 200 têtes nucléaires et les moyens par terre mer air de les
larguer.
Les USA protègent le nucléaire militaire
israélien de même que les activités de conception et développement d'armes
chimiques et bactériologiques de tout contrôle par les organisations
internationales habilitées à le faire.
Alors que la Syrie a dû, sous peine d'être
attaquée en 2014, renoncer à ses armes chimiques de dissuasion contre
« Israël », et que l'Iran voit son programme civil nucléaire sous
haute surveillance intrusive, « Israël » peut en toute impunité
développer ses armes chimiques, bactériologiques, et nucléaires, menaçant non
seulement le Moyen Orient mais aussi le reste de la planète de destruction si
on voulait contraindre les judéo sionistes à s'en défaire.(complexe de Simson).
Le Moyen Orient est une véritable poudrière
qui aurait dû, depuis longtemps, être débarrassé de ces ADM aux mains des fous messianiques paranoïaques colonisateurs judéo sionistes
barricadés derrière des murs dans leur entité coloniale d'apartheid.
Dimanche 16 Août 2015
Mireille Delamarre
L’Empire
US et la possibilité d’un épilogue
C’est tout à
fait extraordinaire. Au moment où chacun se félicite de la signature de
l’Accord sur le nucléaire iranien, Obama himself nous avertit qu’en fait tout
cela pourrait bien se terminer par une guerre. En cause? La crise d’hystérie
qui saisit le grand hôpital psychiatrique washingtonien et son appendice
israélien (ou est-ce l’inverse?) depuis sa signature. Sous la poussée de
néocons et de sionistes majoritaires au Congrès US, celui-ci pourrait en
effet rejeter l’Accord d’ici au 20 septembre prochain (1), ce
qui «laisserait l’administration américaine face à une seule option, nous
dit BHO, une autre guerre au Moyen-Orient». Oui mais voilà, dans la
configuration actuelle avec une UE exsangue et encagée dans la Guerre Froide
2.0 déjà imposée par Washington, les Etats-Unis risquent de se retrouver forts
dépourvus lorsque le moment de partir au front sera venu. Possibilité d’un
épilogue.
Panique
à tous les étages
«Un rejet de
l’accord par le Congrès laisserait toute une administration américaine
absolument déterminée à empêcher l’Iran de se doter d’une arme nucléaire face à
une seule option: une autre guerre au Moyen-Orient. Je ne dis pas cela pour
être provocateur. C’est un fait.»
Dans son
discours prononcé le 5 août à l’American University de Washington (2),
Barak Hussein Obama a renoncé pour une fois aux effets de manches pour aller
right to the point, comme on aime dire là-bas, ajoutant que si le Congrès «tue
cet accord, la crédibilité de l'Amérique comme leader diplomatique, la
crédibilité de l'Amérique comme ancre du système international seraient
perdues».
Il a aussi
évoqué la position intenable dans laquelle se trouveraient les USA face à des
alliés européens qui sont désormais obsédés à l’idée de faire enfin du fric sur
ce nouveau marché prometteur qu’est l’Iran et ses 80 millions d’habitants. Et
que donc il n’y aurait aucune chance pour qu’ils y renoncent et acceptent de
revenir au régime des sanctions pour satisfaire les caprices washingtoniens.
Les USA seraient donc seuls, terriblement seuls.
Russie
et Chine en embuscade
Enfin, il a
également souligné «les dangers d’une confrontation avec la Russie et la Chine» à laquelle un
tel revirement pourrait conduire à l’heure de la Guerre Froide 2.0 en cours,
soulignant par ailleurs que l’Empire du Milieu figurait «parmi les
principaux acheteurs de la dette US» et, qu’en substance, se
brouiller avec elle pourrait à terme «remettre en question le rôle du dollar
comme monnaie de réserve mondiale».
Obama nous
dit donc clairement que c’est la survie de l’Empire US qui est cette fois en
jeu, étant entendu que l’Empire US, c’est d’abord l’emprise du dollar sur le
monde.
