Béji Caïd
Essebssi (aka BCE) a-t-il fait le choix de s’extraire de la crise politique qui plombe
son parti et paralyse l’exécutif en revenant à son projet initial :
affaiblir Ennahda sans le rejeter dans l’opposition et régner de manière
absolue sur un pays qu’il présente comme menacé par les islamistes de tous
bords ?
Mais les Frères Musulmans d'Ennahda ne vont pas se laisser déposséder de leur main mise totale et sans partage sur le pouvoir et les richesses de la Tunisie, devenue Tunistan depuis le sinistre Printemps Arabe. Un premier avertissement est venu répondre à BCE : une esclave nikabée vient de se faire sauter (bien qu'elle soit très moche) en plein centre de Tunis, blessant une vingtaine de personnes.
Mais les Frères Musulmans d'Ennahda ne vont pas se laisser déposséder de leur main mise totale et sans partage sur le pouvoir et les richesses de la Tunisie, devenue Tunistan depuis le sinistre Printemps Arabe. Un premier avertissement est venu répondre à BCE : une esclave nikabée vient de se faire sauter (bien qu'elle soit très moche) en plein centre de Tunis, blessant une vingtaine de personnes.
Les propos d’Emanuel Macron au dernier sommet de la
Francophonie1 sur le courage du président Essebssi qui
lutte contre la montée des obscurantismes et l’écho fait dans les médias
émiratis et saoudiens à son discours
du 24 septembre2 par lequel il insiste sur la
« rupture » avec Ennahda plaident pour le choix d’une nouvelle ligne
politique. Cette option abandonne le fameux « compromis historique »
qui était devenu la marque de fabrique de la transition tunisienne, de même que l’idée du
pouvoir en partage, au profit d’une autre, toute bourguibienne : celle
d’une Tunisie « éclairée » qui combat sans relâche l’islamisme,
assimilé à l’obscurantisme.
Le moment choisi pour opérer ce tournant n’est pas anodin, puisqu’Ennahda,
qui avait relevé la tête après les élections municipales de mai dernier, se
trouve aujourd’hui en mauvaise posture du fait de l’avancée de l’enquête
conduite sur les assassinats politiques des deux figures de la gauche en 2013,
Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Il est probable que le chef de l’État saisira
cette occasion — même si le lien n’est pas encore formellement établi entre
Ennahda et les assassinats — pour pointer du doigt son adversaire, qui fut
aussi son allié.
Mais en séduisant, consciemment ou non, Émiratis et Saoudiens par un choix
qui se veut moderniste, Béji Caïd Essebssi invite les pays du Golfe à
s’immiscer dans la vie politique tunisienne. Une manière d’aller plus vite en
besogne pour réhabiliter le passé politique dans ses pratiques, son personnel
et sa lutte contre l’ennemi que l’on dit « historique ».
De mars 2011 à aujourd’hui, Béji Caïd Essebssi aura ainsi conduit le
pays d’une révolution qui a fait école à la mise du pays sous tutelle des pays
du Golfe. Ce n’est certainement pas ce qu’attendaient les Tunisiens de cette
transition, qui devient autrement singulière.
L’alliance des contraires
En 2012, lorsque Béji Caïd Essebssi fonde Nidaa Tounès, son objectif est
énoncé clairement. Il s’agit de fédérer autour de sa personne ceux qui veulent
défendre l’héritage moderniste de Habib Bourguiba qu’il considère remis en
cause par le projet islamiste d’Ennahda. Il entend aussi restaurer l’État qui
doit protéger les citoyens. Il rassure alors de nombreux Tunisiens qui
déplorent la gouvernance du pays par la Troïka (2011-2013), mais ne manque pas
d’interpeller ceux qui se demandent comment il est possible de s’inscrire dans
le prolongement du passé politique pour œuvrer à la construction de la Tunisie
post-révolutionnaire.
