Recueil de pensées sur la politique étrangère américaine
Louis XVI a eu besoin d’une révolution, Napoléon a eu besoin de deux
défaites historiques, l’empire espagnol a eu besoin de multiples
révolutions au Nouveau monde, la Russie tsarine a eu besoin d’une
révolution communiste, les empires austro-hongrois et Ottoman ont eu
besoin de la Première Guerre mondiale, l’Allemagne nazie a eu besoin de
la Seconde Guerre mondiale, le Japon impérial a eu besoin de deux bombes
atomiques, l’empire portugais en Afrique a eu besoin d’un coup d’État
chez lui, l’empire soviétique a eu besoin de Mikhaïl Gorbatchev… De quoi
aura besoin l’empire américain ?
“Je ne crois pas que quiconque puisse consciemment déclencher une
Troisième Guerre mondiale. La situation est plus proche de la veille de
la Première Guerre mondiale, lorsque les grandes puissances étaient
armées et prêtes à en découdre jusqu’à ce qu’un incident déclenche les
événements. Depuis que Gorbatchev a naïvement mis un terme à la Guerre
froide, les États-Unis surarmés à l’extrême ont activement encerclé la
Russie avec leurs systèmes d’armement, leurs exercices militaires
agressifs, l’expansion de l’OTAN. En même temps, la diabolisation de
Vladimir Poutine lors des dernières années a atteint des niveaux de
propagande de guerre. Les Russes ont toutes les raisons de croire que
les États-Unis se préparent à une guerre contre eux et vont certainement
prendre des mesures défensives. Ce mélange de préparations militaires
excessives et de propagande contre un “ennemi diabolique” favorise la
survenue d’incidents anecdotiques susceptibles de faire tout exploser.” –
Diana Johnstone, auteur de “Queen of Chaos: The Misadventures of
Hillary Clinton” (La reine du chaos : les mésaventures d’Hillary
Clinton)
En septembre 2013, le président Obama a déclaré devant l’Assemblée
Générale des Nations-Unies : “Je suis persuadé que l’Amérique est
exceptionnelle.” L’année suivante, aux Nations-Unies, il désignait la
Russie comme l’une des trois menaces pour le monde, avec l’État
islamique et le virus Ebola. Le 9 mars 2015, Obama considérait le
Venezuela comme une “menace inhabituelle et extraordinaire pour la
sécurité nationale et la politique étrangère des États-Unis.”
Vladimir Poutine, lors d’un discours aux Nations-Unis en 2015,
s’adressant aux États-Unis au sujet de leur politique étrangère :
“Réalisez-vous ce que vous avez fait ?”
Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, les États-Unis ont :
- Tenté de renverser plus de 50 gouvernements étrangers, dont la plupart étaient élus démocratiquement.
- Lâché des bombes sur la population de plus de 30 pays.
- Tenté d’assassiner plus de 50 dirigeants étrangers.
- Tenté de supprimer les mouvements populaires ou nationalistes dans 20 pays.
- Gravement interféré dans les élections démocratiques d’au moins 30 pays. (*)
- En outre… bien que difficilement quantifiables…, ils ont été plus impliqués dans la pratique de la torture que n’importe quel autre État dans le monde… depuis plus d’un siècle… pas en seulement pratiquant la torture, mais en l’enseignant, en fournissant les manuels et l’équipement.
(*) Voir le chapitre 18 de Willam Blum, “État voyou : un guide pour la seule super puissance mondiale”
Le 28 octobre 2016, la Russie a été exclue du Conseil des Droits de
l’Homme des Nations Unies. Au même moment l’Arabie saoudite a gagné un
second mandat, incontesté. Est-ce que quelqu’un connaît l’adresse email
de George Orwell ?
Les guerres de Washington ont engendré un million de réfugiés qui
envahissent actuellement l’Europe. Ils fuient l’Afghanistan et l’Irak ;
la Libye et la Somalie ; la Syrie et le Pakistan.
L’Allemagne accueille de nombreux réfugiés syriens à cause de sa
culpabilité liée à la Seconde Guerre mondiale. Que feront les États-Unis
en raison de leur culpabilité ? Les Américains ne sont pas formés pour
ressentir ce type de culpabilité.
