mercredi 27 mai 2015

L'alliance Maroc - Israël

Nous avons vu ici  que le Maroc participe, sous pavillon israélien,  aux bombardement contre la population yéménite en utilisant des bombes nucléaires tactiques (bombes à neutrons) que seul Israël possède dans la région. Nous avons vu ici que, dans le cadre du nouveau plan de partage du Moyen Orient, le Maroc se place sous la protection militaire israélienne. Ces deux constations prouvent que le Maroc participe, aux côtés de l'Empire anglo-sioniste, à l'asservissement du monde arabe au profit de cet Empire. Mais les gens qui ont vécu la liquidation du leader charismatique et anti impérialiste marocain Mehdi Ben Barka se souviennent des relations étroites entre Hassan II et le Mossad israélien.


Depuis l’arrivée d’Hassan II sur le trône du Maroc en 1961, le Mossad bénéficie d’une relation privilégiée avec les services marocains, qui va jusqu’à assurer pour eux des stages de formation.
"En 1965, le général Oufkir, ministre de l’Intérieur et patron des services marocains, rencontre Meir Amit (Chef du Mossad au Maroc) et sollicite l’aide du Mossad pour éliminer Ben Barka, condamné par contumace pour complot contre le roi. Ben Barka est attiré à Paris par un agent du Mossad sous prétexte de rencontrer un producteur et un réalisateur intéressés par un documentaire. A la sortie de la brasserie Lipp, il est enlevé avec l’aide d’agents du SDECE (Services Secrets français). Il est détenu dans une villa appartenant à un truand du milieu parisien puis tué en présence d’Oufkir. Son corps n’a jamais été retrouvé. Le scandale est énorme et oblige à ouvrir une enquête qui aboutira à la purge de certains éléments pro-OAS du SDECE. Les services français restent discrets sur la participation du Mossad à l’opération, mais n’en pensent pas moins. A Tel Aviv, Isser Harel qui a été remplacé par Meir Amit à la tête du Mossad, mais qui s’est remis en selle comme conseiller du Premier ministre, ouvre une controverse contre son successeur pour avoir compromis le service dans une sordide opération et mis en péril la relation privilégiée d’Israël avec la France. Menaçant de faire un scandale, Meir Amit, pourtant mis en cause par une commission d’enquête confidentielle, parviendra à sauver son poste tandis que Harel prendra la porte l’année suivante."
Yvonnick Denoël, Les guerres secrètes du Mossad, 2012
 
Six semaines avant l’assassinat de Ben Barka, le Maroc avait permis au Mossad de mettre la main sur les documents et les enregistrements d’une réunion de la Ligue arabe, tenue en septembre 1965 à Casablanca. C’est ce que vient de révéler, aujourd’hui, un quotidien israélien.
De nouvelles révélations sur les liens entre le roi Hassan II, le Mossad et l’assassinat de l’opposant Mehdi Ben Barka. Aujourd’hui, un site palestinien publie un article du quotidien Yediot Ahronot, annonçant que la hiérarchie militaire israélienne vient d’autoriser la diffusion d’informations, avec le témoignage de Meit Amir, le chef du Mossad de l'époque, sur une opération menée par le contre-espionnage israélien au Maroc durant les années soixante. Elle consistait à mettre sur écoute une session de la Ligue arabe, tenue du 13 au 18 septembre 1965 au royaume. Une réunion très connue dans l’Histoire du panarabisme par la signature d'un pacte de solidarité entre les différents membres de la ligue dit « Pacte de Casablanca».

Des agents du Mossad présents

Le journal israélien indique que Hassan II était initialement prêt à réserver aux agents du Mossad tout un pavillon de l’hôtel où devait se dérouler le sommet des chefs d’États arabes afin de suivre de très près leurs interventions, et surtout celles des chefs des armées.
A la dernière minute, le roi a changé d'avis, craignant que des membres des délégations arabes ne puissent reconnaitre la véritable identité de Meir Amit, le directeur général du Mossad (1963-1968), dans les couloirs de l’hôtel casablancais.
En dépit de ce revirement, la partie israélienne a eu accès à tous les documents et aux précieux enregistrements des interventions des militaires arabes. Ceux-ci avaient permis aux responsables de Tel-Aviv de jauger de la capacité des armées des pays de la Ligue à livrer bataille contre l'armée israélienne.  Grâce à ces enregistrements fournis par le Maroc, qui a trahi l'ensemble du Monde Arabe, Israël sortait, en juin 1967, victorieuse de sa rapide guerre contre l’Égypte et la Syrie, occupant le Sinaï, le Golan, Gaza et Al Qods. Le "Pétain arabe", Anouar Sadate, un Frère Musulman valet, comme il se doit, des Américains et des sionistes, récupèrera le Sinaï contre la normalisation des relations avec Israël. Depuis lors, l’Égypte, comme le Maroc et la Jordanie, devient un allié objectif d'Israël et l'aidera à éliminer les Palestiniens de Gaza. Au Moyen Orient, seuls la Syrie et l'Irak  résistent : nous voyons tous les jours ce qu'ils subissent.

