Pendant
près de 55 ans je n’ai cessé de répéter : « Montrez-moi ou dessinez-moi
une chambre à gaz nazie ».
La première fois a dû se situer vers
1961, lors de ma première visite, à Paris, du Centre de documentation juive
contemporaine (CDJC). J’insistais. Je voulais obtenir une représentation
physique et technique de cette chambre aux pouvoirs magiques, c’est-à-dire une photo
ou un dessin technique de cette prodigieuse arme de destruction massive sortie on
ne sait d’où puisque aucun document
n’atteste de sa création ou de son fonctionnement.
Au cours de la préparation ou du
déroulement de cent ou de mille procès engagés contre des « nazis »
ou des « collabos » accusés d’avoir directement ou indirectement
« envoyé les juifs aux chambres à gaz », les magistrats se sont contentés de témoignages au sujet de ces
chambres et, au mépris de toutes les
normes et de tous les usages, n’ont
pas requis d’enquête médico-légale permettant
d’étudier 1) la scène de crime, 2) l’arme par excellence de ce crime exceptionnel, 3)
le fonctionnement de cette arme, 4) les cadavres des victimes. On ne
connaît qu’une exception à cette absence générale d’enquête médico-légale mais
cette exception s’est révélée totalement négative au point que, par la suite,
elle semble avoir dissuadé quiconque de réclamer à la police technique et à la
police scientifique ce qu’on leur réclame de toute nécessité en cas d’assassinat
ou même de suicide. Cette exception est celle du Struthof, dont j’ai si souvent
traité, et de l’expertise du professeur René Fabre, doyen de la Faculté de
pharmacie de Paris et toxicologue. Son expertise, qui a disparu mais dont, en
1980, j’ai retrouvé les conclusions, est datée du 1er décembre
1945 ; elle est formelle : aucune trace de HCN (acide cyanhydrique)
n’a été trouvée dans la prétendue chambre à gaz homicide laissée intacte par
les Allemands, ni dans la cheminée d’évacuation, ni dans le sang ou les
viscères de prétendus « gazés » soigneusement entreposés et laissés,
eux aussi, par les Allemands, lesquels ont pris leur temps pour quitter le camp
même du Struthof en 1944.
Un point de détail : jamais les
spécialistes que j’ai interrogés ne m’ont dit : « Mais, c’est bien simple
: allez voir la chambre à gaz du Struthof ou bien celle d’Auschwitz I (que
visitent des millions de pèlerins convertis de gré ou de force à la nouvelle
religion) ou encore celle(s) de Majdanek ! ». On ne conseille pas à un
sceptique d’aller voir de près ce qui risque malencontreusement de renforcer
son scepticisme. Parfois mon insistance à obtenir une réponse me valait des
menaces de coups ou une interdiction de revenir sur les lieux.
Mais tout arrive. Une grande figure
de l’humanisme juif vient enfin de me répondre : Bibi Netanyahou en personne (voyez
sa photo ci-dessous). N’allez pas croire que l’auteur de l’insolent montage a
forcé le trait. Son Bibi ne fait ici que reprendre une antique recette :
armé de chutzpah et menace à la bouche, il vous impose sous peine de
représailles, de croire à un gros mensonge. Rappelez-vous la solennelle
déclaration que m’ont faite, en 1979, 34 historiens français, dont le
prestigieux Fernand Braudel : « Il ne faut pas se demander comment, techniquement, un tel meurtre de masse a
été possible. Il a été possible techniquement puisqu’il a eu lieu » (Le
Monde, journal oblique, 21 février 1979, p. 23).
28 avril 2015
Ceci est la photo d’une réelle
chambre à gaz homicide allemande.
Si vous ne pouvez la
voir, c’est que vous êtes un
antisémite.
Commentaire d'Hannibal GENSERIC
La conclusion de cet article rejoint ce que j'écrivais dans "Théorème de Thomas et manipulation des masses"
Le
théorème de Thomas s’énonce comme suit :
«Si les hommes définissent des situations comme réelles,
alors elles sont réelles dans leurs conséquences».
Puisque la définition de la situation qu'un
individu produit constitue un préalable à son action, alors pour saisir les
comportements individuels il ne faut pas se référer à la réalité mais à la
façon dont les individus la perçoivent.