Un
soldat turc est mort et un autre a été blessé dans une attaque aux EEI [1] dans le sud d’Idlib en Syrie, a rapporté
le ministère turc de la Défense le 27 mai. L'incident s'est produit alors que
des unités de l'armée turque et du groupe terroriste Sham Legion soutenu par la
Turquie passaient près Jisr al-Shoughour. Le soldat tué a été identifié comme
le lieutenant Canbert Tatar. Il est devenu le deuxième soldat turc tué dans la
zone de l'autoroute M4 depuis la signature de l'accord de désescalade du 5 mars
à Moscou.
Plus
tôt le 27 mai, une grande explosion a éclaté près d'un siège et d'un dépôt
d'armes du Parti islamique du Turkestan (TIP) dans la ville d'al-Gassaneyah. Au
moins 6 membres du groupe terroriste sont morts. Certaines sources pro-terroriste
ont affirmé que l'explosion avait été provoquée par une frappe aérienne des
Forces aérospatiales russes. D'autres sources affirment que l'incident s'est
produit en raison de mauvaises mesures de sécurité au dépôt d'armes.
L'attaque
de la patrouille turque a probablement été menée par le TIP ou ses alliés. Le
principal bastion du TIP, Jisr al-Shoughour, est situé juste à l'intérieur de
la zone de sécurité qui devait être débarrassée des terroristes dans le cadre
de l'accord de désescalade. Ainsi, le groupe lié à Al-Qaïda et ses alliés
locaux font tout ce qu'ils peuvent pour saboter l'accord.
Le
28 mai, des groupes terroristes d'Idlib et des sources pro-turques ont
immédiatement accusé la Russie des pertes de l'armée turque. Selon eux, les
«actions agressives» de Moscou et le «sanglant régime Assad» sont à l’origine
des tensions. Ainsi, la
Turquie démontre qu’elle continue à défendre à tout prix al-Qaïda dans le sud
d'Idlib.
L'armée
syrienne, les Forces de défense nationale et Liwa al-Qouds poursuivent leurs
opérations contre l'Etat islamique le long de l'autoroute Palmyre-Deir Ezzor et
dans le sud de Raqqa. Jusqu'à présent, elles ont neutralisé plus de 20 terroristes, et saisi
plus d'une douzaine de véhicules et détruit plusieurs cachettes de l'Etat
islamique. Les 27 et 28 mai, des frappes aériennes russes sur des positions de
l'Etat islamique ont également été signalées.
Les
forces gouvernementales syriennes utilisent le cessez-le-feu d'Idlib pour faire
face à la menace de Daech dans le désert. Cependant, si la situation à Idlib
dégénère, l'armée et ses alliés seront obligés de redéployer au moins une
partie de leurs forces impliquées dans l'opération anti-EI sur la ligne de
front. Cela donnera des opportunités supplémentaires à toutes les cellules de
l'Etat islamique qui se cachent toujours dans le désert.
Source : South
Front
South
Front est un projet analytique public
maintenu par une équipe indépendante d'experts des quatre coins du monde. SF se
concentre sur les relations internationales et les crises à travers un certain
nombre de plateformes médiatiques. Ils fournissent une analyse des opérations
militaires et d'autres données importantes où les points de crise affectent les
tensions entre les pays et les nations. Ils creusent la vérité à peine couverte
par les États concernés et leurs principaux médias. SF ne reçoit aucun
financement des sociétés ou des gouvernements. Ils sont soutenus par des dons
de lecteurs. * Tous les messages au nom de South Front sont faits par Gordon Duff
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Idlib: le coup de maître du Hezbollah ?
En février, juste avant que les USA ne perdent lamentablement la bataille
d’Idlib et que le président Erdogan ne se rende au Kremlin pour
signer la trêve, Ankara avait lancé une frappe au drone surprise
contre le QG de la Résistance au sud d’Idlib provoquant la mort de 10
combattants du Hezbollah. Cette grave erreur stratégique commise au nom de
l’amitié Israël-Turquie a valu à cette dernière la reprise par le Hezbollah, en
quelques heures, de la localité stratégique de Saraqib et partant la
reddition turque. Mais encore...
Le lundi 25 mai, le chef de la 1re Brigade
du Front national de libération (al-Jabhat al-Wataniya al-Tahrir) a été
tué dans l’attaque d’un drone contre son véhicule alors qu’il circulait
dans la région de Jabal al-Zawiya à Idlib. Hisham Abou Ahmad, agent US/OTAN, a
ainsi été liquidé.
Mais ce commandant terroriste a été tué par quel type
de drone ?