Ben Barka assassiné six semaines après la réunion de Casablanca

En échange du service rendu par le Maroc à Israël, le Mossad s’était engagé à suivre les déplacements de Mehdi Ben Barka en Europe. Une mission facilitée par la présence sur le territoire français, avec la bénédiction de Charles de Gaulle, d’une antenne du Mossad. C’est justement ce bureau qui avait permis d'une part de piéger Ben Barka avec le projet de film historique et d’autre part faciliter aux agents des services secrets marocains l'entrée en France avec de faux passeports.
A l’époque, l’opposant vivait des moments difficiles. Le coup d’État, du 10 juin 1965 en Algérie, contre le président Ahmed Ben Bella, avait impacté ses finances et la réalisation de son projet de la Tricontinentale. La suite est connue et ne fait que corroborer les révélations de l’ex-agent du Mossad, Rafi Eitan.
En 1966, deux journalistes israéliens, Maxim Ghilan et Samuel Mhor, ont révélé dans le magazine Bul la participation active du Mossad à l’enlèvement de Ben Barka, par l’entremise d’un homme d’affaires, juif marocain, basé en Europe. L’article donne les détails de l’opération, qui devait inclure faux passeports, planques et administration de poison. La fuite de cette information explosive découla d’un conflit entre deux chefs rivaux du service secret.

Scandale à Tel-Aviv et mesures immédiates de rétorsion : le magazine fut saisi des kiosques et les deux journalistes ont été jugés et condamnés à deux mois de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État ». La reprise du scoop par les confrères étrangers, dont Time magazine et le Monde, provoqua une crise politique en Israël, divisant le Parti travailliste et embarrassant considérablement le Premier ministre Levi Eshkol.

L’assistance logistique israélienne au kidnapping de Ben Barka ne devrait pourtant pas surprendre les connaisseurs des relations diplomatiques occultes entre Rabat et Tel-Aviv. Même l’historien Alexandre Adler, qu’il serait délicat d’accuser d’anti-sionisme primaire, a reconnu à maintes reprises, notamment sur France Culture et Arte, la réalité de la troublante connexion attestée, à nouveau, par Time en 1975.

Comme l’ont précisé les chercheurs Ian Black et Benny Morris, dans leur ouvrage, paru en 1991 et consacré à l’histoire secrète d‘Israël,  cette implication est le résultat direct de la requête formulée en 1965 par le général Oufkir à David Kimche, du Mossad, de venir en aide au Maroc afin de capturer le premier opposant à Sa Majesté. Le Maroc, les Etats-Unis, Israël, et la France comme théâtre des opérations : une conjuration inédite mais efficace, dont le déroulement exact de la trame demeure inconnu. Une disparition brutale pour Mehdi Ben Barka qui explique la mémoire tenace de ceux qui ont décidé, par la suite, de comprendre et de relater ce qui s’est réellement passé.
Le communiste libertaire Daniel Guérin, enquêteur inlassable et spécialiste de l’affaire, avait prédit, au sujet de leader internationaliste, la conclusion inéluctable d’un destin héroïque :  Ce mort aura la vie dure, ce mort aura le dernier mot.


« Les petites putes Marocaines » de Frédéric Mitterrand !!

Il y a quelques jours, était diffusé sur Arte un reportage écrit et commenté par Frédéric Mitterrand sur Cheick Zayed avec pour toile de fond l’immense richesse des Émirats Arabes Unis. Jusque là tout va bien… Mais une petite phrase ressort du lot et nous montre le véritable intérêt de Freddy Mitterrand pour la pédophilie :
« Amateurs de révolutions, passez votre chemin. C’est Prada, Nissan et Apple qui ont gagné. Et même les petites putes marocaines qui traînent dans les bars des grands hôtels, comme les nounous philippines qui gardent des gamins russes, espèrent toucher un jour le ticket gagnant qui fera enfin fumer leurs cartes de crédit. »
C'est ainsi que les démocrates occidentaux aiment à voir la démocratie chez les Arabes : un lupanar pour pédophiles. C'est la même vision que celle des islamistes avec le djihad du sexe. La boucle est bouclée.
Hannibal Genseric