Tal Afar libéré
Dimanche, les troupes gouvernementales et les unités paramilitaires
du Hachd al-Chaabi, lançaient l’assaut sur Tal Afar, à 70 kilomètres à
l’ouest de la ville septentrionale de Mossoul.
En moins d’une semaine, elles ont rapidement progressé dans la cité
historique où vivaient jusqu’à l’arrivée des jihadistes en 2014 quelque
200.000 habitants. Elles tiennent aujourd’hui la quasi-totalité de la
ville, et notamment son centre-ville et sa citadelle ottomane.
Mais les combats se poursuivent, a indiqué le général Abdelamir
Yarallah, chef des opérations militaires de la bataille de Tal Afar,
notamment pour reprendre la localité d’al-Ayadieh, à 15 kilomètres au
nord et stratégiquement située sur la route reliant Tal Afar à la
frontière syrienne.
Samedi, elles ont repris six nouveaux quartiers de Tal Afar, dans le
nord de la ville, dont celui de la citadelle ottomane, au cœur du
dernier bastion takfiriste de la province septentrionale de Ninive, où
se trouve Mossoul.
L’offensive sur Tal Afar, ne cessaient de répéter les commandants
militaires au front, serait bien plus rapide que celle de Mossoul et les
Irakiens, promettaient-ils, pourront célébrer la victoire pour ou avant
la fête musulmane de l’Aïd al-Adha, célébrée le 2 septembre en Irak.
Tal Afar n’est ni aussi grande ni aussi symbolique que Mossoul, mais
sa reprise est une étape majeure dans l’offensive, tant en Irak qu’en
Syrie voisine.
La reconquête de la ville, assurent autorités irakiennes, rendrait
encore plus difficile tout passage d’armes et de miliciens entre l’Irak
et la Syrie, où Daech est également la cible de multiples assauts.
‘Bascule’
« C’est une période de bascule entre une guerre qui touche à sa fin
et le début de la stabilisation et de la reconstruction » de l’Irak, a
relevé le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian,
lors d’une conférence de presse à Bagdad.
Les deux ministres français devaient rencontrer samedi le Premier
ministre Haider al-Abadi et d’autres responsables irakiens à Bagdad
avant de se rendre au Kurdistan irakien pour y rencontrer à Erbil (nord)
le président de la région autonome Massoud Barzani. Ces mêmes
responsables avaient déjà reçu mardi le chef du Pentagone, Jim Mattis.
La France, un des principaux contributeurs de la coalition anti-EI,
entend poursuivre ce soutien militaire pour la reprise des dernières
poches jihadistes, Hawija dans le nord irakien et des zones frontalières
avec la Syrie dans l’ouest.
« Tant que notre ennemi commun n’aura pas été éradiqué, la participation de la France sera maintenue », a assuré la ministre française des Armées, Florence Parly, en référence aux frappes aériennes et tirs d’artillerie français en appui des Irakiens.
« Tant que notre ennemi commun n’aura pas été éradiqué, la participation de la France sera maintenue », a assuré la ministre française des Armées, Florence Parly, en référence aux frappes aériennes et tirs d’artillerie français en appui des Irakiens.
Paris veut aussi soutenir la reconstruction de l’Irak, dont le coût est estimé entre 700 et 1.000 milliards de dollars.
M. Le Drian et Mme Parly devraient aussi mettre en garde les Kurdes
irakiens contre le référendum d’indépendance prévu le 25 septembre,
potentiellement déstabilisateur pour l’ensemble de la région.
Les États-Unis s’opposent également à ce référendum, tout comme la
Turquie et l’Iran qui craignent qu’un tel processus ne fasse tache
d’huile chez leur propre minorité kurde.
Les deux ministres devraient aussi aborder la question des combattants français de l’EI, dont certains – « très peu » de source diplomatique française – ont été faits prisonniers par les forces irakiennes.
Les deux ministres devraient aussi aborder la question des combattants français de l’EI, dont certains – « très peu » de source diplomatique française – ont été faits prisonniers par les forces irakiennes.
Les adultes arrêtés, combattants et épouses, seront jugés en Irak
pour terrorisme mais les enfants doivent bénéficier d’un traitement
judiciaire et social en France, estime Paris.
Environ 600 à 700 terroristes français se trouvent toujours en
Irak et principalement en Syrie, selon les estimations des autorités
françaises.
Quelque 300 Français y ont été tués depuis 2014. Bon débarras.
Source: Avec AFP
https://french.almanar.com.lb/545136