La
guerre impossible
Le rejet par
le Congrès US de l’Accord avec l’Iran signifierait ainsi l’obligation quasi
automatique pour les USA de partir en guerre contre Téhéran quasi seuls,
c’est-à-dire avec pour seuls alliés des Britanniques fatigués, les paranos de
l’entité sioniste et une poignée de bédouins, représentants illégitimes de
régimes agonisants. Sur le papier déjà, ça promet.
Mais
techniquement, cela veut dire quoi une guerre contre l’Iran exactement?
L’hypothèse
est bien évidemment étudiée de longue date dans les états-majors US, mais se
heurte toujours aux mêmes réalités.
L’option
haute, infaisable
Dans
l’option haute, l’objectif serait évidemment un changement de régime avec
installation d’un proconsul US, façon Afghanistan, pour avoir un contrôle au
moins relatif des choses dans ce pays durant quelques années.
Sauf que là,
il faudra nécessairement y aller à pied, avec une coalition d’au minimum 1,2
million de soldats, toute la logistique qui va avec, avec une phase préalable
de conscription obligatoire impossible à réaliser du fait des contraintes de
temps d’une part, mais aussi du fait du climat anti-guerre au sein d’une
population étasunienne très remontée contre le pouvoir central.
Puis il
faudrait soutenir, toujours seuls ou presque, une occupation dans la durée,
avec les coûts et les incertitudes qui vont avec face à des combattants
aguerris, hautement motivés, et disposant de l’arsenal d’une armée moderne
parfaitement équipée.
Dans un pays
quatre fois plus vaste que l’Irak, l’opération à monter serait ainsi d’une
envergure telle qu’elle ferait passer la Tempête du Désert lancée de 1991 pour
un camp scout.
Et encore
une fois, avec une poignée de bédouins du Golfe et les extrémistes de Tel-Aviv
comme alliés, la chose paraît tout simplement impossible.
L’option
basse, éventuellement nucléaire
Reste
l’option basse, le fameux concept de retardement d’un programme militaire
iranien qui n’existe plus depuis 2006, comme l’ont confirmé d’ailleurs toutes
les agences US elles-mêmes. Mais comme nous le savons, la réalité a désormais
une importance toute relative en ces domaines.
Pour éviter
l’engagement massif de troupes, la seule possibilité est donc de s’en tenir à
des campagnes de bombardements aériens. Mais encore une fois, l’Iran n’est pas
l’Irak et il est clair que la réplique de Téhéran ne se limiterait pas, elle, à
trois Scuds sur Tel-Aviv.
L’Iran a les
moyens d’anéantir tous les contingents militaires US de la région y compris
dans le Golfe et en Afghanistan, de bloquer le détroit d’Ormuz ou, encore, de
frapper très durement Israël. Elle peut aussi compter sur le soutien certes
discret, mais n’en doutons pas très
efficace, de la Russie et de la Chine.
Les
Américains le savent et la seule façon d’éviter ce scénario catastrophe serait
une attaque nucléaire ciblée sur les sites principaux (l’usage du nucléaire
prouvant la détermination jusqu’au-boutiste de l’engagement), attaque bien
sûr assortie de la menace (rendue crédible par des manœuvres ostentatoires)
d’une frappe nucléaire massive en cas de riposte de Téhéran. En clair la
tactique du «tu me laisses te frapper sans broncher ou je te tue».
Guerre
mondiale garantie
Sauf que
compte-tenu du nombre de foyers militaires actifs dans la région; de la somme
des intérêts divergents qui s’y entrechoquent; de la Guerre Froide 2.0 en
cours; du déclin du Bloc atlantiste et de la montée en puissance parallèle des
BRICs, on voit mal comment une guerre US contre l’Iran, même limitée au départ,
ne déboucherait pas mécaniquement sur une guerre mondiale.
Conclusions
Au vu de la
folie qui règne à Washington et Tel-Aviv actuellement, aucun des scénarios
évoqués ici ne peut hélas être exclu si le Congrès rejette l’Accord sur le
nucléaire iranien [*].
Mais l’on
sait toutefois qu’une partie au moins de l’establishment militaire US est
farouchement opposée à une aventure militaire supplémentaire contre l’Iran,
dont elle pressent l’issue nécessairement catastrophique.