“Le plan des États-Unis est de régenter le monde. Le thème affiché
est l’unilatéralisme, mais, en définitive, c’est une histoire de
domination. Cela implique que les États-Unis maintiennent leur
supériorité écrasante et empêchent l’ascension de nouveaux rivaux
susceptibles de les contester sur la scène mondiale. Cela implique la
domination des amis et des ennemis de manière indifférenciée. Cela ne
nécessite pas que les États-Unis soient plus puissants, ou les plus
puissants, mais qu’ils soient puissants de manière absolue.”
Vice-Président Dick Cheney – discours de West Point, juin 2002.
Vol au-dessus d’un nid de coucou : “Nous sommes, c’est une réalité
factuelle et l’histoire irréfutable, la plus grande force du bien que le
monde ait jamais connu. (…) La sécurité et la liberté de millions de
personnes de par le monde dépendent du pouvoir militaire, économique,
politique et diplomatique de l’Amérique.” – Dick Cheney et Liz Cheney,
“Why the world needs a powerful America” (Pourquoi le monde a besoin
d’une Amérique puissante) (2015)
D’après le porte-parole du Département d’État Mark Toner : “Assad doit partir même si la Syrie le soutient.”
Nombre d’orientations prises par l’administration Obama dans sa
politique cubaine marchent dans les pas de celles de Bill Clinton, comme
cela est énoncé dans les recommandations du rapport de 1999 d’un groupe
de travail du Council on Foreign Relations. Le rapport affirmait que :
“Aucun changement de politique ne devrait avoir pour effet premier de
consolider ou avoir l’apparence de légitimer le statu quo politique sur
l’île.”
Le succès des opérations américaines pour transformer le régime
syrien barrerait la route aux intérêts précis de l’État russe. Parmi
ceux-ci, la construction probable en Syrie d’un nouveau pipeline pour
transporter le gaz du Qatar vers le marché européen permettrait
d’affaiblir Gazprom, la plus grande entreprise russe et son plus
important exportateur. Le refus d’Assad d’envisager cette route a joué
un rôle certain dans le fait que le Qatar verse des milliards de dollars
en armes et en argent à la guerre civile syrienne au nom des forces
anti-Assad.
“La guerre contre la Russie sera nucléaire. Washington s’y est
préparé. Washington s’est retiré du traité ABM (Anti-Balistic Missiles),
a créé ce qu’il pense être un bouclier ABM, et changé sa doctrine de
guerre pour permettre aux E-U d’utiliser l’arme nucléaire les premiers.
Tout cela vise manifestement la Russie et le gouvernement russe le sait.
Combien de temps le gouvernement russe restera-t-il les bras croisés en
attendant la première frappe de Washington ?” – Paul Craig Roberts,
2014
Plus tôt dans l’année, l’Iran a signé l’accord sur le nucléaire avec
les États-Unis, acceptant de cesser de faire ce qu’ils n’ont jamais
fait. Toute ambition nucléaire iranienne, réelle ou fantasmée, est bien
sûr le résultat de l’hostilité américaine envers l’Iran, et non le
contraire.
Si l’Union Européenne était un gouvernement indépendant et rationnel,
elle interdirait absolument à tout pays membre de stocker des armes
nucléaires américaines ou d’accueillir un site de missiles
anti-balistique américain ou n’importe quelle autre base militaire près
des frontières russes.
La prédominance sur tout le spectre (Full Spectrum Dominance) est une
expression que le Pentagone aime utiliser pour faire référence au
contrôle total de la planète : la terre, la mer, l’air, l’espace, le
cosmos et le cyber-espace. Pouvez-vous imaginer un autre pays parlant
ainsi ?
Henry Kissinger aux pourparlers pour la paix de Paris en septembre
1970 : “Je refuse de croire qu’une petite puissance de quatrième zone
comme le Nord-Vietnam n’a pas de point de rupture.”
En 2010, WikiLeaks révéla un câble envoyé aux ambassades des E-U par
la Secrétaire d’État d’alors, Hillary Clinton. Elle écrivait ceci :
“L’Arabie saoudite reste un soutien financier essentiel pour al-Qaïda,
les talibans, al-Nosra et d’autres groupes terroristes… dans le monde
entier.” Ceci a-t-il entraîné au moins l’utilisation de l’arme préférée
de Washington : des sanctions de toutes sortes ? Pas du tout.
