vendredi 11 décembre 2015

Terrorisme islamiste. Pourquoi la Tunisie danse-t-elle avec le diable ?

إنّ الطّيور على أمثالها تقع
"Qui se ressemble s'assemble" 
Depuis la prise de pouvoir par les islamistes en 2011, la Tunisie est devenue le premier exportateur mondial de terroristes islamistes [1] et de hiérodules (djihadettes du sexe) [2]. Le Qatar en est le principal pourvoyeur d'armes et d'argent. 
Selon l'adage "Qui se ressemble s'assemble", il est donc évident que, aux côtés du vilain petit Qatar, la Tunisie est l'un des piliers du terrorisme islamiste dans le monde. Cette vérité était manifeste sous la présidence de Marzouki [4], elle l'est encore de nos jours.
Depuis 2011, les ministres tunisiens se succèdent [3] à Doha pour signer des contrats de coopération financière et sécuritaire. La coopération financière consiste-t-elle à facturer au Qatar le nombre de mercenaires tunisien(ne)s envoyé(e)s  chez Daech-AlNosra-AlQaïda ? Si la réponse est oui, où va donc cet argent sale ? [5]
Notons aussi que la France a, vis à vis du Qatar, la même approche que la Tunisie : vente d'armes sophistiquées au Qatar et coopération financière, fournitures d'armes sophistiquées aux terroristes-modérés-qui-font-du-bon-boulot-AlQaïda-Daech-AlNosra-ASL..
Les attentats de Sousse, du Bardo, de Tunis, de Paris, etc. seraient alors:
soit des "dégâts collatéraux" , des bavures de nos "amis terroristes", 
- soit, plus probablement, des opérations sous faux drapeau, menées par les officines barbouzardes de l'OTAN.



Entre 6 et 7000 combattants tunisiens chez Daech



Selon un rapport du cabinet d’intelligence stratégique et de sécurité « Soufan Group » (TSG),  sur les combattants étrangers dans les rangs de Daech en Syrie et en Irak, le nombre des Tunisiens varierait entre 6 et 7000.
La même étude cite deux régions de Tunisie comme étant celles qui fournissent les plus grands flux de jihadistes tunisiens. Il s’agit de Bizerte et de Ben Guerdène.
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Activation de l’accord de coopération militaire et sécuritaire tuniso-qatari

Le chef du gouvernement  tunisien, Habib Essid, a déclaré, ce 9 décembre 2015, que la Tunisie compte sur le parachèvement et l’application de l’accord relatif à la coopération militaire et sécuritaire entre la Tunisie et le Qatar.
Dans son allocution mercredi à l’ouverture des travaux de la 6e session de la Haute commission mixte tuniso-qatarie à Doha, Essid a indiqué que les échanges de visite se sont intensifiés ces dernières années entre les deux parties et ont été marqués par la signature d’accords bilatéraux sur le renforcement de la coopération dans ces « domaines vitaux ».
Évoquant l’aggravation des crises dans la région arabe et leurs conséquences dangereuses, le chef du gouvernement tunisien a souligné l’impératif d’intensifier les consultations et d’œuvrer à coordonner les positions concernant la lutte contre le terrorisme de manière à protéger les deux pays et à contribuer à l’éradication de ce fléau sur les plans régional et international afin de garantir la sécurité et la stabilité de la région. 
Pour le premier ministre tunisien, dire que le Qatar lutte contre le terrorisme, c'est comme si l'on disait que :
- Israël lutte contre le sionisme, 
- les États-Unis luttent contre l'Impérialisme, ou
- Daech lutte contre le terrorisme islamiste. 

La réunion de la Haute commission mixte tuniso-qatarie a permis, a-t-il dit, de faire le point sur l’état de la coopération bilatérale dans ses différents aspects et d’examiner les moyens de les développer et de les diversifier afin de donner un nouvel élan aux relations de coopération entre les deux pays.
De son côté, le président du Conseil des ministres, ministre qatari de l’Intérieur, Cheikh Abdallah Ben Nasser Ben Khalifa Al-Thani etc....etc.... a souligné la volonté politique de tirer profit des potentialités offertes dans les deux pays pour impulser la coopération bilatérale et la hisser à des paliers supérieurs de manière à répondre aux aspirations des deux peuples.

Il a, par ailleurs, réaffirmé son soutien au processus de transition démocratique en Tunisie et son attachement à renforcer le partenariat économique entre les deux pays en matière de développement.