Les
déclarations récentes de l’ex-chef du Renseignement US, le général Flynn,
révélant que la création de Daesh résultait d’une «décision délibérée du
Gouvernement US», témoignent de cette fracture (3).
Le rejet de
l’Accord par le Congrès US entraînerait donc au minimum une paralysie totale de
la situation washingtonienne, contraignant les Etats-Unis à poursuivre seuls
une politique de sanctions vis-à-vis de Téhéran.
Or leur isolement
complet sur ce dossier crucial serait un facteur d’accélération phénoménal de
l’effondrement de leur leadership mondial.
Par effet de
domino, il conduirait ensuite rapidement à la mort du dollar en tant que
monnaie de réserve mondiale, donc à celle de l’Empire US en tant que tel, cette
dernière entraînant à son tour mécaniquement la chute finale de tout le Système
atlantiste.
La
possibilité d’un épilogue donc à la grande crise d’effondrement du Système
libéral mondialisé qui réduit le monde en esclavage et prépare l’abolition de
l’Homme.
Reste que si
le scénario d’un isolement et d’un effondrement de l’Empire US sur son
empreinte est très séduisant, le risque est important aussi que l’Empire refuse
de «mourir dans son lit» et cherche, comme le font souvent les régimes déviants
aux abois, à entraîner le monde avec lui dans sa chute.
Mis en ligne
par entrefilets.com le 13 août 2015
L’Empire US et la possibilité d’un
épilogue
13/08/2015 C’est tout à fait extraordinaire. Au
moment où chacun se félicite de la signature de l’Accord sur le
nucléaire iranien, Obama himself nous avertit qu’en fait tout cela
pourrait bien se terminer par une guerre. En cause? La crise d’hystérie
qui saisit le grand hôpital psychiatrique washingtonien et son appendice
israélien (ou est-ce l’inverse?) depuis sa signature. Sous la poussée de
néocons et de sionistes majoritaires au Congrès US, celui-ci pourrait en
effet rejeter l’Accord d’ici au 20 septembre prochain (1),
ce qui «laisserait l’administration américaine face à une seule
option, nous dit BHO, une autre guerre au Moyen-Orient». Oui mais voilà, dans la
configuration actuelle avec une UE exsangue et encagée dans la Guerre
Froide 2.0 déjà imposée par Washington, les Etats-Unis risquent de se
retrouver forts dépourvus lorsque le moment de partir au front sera
venu. Possibilité d’un épilogue.
Panique à tous les étages
«Un rejet de l’accord par le Congrès laisserait toute une administration américaine absolument déterminée à empêcher l’Iran de se doter d’une arme nucléaire face à une seule option: une autre guerre au Moyen-Orient. Je ne dis pas cela pour être provocateur. C’est un fait.»
Dans son discours prononcé le 5 août à l’American University de Washington (2), Barak Hussein Obama a renoncé pour une fois aux effets de manches pour aller right to the point, comme on aime dire là-bas, ajoutant que si le Congrès «tue cet accord, la crédibilité de l'Amérique comme leader diplomatique, la crédibilité de l'Amérique comme ancre du système international seraient perdues».
Il a aussi évoqué la position intenable dans laquelle se trouveraient les USA face à des alliés européens qui sont désormais obsédés à l’idée de faire enfin du fric sur ce nouveau marché prometteur qu’est l’Iran et ses 80 millions d’habitants. Et que donc il n’y aurait aucune chance pour qu’ils y renoncent et acceptent de revenir au régime des sanctions pour satisfaire les caprices washingtoniens. Les USA seraient donc seuls, terriblement seuls.
Russie et Chine en embuscade
Enfin, il a également souligné «les dangers d’une confrontation avec la Russie et la Chine» à laquelle un tel revirement pourrait conduire à l’heure de la Guerre Froide 2.0 en cours, soulignant par ailleurs que l’Empire du Milieu figurait «parmi les principaux acheteurs de la dette US» et, qu’en substance, se brouiller avec elle pourrait à terme «remettre en question le rôle du dollar comme monnaie de réserve mondiale».