Le général américain Barry McCaffrey, en avril 2015 : “Parce que,
jusqu’à présent, la réaction de l’OTAN à l’agression de Poutine a été
d’envoyer une poignée de troupes aux pays Baltes pour montrer sa «
résolution », laquelle a seulement convaincu Poutine que l’alliance est
incapable ou peu disposée à combattre. Nous devrions donc changer son
appréciation rapidement, et contester la doctrine déclarée de Poutine
qu’il est disposé à intervenir militairement dans d’autres pays pour «
protéger » les peuples russophones. Pour l’amour de Dieu, la dernière
fois que nous avons entendu cela c’était juste avant qu’Hitler
n’envahisse les Sudètes.”
Non, mon cher général, nous l’avons entendu à maintes reprises en
1978, lorsque les États-Unis ont envahi la petite nation de Grenade pour
protéger et sauver des centaines d’Américains qui auraient été menacés
par le nouveau gouvernement de gauche. Tout cela était un mensonge, rien
de plus qu’un prétexte pour renverser un gouvernement qui ne croyait
pas que l’Empire américain était un don de Dieu pour l’humanité.
Depuis 1980, les États-Unis sont intervenus dans les affaires de
quatorze pays musulmans jusqu’à les envahir et les bombarder. Ce sont
(par ordre chronologique) l’Iran, la Libye, le Liban, le Koweït, l’Irak,
la Somalie, la Bosnie, l’Arabie saoudite, l’Afghanistan, le Soudan, le
Kosovo, le Yémen, le Pakistan et maintenant la Syrie.
Comment notre interminable horreur au Moyen-Orient a-t-elle commencé :
Discours radiodiffusé de George W. Bush, le 28 septembre 2002 : “Le
régime irakien possède des armes bactériologiques et chimiques, il
reconstruit les installations pour en produire plus et, selon le
gouvernement britannique, pourrait lancer une attaque bactériologique ou
chimique en 45 minutes après l’émission de l’ordre d’attaque. Le régime
entretient depuis longtemps des liens avec des groupes terroristes et
il y a des terroristes d’al-Qaïda en Irak. Ce régime cherche à se doter
d’une bombe nucléaire et, étant en possession de matière fissile,
pourrait en construire une en l’espace d’un an. Pourtant, six semaines
avant le 11 septembre, Condoleezza Rice a déclaré à CNN : «
Rappelons-nous que son pays [de Saddam] est en réalité divisé. Il ne
contrôle pas la partie septentrionale de son pays. Nous pouvons lui
garder les bras liés. Ses forces militaires n’ont pas été reconstituées.
»
Le fait est qu’il y a plus de participation de la population cubaine
dans le fonctionnement de son pays que la population américaine dans la
gestion du sien. Une raison importante est l’absence des nombreuses
sociétés privées qui, aux États-Unis, exercent une grande influence sur
tous les aspects de la vie.
“Les États-Unis entourent frénétiquement la Chine avec des armes
militaires, des avions derniers modèles, des flottes navales et une
multitude de bases militaires au Japon, en Corée du Sud et aux
Philippines grâce à plusieurs petites îles voisines du Pacifique, ainsi
que depuis sa base nouvelle et élargie en Australie… La marine
américaine, des porte-avions et des sous-marins nucléaires, patrouillent
dans les eaux proches de la Chine. Le ciel, constellé d’avions de
chasse, d’avions de surveillance, de drones et de satellites
d’espionnage, revêt une obscurité symbolique à midi.” (Jack A. Smith, «
Hegemony Games: USA vs. PRC », CounterPunch)
La Crimée n’avait jamais quitté volontairement la Russie. Le
dirigeant de l’URSS, Nikita Khrouchtchev, originaire de la région, avait
fait don de la Crimée à l’Ukraine en 1954. La Crimée était toujours
fortement opposée à ce changement et a voté massivement pour rejoindre
la Russie après le coup d’État ukrainien induit par les E-U en 2014. Le
président russe Vladimir Poutine désigne l’armée ukrainienne comme “la
légion étrangère de l’OTAN”, qui ne recherche pas les intérêts nationaux
de l’Ukraine. Les États-Unis, cependant, insistent à qualifier
d’invasion l’action russe en Crimée.
