dimanche 18 novembre 2018

La relation Russie-Israël au plus mal… Israël est un état mafieux


La relation entre la Russie et Israël traverse de mauvais moments, depuis le crash de l’avion russe Il-20 en Syrie, le mois de septembre dernier, dont la responsabilité a été imputée à Tel-Aviv.
Depuis quelques jours, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a reconnu que « la crise avec la Russie était plus complexe que ce que nous prévoyions initialement ». Sachant que le président russe lui a refusé depuis cet évènement plusieurs demandes de rendez-vous.
La crise est d’autant plus grave du point de vue israélien que M. Poutine s’intéresse aussi au Liban, souligne le quotidien israélien Haaretz, selon lequel l’attention portée par le président russe sur le Liban limite la liberté d’action de l’armée israélienne à la frontière Nord.
«Le principal problème d’Israël dans les zones septentrionales émane, en résumé, du danger très réel qui peut résulter de la fermeture de la fenêtre de l’occasion opérationnelle de l’armée israélienne », souligne le journal sans un article.
« Que les Russes se soient fâchés en raison du crash de leur appareil en Syrie ou qu’ils profitent de cet incident pour dicter de nouvelles règles stratégiques dans le nord, le résultat pour Israël serait le même : des restrictions à sa liberté d’action au Nord », ajoute le quotidien, selon la traduction du journal libanais al-Akhbar.
Le plus inquiétant pour Israël, estime Haaretz, est l’intérêt accru que Poutine accorde à ce qui se passe au Liban, au risque que s’ensuive  l’élargissement vers le Liban de la couverture aérienne défensive russe installée dans le Nord-ouest syrien.
« De quoi compliquer davantage les calculs israéliens sur cette région », appréhende-t-il.
Les S-300 ont la capacité de couvrir l’espace aérien du Liban via lequel l’aviation israélienne organise généralement ses attaques contre le territoire syrien.
L’État juif a une logique mafieuse détestable
Interview réalisée par Mohsen Abdelmoumen, professeur d’université française, Maria Poumier est spécialiste de l’histoire et de la culture des Antilles.
Mohsen Abdelmoumen : Pourquoi, à chaque fois que quelqu’un soutient la cause juste du peuple palestinien, on lui fait subir un véritable lynchage avec des accusations d’antisémitisme, négationnisme, etc. ?
Maria Poumier : Il est évident que les Israéliens ont peur, précisément, que la défense des Palestiniens conduise à remettre en question les mythes fondateurs de la politique israélienne. Et ils savent que c’est une bataille perdue d’avance pour eux. La récurrence de leur férocité contre les Palestiniens, contre les militants occidentaux qui défendent la cause palestinienne, et contre les historiens qui pointent du doigt toutes les fraudes et les chantages pour imposer une version aussi dogmatique qu’incohérente sur l’histoire des persécutions subies par un certain nombre de juifs pendant la Deuxième guerre mondiale, tout cela est de plus en plus voyant. Cette répression valide, globalement, l’idée que depuis le début, l’État juif a une logique mafieuse détestable et pratique le mensonge historique à une échelle inédite : de quoi traîner devant des tribunaux internationaux de nombreuses personnalités politiques israéliennes. Et les descendants de victimes seront horrifiées de découvrir comment les authentiques victimes juives ont été dupées et instrumentalisées. Je vais plus loin, si l’on additionne les crimes de l’État juif en matière de manipulation mentale autour de la mémoire collective, les crimes permanents contre les Palestiniens, et les ingérences dans la politique de chaque État européen, ainsi qu’au niveau de l’UE, je demande la rupture des relations diplomatiques avec l’État juif, de façon durable.
MA : Quel est le poids réel du lobby pro-israélien en France ?
MP : La pression de « l’État juif » s’exerce sous forme de chantage aux sentiments, c’est un lobbying qui pollue les âmes, autrement dit les choix individuels conscients, mais aussi les atavismes inconscients. Il convient de distinguer des sphères d’influence : bien des magistrats ont à juger des escrocs juifs, qui, à la moindre alerte, se réfugient dans « l’État juif ». Donc ils ne savent pas comment sévir efficacement. Les industriels et les commerçants de chaque pays sont à la fois partenaires et concurrents avec ceux de l’État juif, et les pots de vin circulent, inondant le monde politique. C’est au niveau des médias et du showbiz que s’exerce un chantage insupportable, envoyant au tribunal quiconque tente de briser le mur de la censure. Ce qui confirme qu’on est avant tout dans le domaine de la propagande, de la rhétorique, et donc du mensonge effréné.
MA : Le lobby pro-israélien se livre à de l’espionnage comme on l’a vu dans cette affaire du documentaire d’Al Jazeera censuré : https://www.humanite.fr/medias-le-lobby-pro-israelien-se-livre-des-operations-despionnage-662971. Dans ce documentaire, on remarque la peur d’Israël par rapport au mouvement des BDS (Boycott Désinvestissement et Sanctions). Pourquoi, d’après vous, Israël a-t-il peur des BDS ?