Obama nous dit donc clairement que c’est la survie de l’Empire US qui est cette fois en jeu, étant entendu que l’Empire US, c’est d’abord l’emprise du dollar sur le monde.
Panique à tous les étages
«Un rejet de l’accord par le Congrès laisserait toute une administration américaine absolument déterminée à empêcher l’Iran de se doter d’une arme nucléaire face à une seule option: une autre guerre au Moyen-Orient. Je ne dis pas cela pour être provocateur. C’est un fait.»
Dans son discours prononcé le 5 août à l’American University de Washington (2), Barak Hussein Obama a renoncé pour une fois aux effets de manches pour aller right to the point, comme on aime dire là-bas, ajoutant que si le Congrès «tue cet accord, la crédibilité de l'Amérique comme leader diplomatique, la crédibilité de l'Amérique comme ancre du système international seraient perdues».
Il a aussi évoqué la position intenable dans laquelle se trouveraient les USA face à des alliés européens qui sont désormais obsédés à l’idée de faire enfin du fric sur ce nouveau marché prometteur qu’est l’Iran et ses 80 millions d’habitants. Et que donc il n’y aurait aucune chance pour qu’ils y renoncent et acceptent de revenir au régime des sanctions pour satisfaire les caprices washingtoniens. Les USA seraient donc seuls, terriblement seuls.
Russie et Chine en embuscade
Enfin, il a également souligné «les dangers d’une confrontation avec la Russie et la Chine» à laquelle un tel revirement pourrait conduire à l’heure de la Guerre Froide 2.0 en cours, soulignant par ailleurs que l’Empire du Milieu figurait «parmi les principaux acheteurs de la dette US» et, qu’en substance, se brouiller avec elle pourrait à terme «remettre en question le rôle du dollar comme monnaie de réserve mondiale».
Obama nous dit donc clairement que c’est la survie de l’Empire US qui est cette fois en jeu, étant entendu que l’Empire US, c’est d’abord l’emprise du dollar sur le monde.
La guerre impossible
Le rejet par le Congrès US de l’Accord avec l’Iran
signifierait ainsi l’obligation quasi automatique pour les USA de partir
en guerre contre Téhéran quasi seuls, c’est-à-dire avec pour seuls
alliés des Britanniques fatigués, les paranos de l’entité sioniste et
une poignée de bédouins, représentants illégitimes de régimes
agonisants. Sur le papier déjà, ça promet.
Mais techniquement, cela veut dire quoi une guerre contre l’Iran exactement?
L’hypothèse est bien évidemment étudiée de longue date dans les états-majors US, mais se heurte toujours aux mêmes réalités.
L’option haute, infaisable
Dans l’option haute, l’objectif serait évidemment un changement de régime avec installation d’un proconsul US, façon Afghanistan, pour avoir un contrôle au moins relatif des choses dans ce pays durant quelques années.
Sauf que là, il faudra nécessairement y aller à pied, avec une coalition d’au minimum 1,2 million de soldats, toute la logistique qui va avec, avec une phase préalable de conscription obligatoire impossible à réaliser du fait des contraintes de temps d’une part, mais aussi du fait du climat anti-guerre au sein d’une population étasunienne très remontée contre le pouvoir central.
Puis il faudrait soutenir, toujours seuls ou presque, une occupation dans la durée, avec les coûts et les incertitudes qui vont avec face à des combattants aguerris, hautement motivés, et disposant de l’arsenal d’une armée moderne parfaitement équipée.
Dans un pays quatre fois plus vaste que l’Irak, l’opération à monter serait ainsi d’une envergure telle qu’elle ferait passer la Tempête du Désert lancée de 1991 pour un camp scout.
Et encore une fois, avec une poignée de bédouins du Golfe et les extrémistes de Tel-Aviv comme alliés, la chose paraît tout simplement impossible.
L’option basse, éventuellement nucléaire
Reste l’option basse, le fameux concept de retardement d’un programme militaire iranien qui n’existe plus depuis 2006, comme l’ont confirmé d’ailleurs toutes les agences US elles-mêmes. Mais comme nous le savons, la réalité a désormais une importance toute relative en ces domaines.
