Lors
d’une réunion avec l’ambassadeur turc, le président russe Vladimir
Poutine a présenté un ultimatum verbal exigeant la fin immédiate du
soutien de la Turquie à DAECH et des violations de la souveraineté
de la Syrie. Ce faisant, après des semaines d’escalade de l’OTAN qui
manœuvre contre la Syrie assiégée, Poutine a tracé une ligne rouge
autour de la Syrie.
Dans
une démarche surprenante, le président russe Vladimir Poutine a fustigé
le président turc Recep Erdogan, le qualifiant de « dictateur » et
menaçant de rompre tout lien diplomatique avec la Turquie à cause de ce
que M. Poutine affirme être le soutien incessant de M. Erdogan à
l’organisation terroriste DAECH/ISIL.
On
pense que cela vient en réponse à l’affirmation de M. Erdogan, passée
hier dans la presse occidentale, selon laquelle Poutine lui aurait dit
que la Russie ne va plus soutenir la Syrie dans sa guerre contre
Al-Qaïda, l’ISIL et leurs organisations affiliées, soutenues par
l’Ouest.
Poutine
a fait venir Umit Yardim, ambassadeur turc à Moscou, au Kremlin, pour
ce qui se révèle être un remontage de bretelles de deux heures avec des
accusations enflammées retournées à Poutine par l’ambassadeur turc.
Voici la meilleure traduction des déclarations clés faites par Poutine :
"Dites
à votre dictateur Erdogan d’aller en enfer et que, s’il n’arrête pas
son soutien établi et facilement prouvé à DAECH, la Russie rompra
toute relation diplomatique avec la Turquie. Nous sommes prêts à transformer la Syrie
en grand Stalingrad pour la Turquie et ses alliés saoudiens et leur
petit gang vicieux d’Hitler. S’en
prenant au coup d’État militaire en Égypte tout en tentant dans le même
temps de renverser le gouvernement élu de Syrie, votre petit dictateur
(Erdogan) est un hypocrite. Dans l’état actuel, la Chine, l’Iran et la Russie
garantiront la survie de la Syrie."
La
réunion aurait duré plus de deux heures et se serait tenue à huis clos.
La version que nous avons des déclarations faites a été divulguée par
des sources proches du président Poutine. Nous pensons que les
déclarations citées ci-dessus doivent être considérées comme un
ultimatum.
Hier,
le président Obama a annoncé que les États-Unis fourniraient un soutien
aérien aux djihadistes combattant en Syrie qu’ils ont formés. Le
communiqué de la Maison Blanche pourrait bien avoir été déformé par
le Wall Street Journal, qui appartient à Murdoch, un sioniste enragé. Ce journal, dans un
autre cas de « dérive de mission », a cité des sources anonymes
douteuses du Pentagone qui embellissent la déclaration du président en
incluant des attaques aériennes contre les forces d’Assad.
Il
est très possible que le non-respect de la demande de la Maison
Blanche, jusqu’à tôt ce matin à l’heure de Washington, de rétracter
l’article du WSJ, puisse avoir été un facteur contribuant à la fureur de
Poutine. Depuis que Murdoch a acheté la publication en 2011, le Wall
Street Journal est largement devenu un organe appuyant les intrigues de
Netanyahu.
Netanyahu
s’est longtemps considéré lui-même comme le futur vainqueur de toute
confrontation militaire entre Russie + Chine d'un côté et OTAN + Japon, de l'autre.
Les armes chimiques
En
2012, les enquêteurs russes ont tenté de présenter une preuve
scientifique d’usage de gaz sarin turc par le front al-Nosra près
d’Alep. L’Ouest a refusé d’examiner la preuve, même quand des procureurs
turcs ont ordonné l’arrestation de deux ressortissants turcs et des
terroristes étrangers sponsorisés qui exploitaient une production de
sarin dans des installations en Turquie.
Ce
n’est que quand la possibilité d’une confrontation militaire entre USA
et Russie est devenue réalité, que le président Obama a accepté la
version syrienne des événements. Dans son livre, The Red Line and the
Rat Line, Seymour Hersh, journaliste d’investigation, a décrit cette
confrontation et le rôle de M. Erdogan dans l’usage de gaz sarin contre
des civils syriens.
En
juin 2015, Erdogan n’a pu obtenir de majorité à une élection nationale ;
une influence d’Erdogan sur un large vote de l’opposition kurde.
Donnant de la crédibilité à l’affirmation du président Poutine sur la
dictature de M. Erdogan, ce dernier a continué à gouverner sans former
de gouvernement.
On
estime qu’au moins 25.000 combattants de DAECH ont transité par la
Turquie pour passer en Syrie et en Irak depuis 2011. Ces 18 derniers
mois, un certain nombre d’officiers turcs ont été abattus ou capturés
sur le sol syrien. En outre, la plupart des combattants de DAECH et
d’al-Nosra capturés par les forces syriennes, kurdes et irakiennes, ont
révélé l’entière complicité de la Turquie dans leurs opérations
terroristes.
Il
convient de noter que l’attentat terroriste du 20 juin 2015, exécuté
prétendument par DAECH contre les opposants politiques kurdes d’Erdogan
dans la ville de Suruc, a servi à fournir une justification à l’attaque
aérienne turque contre la Syrie et l’Irak. La Turquie a effectué des
centaines de sorties aériennes contre des villages kurdes et donné un
appui aérien aux terroristes de DAECH combattant contre les forces
kurdes du PKK et du GPJ (YPG).
