On le voyait venir : depuis que
l’Africom a dénoncé la présence des MiG-29 et des Sukhoï russes dans
l’ouest de la Libye accusant Moscou d’avoir militarisé le nord de l’Afrique.
Les observateurs s’attendaient à ce que les Américains fassent cette annonce.
Après tout, l’absurde guerre libo-libyenne n’avait dès le début qu’un seul
objectif celui d’embraser l’Afrique du Nord et de déstabiliser les frontières
de l’Algérie et de la Tunisie, et tout ceci dans l’espoir de pouvoir justifier
le déploiement de troupes.
L’annonce vient donc de tomber. À
l’aube de ce samedi 30 mai, les États-Unis ont annoncé avoir l’intention
d’utiliser une brigade militaire installée en Tunisie en réponse à ce qu’ils
appellent « les activités russes en Libye ».
En effet, citée par l’agence
Reuters, l’armée américaine annonce envisager l’utilisation de « l’une de
ses brigades d’assistance aux forces de sécurité en Tunisie », « au
milieu des inquiétudes suscitées par l’activité russe en Libye ».
« Alors que la Russie continue
d’attiser les flammes du conflit libyen, la sécurité régionale en Afrique du
Nord est une préoccupation accrue », a déclaré l’United States Africa
Command dans un communiqué.
Et d’ajouter : « Nous
cherchons de nouvelles façons de répondre aux problèmes de sécurité mutuels
avec la Tunisie, y compris le recours à notre brigade d’assistance des forces
de sécurité. »
Cette annonce intervient alors que
les USA accusent la Russie d’avoir livré 14 avions de combat MiG 29 et
Su-24 à la base aérienne de Jufra de l’armée nationale libyenne, dirigée par le
maréchal Khalifa Haftar. Des accusations réfutées officiellement par les
parties russes qui y voient surtout un prétexte destiné à faire de la
Libye une base arrière à une extension militaire en Méditerranée orientale.
Les USA
veulent colmater les "lacunes tactiques, opérationnelles et stratégiques"
de l'armée tunisienne
Un double attentat suicide avait visé les
forces de l’ordre protégeant l’ambassade américaine à Tunis. Un policier a été
tué et cinq autres ont été blessés, ainsi qu’une passante. C'était
début mars. Ce False flag signé US suivait un
objectif bien précis : s'offrir une belle place sous le soleil de l'armée
tunisienne! Sur fond d'une guerre libyenne qui s'intensifie de
jour en jour et qui sert d'alibi à un déploiement de troupes et d'armements de
l'OTAN, DCA, drones, AWACS compris, le ministre tunisien de la Défense, Mr.
Imed Hazgui, s’est entretenu le vendredi 03 avril au siège du ministère
avec l’ambassadeur des États-Unis en Tunisie, le juif Donald Bloom.
Le communiqué émis à l'issue de
l'entretien et repris par les médias dit : " Selon un
communiqué du ministère de la défense, la rencontre était une occasion pour
échanger autour de la « coopération militaire » entre la Tunisie et
les États-Unis d’Amérique et les moyens de la renforcer". Le ministre
dit aussi que les États-Unis "figurent parmi les principaux partenaires
de la Tunisie dans le domaine militaire, ce qui a permis, a-t-il dit, de hisser
la coopération bilatérale dans ce domaine à un niveau supérieur".
De son côté, l’ambassadeur américain
parle de "l’engagement de l’administration américaine à soutenir la
Tunisie" et à "appuyer les capacités opérationnelles de son
institution militaire". A quoi riment ces propos? En 2011, les USA d'Obama
et la France de Sarkozy ont fait imploser la Libye et déclenché une guerre
civile en Syrie, surfant l'un et l'autre sur des liens qu'ils entretenaient
avec à la fois Kadhafi et Assad. En 2020, soit dix ans plus tard, une
nouvelle guerre est enclenchée en Libye et les
Américains cherchent à "renforcer" l'armée de l'un de ses voisins, en
l’occurrence la Tunisie. Le plan US consistant évidemment comme dans le
cas libyen de l'époque de Kadhafi, à s'infiltrer dans les rangs de l'armée
tunisienne et à en découvrir les failles et à les mettre à profit
avec pour objectif de s'ancrer solidement en Afrique du Nord.
Un récent article du Think Tank
US l’institue Carnegie, renforce d'ailleurs cette hypothèse : daté du 25
mars, l'article relève " l’escalade et
les retombées du conflit en Libye sur la Tunisie" d'un
ton curieusement alarmant, avant de prétendre à l'existence "des problèmes
de sécurité croissants pour la Tunisie" et enfin de conclure qu'il y a des lacunes " aux niveaux
tactique, opérationnel et stratégique des capacités de défense tunisienne"
que seuls les États-Unis seraient à même de colmater . Et cette armée
devrait devenir quoi? " La transformation de l'armée tunisienne a été
régulière ... d'une force conventionnelle "dépassée",
"négligée" .. elle est passée à une force militaire plus
"légère" plus "réactive" capable de missions
diversifiées". Les USA ont-ils l'intention de faire de l'armée
tunisienne une "armée subalterne et aux ordres"?
Source : Presstv
Hannibal GENSERIC
les Tunisiens devrait se souvenir ce qui est arrivée aux Afghans, Iraqiens et même les européens, une fois que vous travaillé avec eux vous êtes foutu! La colaboration avec les Americains n'est que favorable au corrompu et aux putes!Les faire entrer en Tunesie est une chose, les faire resortir est plus difficile !
RépondreSupprimermais les usa sont bien installés dans ce pays alors pourquoi s'alarmer s'ils ...
RépondreSupprimerEffectivement: le Printemps arabe est la version "changement de régime" consistant à détruire les états arabes laïques pour les remplacer par des "califats", des émirats, etc. qui ne sont que la version moderne des taïfas andalouses du Moyen-âge. Ces califats, royaumes, émirats, sultanats (Turquie, Oman) ne sont modernes que par le clinquant et la richesse mafieuse des potentats islamistes au pouvoir. Pour le reste : citoyenneté, liberté, religion, développement scientifique, etc. c'est encore le Haut Moyen-âge, bien avant la Renaissance. On a même vu une étudiante présenter une thèse à l'Université de Sfax (Tunistan) soutenant que la terre a la forme d'une tarte, et non pas cylindrique comme l'affirment les Infidèles et les Laïcards.
RépondreSupprimerLire "sphérique" et non "cylindrique" comme indiqué ci-dessus par erreur.
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