Poutine a
annoncé hier un cessez-le-feu surprise à Pâques. Comme on pouvait s'y attendre,
il a de nouveau divisé les commentateurs : les
« turbopatriotes » ont condamné le dirigeant pacifiste pour ses
concessions constantes à l'Occident, tandis que d'autres l'ont félicité pour
son coup d'échecs en 5D révélant le bellicisme intransigeant de Zelensky.
Des
arguments peuvent être avancés pour les deux camps : d'un côté, il est
indéniable que l'image de Zelensky a souffert, car même les médias grand public
ont été contraints de rapporter le « refus » de la paix par
l'Ukraine ; de l'autre, il faut prendre en compte le ressentiment des
militaires russes, agonisant au cœur du conflit, face aux « gestes de
conciliation » répétés de leur dirigeant au cœur d'un conflit brutal qui
anéantit leurs alliés à gauche et à droite.
En effet,
les deux camps ont du mérite.
Mais il
faut se rappeler que les guerres connaissent bien les cessez-le-feu spéciaux
pour les fêtes et les célébrations religieuses. La Première Guerre mondiale,
quant à elle, en a connu un certain nombre, notamment le célèbre cessez-le-feu
de Noël de 1914, où les troupes des deux camps ont rampé hors de leurs
tranchées pour partager un moment de camaraderie au cœur glacial du « no man’s
land » :