Poutine au sujet de la Crimée/Ukraine : « Nos partenaires occidentaux
ont créé le « précédent du Kosovo » de leurs propres mains. Dans une
situation absolument identique à celle de la Crimée, ils ont reconnu la
sécession du Kosovo de la Serbie légitime, tout en soutenant qu’aucune
autorisation de l’autorité centrale d’un pays pour une déclaration
unilatérale d’indépendance n’était nécessaire… Et la Cour internationale
de Justice des Nations Unies a souscrit à ces arguments. C’est ce
qu’ils ont dit ; c’est ce qu’ils ont annoncé au monde entier et ils ont
forcé tout le monde à accepter – et maintenant ils se plaignent de la
Crimée. Pourquoi donc ?”
Paul Craig Roberts : “L’absurdité de tout cela ! Même un imbécile
sait que, si la Russie envoyait des chars et des troupes en Ukraine, la
Russie en mettrait assez pour assurer le travail. La guerre serait
terminée en quelques jours, sinon en quelques heures. Comme Poutine
lui-même l’a déclaré il y a quelques mois, si l’armée russe entrait en
Ukraine, les informations ne traiteraient pas du sort de Donetsk ou de
Marioupol, mais de la chute de Kiev et de Lviv.”
Lors d’un examen approfondi de la politique des États-Unis à l’égard
de la Chine, publié en mars 2015, le Conseil des relations extérieures a
déclaré sans ambages que « il n’existe aucune perspective réelle de
construire une confiance fondamentale », « une coexistence pacifique »,
une « compréhension mutuelle », un partenariat stratégique ou un «
nouveau type de relations entre pays » entre les États-Unis et la Chine.
Les États-Unis, déclare le rapport, doivent donc développer « la
volonté politique » et les capacités militaires « pour traiter avec la
Chine afin de protéger les intérêts vitaux des États-Unis. »
“John F. Kennedy a transformé la mission de l’armée latino-américaine
de « défense de l’hémisphère », une relique obsolète de la Seconde
Guerre mondiale, en « sécurité intérieure », qui signifie la guerre
intérieure contre sa population. » Noam Chomsky
Les joueurs cubains de baseball qui sont payés un million de dollars à
jouer pour une équipe américaine ne sont pas des « transfuges, » un mot
qui a une connotation politique claire.
Boris Eltsine était acceptable pour les Américains et les Européens
parce qu’il était perçu comme une figure faible et influençable qui
permettait le déploiement d’un capitalisme occidental débridé en
territoire russe nouvellement ouvert à la suite de l’effondrement de
l’Union soviétique. L’ère d’Eltsine fut également une époque de
corruption rampante pour les oligarques russes qui étaient étroitement
associés au capital occidental. Cette culture délétère a cessé avec
l’élection de Vladimir Poutine deux fois comme président entre
2000-2008, et encore en 2012.
De nombreux dirigeants de l’EI étaient d’anciens officiers militaires
irakiens emprisonnés par les troupes américaines. La lutte n’est pas
contre l’EI, elle est contre Assad ; à l’étape suivante, ce n’est pas
contre Assad, c’est contre Poutine ; alors, au niveau suivant, ce n’est
pas contre Poutine, c’est contre le pays le plus susceptible de
s’opposer à la domination du monde américain, la Russie. Et c’est pour
toujours.
Brancher Cuba sur l’internet basé aux Etats Unis signifierait l’acheminement de toutes ses communications directement à la NSA.
George W. Bush a vécu une existence bien tranquille au Texas, en
comparaison. Avec un intérêt pour la peinture. “J’essaie de laisser
quelque chose à la postérité,” a-t-il déclaré deux ans plus tôt. C’est
bien, George, on peut accepter quelques tableaux plutôt que les
charniers de morts irakiens.
Seymour Hirsh :”L’Amérique se porterait mieux si, il y a 30 ans, nous
avions laissé la Russie continuer sa guerre en Afghanistan… L’erreur de
l’administration Carter a été d’essayer d’arrêter les Russes d’envahir
l’Afghanistan. Nous nous serions mieux portés si nous avions laissé les
Russes battre les Talibans.” (Deutsche Welle, interview du 2 avril 2014)
Et nous nous serions encore mieux portés si nous n’avions pas mis à bas
le gouvernement afghan progressiste et laïque, ce qui a laissé monter
en puissance les Talibans et incité les Russes à intervenir sur leur
frontière où la population musulmane soviétique se soulevait.