Qu’importe, Caïd Essebssi inscrit son parti dans le prolongement de deux
actions qu’il considère réussies : le projet moderniste de Bourguiba,
auquel il a participé en tant que ministre et sa propre mission dans la
transition politique de 2011, en tant que premier ministre. Fort de ce passé,
il se pose en sauveur de la Tunisie, s’insurgeant contre l’hégémonie d’Ennahda
dans la vie politique du pays. En martelant que la démocratie ne se limite pas
à l’organisation des élections, et qu’il faut également avoir la capacité de
gouverner, il tente de discréditer les trois partis vainqueurs des élections de
2011.
Nidaa Tounès, qui grossit en intégrant des vagues d’insatisfaits, n’a pas
de programme clairement énoncé. La composition hétéroclite de ses adhérents ne
lui permet pas de définir un projet susceptible de satisfaire à la fois
d’anciens cadres et sympathisants du Rassemblement constitutionnel démocratique
(RCD), des gauchistes réfractaires à l’islamisme, ou encore les nationalistes
arabes. Tous retiendront pourtant que le parti de Caïd Essebssi s’oppose
fermement à Ennahda auquel il entend faire barrage tout en restaurant la
grandeur de l’État.
La crise politique de 2013 allait donner à Béji Caïd Essebssi les moyens de
se passer définitivement de programme. Excédée par la mauvaise gestion du
gouvernement d’Ali Larayedh, une partie de la société exprime sa défiance à
l’égard de la classe politique et en particulier d’Ennahda, tenu responsable du
climat d’insécurité. Les assassinats de deux responsables de la gauche, Chokri
Belaïd et de Mohamed Brahmi, exacerbent un peu plus la tension. Encouragés par
le mouvement égyptien Tamarrod (rebellion) d’opposition au président Mohamed
Morsi, les Tunisiens lancent un mouvement du même nom et demandent la démission
du gouvernement. Mais Larayedh refuse de partir, mettant en avant la légitimité
électorale. L’impasse est totale : le gouvernement ne peut plus travailler
et la rédaction de la Constitution est paralysée par d’interminables débats
d’ordre idéologique. Tandis que quatre institutions proposent une sortie de crise en relançant un dialogue
national qui avait été initié par l’Union générale tunisienne du travail
(UGTT), Béji Caïd Essebsi propose à Rached Ghannouchi une rencontre qui a pour
objet de sortir le pays de la crise en infléchissant les positions tranchées
des cadres et militants de leurs formations respectives.
Un pacte
biaisé
Le rapprochement accepté, l’idée d’une gouvernance consensuelle permet au
pays de briser l’immobilisme et de remettre la transition sur les rails.
Cumulant les handicaps notamment dus à sa mauvaise gestion politique, Ennahda a
tout intérêt à adhérer au pacte que lui propose le leader de Nidaa Tounès.
Rached Ghannouchi sait que les formations islamistes issues de l’idéologie des
Frères musulmans ne sont pas en odeur de sainteté sur la scène régionale, comme
le montre la déposition de Mohamed Morsi en Égypte et la mise à l’index du
Qatar par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.
Cette faiblesse d’Ennahda amène son chef historique à engager sa formation
dans une transition avec Béji Caïd Essebssi. Le guide tente de convaincre
cadres et militants que l’intégration d’Ennahda au jeu politique est nécessaire
et que seul Béji Caïd Essebssi est en mesure de protéger le parti dans ce
contexte de grandes turbulences. Mais cette « protection » a un
prix : Ennahda doit obligatoirement faire des concessions pour éviter de
revenir à l’ère de la répression et de la clandestinité. Cet arrangement
implicite déplaît fortement à une partie de ses troupes qui se demande jusqu’où
iront les compromis dans cette relation totalement déséquilibrée. Ils observent
avec amertume que leur parti n’est en aucune façon partenaire de Nidaa Tounès
dans le cadre d’un plan négocié, mais que la politique du pays leur est dictée
par Béji Caïd Essebssi.
