jeudi 26 décembre 2019

SYRIE. S-300: fin de l'état de grâce pour Israël?

Le 23 décembre, alors que les chasseurs israéliens tiraient leurs six missiles depuis le ciel libanais et du Golan occupé contre le sud syrien et tentaient tant bien que mal d'atteindre à la fois T4 et ses installations, avant que les engins ne se heurtent de plein fouet aux batteries de la DCA syro-russe, certaines sources d'information ont fait état d'un tir du missile S-300. 
Par la suite, les sources d'information fiables ont fait remarquer que l'un des six missiles israéliens visant la localité d'Aqraba au sud de Damas avait explosé tandis que les cinq autres ont été interceptés. Avia.pro, site militaire russe confirme cette version n'écartant effectivement pas la possibilité que pour la première fois depuis le début de la guerre en Syrie, les batteries de missiles S-300 syriennes, intégrées à la DCA russe ait été activé.

S-300: fin de l'état de grâce pour Israël?
C'est sans doute en réfléchissant à ce premier tir que le Premier ministre israélien, alors qu'il s'apprête à accueillir Vladimir Poutine à Tel-Aviv, a affirmé mercredi que "sans lui, la Russie aurait frappé au moins à quatre reprises les avions israéliens dans le ciel de la Syrie". Mis à part leur aspect électoraliste, ces propos prouvent qu'un clash Israël/Russie n'est plus chose inimaginable tant est désormais grande la colère russe contre le régime sioniste. Au fait les agissements hostiles israéliens ne se réduisent plus à des tentatives de cyberguerre contre la base aérienne de Hmeimim, le régime de Tel-Aviv s'étant permis désormais à s'en prendre aux cibles russes. 
Selon Avia.pro, le 23 décembre, l'aérodrome russe à T4, aéroport militaire de Homs aurait été touché par la frappe israélienne, ce que laisse entrevoir d'ailleurs les propos du mercredi soir de Netanyahu. Sur la radio militaire israélienne, il a affirmé que le président russe, Vladimir Poutine lui avait dit que "leurs pays auraient pu se retrouver en guerre" si "les relations entre leurs dirigeants n'étaient pas aussi étroites".
« Poutine m'a dit que sans notre relation, nous aurions pu nous retrouver au milieu d'un affrontement militaire... Ce n'est que parce que nous nous rencontrons tous les quelques mois que cela a été évité. Nous avons évité à quatre reprises une collision; nos avions dans l’espace aérien de la Syrie ont failli entrer en collision avec des avions russes. », a dit Netanyahu confirmant les informations selon les quelles les Sukhoi russe décollent régulièrement pour intercepter les avions de guerre sionistes alors qu'ils s'apprêtent à lancer des raids contre la Syrie. "Peu importe comment Israël fait l'éloge de son invincible Force aérienne, la Russie pourrait simplement déclarer l'espace aérien au-dessus de la Syrie fermé et simplement tirer sur tout avion intrus. D'ailleurs c'est ce que la Russie a laissé entrevoir le 23 décembre en réactivant les S-300 syriens", dit un expert cité par Avia.pro. 
"Le 23 décembre, cinq avions israéliens auraient survolé la région de Saïda au sud du Liban mais deux d'entre eux auraient lancé des missiles à une distance d'environ 10 km de l'espace aérien syrien avant de se replier vers la mer. Les autres chasseurs auraient effectué un vol en U au-dessus du sud du Liban", affirme Avia.pro qui note que "les chasseurs israéliens se seraient repliés à une vitesse, ce qui confirme les données selon lesquelles les avions auraient fui le S-300 syrien en mode postcombustion".
S'il est vrai que la frappe du 23 décembre  a été un total fiasco, il est aussi vrai que cette frappe est propre à changer de fond en comble les liens Tel-Aviv-Moscou dans le ciel syrien. Avia.pro conclut : "la frappe israélienne a échoué, cependant, les questions persistent à savoir pourquoi Israël s'est livré à des frappes contre l'aérodrome militaire russe, où se trouvent les Su-25 et les hélicoptères aéroportés russes".
Le site renvoie ensuite à l'affaire l’Il-20 de l’armée russe, abattu le 17 septembre 2018, à une trentaine de kilomètres des côtes syriennes alors qu’il retournait vers la base aérienne russe de Hmeimim, en Syrie, quelques minutes après une attaque aérienne menée par quatre chasseurs israéliens F-16. Fin de l'état de grâce pour les F16 russes dans le ciel libanais? 
La Russie a décidé de livrer des systèmes de défense aérienne S-300 à l’armée syrienne, capables d’intercepter un avion sur une distance de plus de 250 kilomètres et de frapper plusieurs cibles de façon simultanée.
Source : Presstv
  • Syrie: l'ultimatum de Poutine...
