lundi 28 décembre 2015

IRAK. Les Américains tentent d'exfiltrer les chefs Daechiens encerclés à Ramadi

Nous avons vu comment les Américains essaient de sauver leurs mercenaires daéchiens en Syrie en les exfiltrant vers les États-Unis [1]. Voilà maintenant qu'ils font tout leur possible pour freiner l'avancée des troupes irakiennes sur Ramadi, afin d'avoir le temps suffisant pour exfiltrer les chefs daéchiens vers la Turquie, puis vers les 22 bases (de formation et d'entraînement des islamistes) aux États-Unis.



Plan américain pour évacuer les chefs de Daesh de la ville de Ramadi par hélicoptère



Un complot américain pour évacuer les dirigeants de Daech de la ville stratégique de Ramadi au centre de l’Irak a été divulgué par un commandant des forces de mobilisation populaire (Al-Hachd al-Chaâbi) d'Irak.
Un commandant irakien de ces forces de volontaires a révélé des plans américains pour évacuer les dirigeants de Daech  de la ville de Ramadi au centre de l’Irak, selon  l’agence de presse iranienne FARS.
Cette divulgation a eu lieu alors que l’armée irakienne et les troupes populaires tentent de conforter leur victoire sur le groupe djihadiste à Ramadi.
FARS a cité le commandant du Bataillon de l’Imam Khamenei, Haidar al-Hosseini al-Ardavi, qui a déclaré que « le ralentissement dans les opérations de libération des villes de Ramadi et Falloujah dans la province d’Anbar était dû à l’ingérence des États-Unis ».
Les forces de sécurité irakiennes et les Forces de Mobilisation populaires alliées ont tiré des roquettes sur les positions de Daesh dans un champ de pétrole près de Beiji, à environ 250 kilomètres (155 miles) au nord de Bagdad en Irak, le samedi 24 octobre 2015
Les forces irakiennestirant des roquettes sur les positions de Daesh
dans un champ de pétrole près de Beiji, à environ 250 kilomètres
au nord de Bagdad en Irak, le samedi 24 octobre 2015
« Il semble que les Etats-Unis ont l’intention d’évacuer en secret les infâmes meneurs du groupe terroriste ISIL (avec des hélicoptères) de la ville de Ramadi pour les mener dans des lieux inconnus », a-t-il dit, selon FARS.
Ses remarques ont été faites au milieu des efforts déployés par les forces de sécurité irakiennes pour continuer à gagner du terrain dans le centre de Ramadi, où des centaines de  terroristes Daech sont pris au piège.
Le mercredi, il a été signalé que les troupes irakiennes avaient réussi à faire des progrès significatifs dans Ramadi après avoir atteint le Tigre, et avaient commencé à entrer dans le centre-ville après avoir traversé le pont Al-Khor.
Dans un autre développement, les forces spéciales de l’armée ont attaqué des cachettes de Daech dans le quartier al-Zubat de la ville, et ont commencé à libérer des bâtiments gouvernementaux dans le quartier al-Hoz de Ramadi.
Plus tôt cette semaine, le chef d’état-major de l’armée irakienne, le lieutenant général Othman al-Ghanimi avait dit que ses troupes n’avaient besoin que de quelques jours pour complètement faire sortir Daech de la ville de Ramadi, sous le contrôle des terroristes depuis mai 2015.

Ramadi libéré (le 28/12 à midi)

Des forces irakiennes d'élite du contre-terrorisme (CTS) ont hissé le drapeau du pays au-dessus du complexe gouvernemental à l’ouest de Ramadi, a annoncé ce lundi 28/12 un porte-parole de l’armée, un jour après l’annonce de la reprise de la ville sur Daesh.
«Oui, la ville de Ramadi a été libérée», a poursuivi le porte-parole et général Yahya Rasool, dans un communiqué diffusé par une chaîne de télé gouvernementale.

Plus tôt dans la journée, des médias occidentaux ont fait savoir que des soldats irakiens menaient des opérations de déminage dans la ville de Ramadi reprise des mains de Daech, ainsi que de neutralisation des dernières poches de résistance.
Les militaires n’ont à ce stade pas rencontré de forte résistance dans les rues de Ramadi. Au sein du commandement militaire, on souligne le grand volume de travail auquel les démineurs feront face. Rien que sur les accès aux bâtiments gouvernementaux, les terroristes ont installé plus de 300 dispositifs explosifs.
En ce qui concerne le nombre de personnes mortes dans la bataille de Ramadi, il n’y a pas encore de données précises. Cependant, on a supposé au départ que la ville était protégée par 400 terroristes, mais le nombre de morts est inconnu à ce jour.
Bagdad n’a à son tour pas diffusé d’information portant sur les pertes des troupes irakiennes, alors que les médias occidentaux, faisant référence à une source médicale, indiquent que près de 100 blessés ont été hospitalisés à Bagdad pour la journée de dimanche seule.



L'armée irakienne en passe de reconquérir Ramadi 

Pour l’instant, deux autres villes irakiennes, dont Mossoul et Falloujah sont toujours sous contrôle de Daech depuis l’année dernière. «La reprise de notre bien-aimée Mossoul sera atteinte avec la coopération et l'unité de tous les Irakiens après la victoire sur la ville de Ramadi», a confirmé le 25 décembre le Premier ministre irakien Haider al-Abadi. Les Américains n'ont pas réussi à exfiltrer les chefs daéchiens, dont le sort demeure inconnu.