Par delà le coût politique de ce renoncement, des sympathisants du
mouvement pensent que leur parti ne joue plus son rôle de porteur d’un projet
spécifique, différent de celui de Nidaa Tounès3.
Difficile pour Rached Ghannouchi d’expliquer à sa base que la formation
qu’il préside depuis 1981 est en quête de respectabilité et que pour survivre,
il lui faut évoluer doucement vers un parti civil qui, sans abandonner l’islam
comme référentiel, entend tourner la page de l’islam politique pour devenir
« démocrate musulman » à l’instar des partis démocrates chrétiens
qu’a connus l’Europe.
BCE « lâché » par les siens
Nidaa Tounès est rongé par des ambitions rivales qui éclatent au grand jour
après les élections législatives et présidentielle de 2014. En choisissant le
premier ministre en dehors de sa formation et en nommant son propre fils Hafedh
Caïd Essebssi à la tête de Nidaa Tounès, le chef de l’État exprime un manque de
confiance dans les siens, ceux-là mêmes qui l’ont soutenu et adoubé. Dès 2015,
32 députés de Nidaa Tounès démissionnent du bloc du parti présidentiel de
l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). D’autres suivront. Victime d’une
véritable hémorragie dans ses rangs, Nidaa perd sa première place au sein de
l’ARP au profit de son adversaire et allié Ennahda.
Mais Béji Caïd Essebssi ne désarme pas. Il a deux grandes ambitions :
consolider son pouvoir personnel et réorganiser son parti en lui redonnant une
cohésion. Au cours de l’été 2016, il change de premier ministre,
remplaçant le rigoureux Habib Essid par le quadragénaire Youssef Chahed.
Celui-ci a pour tâche initiale de mettre en application le Pacte de Carthage, sorte de feuille de route
relative aux priorités de son gouvernement. Par ce pacte, signé par neuf partis
politiques et trois organisations nationales et qui est imposé à Ennahda, le
président réalise un consensus entre les forces politiques sur la base de leur
participation à la vie politique et surtout à leur acceptation des règles d’un
jeu qu’il définit.
Mais contrairement à son prédécesseur, Youssef Chahed va tenter d’acquérir
de l’autonomie par rapport au chef de l’État en portant un projet de lutte
contre la corruption qui s’avère populaire dans les premiers temps. Il
déstabilise autant Béji Caïd Essebssi que Rached Ghannouchi qui ont peur de
voir leurs partis et leurs proches éclaboussés. Tout en caressant l’intention
de mettre à l’écart Youssef Chahed, Caïd Essebssi tente de resserrer autour de
lui l’opinion moderniste qui avait massivement voté pour lui en 2014 et avait
été déçue. Il renoue ainsi avec la politique de Habib Bourguiba :
moderniste sur les questions sociétales en même temps que résolument
réfractaire à la démocratie. En 2017, il abroge une circulaire qui proscrit le
mariage entre une Tunisienne musulmane et un non-musulman et réactive un débat
récurrent sur l’égalité des sexes en matière d’héritage. Dans la foulée, il tente
de consolider son pouvoir en s’en prenant violemment au régime parlementaire,
responsable à ses yeux de l’inefficacité du gouvernement. Il remet aussi en
cause les institutions indépendantes et plaide pour le retour d’un régime
présidentiel fort, doté des pleins pouvoirs. Pour cela, il pense qu’il faut
nécessairement réviser la Constitution de 2014 et réduire les contre-pouvoirs.
Lutte fratricide au sein de Nidaa Tounès
Les élections municipales du 6 mai 2018
allaient révéler la désaffection à l’égard des deux grands partis qui se sont
imposés depuis 2014. Conduites par une partie de la société civile qui a
conservé sa foi dans la politique, les listes indépendantes réalisent une vraie
percée, devant Ennahda qui perd la moitié de son électorat par rapport aux
élections de 2014 et Nidaa Tounès qui en perd les deux tiers. L’échec électoral
de Nidaa Tounès provoque une lutte fratricide au sein du parti. Son dirigeant
Hafedh Caïd Essebssi veut en faire porter la responsabilité au chef du
gouvernement Youssef Chahed, tandis que ce dernier en impute la faute à la
faillite du parti : « Les dirigeants de Nidaa et à leur tête
Hafedh Caïd Essebssi ont détruit le parti », dit-il le 29 mai 2018
dans un discours aux Tunisiens diffusé sur les chaînes de télévision.
