dimanche 30 janvier 2022

Chine-Russie-Iran: poursuite du renforcement de l’interaction militaire

Au moment fatidique des tensions de l’axe de la multipolarité face aux nostalgiques de l’ère unipolaire révolue – Pékin, Moscou et Téhéran réaffirment leur ferme solidarité, y compris dans la sphère militaro-sécuritaire, confirmant une fois de plus le rôle crucial de l’espace eurasiatique dans la promotion de l’ordre international multipolaire actuel.

La Chine, la Russie et l’Iran ont terminé des exercices navals conjoints dans le golfe d’Oman, comme l’annonce la chaine internationale chinoise CGTN. Selon le ministère chinois de la Défense nationale, les exercices en question se sont tenus durant trois jours et impliquaient des croiseurs lance-missiles, des frégates et des navires anti-sous-marins.

La partie chinoise avait de son côté envoyé un destroyer lance-missiles, un navire de ravitaillement et plusieurs hélicoptères. 40 membres du corps chinois de marines étaient également impliqués. Les nations participantes ont affirmé que cet exercice visait à approfondir la coopération pratique et à bâtir une communauté maritime pour un avenir partagé.

Ces manœuvres militaires conjointes – troisièmes du genre pour le triumvirat au cours de ces dernières années – ont effectivement une importance particulière, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord et d’un point de vue purement pratique, elles permettent d’accroitre activement l’interaction militaro-technique entre les forces armées des trois nations. Et cela en tenant compte de la régularité de ces exercices, ainsi que des liens stratégiques qui lient les trois puissances sur l’arène internationale.

Le timing choisi est également intéressant. En effet, les manœuvres conjointes ont eu lieu juste après la visite du président iranien Ibrahim Raïssi à Moscou, au cours de laquelle il a rencontré son homologue Vladimir Poutine et s’est également exprimé devant les parlementaires russes. Confirmant une fois de plus le grand niveau de confiance existant entre Téhéran et Moscou.

Toujours dans le cadre du timing, cela s’est déroulé alors que la Chine et l’Iran ont annoncé la mise en application de l’accord stratégique entre les deux pays signé pour une période de 25 ans. Le tout sans oublier le processus d’adhésion en qualité de membre de plein droit de l’Iran au sein de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), composée de la Russie, de la Chine, du Kazakhstan, du Kirghizistan, de l’Ouzbékistan, du Tadjikistan, ainsi que de l’Inde et du Pakistan.

Le lieu pour ces manœuvres mérite lui aussi une attention particulière. Pour le correspondant de la chaine de télévision TV5 Monde, Siavosh Ghazi, il s’agit d’une région stratégique pour le transport maritime international et une région qui était encore récemment la chasse gardée des États-Unis.

Enfin, il serait certainement juste de noter qu’au-delà des tensions montantes des trois pays avec l’establishment atlantiste occidental, l’heure est vraisemblablement plus que jamais à faire front commun au sein des principaux promoteurs de l’ordre multipolaire international – afin de barrer la route à toute tentative agressive des nostalgiques résolus d’un ordre totalement dépassé – celui de l’unipolarité.

Évidemment et au-delà de la Chine, de la Russie et de l’Iran dont l’alliance tripartite n’est plus vraiment à présenter, ce qui est également important de noter c’est que l’axe de la multipolarité obtient un soutien de plus en plus évident à divers endroits de la planète, et ce aussi bien de la part des leaderships militaires, que politiques, le tout sans oublier la large partie de l’opinion publique des pays en question. De l’Afrique à l’Amérique latine, sans oublier le Moyen-Orient et même au sein de l’espace européen, fort nombreuses sont les voix qui s’élèvent en faveur de l’axe multipolaire.

Cela est d’autant plus intéressant que de nombreux pays, y compris considérés traditionnellement proches de l’Occident, qui observent avec grande attention les bouleversements géopolitiques planétaires – souhaitent déjà se rapprocher considérablement des principales puissances eurasiennes. Y compris lorsqu’il s’agit de pouvoir faire partie des nouvelles routes de la soie – le projet chinois de très grande envergure qui permettra d’importantes retombées économiques pour les États ayant rejoint ladite initiative, ou seraient en train de le faire.

Un projet par la même occasion qui déplait fortement à Washington, bien que ce dernier soit complètement incapable de proposer quoi que ce soit de comparable face à la superpuissance économique chinoise. Une Chine qui par ailleurs est désormais la première puissance économique mondiale en termes de PIB à parité du pouvoir d’achat (PIB-PPA). En ce sens, le rapport de vassalité que les USA entretiennent avec leurs principaux partenaires ne fait que démontrer une fois de plus cette incapacité à proposer des schémas gagnants-gagnants.