Car en effet, en matière de démocratie, le Qatar est un exemple mondialement connu.
D'après Wikipedia, voici l'indice de démocratie dans les pays arabes en 2014 :



Rang
Pays
Score



1
 Norvège
9.93
2
 Sède
9.73
3
 Islande
9.58
70
 Tunisie
6.31
106
 Palestine
4.72
111
 Irak
4.23
112
 Mauritanie
4.17
116
Maroc
4.00
117
 Algérie
3.83
119
 Libye
3.80
120
 Koweït
3.78
121
 Jordanie
3.76
136
 Qatar
3.18
138
 Égypte
3.16
139
 Oman
3.15
147
 Bahreïn
2.87



149
 Yémen
2.79



152
 Émirats arabes unis
2.64
153
 Soudan
2.54
155
 Érythrée
2.44
161
 Arabie saoudite
1.82




Le gouvernement tunisien est, comme celui de la France, drogué à l'argent des pétromonarchies. 
En effet, la Tunisie est, comme la France, un petit pion aux mains des maîtres américains. Ces pions ne font qu'exécuter  ce qu'on leur dicte de faire. Dans le jeu géostratégique qui se joue au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ils n'ont droit qu'aux miettes que leur lancera le Qatar, l'Arabie et consorts. C'est pour cela que ces deux pays tendent la main, sans vergogne et toute honte bue, aux rois fainéants du Golfe Persique, les sponsors du terrorisme islamiste .

ANNEXE : Pourquoi l'Occident protège-t-il les terroristes et leurs sponsors ? ça pue le gaz !



Si l'on veut expliquer les attitudes ambivalentes tunisienne et française vis à vis des promoteurs du terrorisme, il y a lieu de rappeler les enjeux réels de la guerre menée par l'Occident et par es harkis islamistes contre la Syrie, l'Irak, l'Iran, la Libye et bientôt l'Algérie.