L’opération aurait été menée par les unités de drones
de la Résistance impliquant visiblement deux types de drones de combat à savoir
Shahed-129 et Mohajer-6. Hisham Abou Ahmad aurai été pulvérisé à Jabal
al-Zawiya par le Mohajer-6, selon des images publiées par des sites proches des
terroristes.
Mais les succès des drones iraniens en 2020 ne se
limitent pas à cela. Le 18 avril dernier, des informations ont rapidement été
publiées sur les comptes des terroristes selon lesquelles un autre chef de
guerre a été liquidé, au volant de sa voiture. Le gourou a été un
opérateur de Tow, un certain Maher Kojak, de la 1re Brigade
blindée. Selon les terroristes, le chef terroriste avait enregistré 155 chasses
au missile antichar BGM71 Tow depuis le début de la guerre en Syrie.
Les 1re et 2e brigades
côtières de l’ASL, formées par les USA, sont directement équipées de
missiles Tow depuis 2014.
Les analystes militaires qualifient ces deux
opérations de signe avant-coureur de ce qui pourrait être la bataille finale à
Idlib, celle qui devrait
être soldée par l’expulsion de la Turquie.
Seules les unités de l’US Air Force sont capables de
mener des opérations d’une si grande ampleur et encore à l’aide des équipements
et des technologies dix fois plus sophistiqués que ceux des forces de la
Résistance en Syrie. La dernière bataille d’Idlib n’aura peut-être pas besoin
d’une vaste mobilisation de troupes au sol ni de celle de l’armée de l’air
syro-russe d’autant plus que les forces d’élite du Hezbollah en feraient
vraisemblablement partie.
Source : Presstv
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Les dimensions cachées de la présence militaire US en Syrie
S’installer tout près des champs pétroliers et gaziers,
empêcher un retour à la normale sur le plan sécuritaire aussi bien que
politique et protéger les intérêts d’Israël dans la région ; voici
quelques-unes des dimensions de la présence des Américains en Syrie.
Les Américains ont récemment transféré illégalement une importante quantité d’équipements militaires
depuis l’Irak vers la Syrie. Ce redéploiement dans l’est de la Syrie
trahit l’intention des États-Unis de rester tout près des champs
d’hydrocarbure et d’empêcher le rétablissement de la sécurité et de la
stabilité politique en Syrie afin de protéger ainsi les intérêts
stratégiques d’Israël dans ce pays arabe.
Le redéploiement des Américains en Syrie puise également du fait que ces derniers ont subi une cuisante défaite en Irak où ils ont perdu des millions de dollars.
En effet, les Américains entendent renforcer leur présence militaire
dans l’est de l’Euphrate pour ainsi compenser leur absence dans l’ouest
de cette rivière. Ils ont donc mis en place des bases militaires dans
l’est et dans le nord de Deir ez-Zor pour ainsi renforcer leur présence
non loin des importants champs d’hydrocarbure, situés à l’est de
Qamichli.
Pour concrétiser ses objectifs en Syrie, Washington exploite
également ses supplétifs, c'est-à-dire les cellules dormantes de Daech
qui se trouvent toujours ça et là en Syrie.
Des analystes croient que les Américains ne suivent pas un objectif
militaire dans l’est de la Syrie mais plutôt un objectif politique. Pour
ce groupe d’analystes, les États-Unis cherchent à s’asseoir à la table
des négociations avec la Turquie et la Russie
et les équipements militaires qu’ils viennent d’installer dans l’est de
la Syrie sont en effet des équipements logistiques qui devraient
baliser le terrain à un nouveau tour de dialogue.
D’autre part, nombreux sont les analystes étant d’avis que tout ce
que fait Washington en Syrie reste dans le cadre de la protection des
intérêts du régime israélien ainsi que des tensions avec l’Iran, d’autant plus que celui-ci a récemment enregistré beaucoup de succès dans la région.
Pour les analystes, les États-Unis ont commis un crime flagrant et
ont violé les lois internationales en incendiant des centaines
d’hectares de champs de blé et d’avoine, dans le sud-est de Hassaké. Ce
qui a été fait pour nuire à la sécurité alimentaire des Syriens et
durcir la pression économique sur Damas.
Du fait que les Américains soutiennent largement les terroristes de
Daech, ces derniers sont toujours prêts à les aider dans des conflits en
cours dans la région.
Source : Presstv
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[1] Les
engins explosifs improvisés (EEI) ou engins explosifs de circonstance (EEC) (en
anglais : Improvised Explosive Device, IED) sont principalement employés lors
de conflits asymétriques par les forces terroristes, de guérilla ou par des
commandos.
Hannibal GENSERIC
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