Durant l’été 2018, la bataille qui a porté sur les équilibres internes
au sein de Nidaa Tounès s’est cristallisée sur le maintien ou le départ de
Youssef Chahed. Tandis que Béji Caïd Essebssi, qui n’a jamais pardonné à son
jeune premier ministre sa campagne contre la corruption et plus largement sa
volonté de s’autonomiser par rapport à l’appareil d’État, a fait mine de
soutenir son fils. Rached Ghannouchi s’est, quant à lui, opposé au départ de
Youssef Chahed. L’alliance possible des 69 députés d’Ennahda et la
coalition nationale qui s’est formée autour de ce dernier (essentiellement
composée de dissidents de Nidaa) a fait craindre la naissance d’un pôle
politique puissant. Fort de son succès, bien que relatif, aux élections
municipales, Ennahda semblait moins timoré que depuis 2014, et suffisamment
combatif pour tenir tête au chef de l’État. Youssef Chahed qui a résisté à la
volonté de Béji Caïd Essebssi de le sacrifier a joué l’opinion et la popularité
que lui a value sa guerre contre la corruption. L’arrestation de quelques
barons de l’économie informelle proches de Hafedh Caïd Essebssi a donné du
crédit à celui qui était totalement inconnu lorsqu’il fut nommé à la tête du
gouvernement en 2016.
Cependant, Chahed s’accroche au pouvoir, allant jusqu’à exercer des
pressions sur ses adversaires et à écarter systématiquement tous ceux qui
peuvent être pressentis pour lui succéder. Mais dans son ambition de se
maintenir à son poste et de se présenter aux élections présidentielles de 2019,
il se heurte à la puissante centrale syndicale, l’UGTT, qui n’est pas du tout
favorable aux réformes économiques annoncées par Youssef Chahed sur les
recommandations des bailleurs de fonds et notamment du FMI.
L’impossible rupture
Le 24 septembre, Béji Caïd Essebssi décide d’intervenir en direct sur
la chaîne Elhiwar Ettounsi, dans un talk show.
Interrogé sur la crise politique, le chef de l’État déclare que les départs de
Youssef Chahed et de son fils Hafedh Caïd Essebssi ne changeraient pas
fondamentalement le cours des choses. Il écarte ainsi d’un revers de manche ce
conflit qui paraissait central durant les mois d’été. Pour lui, l’essentiel est
ailleurs puisqu’Ennahda a fait le choix de rompre son alliance avec Nidaa
Tounès. À plusieurs reprises, le chef de l’État revient sciemment sur la
« rupture » entre les deux grandes formations, une manière de mettre
en évidence la fin du pacte qui les liait depuis 2013. Mais en annonçant cette
« rupture », qui ne serait pas de son fait, il replace la crise que
traverse le pays dans le cadre de l’affrontement traditionnel entre modernistes
et islamistes.
Essebssi redevient ainsi l’acteur politique qu’il fut en 2011 et 2012
lorsqu’il incarnait la continuité de l’État et son inspiration moderniste. S’il
reconnaît que la situation globale est loin d’être bonne, il met le doigt sur
le déséquilibre d’un système qui ne lui donne pas les moyens d’exercer son
autorité en reconfigurant la scène politique. Pour lui, un exécutif à deux
têtes ne peut être que contreproductif, puiqqu’il ne permet pas au chef de
l’État de congédier son premier ministre et de réorganiser à sa guise la vie
politique du pays. Le chef du gouvernement, qui n’a pas été élu, tient quant à
lui sa légitimité de la confiance que lui accorde l’ARP. Or, dans le contexte
actuel, précise Béji Caïd Essebssi, l’Assemblée se trouve divisée, la scène
politique fragmentée et le premier ministre issu de Nidaa Tounès dispose de
l’appui d’Ennahda. Ce désordre est à corriger selon lui, et il faut
nécessairement modifier la Constitution et changer la loi électorale.
