Nous avons vu comment les Américains essaient de sauver leurs mercenaires daéchiens en Syrie en les exfiltrant vers les États-Unis [1]. Voilà maintenant qu'ils font tout leur possible pour freiner l'avancée des troupes irakiennes sur Ramadi, afin d'avoir le temps suffisant pour exfiltrer les chefs daéchiens vers la Turquie, puis vers les 22 bases (de formation et d'entraînement des islamistes) aux États-Unis.
Un complot américain pour
évacuer les dirigeants de Daech de la ville stratégique de Ramadi au
centre de l’Irak a été divulgué par un commandant des forces de mobilisation populaire (Al-Hachd al-Chaâbi) d'Irak.
Un commandant irakien de ces forces de volontaires a révélé des plans américains pour évacuer les dirigeants de Daech de la ville de Ramadi au centre de l’Irak, selon l’agence de presse iranienne FARS.
Cette divulgation a eu lieu alors que
l’armée irakienne et les troupes populaires tentent de conforter leur
victoire sur le groupe djihadiste à Ramadi.
FARS a cité le commandant du Bataillon
de l’Imam Khamenei, Haidar al-Hosseini al-Ardavi, qui a déclaré que « le
ralentissement dans les opérations de libération des villes de Ramadi et
Falloujah dans la province d’Anbar était dû à l’ingérence des
États-Unis ».
« Il semble que les Etats-Unis ont l’intention d’évacuer en secret les infâmes meneurs du groupe terroriste ISIL (avec des hélicoptères) de la ville de Ramadi pour les mener dans des lieux inconnus », a-t-il dit, selon FARS.
Ses remarques ont été faites au milieu
des efforts déployés par les forces de sécurité irakiennes pour
continuer à gagner du terrain dans le centre de Ramadi, où des centaines
de terroristes Daech sont pris au piège.
Le mercredi, il a été signalé que les
troupes irakiennes avaient réussi à faire des progrès significatifs dans
Ramadi après avoir atteint le Tigre, et avaient commencé à entrer dans
le centre-ville après avoir traversé le pont Al-Khor.
Dans un autre développement, les forces
spéciales de l’armée ont attaqué des cachettes de Daech dans le quartier
al-Zubat de la ville, et ont commencé à libérer des bâtiments
gouvernementaux dans le quartier al-Hoz de Ramadi.
Plus tôt cette semaine, le chef
d’état-major de l’armée irakienne, le lieutenant général Othman
al-Ghanimi avait dit que ses troupes n’avaient besoin que de quelques
jours pour complètement faire sortir Daech de la ville de Ramadi, sous le contrôle des terroristes depuis mai 2015.
Des forces irakiennes d'élite du
contre-terrorisme (CTS) ont hissé le drapeau du pays au-dessus du
complexe gouvernemental à l’ouest de Ramadi, a annoncé ce lundi 28/12 un
porte-parole de l’armée, un jour après l’annonce de la reprise de la
ville sur Daesh.
«Oui,
la ville de Ramadi a été libérée», a poursuivi le porte-parole et
général Yahya Rasool, dans un communiqué diffusé par une chaîne de télé
gouvernementale.Plus tôt dans la journée, des médias occidentaux ont fait savoir que des soldats irakiens menaient des opérations de déminage dans la ville de Ramadi reprise des mains de Daech, ainsi que de neutralisation des dernières poches de résistance.
Les militaires n’ont à ce stade pas rencontré de forte résistance dans les rues de Ramadi. Au sein du commandement militaire, on souligne le grand volume de travail auquel les démineurs feront face. Rien que sur les accès aux bâtiments gouvernementaux, les terroristes ont installé plus de 300 dispositifs explosifs.
Bagdad n’a à son tour pas diffusé d’information portant sur les pertes des troupes irakiennes, alors que les médias occidentaux, faisant référence à une source médicale, indiquent que près de 100 blessés ont été hospitalisés à Bagdad pour la journée de dimanche seule.
Pour l’instant, deux autres villes irakiennes, dont Mossoul et Falloujah sont toujours sous contrôle de Daech depuis l’année dernière. «La reprise de notre bien-aimée Mossoul sera atteinte avec la coopération et l'unité de tous les Irakiens après la victoire sur la ville de Ramadi», a confirmé le 25 décembre le Premier ministre irakien Haider al-Abadi. Les Américains n'ont pas réussi à exfiltrer les chefs daéchiens, dont le sort demeure inconnu.