Macron caracole en tête de cet hexagone promis à la guerre et au Reset avec un personnel politique et technique bourgeois, qui s’est mondialisé et américanisé, mais qui est caractéristique de leur France. En revoyant les Mystères de Paris, les Misérables ou le Comte de Monte-Cristo (extraordinaire version de Claude Autant-Lara) je me suis dit que sur le plan métaphorique ce film exprimait une vérité bien française génialement décrite par Balzac et Joly : le France est dirigée par une mafia – au sens de l’élite de l’ombre - bourgeoise.
Certains l’appellent la caste. On peut dire que la France est dominée par une élite républicaine dangereuse et cruelle, et ce depuis longtemps. C’est une élite de talents (comme on disait fièrement chez les bourgeois) et de diplômes, mais pas seulement. C’est une élite d’argent, de maçonneries, de gens invisibles ou visibles, parfois cooptés mais rudement bien connectés en réseaux. C’est une élite qui conspire et qui joua à la politique : droite et gauche. C’est aussi une élite de familles et dynasties bourgeoises : les enfants sont un signe de richesse, m’a dit un bourgeois. Les bourgeois seront les seuls autorisés à se produire : c’est aussi ça le Grand Reset. Sa mission est d’interdire tout mouvement à l’ancienne masse citoyenne imprudemment mise en avant par la bourgeoisie sauvage de 1789 et 1793. Cette bourgeoisie sauvage (ou mafieuse donc) a eu recours aux guerres pour diminuer-réduire ce peuple, aux guerres coloniales et à l’immigration ensuite. Elle tient sa guerre contre la Russie pour asseoir totalement son pouvoir.
Sa mise en place à cette mafia moderne (antiaristocratique d’abord, elle s’agrégea la noblesse ensuite) eut un merveilleux descripteur : Balzac. Mais on a aussi Eugène Sue (les bas-fonds de Paris qui décrit l’ascension de la mafia française), le Dumas de Monte-Cristo (horrible société d’après- guerre, d’après la révolution et l’empire donc), le Hugo des Misérables (avec deux pièces maîtresses dans l’échiquier, le flic Javert et le truand Thénardier).
Balzac
donc (Z. Marcas, seize pages de vision pure) :
« Il m’a dit en
1831 ce qui devait arriver et ce qui est arrivé : les assassinats, les
conspirations, le règne des juifs, la gêne des mouvements de la France, la
disette d’intelligences dans la sphère supérieure, et l’abondance de talents
dans les bas-fonds où les plus beaux courages s’éteignent sous les cendres du
cigare. Que devenir ? »
Certes il y a des raisons physiques.
Trop d’apprentis-bourgeois, trop de diplômés qui veulent (ô mal français) vivre de la manne étatique.
Balzac
explique :
« Aujourd’hui que tout est un combat d’intelligence, il
faut savoir rester des quarante-huit heures de suite assis dans son fauteuil et
devant une table, comme un général restait deux jours en selle sur son cheval. L’affluence
des postulants a forcé la médecine à se diviser en catégories : il y a le
médecin qui écrit, le médecin qui professe, le médecin politique et le médecin
militant ; quatre manières différentes d’être médecin, quatre sections déjà
pleines. Quant à la cinquième division, celle des docteurs qui vendent des
remèdes, il y a concurrence, et l’on s’y bat à coups d’affiches infâmes sur les
murs de Paris. »
Nos professions dites libérales sont décidément très étatisées : « Dans tous les tribunaux, il y a presque autant d’avocats que de causes. L’avocat s’est rejeté sur le journalisme, sur la politique, sur la littérature. Enfin l’État, assailli pour les moindres places de la magistrature, a fini par demander une certaine fortune aux solliciteurs. »
La Mafia française va se métamorphoser et se grandir avec le bonapartisme et la ploutocratie.
La France est dirigée par une bourgeoisie sauvage (il y avait une bourgeoisie chrétienne plus sage mais les frontières sont poreuses comme disait Mitterrand des années quarante…) depuis l’Empire. L’Empire marie une haute et féroce fonction publique avec les profiteurs de guerre et la bourgeoisie héritière de la braderie des biens nationaux. Le Second Empire renforce cette société haïssable que Maurice Joly décrit bien mieux que Zola ; société qui va s’accommoder comme un charme de la république de 1870.