Pour éviter l’engagement massif de troupes, la seule possibilité est donc de s’en tenir à des campagnes de bombardements aériens. Mais encore une fois, l’Iran n’est pas l’Irak et il est clair que la réplique de Téhéran ne se limiterait pas, elle, à trois Scuds sur Tel-Aviv.
L’Iran a les moyens d’anéantir tous les contingents militaires US de la région y compris dans le Golfe et en Afghanistan, de bloquer le détroit d’Ormuz ou, encore, de frapper très durement Israël. Elle peut aussi compter sur le soutien certes discret, mais n’en doutons pas très efficace, de la Russie et de la Chine.
Les Américains le savent et la seule façon d’éviter ce scénario catastrophe serait une attaque nucléaire ciblée sur les sites principaux (l’usage du nucléaire prouvant la détermination jusqu’au-boutiste de l’engagement), attaque bien sûr assortie de la menace (rendue crédible par des manœuvres ostentatoires) d’une frappe nucléaire massive en cas de riposte de Téhéran. En clair la tactique du «tu me laisses te frapper sans broncher ou je te tue».
Guerre mondiale garantie
Sauf que compte-tenu du nombre de foyers militaires actifs dans la région; de la somme des intérêts divergents qui s’y entrechoquent; de la Guerre Froide 2.0 en cours; du déclin du Bloc atlantiste et de la montée en puissance parallèle des BRICs, on voit mal comment une guerre US contre l’Iran, même limitée au départ, ne déboucherait pas mécaniquement sur une guerre mondiale.
Mais techniquement, cela veut dire quoi une guerre contre l’Iran exactement?
L’hypothèse est bien évidemment étudiée de longue date dans les états-majors US, mais se heurte toujours aux mêmes réalités.
L’option haute, infaisable
Dans l’option haute, l’objectif serait évidemment un changement de régime avec installation d’un proconsul US, façon Afghanistan, pour avoir un contrôle au moins relatif des choses dans ce pays durant quelques années.
Sauf que là, il faudra nécessairement y aller à pied, avec une coalition d’au minimum 1,2 million de soldats, toute la logistique qui va avec, avec une phase préalable de conscription obligatoire impossible à réaliser du fait des contraintes de temps d’une part, mais aussi du fait du climat anti-guerre au sein d’une population étasunienne très remontée contre le pouvoir central.
Puis il faudrait soutenir, toujours seuls ou presque, une occupation dans la durée, avec les coûts et les incertitudes qui vont avec face à des combattants aguerris, hautement motivés, et disposant de l’arsenal d’une armée moderne parfaitement équipée.
Dans un pays quatre fois plus vaste que l’Irak, l’opération à monter serait ainsi d’une envergure telle qu’elle ferait passer la Tempête du Désert lancée de 1991 pour un camp scout.
Et encore une fois, avec une poignée de bédouins du Golfe et les extrémistes de Tel-Aviv comme alliés, la chose paraît tout simplement impossible.
L’option basse, éventuellement nucléaire
Reste l’option basse, le fameux concept de retardement d’un programme militaire iranien qui n’existe plus depuis 2006, comme l’ont confirmé d’ailleurs toutes les agences US elles-mêmes. Mais comme nous le savons, la réalité a désormais une importance toute relative en ces domaines.
Pour éviter l’engagement massif de troupes, la seule possibilité est donc de s’en tenir à des campagnes de bombardements aériens. Mais encore une fois, l’Iran n’est pas l’Irak et il est clair que la réplique de Téhéran ne se limiterait pas, elle, à trois Scuds sur Tel-Aviv.
L’Iran a les moyens d’anéantir tous les contingents militaires US de la région y compris dans le Golfe et en Afghanistan, de bloquer le détroit d’Ormuz ou, encore, de frapper très durement Israël. Elle peut aussi compter sur le soutien certes discret, mais n’en doutons pas très efficace, de la Russie et de la Chine.