MP :Depuis mai 2018, depuis que le gouvernement US a reconnu « l’État juif » comme tel, je préfère utiliser cette nomination, plutôt que de dire «l’ Israël » ; car c’est déjà, en soi, un mot frauduleux, contraignant les chrétiens naïfs à croire que cet État voyou est la réalisation sur terre du mythique « Israël », « terre promise » pour l’Esprit, que nous les chrétiens reprenons dans nos lectures de textes bibliques, et en particulier des Psaumes, textes extrêmement inspirés, qui n’ont de sens universel que dans la lecture métaphorique, et non pas nationaliste. « L’État juif » au contraire, est une désignation juste : un État raciste, d’apartheid, et qui est représenté officiellement dans les institutions se réclamant du judaïsme de nombreux pays, donc dans l’extraterritorialité, exerçant son empire par des moyens considérables ; parallèlement et de façon complémentaire,  il est reconnu comme tel sur un territoire précis, en expansion dans la plus totale illégalité, un petit territoire situé au Proche Orient, enclave coloniale voulue et créée par les Britanniques à partir de la déclaration Balfour, il y a un siècle. La campagne BDS fait du tort à l’image de l’État juif, c’est décisif. Et elle permet à toutes sortes de gens ou d’entités d’exprimer leur résistance à l’intoxication mentale, sans qu’on puisse les accuser pour leurs éventuels sentiments désagréables, puisque cette campagne est entièrement basée sur le droit international, et le constat des violations israéliennes.
MA : Ne pensez-vous pas que les BDS sont une organisation qui relaie la véritable souffrance du peuple palestinien ?
MP :Toute action concrète et toute critique argumentée de « l’État juif » est utile et justifiée, tant que cette création monstrueuse n’évolue pas vers le « démantèlement rapide et pacifique », comme disent les rabbins antisionistes de Neturei Karta, autrement dit vers la reconnaissance des droits égaux pour tous les habitants de la Palestine historique. La pression externe doit renforcer la résistance intérieure, bien sûr.
MA : Comment expliquez-vous qu’au moment où il y a une adhésion des jeunes en Occident à la cause juste du peuple palestinien, il y a un rapprochement de certains pays du Golfe comme l’Arabie saoudite, les Émirats arabes Unis, etc. avec Israël ?
MP : Il y a une bibliographie importante à ce sujet. Les wahhabites assument l’héritage de crypto-juifs dans l’empire ottoman au XVIII° siècle, et partagent les principes suprématistes et agressifs du sionisme. [1].
Mais il y a d’autres facteurs : les retournements d’alliances sont constants dans le monde musulman. Ils ont été alliés avec les juifs contre les chrétiens en Andalousie, par exemple, jusqu’à l’expulsion de 1492 [2]. Le cheikh chiite Imran Hossein insiste même sur l’idée que le boycott est contraire à l’islam, qu’on ne doit pas utiliser cette arme parce qu’elle fait du tort aux  civils, même si l’on est en guerre. Et la solidarité du monde arabe avec les Palestiniens a toujours connu des failles, ce n’est pas nouveau. En ce moment, tous les blocs se disloquent, il faut s’attendre à tous les revirements, motivés par des intérêts à court terme, car la pensée stratégique est très défaillante, dans les pays que vous mentionnez.
MA : Vous avez reçu des menaces de mort en même temps que plusieurs autres personnalités à cause de votre engagement pour le peuple palestinien et contre la politique criminelle de l’entité sioniste d’Israël. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?
MP : Raphaël Schoeman était un retraité, un fanatique sioniste qui stockait des armes de guerre dans son garage et qui comptait bien être protégé dans les passages à l’acte qu’il projetait en 2003 ; il a été condamné à verser un euro symbolique à 12 personnes. Mais c’est une bande de jeunes formés par le Betar qui a concrètement cassé la figure à notre amie Ginette Hess-Skandrani, en pénétrant frauduleusement dans son appartement. D’ailleurs, quand les rabbins antisionistes de Neturei Karta veulent venir à Paris pour protester publiquement contre les menées israéliennes, c’est à moi qu’ils font appel, pour que je les protège des nervis sionistes en étant de façon bien visible à leurs côtés. C’est cocasse ! Plus grave, le franco-israélien « Ulcan » depuis Tel-Aviv, a terrorisé plusieurs personnes, avec des « canulars », en fait des menaces sur leurs proches, provoquant une crise cardiaque mortelle chez le père du journaliste Le Corre. Il avait d’ailleurs tenté aussi d’intimider le chercheur Robert Faurisson, mais cela n’a pas ému la presse, qui a passé son nom sous silence, ni la justice. Le « grand Robert » qui vient de mourir après une dernière conférence où des antifascistes anglais avaient menacé de ruiner la réputation de l’hôtel où se tenait la réunion privée à laquelle il était convié, avait en fait subi dix agressions physiques depuis 1979, dont l’une très grave, et il aurait dû y laisser sa peau, si un passant charitable n’avait pas fait fuir les trois jeunes lyncheurs, qui n’ont pas été sérieusement inquiétés. Quand les tueurs sionistes s’acharnent sur une personnalité, c’est qu’elle représente vraiment un danger pour « l’État juif ».
MA : Comment expliquez-vous que des organisations comme la LDJ et le Betar (ndlr : mouvement de jeunesse sioniste radical) agissent en toute impunité en France ?
MP : Le livre de Jacob Cohen Le printemps des sayanim, ces agents plus ou moins dormants des services secrets du pays étranger pratiquant l’ingérence systématique dans la vie politique française, explique très bien ce pouvoir des paramilitaires juifs chez nous. Il y a la double loyauté de certains, la lâcheté et l’impuissance des autres, fait le reste.


Hannibal GENSERIC

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