Ici on vire à la ploutocratie, mais n’est-ce pas la définition de toute bonne société finalement ? On reverra avec plaisir les bas-fonds du très honorable André Hunebelle (Jean Marais et Pierre Mondy), le Comte de Monte-Cristo (toujours Mondy et Louis Jourdan) et le colonel Chabert avec un prodigieux Raimu.
Quant à
Marx il a aussi brillamment écrit sur ce sujet bonapartiste qui taraude les
rares observateurs :
« Dans ces voyages, que le grand Moniteur
officiel et les petits Moniteurs privés de Bonaparte ne pouvaient moins faire
que de célébrer comme des tournées triomphales, il était constamment accompagné
d’affiliés de la société du 10 décembre. Cette société avait été fondée en
1849. Sous le prétexte de fonder une société de bienfaisance, on avait organisé
le sous-prolétariat parisien en sections secrètes, mis à la tête de chacune
d’elles des agents bonapartistes, la société elle-même étant dirigée par un
général bonapartiste. A côté de « roués » ruinés, aux moyens d’existence
douteux, et d’origine également douteuse, d’aventuriers et de déchets corrompus
de la bourgeoisie, des forçats sortis du bagne, des galériens en rupture de
ban, des filous, des charlatans, des lazzaroni, des pickpockets, des
escamoteurs, des joueurs, des souteneurs, des tenanciers de maisons publiques,
des porte-faix, des écrivassiers, des joueurs d’orgues, des chiffonniers, des
rémouleurs, des rétameurs, des mendiants, bref, toute cette masse confuse,
décomposée, flottante, que les Français appellent la « bohème ».
Bohême peut-être, mais qui va s’occuper de tout.
L’Etat
fort et inefficace n’est pas un vain mythe dans nos contrées latines :
« Ce
pouvoir exécutif, avec son immense organisation bureaucratique et
militaire, avec son mécanisme étatique complexe et artificiel, son armée de
fonctionnaires d’un demi-million d’hommes et son autre armée de cinq cent mille
soldats, effroyable corps parasite, qui recouvre comme d’une membrane le corps
de la société française et en bouche tous les pores, se constitua à l’époque de
la monarchie absolue, au déclin de la féodalité, qu’il aida à renverser. »
Problème :
« Toutes les révolutions politiques n’ont fait que perfectionner cette
machine, au lieu de la briser. Les partis qui luttèrent à tour de rôle pour le
pouvoir considérèrent la conquête de cet immense édifice d’État comme la
principale proie du vainqueur. »
Dans mon livre sur la destruction de la France au cinéma je montre le rôle sinistre du gaullisme (rôle dénoncé par Godard, Tati, Verneuil, etc. ) et de ses villes nouvelles déracinées et hors-sol comme on dit, qui a abouti à l’irréel hexagone que l’on sait.
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Cet article, au demeurant bien brossé, omet de mettre en exergue ou pas assez, l'une des principales mafias. Je veux parler de la toute puissante mafia Juive. Cette dernière prolifère et sévit en France jusqu' "ad nauseam".
RépondreSupprimerCette entité diabolique s'est introduite dans les moindres rouages de l’État français, sans parler des secteurs aussi importants que ceux de la culture, de l'information, du spectacle, de la publicité et de l'enseignement, etc. Rien n'échappe à cet "octopus" qui à travers ses énormes tentacules absorbe toute la vitalité, du génie et du travail fourni par le véritable peuple français.
Lorsque au temps jadis existaient des écrivains d'un certain niveau de culture et réflexion, je fais allusion par exemple à des Balzac ou à des Céline, le peuple pouvait tout savoir des turpitudes de ce "pseudo peuple élu". Aujourd'hui, tout a été mis sous l'éteignoir. Nous vivons sous l'ordonnance totalitaire de la trilogie simiesque: ne rien voir, ne rien entendre et surtout ne rien dire.
Qui nous en délivrera de ce monstrueux ennemi tel que notre pays n'en connut jamais de pire?
Qui délivrera la France de cette mafia, là est la question?
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