dimanche 31 mai 2015

Le Zelzal yéménite entre en action..Un camp saoudien serait tombé


La chaine de télévision yéménite al-Massira a révélé pour la première fois ce dimanche après-midi l’entrée en action d’un nouveau système de missiles de courte portée fabriqué localement pour riposter contre l’offensive saoudienne


Ce système baptisé Zelzal  - tremblement de terre en arabe-  et dont les images ont été diffusées exclusivement sur cette télévision proche de l’organisation houthie Ansarullah est utilisé à partir d’une plate-forme mobile, et peut tirer
un missile ou trois missiles à la fois. Il se caractérise par sa haute précision et une puissance explosive importante et peut être téléguidé à partir de la base de lancement.
La télévision a également diffusé les images du bombardement du camp militaire saoudien Hajer, à partir d’un lance-roquettes fixé sur une camionnette. 

Un camp saoudien tombe

Par ailleurs, il est question dans certains médias arabes ou yéménites d'un camp militaire saoudien situé à la frontière avec le Yémen qui serait tombé ce dimanche entre les mains de l’armée yéménite et des comités populaires, selon la télévision yéménite Lahaj News.
Pus de 50 militaires saoudiens auraient été tués et plus de 40 faits prisonniers.
Ce camp qui se nomme Aïn al-Harat et se trouve dans la région de Aassir comptait 45 chars, 55 véhicules de type Hummer, et un nombre important de mortier et d’équipement militaires, dont entre autre 465 missiles sol-sol. Ces équipements militaires auraient également été confisqués.
Cette information  a été rapportée par l’agence Asia News entre autre.

Nouvelles accusations de HRW

L'organisation Human Rights Watch (HRW) a de nouveau accusé dimanche la coalition arabe intervenant au Yémen sous commandement saoudien d'utiliser des armes à sous-munitions.  HRW, dont le siège est à New York, a cité au moins deux cas de civils victimes de ces armes prohibées par un traité international.
Le 27 avril près du village d'al-Amar, dans la région rebelle de Saada (nord du Yémen), au moins deux civils ont été blessés par une bombe à sous-munitions larguée par un avion.
Et le 29 avril dans le village de Baqim, près de la frontière saoudienne, quatre civils, dont un garçon de 10 ans, ont été blessés lorsque des sous-munitions ont explosé après coup, a ajouté l'organisation dans un communiqué.
Human Rights Watch a mentionné deux autres raids le 23 mai, toujours dans la région de Saada, où de telles bombes ont été utilisées sans faire de victimes. "Mais des sous-munitions qui n'explosent pas immédiatement ont la capacité de blesser et de tuer ceux qui les touchent après coup", a rappelé HRW.
La coalition dirigée par l'Arabie saoudite "doit reconnaître que l'utilisation de sous-munitions interdites a toutes les chances de nuire aux civils", en particulier aux enfants, a déclaré Ole Solvang, chercheur à HRW.
Le 3 mai, Human Rights Watch avait déjà accusé la coalition d'utiliser, dans sa campagne aérienne au Yémen contre les militants du mouvement houthi Ansarullah des armes à sous-munitions fournies par les États-Unis.
Ces armes sont interdites par la Convention internationale sur les armes à sous-munitions (CCM),  adoptée en 2008 par 116 pays, mais pas par l'Arabie saoudite, les Etats-Unis et le Yémen.
Washington s'était alors défendu: "les Etats-Unis fournissent des armes à sous-munitions qui respectent la stricte condition d'exploser quasi-complètement" sur le champ, avait affirmé un représentant du Pentagone.
Quand elles n'explosent pas immédiatement, les dizaines de munitions contenues dans ces bombes deviennent de facto des mines susceptibles de tuer ou de mutiler des civils, et ce longtemps après leur lancement, accusent les organisations des droits de l'Homme.