Implicitement, le chef de l’État invoque un retour aux pratiques politiques
du passé pour mettre de l’ordre dans le jeu politique tunisien qui n’a eu de
cesse d’être dominé par la fracture entre modernistes et islamistes. En
maintenant un minimum de tension avec Rached Ghannouchi, Béji Caïd Essebssi
conserve l’espoir de reconquérir son électorat.
Cette dernière manœuvre pourrait ne pas être vaine. Au plan intérieur,
Ennahda, qui avait relevé la tête après les élections municipales de mai
dernier se trouve aujourd’hui fragilisé par la recherche de la vérité
concernant les assassinats de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi. Les avocats
de leur comité de défense ont fait savoir le 2 octobre 2018 qu’ils
disposaient de documents laissant supposer l’existence d’une organisation
secrète en lien avec Ennahda. L’enquête n’en est qu’à ses débuts et Ennahda a
rejeté cette accusation, mais l’opprobre est déjà jeté sur le parti islamiste
qui n’a plus d’autre choix que de se remettre rapidement sous le parapluie de
Béji Caïd Essebssi. Il ne peut compter sur l’appui de l’UGTT, pas plus que sur
le soutien de l’armée. Isolé au plan interne, Ennahda l’est également sur la
scène régionale et internationale. Au lendemain de l’intervention télévisée de
Béji Caïd Essebssi, les chaînes saoudiennes et émiraties revenaient avec
insistance sur la « rupture » entre « les deux cheikhs ».
ENNAHDA répond par un attentat kamikaze
Carte d'adhésion de la kamikaze à Ennahda |
L’attentat-suicide
qui a eu lieu, lundi 29 octobre, à l’avenue Habib Bourguiba, a fait au total 20
blessés selon le dernier bilan. Une fillette de 12 ans et trois agents
sécuritaires sont toujours hospitalisés.
Des données sécuritaires ont dévoilé que l’auteure de
l’attentat, Mna Guebla, était une membre active au sein du Mouvement Ennahdha.
La jeune femme aurait disparu pendant quelques temps,
pour préparer l’attentat perpétré à l’Avenue Habib Bourguiba, selon les
déclarations de la députée Fatma Mseddi.
Selon le
journal Al Chourouk, dans son édition du mercredi 31 octobre
2018, l’extrémiste aurait séjourné les trois derniers jours avant l’attentat
dans un hôtel près du District de la Sûreté nationale de Bab Souika.
Elle aurait même changé d’endroit à trois reprises pour rencontrer ses
complices, par la suite, dans une maison.
Elle aurait
loué une chambre d’hôtel, à 14dt/la nuitée, qui donne directement sur le bureau
d’un responsable travaillant au district de la Sûreté nationale de Bab Souika.
Selon la
même source, elle s’est rendue à la station du Passage où elle a
rencontré la personne qui devait lui donner la ceinture d’explosifs. Mna
Guebla est montée dans un véhicule qui l’a accompagnée à l’avenue Habib
Bourguiba pour se faire exploser à 13h55.
Toujours
selon la même source, l’emplacement de l’hôtel avait été choisi pour permettre
à Mna Guebla de se faire exploser à l’intérieur du district de Bab
Souika. Elle se serait ensuite rétractée après avoir évalué les risques.
Toujours
selon le journal, elle a informé ses complices que le district est très
sécurisé, avec des agents armés qui surveillent l’entrée principale.
C’est alors
que les extrémistes ont changé leur plan profitant de la manifestation d’Aymen
Othmani qui se déroulait sur l’avenue Bourguiba.