Les Américains le savent et la seule façon d’éviter ce scénario catastrophe serait une attaque nucléaire ciblée sur les sites principaux (l’usage du nucléaire prouvant la détermination jusqu’au-boutiste de l’engagement), attaque bien sûr assortie de la menace (rendue crédible par des manœuvres ostentatoires) d’une frappe nucléaire massive en cas de riposte de Téhéran. En clair la tactique du «tu me laisses te frapper sans broncher ou je te tue».
Guerre mondiale garantie
Sauf que compte-tenu du nombre de foyers militaires actifs dans la région; de la somme des intérêts divergents qui s’y entrechoquent; de la Guerre Froide 2.0 en cours; du déclin du Bloc atlantiste et de la montée en puissance parallèle des BRICs, on voit mal comment une guerre US contre l’Iran, même limitée au départ, ne déboucherait pas mécaniquement sur une guerre mondiale.
Conclusions
Au vu de la folie qui règne à Washington et
Tel-Aviv actuellement, aucun des scénarios évoqués ici ne peut hélas
être exclu si le Congrès rejette l’Accord sur le nucléaire iranien.
Mais l’on sait toutefois qu’une partie au moins de l’establishment militaire US est farouchement opposée à une aventure militaire supplémentaire contre l’Iran, dont elle pressent l’issue nécessairement catastrophique.
Les déclarations récentes de l’ex-chef du Renseignement US, le général Flynn, révélant que la création de Daesh résultait d’une «décision délibérée du Gouvernement US», témoignent de cette fracture (3).
Le rejet de l’Accord par le Congrès US entraînerait donc au minimum une paralysie totale de la situation washingtonienne, contraignant les Etats-Unis à poursuivre seuls une politique de sanctions vis-à-vis de Téhéran.
Or leur isolement complet sur ce dossier crucial serait un facteur d’accélération phénoménal de l’effondrement de leur leadership mondial.
Par effet de domino, il conduirait ensuite rapidement à la mort du dollar en tant que monnaie de réserve mondiale, donc à celle de l’Empire US en tant que tel, cette dernière entraînant à son tour mécaniquement la chute finale de tout le Système atlantiste.
La possibilité d’un épilogue donc à la grande crise d’effondrement du Système libéral mondialisé qui réduit le monde en esclavage et prépare l’abolition de l’Homme.
Reste que si le scénario d’un isolement et d’un effondrement de l’Empire US sur son empreinte est très séduisant, le risque est important aussi que l’Empire refuse de «mourir dans son lit» et cherche, comme le font souvent les régimes déviants aux abois, à entraîner le monde avec lui dans sa chute.
Mais l’on sait toutefois qu’une partie au moins de l’establishment militaire US est farouchement opposée à une aventure militaire supplémentaire contre l’Iran, dont elle pressent l’issue nécessairement catastrophique.
Les déclarations récentes de l’ex-chef du Renseignement US, le général Flynn, révélant que la création de Daesh résultait d’une «décision délibérée du Gouvernement US», témoignent de cette fracture (3).
Le rejet de l’Accord par le Congrès US entraînerait donc au minimum une paralysie totale de la situation washingtonienne, contraignant les Etats-Unis à poursuivre seuls une politique de sanctions vis-à-vis de Téhéran.
Or leur isolement complet sur ce dossier crucial serait un facteur d’accélération phénoménal de l’effondrement de leur leadership mondial.
Par effet de domino, il conduirait ensuite rapidement à la mort du dollar en tant que monnaie de réserve mondiale, donc à celle de l’Empire US en tant que tel, cette dernière entraînant à son tour mécaniquement la chute finale de tout le Système atlantiste.
La possibilité d’un épilogue donc à la grande crise d’effondrement du Système libéral mondialisé qui réduit le monde en esclavage et prépare l’abolition de l’Homme.
Reste que si le scénario d’un isolement et d’un effondrement de l’Empire US sur son empreinte est très séduisant, le risque est important aussi que l’Empire refuse de «mourir dans son lit» et cherche, comme le font souvent les régimes déviants aux abois, à entraîner le monde avec lui dans sa chute.
Mis en ligne par
entrefilets.com le 13 août 2015
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