Dans une interview de 1998, l’ancienne secrétaire d’État Madeleine
Albright a résumé exactement ce que les États-Unis pensent des Nations
Unies : “L’ONU joue un rôle important. Mais si ça ne nous plait pas,
nous avons toujours la possibilité de poursuivre nos propres intérêts en
matière de sécurité nationale, et je peux vous assurer que c’est ce que
nous ferons si nous n’aimons pas la façon dont tournent les choses.”
Elle est actuellement conseillère pour la politique extérieure d’Hillary
Clinton.
“Un dirigeant qui emmène son pays à la guerre est aussi nocif pour la
famille humaine qu’un parent abusif dans sa propre famille.” – Suey
Kane
“Il m’a fallu un certain temps avant que je ne réalise pleinement que
les États-Unis ne voient pas beaucoup d’intérêt dans la diplomatie. La
puissance suffit. Seuls les faibles s’appuient sur la diplomatie…
L’empire romain n’avait pas besoin de diplomatie, pas plus que les
États-Unis.” – Boutros Boutros-Ghali, secrétaire général des Nations-Unies de janvier 1992 à décembre 1996.
“Les interventions ne sont pas effectuées contre des dictateurs mais
contre ceux qui essaient de redistribuer, pas contre Jimenez au
Venezuela mais contre Chavez, pas contre Somoza au Nicaragua mais contre
les Sandinistes, pas contre Batista à Cuba mais contre Castro, pas
contre Pinochet au Chili mais contre Allende, pas contre les dictateurs
du Guatemala mais contre Arbenz, pas contre le Shah en Iran mais contre
Mossadegh etc.” – Johan Galtung, norvégien, principal fondateur de la
discipline des études de la paix et des conflits.
“Il n’a jamais été fait mention du fait que les chrétiens d’Irak
aient vécu en sécurité sous la présidence de Saddam Hussein, et même
privilégiés, jusqu’à ce que George Bush envahisse et détruise l’Irak. On
peut s’attendre au même sort pour les chrétiens de Syrie si la
protection du régime d’Assad est mise en pièce par le soulèvement
fomenté par les États-Unis. Nous verserons alors des larmes de crocodile
sur les chrétiens de Syrie.” – Eric Margolis, 2014
“Le pouvoir juif a la capacité de faire taire le débat sur le pouvoir juif.” – Gilad Atzmon
“Nous avons besoin d’un procès pour juger tous ceux qui portent une
responsabilité notable dans la période du siècle passé, la plus
meurtrière et écologiquement destructive de l’histoire de l’humanité.
Nous pourrions l’appeler le tribunal des crimes de guerre, de la
pollution aérienne et des malversations financières, et nous pourrions
mettre dans le box des accusés des politiques, des dirigeants
d’entreprises et grands propriétaires de média, avec des écouteurs,
comme Eichmann, et les obliger à écouter les preuves de la manière dont
ils ont tué des millions de gens et presque assassiné la planète et
rendu la plupart d’entre nous plus misérables que nécessaire. Bien sûr,
nous n’aurions pas le temps de nous occuper d’eux un par un. Il faudrait
regrouper les banquiers d’investissement de Wall Street en un paquet,
les membres du Council on Foreign Relations en un autre, et tout le
reste de la Harvard Business School et diplômés en Droit de Yale en un
troisième. Nous n’avons pas besoin de châtiments, uniquement dans un but
éducationnel. Il n’y aurait pas de peine capitale, mais plutôt un
bannissement vers une usine Nike outre-mer avec le vœu d’un silence
perpétuel.” – Sam Smith
“J’en suis venue à penser que l’exportation de la démocratie est
l’équivalent de ce que les missionnaires ont toujours fait en vue de
conquérir et d’occuper les contrées sauvages pour le compte des pouvoirs
en place. J’ai dit que l’Eglise a inventé le concept de conversion par
tous les moyens, y compris la torture et la mort bien entendu, faisant
par là une grande faveur à ses victimes, puisque c’était dans le but de
“sauver leurs âmes immortelles” et cela s’appelle maintenant
“démocratisation”.” Rita Corriel
“Il est à peu près impossible de commémorer les morts de la guerre
sans les glorifier, et il est impossible de les glorifier sans glorifier
leurs guerres.” – Paul Craig Roberts
Source: William Blum, le 06/11/2016
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.