Un
autre fait majeur implique une foule de changements dans les relations
saoudiennes au Moyen-Orient. Aujourd’hui, dans un article de Fars News
Agency à Téhéran, nous apprenons ce qui suit :
Selon
des sources bien informées, dans le contexte de l’initiative russe
visant à favoriser le rapprochement Arabie-Syrie [1] , le chef du
Renseignement du KSA pourrait se rendre à Damas fin août.
Selon
Al-Manar, plus de 200 Saoudiens ont été arrêtés par les autorités
syriennes pour leurs activités terroristes, tandis que 700 autres ont
rejoint les groupes miliciens qui combattent l’armée.
Les
sources ont ajouté que la partie russe a réussi à convaincre les
dirigeants saoudiens qu’il est d’importance majeure pour tous les pays
de la région de combattre DAECH et tous les groupes terroristes.
Toujours
selon les sources, la Russie considère que la préservation du triangle
Arabie-Syrie-Égypte assurera la situation politique et la sécurité au
Moyen-Orient et que, si les groupes terroristes parviennent à détruire
cette situation, le terrorisme envahira toute la région et atteindra
l’Europe.
Les
sources notent que la convergence Arabie-Syrie devrait produire des
résultats fructueux, bien qu’il faille du temps à KSA pour organiser ses
fichiers internes en préparation d’un changement stratégique.
Avec
les mouvements de l’OTAN dans la région, y compris les armes de défense
aérienne en transit pour la Lettonie, la militarisation de la Pologne
et le silence de l’Amérique sur les perpétuelles violations par Kiev des
accords de paix de Minsk, M. Poutine pourrait bien avoir choisi Erdogan
comme « ventre mou » de l’OTAN. Avec les problèmes de politique
intérieure de M. Erdogan et son éventuelle complicité dans les attentats
terroristes sous fausse bannière montés contre ses rivaux politiques,
la guerre civile en Turquie est une possibilité tout à fait réelle.
La Russie envisage de lancer une coalition de forces terrestres pour combattre DAECH
Lors d’une réunion à Doha avec ses homologues saoudien et américain, le ministre russe des Affaires étrangères a dévoilé la coalition que Moscou compte lancer pour combattre Daech.
Va-t-on voir apparaitre une double coalition internationale pour combattre l’État islamique ? D’après le Figaro,
la Russie envisage de mener sa propre guerre contre le groupe
terroriste au travers d’une coalition de forces terrestres réunissant
les armées irakiennes, syriennes et les milices kurdes.
Ce plan, que le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov a dévoilé lundi lors d’une réunion sur le conflit syrien avec le secrétaire d’Etat américain John Kerry et son homologue saoudien Adel al-Jubeir à Doha au Qatar, réaffirme le soutien de Poutine envers le régime de Bachar-el-Assad. Une initiative qui semble donc aller à l’encontre des déclarations du président turc Recep Tayyip Erdogan qui avait confié à la presse turque lundi que le président russe était sur le point de lâcher son soutien au régime syrien.
A l’occasion de cette réunion entre les trois pays à Doha, Sergueï Lavrov a également critiqué les mesures supplémentaires annoncées par Washington pour protéger les rebelles syriens – une menace voilée de frappes aériennes contre les forces de Bachar. « Pour protéger ces groupes, cette aviation serait autorisée à frapper n’importe quelle force qui pourrait – je dis bien pourrait — être considérée comme une entrave à l’action de ces groupes » a estimé le ministre russe des Affaires étrangères.
La coalition internationale que compte initier la Russie sera caractérisée par l’absence de la Turquie et de l’opposition dite modérée au régime de Bachar-el-Assad. Elle devra, en outre disposer d’un mandat du conseil de sécurité de l’ONU observe le Figaro. Une question que compterait évoquer Poutine fin septembre lors de l’ouverture de la 70e session de l’Assemblée générale des Nations unies l’ONU à New York.
« Moscou craint énormément l’infiltration de combattants de l’État islamique en Asie centrale et dans le Caucase »explique une experte russe au Figaro qui souligne qu’entre « 2 000 et 5 000 combattants de Daech sont des citoyens d’États de l’ancienne Union soviétique ».
Source
Ce plan, que le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov a dévoilé lundi lors d’une réunion sur le conflit syrien avec le secrétaire d’Etat américain John Kerry et son homologue saoudien Adel al-Jubeir à Doha au Qatar, réaffirme le soutien de Poutine envers le régime de Bachar-el-Assad. Une initiative qui semble donc aller à l’encontre des déclarations du président turc Recep Tayyip Erdogan qui avait confié à la presse turque lundi que le président russe était sur le point de lâcher son soutien au régime syrien.
A l’occasion de cette réunion entre les trois pays à Doha, Sergueï Lavrov a également critiqué les mesures supplémentaires annoncées par Washington pour protéger les rebelles syriens – une menace voilée de frappes aériennes contre les forces de Bachar. « Pour protéger ces groupes, cette aviation serait autorisée à frapper n’importe quelle force qui pourrait – je dis bien pourrait — être considérée comme une entrave à l’action de ces groupes » a estimé le ministre russe des Affaires étrangères.
La coalition internationale que compte initier la Russie sera caractérisée par l’absence de la Turquie et de l’opposition dite modérée au régime de Bachar-el-Assad. Elle devra, en outre disposer d’un mandat du conseil de sécurité de l’ONU observe le Figaro. Une question que compterait évoquer Poutine fin septembre lors de l’ouverture de la 70e session de l’Assemblée générale des Nations unies l’ONU à New York.
« Moscou craint énormément l’infiltration de combattants de l’État islamique en Asie centrale et dans le Caucase »explique une experte russe au Figaro qui souligne qu’entre « 2 000 et 5 000 combattants de Daech sont des citoyens d’États de l’ancienne Union soviétique ».
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