Qui
est cette kamikaze islamiste ?
Mna Guebla
est originaire de Zarda dans la délégation de Sidi Alouane
(gouvernorat de Mahdia).
Depuis près de 18 mois, la jeune fille, âgée de 30
ans, n’aurait pas quitté la région. Elle refusait même d’assister aux mariages.
Elle a été emmenée à Tunis, samedi 27 octobre 2018 à
bord d’un louage pour séjourner le temps d’un week-end dans une maison à Cité
Ettadhamen à Tunis, avant de passer à l’acte.
Certaines analyses faites sur les plateaux télévisés
se focalisent sur le fait que cet attentat est considéré comme un avertissement
adressé à BCE par Ennahdha (voir ci-dessus), avec comme message : si vous
rompez notre pacte de partage du pouvoir (dans lequel les Islamistes ont la
part du lion), alors nous reprenons les attentats kamikazes dans les villes..
Autre exemple : Le fiché S, aidé par Yamina Zoghlami, a des liens avec l’appareil secret d’Ennahdha
Fatma MSEDDI |
La députée Fatma Mseddi a exposé des faits et
des preuves sur la nomination de hauts fonctionnaires au sein du ministère de
l’Intérieur soupçonnés d’avoir des liens avec l’assassinat de Mohamed Brahmi.
Lazhar Longou,
directeur des renseignements, serait accusé dans plusieurs affaires. Selon la
députée, l’appareil secret est en train de s’enraciner au sein du ministère
pour pouvoir gouverner à distance.
Mseddi a
aussi dénoncé le comportement de Yamina Zoghlami qui a permis de
faciliter le voyage du fiché S en contactant Youssef Chahed et Hichem
Fourati.
Le fiché S était un fonctionnaire au sein de la
direction générale des prisons et de la rééducation qui aurait été renvoyé
suite à la découverte de son lien avec les terroristes qui se trouvent dans les
prisons.
Yamina Zoghlami, |
Selon la députée, il existe également des députées qui
ont des liens avec l’organe secret du mouvement Ennahdha : Vidéo.
NB. Lorsqu'on voit la tronche ces deux femmes takfiristes, la kamikaze du bas de l'échelle de la secte, et la députée, de la classe dirigeante, on comprend mieux pourquoi les jeunes hommes takfiristes préfèrent se faire zigouiller en Syrak ou en Libye, dans l'espoir insensé (pour un esprit sain) de se retrouver paradis des houris !
Une fatwa pour se faire sodomiser halal Vidéo
Hannibal GENSERIC
NB. Lorsqu'on voit la tronche ces deux femmes takfiristes, la kamikaze du bas de l'échelle de la secte, et la députée, de la classe dirigeante, on comprend mieux pourquoi les jeunes hommes takfiristes préfèrent se faire zigouiller en Syrak ou en Libye, dans l'espoir insensé (pour un esprit sain) de se retrouver paradis des houris !
Une fatwa pour se faire sodomiser halal Vidéo
Un "cheikh" islamiste enseigne à ses auditeurs
que, pour la bonne cause (se faire sauter en kamikaze), il faut d'abord se
faire défoncer l'anus (par un cheikh,
comme cela on ira au paradis des houris) afin de l'élargir suffisamment pour y
insérer une bombinette, suffisamment puissante pour tuer les gens alentour. Il enseigne qu'ainsi, insérée dans le cul, la bombe est indétectable par les méchants flics (non islamistes), ce qui est
complètement faux. Mais pour les cheikhs pédérastes, rien ne vaut une bonne
fatwa pour convaincre les ados de baisser leur froc, ensuite l'ado ira se faire kamikaze, et l'affaire est enterrée. Pas de scandale du genre de ceux de l'église catholique, qui n'a pas pensé à cette méthode radicale.
Cette vidéo est un échantillon de ce que diffusent les TV
saoudiennes à l’intention des « bons musulmans ». Voir aussi :
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