jeudi 9 août 2018

La Chine et la Russie s'engagent à défendre leurs liens commerciaux avec l'Iran contre les sanctions américaines

La Chine et la Russie ont condamné la décision des États-Unis d’imposer des sanctions aux pays qui commercent avec l’Iran.
Les deux pays se sont engagés à maintenir des liens commerciaux avec Téhéran après que le président Donald Trump a mis en garde les pays contre les relations commerciales avec la République islamique.

La Chine a particulièrement insisté sur son désir de continuer à faire des affaires avec l’Iran.
S'adressant à la décision de Trump lundi de réimposer les sanctions contre Téhéran, le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que "la Chine s'est toujours opposée aux sanctions unilatérales et à la juridiction armée"
"La coopération commerciale de la Chine avec l’Iran est ouverte et transparente, raisonnable, juste et légale, ne violant aucune des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies", a-t-il ajouté, ajoutant que "les droits légitimes de la Chine devraient être protégés".
Pékin a des liens économiques et diplomatiques étroits avec Téhéran. C'est le plus gros client pétrolier d'Iran, avec plus de 650.000 barils par jour.
La deuxième économie mondiale se préparerait à prendre encore plus et à «absorber une grande partie du pétrole iranien que les autres pays n'achèteront pas en raison de la menace de sanctions américaines».
Les entreprises chinoises s'intéressent également aux projets pétroliers et gaziers de l’Iran.
Les firmes énergétiques nationales CNPC et Sinopec ont investi des milliards de dollars dans les gisements pétroliers géants de Yadavaran et d’Azadegan, en Iran, et ont participé à de nouveaux développements des gisements.
La CNPC est également sur le point de reprendre la participation de Total dans le gigantesque projet gazier iranien South Pars, après que la société française eut décidé de quitter le pays suite à des sanctions américaines.
L’Iran prévoit d’augmenter le potentiel de production de ses champs pétroliers de 400.000 barils par jour sous forme de 34 projets, dont le coût est estimé à plus de 6 milliards de dollars.
La Russie "profondément déçue"
Jusqu'à 12 projets dans le secteur pétrolier iranien ont été présentés aux sociétés russes Gazprom, Rosneft, Gazprom Neft, Zarubezhneft, Taftneft et Lukoil pour le développement.
Le président Vladimir Poutine a déclaré que la Russie était prête à poursuivre ses investissements pétroliers en Iran à hauteur de 50 milliards de dollars face aux plans américains de réimposer les sanctions sur le secteur pétrolier et gazier iranien le 4 novembre.
Mardi, la Russie s'est déclarée "profondément déçue par les mesures américaines visant à réimposer ses sanctions nationales contre l'Iran" alors qu'elle s'engageait à faire "tout le nécessaire" pour protéger ses intérêts économiques partagés avec Téhéran.
"C'est un exemple clair de Washington qui viole la résolution 2231 des Nations Unies (sur l'accord nucléaire iranien) et qui viole le droit international", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
La déclaration a rejeté les espoirs américains de convaincre les partenaires de l’Iran d’exercer de nouvelles pressions sur c pays.
"Comme l'a montré l'expérience passée à long terme, il ne sera pas possible d'obtenir des concessions de la part de l'Iran en utilisant la pression", ajoute le communiqué.
La Russie a appelé la communauté internationale à sauver l'accord nucléaire de 2015 avec l'Iran et à "ne pas laisser de tels accomplissements importants dans la diplomatie multilatérale être sacrifiés au nom des aspirations américaines pour régler des comptes politiques avec l'Iran".
Hannibal GENSERIC

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