Cette semaine a été bien riche en tensions US/Russie. À plusieurs reprises, les États-Unis ont pris pour cible de leurs drones et sous couverture terroriste, la base aérienne de Hmeimim où la Russie dispose des dizaines d'avions de combat et d’hélicoptères.
Il va sans dire que ce que cherche l'Amérique c'est de harceler au maximum la Russie et évidemment la Syrie pour empêcher que l'opération de libération d'Idlib s'achève avec succès et que l'armée syrienne aidée par l'Iran et la Russie ne se tourne pas vers l'Est, où la contrebande du pétrole syrien poursuit de plus belle, à la faveur de l'action conjuguée US/Israël/Turquie.
Mardi, le président russe Vladimir Poutine a affirmé que la Russie préserverait sa présence militaire en Syrie, à Tartous, mais aussi à Hmeimim et Qamichli, car il y va de la "stabilité syrienne", ce qui veut dire que la Russie est prête à aller jusqu'à la confrontation directe, s'il le faut, pour aider la Syrie à mettre les Américains à la porte.
Les défenses antiaériennes de l’armée syrienne secondées par la Russie ont d'ailleurs contré dans la nuit de mardi à mercredi une nouvelle attaque au drone attribuée aux terroristes, précédée du vol de reconnaissance d'un Boeing C-135 le long de la côte syrienne. L'assaut a visé la ville de Suqaylabiyah, au nord-ouest de la banlieue de Hama, selon SANA qui affirme que « des unités de défense aérienne ont réussi à intercepter et à abattre le drone alors qu'il survolait la ville de Suqaylabiyah, mardi matin ». Mine de rien, l'appareil était doté de six missiles, qui auraient dû s'abattre sur l'aéroport militaire de Hama, mais qui ont échoué dans leur mission. Les six engins ont été interceptés par l'armée syrienne tout comme ses autres projectiles désamorcés la veille, toujours par les unités de l'armée syrienne et les forces russes. Lundi, l'armée syrienne avait abattu un drone "terroriste" alors qu'il s'apprêtait à lancer une attaque contre des postes gouvernementaux à l'intérieur de l'aéroport militaire de Hama, à l'ouest de la capitale provinciale de Hama et à plus de 210 kilomètres au nord de la capitale, Damas. Mais là aussi, le succès n'était pas au rendez-vous.
Dans son allocution de mardi, le président russe a affirmé que son pays se trouvait à l’avant-garde du développement de nouveaux armements et possède des systèmes uniques en leur genre. En Syrie, la Russie a pu prouver cette "prétention". Selon le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, qui s'exprimait ce mardi, la base aérienne de Hmeimim a été prise pour cible depuis le début de 2019 de plus de 53 drones kamikazes et de 27 missiles, mais "la DCA déployée" sur la base et ses radars adjacents ont été capables de les "repousser tous".
Ces attaques dépassent celles de 2018 et pourtant elles ont été toutes neutralisées. Les installations militaires russes sont couvertes de manière fiable par un système de défense aérienne et des systèmes de guerre électronique, a encore affirmé le ministre russe. 
Le site spécialisé en militaire Avia.pro accompagne les déclarations du général Choïgou de vidéos mettant en scène l'une des contre-attaques de la DCA syro-russe à Hmeimim. "Il s'agit des moments les plus frappants du reflet de l'attaque terroriste sur la base aérienne militaire russe, et ces mêmes attaques étaient évidemment l'une des plus importantes, car trois vagues d'attaques avaient été signalées. Malgré cette intense frappe impliquant les navires et les avions-espions US, la DCA syro-russe s'est avérée bien efficace, ayant démontré une efficacité à 100% pour frapper les véhicules aériens sans pilote et les missiles ennemis", affirme le site. Mais jusqu'où la Syrie et la Russie toléreront-elles les frappes US? La libération d'Idlib, dernier bastion US/OTAN au nord de la Syrie devra mettre un terme à ce jeu, sinon le clash direct est l’ultime option sur la table.
Source : Presstv
 

2 commentaires:

  1. A mourir de rire les dernières fulminations de Putin contre les polonais si antisemites...deja ils sont en partie pour - des bonnes raisons...mais ce sont pas les polonais qui bombardent les cibles et avions russes mais ce sont ces insupportables juifs envers qui Putin se montre si patient au-delà de toute raison...

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  2. Putin est il reellement anti sioniste ...je commence a me douter alors que j'appreciait ce president depuis des annees .
    Putin est un des rares presidents si non le seul qui connait les actions tres malhonnetes d'un gouvernement profond .
    Putin joue t il un double jeu tres connu """dans l'espionage """

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