Une chose est sûre : le triumvirat sino-russo-iranien continuera de jouer un rôle de premier poids non seulement dans le grand espace eurasien, mais également et de façon générale au sein de la communauté internationale. Évidemment – de la véritable communauté internationale – n’étant pas celle qui représente 10-15% de la population terrestre, et qui par la même occasion représente déjà moins de la moitié au sein du Top 10 des principales puissances économiques mondiales. Un déclin qui selon même les analystes occidentaux ne fera que se poursuivre. D’où les actions agressives de l’axe atlantiste pour tenter de stopper la contagion, mais qui, vraisemblablement, ne pourront aucunement faire basculer un processus déjà fermement engagé.

Par Mikhail Gamandiy-Egorov.

Source: http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=3516

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La Russie, cet étrange "agresseur" où viennent vivre tant d'Ukrainiens


Alors que les médias atlantistes ne cessent de parler de la Russie comme d'un agresseur, les chiffres, reconnus en Ukraine, de l'ampleur des Ukrainiens qui se réfugient en Russie, qui vivent et travaillent en Russie, qui prennent la nationalité de "l'agresseur" sont surprenants ... s'il s'agit d'un agresseur. Un Ukrainien sur 12 vit en Russie, l'année dernière encore malgré les problèmes de déplacements, encore des demandes de statuts de réfugiés. Imaginez lors de la Seconde Guerre mondiale, combien d'Européens allaient volontairement se "réfugier" en Allemagne et y vivre, y faire leurs études ?

Après le Maîdan de 2014, la "nouvelle" Ukraine a été surprise de noter que, non seulement ses ressortissants ne rentraient pas dans le paradis atlantiste, mais continuaient à partir ... principalement vers la Russie. Or, la Russie est l'"agresseur" officiel, estampillé, d'origine contrôlée. Qu'ils fuient vers les pays européens, dans la logique de pays colonisé, cela est compréhensible par les autorités locales, mais pas vers la Russie, pas vers l'Est !

Ainsi, en 2018, Klimkine, ministre ukrainien des Affaires étrangères déclarait :

"La Russie nous fait la guerre et de toute manière plus de 3 millions d'Ukrainiens vivent en Russie. Autrement dit, près d'un Ukrainien sur 12 est actuellement en Russie"

Si la Russie avait agressé l'Ukraine, comme le discours politico-médiatique atlantiste se plaît à le décliner sur tous les tons, pensez-vous vraiment que tant d'Ukrainiens vivraient en Russie ? Le ministre avait bien compris le danger que pouvait présenter cette situation pour la survie du mythe fondateur de la "Russie-agresseur" et il déclarait :

"Cette situation est inacceptable, cela ne peut pas durer éternellement. Il y a actuellement plusieurs pistes et nous les travaillons pour que 3 millions d'Ukrainiens ne vivent pas de manière permanente en Russie."

D'une certaine manière, cela a fonctionné, car environ 1 million d'Ukrainien ont adopté la nationalité russe entre 2016 et 2020, ainsi cela a fait un million en moins d'Ukrainiens en Russie ... Et il restait encore environ 2,5 millions d'Ukrainiens. C'est un échec pour le monde atlantiste, mais les médias atlantistes n'en parlent pas, ils gardent parfaitement le secret.

La Russie est décidément un agresseur bien étrange ... D'autant plus qu'au 1er janvier 2021, 18 345 Ukrainiens y avaient un statut de réfugié temporaire, ce qui correspond à la quasi-totalité des personnes bénéficiant de ce statut (514 d'Afghanistan, 359 de Syrie, 119 de Géorgie, 59 d'Ouzbékistan, etc.).

La situation dans le Donbass est similaire - les gens se réfugient en Russie ou prennent la nationalité russe. Ainsi aujourd'hui, alors que l'on compte environ 2,2 millions d'habitants dans la République de Donetsk et 1,3 pour Lougansk, les autorités locales ont annoncé que plus de 720 000 personnes ont déjà obtenu un passeport russe, depuis que le 24 avril 2019, en réponse à la politique d'isolement menée par Kiev envers les habitants du Donbass, le Président russe a signé un oukase leur facilitant l'obtention de la nationalité russe.

La politique menée par l'Ukraine, sur commande des Atlantistes, conduit ce pays à sa perte. Il serait temps d'y voir enfin un pouvoir pro-ukrainien ...

 

Peut être une image de 2 personnes, personnes debout, chaussures et texte qui dit ’Primul soldat francez promis de Macron a ajuns la Gara de Nord’
"le premier soldat français promis par Macron arrive à la gare du nord de Bucarest"
Mission, défendre l'Ukraine contre la Russie


 

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