Une grande partie de la stratégie qui a cours actuellement a été décrite sans équivoque dans un rapport RAND financé par l’armée américaine en 2008, Exposition de l’Avenir de la Longue Guerre (pdf). Le rapport note que “les économies des pays industrialisés continueront à dépendre fortement du pétrole, ce qui en fait une ressource d’importance stratégique.” Comme la plus grande part du pétrole sera produite au Moyen-Orient, les États-Unis ont un “motif pour maintenir la stabilité et les bonnes relations avec les états du Moyen-Orient 
Il se trouve que ces états soutiennent le terrorisme islamiste :
La zone géographique de réserves prouvées de pétrole coïncide avec la base du pouvoir d’une grande partie du réseau salafiste djihadiste. Cela crée un lien entre l’approvisionnement en pétrole et la longue guerre qu’on ne peut pas rompre facilement ni décrire en termes simplistes … Dans un avenir prévisible, la croissance de la production mondiale de pétrole et la production totale seront dominées par les ressources du Golfe Persique … La région restera donc une priorité stratégique, et cette priorité va interagir fortement avec celle de poursuivre la longue guerre.
Des documents gouvernementaux déclassifiés précisent, sans l’ombre d’un doute, que la motivation principale de la guerre en Irak en 2003, dont la préparation avait commencé juste après le 11 septembre, a été l’installation d’une présence militaire américaine permanente dans le Golfe Persique pour garantir l’accès au pétrole et au gaz de la région.
L’obsession de l’or noir n’a pas pris fin avec l’Irak, cependant – et celle-ci n’est pas une exclusivité de l’Occident.
« La plupart des belligérants étrangers dans la guerre en Syrie sont des pays exportateurs de gaz ayant des intérêts dans l’un des deux projets de gazoducs concurrents qui cherchent à traverser le territoire syrien pour délivrer soit le gaz qatari soit le gaz iranien en Europe, » a écrit le professeur Mitchell Orenstein du Centre Davis des études sur la Russie et l’Eurasie de l’Université de Harvard, dans Foreign Affairs, la revue du Conseil de Washington DC sur les affaires étrangères (Council on Foreign Relations).
En 2009, le Qatar avait proposé de construire un gazoduc pour acheminer son gaz au nord-ouest, via l’Arabie saoudite, la Jordanie et la Syrie jusqu’à la Turquie. Mais Assad “a refusé de signer,” rapporte Orenstein. “La Russie, qui ne veut pas voir ses positions sur le marché européen du gaz sapées, l’a soumis à une intense pression pour qu’il refuse.
Le russe Gazprom vend 80% de son gaz à l’Europe. Donc, en 2010, la Russie a mis tout son poids derrière “un pipeline concurrent Iran-Irak-Syrie qui pomperait du gaz iranien provenant du même champ via des ports syriens tels que Lattaquié puis sous la Méditerranée.” Le projet permettrait à Moscou “de contrôler les importations de gaz d’Europe depuis l’Iran, la région de la mer Caspienne, et l’Asie centrale.”
Alors, en juillet 2011, un accord pour le gazoduc Iran-Irak-Syrie d’une valeur de 10 milliards de dollars était annoncé, ainsi qu’un accord préliminaire dûment signé par Assad.
Plus tard dans l’année, les États-Unis, l’Angleterre, la France et Israël intensifiaient leur aide secrète aux factions rebelles en Syrie pour obtenir “l’effondrement” du régime d’Assad “de l’intérieur”.
“Les États-Unis… soutiennent le gazoduc qatari comme moyen de contrebalancer l’Iran et de diversifier l’approvisionnement en gaz de l’Europe loin de la Russie,” explique Orenstein dans Foreign Affairs.
Un article du Journal des Forces Armées publié l’année dernière par le commandant Rob Taylor, instructeur à l’US Army Command and General Staff College de Fort Leavenworth, offrait une critique acerbe des comptes rendus des médias conventionnels ne prenant pas en compte la question du gazoduc.
Toute analyse du conflit actuel en Syrie qui négligerait l’économie géopolitique de la région est incomplète… D’un point de vue géopolitique et économique, le conflit en Syrie n’est pas une guerre civile, mais le résultat d’un placement sur l’échiquier géopolitique de plusieurs acteurs internationaux en prévision de l’ouverture du gazoduc… La décision d’Assad à propos du gazoduc, qui pourrait sceller l’avantage des trois états chiites sur le gaz naturel, démontre également les liens de la Russie avec le pétrole syrien et avec la région par l’intermédiaire d’Assad. L’Arabie saoudite et le Qatar, tout comme al-Qaïda et d’autres groupes, manœuvrent pour renverser Assad et capitaliser sur l’espérée conquête sunnite de Damas. En agissant ainsi, ils espèrent obtenir une part de contrôle sur le “nouveau” gouvernement syrien, et une part des richesses apportées par le gazoduc.
Les gazoducs n’accéderaient pas seulement au gisement de gaz irano-qatari, mais aussi à de nouvelles ressources de gaz côtières potentielles dans l’est de la Méditerranée – englobant les territoires côtiers d’Israël, de Palestine, de Chypre, de Turquie, d’Égypte, de Syrie et du Liban. On estime que la zone renferme 1,7 milliards de barils de pétrole et jusqu’à 3400 milliards de mètres cube de gaz naturel, ce qui pourrait ne représenter que le tiers des quantités totales d’énergies fossiles non-découvertes au Proche-Orient selon les géologues.
Un rapport de l’US Army War College’s Strategic Studies Institute datant de décembre 2014, rédigé par un ancien directeur du ministère de la défense anglaise, remarque que la Syrie détient un potentiel significatif de pétrole et de gaz côtier :
“Une fois le conflit syrien résolu, les perspectives de production côtière – à condition que les ressources commerciales soient trouvées – seront importantes.”

Hannibal GENSERIC

NOTES
[1] Syrie : Pourquoi la Tunisie fournit-elle autant de terroristes 

[2] Les 700 Daéchiennes tunisiennes du "jihad sexuel" sont un danger 
pour la Tunisie
[3]  Entretien de Mehdi Jomaa à Doha avec l'Emir du Qatar

[4]  HAUTE TRAHISON. Moncef Marzouki aidait les terroristes 
contre l'Armée Nationale 

[5]  Bon appétit, messieurs !

Ô ministres intègres !
Conseillers vertueux ! Voilà votre façon
De servir, serviteurs qui pillez la maison !
Donc vous n'avez pas honte et vous choisissez l'heure,
L'heure sombre où la Nation* agonisante pleure !
Donc vous n'avez ici pas d'autres intérêts
Que remplir votre poche et vous enfuir après !
Soyez flétris, devant votre pays qui tombe,
Fossoyeurs qui venez le voler dans sa tombe !
...
Ruy Blas - Victor Hugo Acte III scène II
* Victor Hugo avait écrit "l'Espagne"