Introduction : bref survol du nid de
coucou
Mon idée initiale était de commencer par
une définition de «l’islamophobie», mais après avoir cherché diverses
définitions, j’ai décidé d’utiliser ma propre définition, très primitive. Je
définirai l’islamophobie comme la conviction que l’islam (la religion) et / ou
les musulmans (les adeptes de cette religion) représentent une sorte d’ensemble
plus ou moins cohérent qui constitue une menace pour l’Occident. Il s’agit de
deux arguments distincts réunis en un seul : le premier affirme
que l’islam (la religion) représente une sorte de menace pour l’Occident,
tandis que le second affirme que les personnes qui embrassent l’islam (les
musulmans) représentent également une sorte de menace pour le monde occidental.
En outre, cet argument repose sur deux hypothèses cruciales.
La première hypothèse veut qu’il existe une chose telle qu’un islam unitaire –
concept suffisant en lui-même – et la seconde qu’il existe des personnes
avec des caractéristiques communes – en soi suffisantes sur le plan
conceptuel – du fait de leur adhésion à l’Islam.
Ensuite, résumons les «preuves» généralement
présentées à l’appui de cette thèse :
- Le dieu de l’islam n’est pas le même dieu que le dieu du christianisme
- Le monde musulman a été créé par l’épée
- Le prophète de l’islam, Mahomet, était une personne perverse
- L’islam est incompatible avec la démocratie occidentale et représente une menace pour ce que l’on appelle les «valeurs» dans l’Ouest moderne.
- Les musulmans ont souvent traité les chrétiens de manière horrible au cours de l’Histoire
- Les musulmans se tournent souvent vers le terrorisme et commettent des atrocités
- L’islam est socialement régressif et cherche à imposer des valeurs médiévales au un monde moderne
Il y en a d’autres, mais je pense que ce sont les
principales.
Il est essentiel de souligner ici que ces preuves
reposent à la fois sur des arguments théologiques et des arguments historiques.
Enfin, il y a un phénomène très intéressant que nous
noterons pour l’instant, mais dont nous ne discuterons que plus tard : le legs des médias sionistes
dénonce d’une part l’islamophobie comme une forme de «racisme», mais
en même temps, les mêmes cercles qui dénoncent l’islamophobie sont aussi ceux
qui s’opposent à toutes les manifestations du véritable islam traditionnel.
Cela suggère fortement que l’étude de ce paradoxe apparent peut, si elle est
soigneusement analysée, donner des résultats des plus intéressants, mais
j’évoquerai plus loin ce sujet.
Bien sûr, tout ce qui précède est en quelque sorte
un survol «à la louche» de l’islamophobie en Occident. Une
fois que nous avons atteint le niveau de Monsieur Tout le monde,
tout ce qui précède est amalgamé pour former un slogan «puissant»
comme celui-ci :
LA LOI DE LA CHARIA MENACE L’AMÉRIQUE |
Ce type de peur alarmiste basique s’adresse aux
personnes qui ne réalisent pas que les États-Unis ne sont pas l’« Amérique »
et qui, par conséquent, n’ont probablement pas la moindre idée de ce qu’est la
charia ou la manière dont elle est utilisée par les tribunaux islamiques.
Aparté
J'ai
vécu aux États-Unis pendant 22 ans au total et j'ai observé quelque chose de
très intéressant : il existe un mélange unique d'ignorance et de peur qui,
aux États-Unis, est perçu comme «patriotique».
Un bon exemple de ce type de "patriotisme par
ignorance" est dans la chanson «Où étais-tu quand le monde a cessé de tourner»,
d'Alan Jackson, qui contient les mots suivants : "Je regarde CNN mais je ne suis pas sûr de pouvoir vous dire
la différence entre l'Irak et l'Iran, mais je connais Jésus et je parle à Dieu".
À vrai dire, la même chanson faisait aussi en référence au 11 septembre «Avez-vous explosé de fierté pour le rouge, le
blanc et le bleu ?». Savoir pourquoi exactement le massacre du 11
septembre devrait susciter l’orgueil patriotique s’explique comme suit : «Et les héros qui viennent de mourir en faisant
juste ce qu’ils font ?». Ainsi, lorsque le «United American Committee» déclare
que la charia est une menace pour «l'Amérique»,
les gens élevés dans cette culture de la peur et du patriotisme «réagissent au quart de tour».
David Rovics a décrit cet état d'esprit de manière hilarante dans sa chanson «Evening News», dans laquelle il
déclare : "Les hommes malfaisants complotent
pour faire exploser Washington, DC, parce qu'ils n'aiment pas la liberté et la
démocratie, ils sont fans de l'âge des ténèbres, ils sont tout autour de nous,
ils traversent le sable du désert pour venir dans votre ville".
J'ai eu la chance de visiter tous les continents de notre planète - à
l'exception de l'Océanie - et je peux garantir que ce mélange de peur et de ferveur patriotique est
unique, disons, non pas "américain"
mais "étasunien".]
Après avoir rapidement examiné le paysage mental
islamophobe, nous pouvons maintenant passer à une analyse logique des prétendus
arguments des islamophobes.
Déconstruire
les postulats de la phobie : un islam unitaire
Prenons les arguments un par un en commençant par
l’argument d’un Islam unitaire.
La plupart d’entre nous sont au moins vaguement
conscients qu’il existe différents mouvements / écoles / traditions islamiques
dans différents pays. Nous avons entendu parler de chiites et de sunnites.
Certains ont aussi entendu parler d’alaouites ou de soufisme. Certains vont
même jusqu’à se rappeler que les pays musulmans peuvent être en guerre les uns
contre les autres et que certains musulmans, les Takfiris [excommunicateurs], ne rêvent que de tuer le
plus possible d’autres musulmans – qui, de toute évidence, ne
partagent pas exactement les mêmes croyances – et qu’en fait, des
mouvements comme Al-Qaïda, ISIS, les Frères
Musulmans (Algérie : FIS, GIA, Tunisie : Ennehdha (actuellement
au pouvoir, faisant de la Tunisie le premier exportateur de terroristes dits
djihadistes et de putes pour soulager ces djihadistes lorsqu’ils n’ont pas
suffisamment d’esclaves sexuelles. Il en est de même en Libye, en Egypte,
en Syrie, en Irak…) a, etc., ont
massacré d’autres Musulmans en grand nombre. Les preuves empiriques suggèrent
donc fortement que cette
notion d’unité islamique ou musulmane est tout simplement fausse.
En outre, nous devons poser la question simple :
qu’est-ce que l’Islam ?
Donc, contrairement aux hallucinations de certains
individus particulièrement bornés, je ne suis pas musulman. Ce qui suit est
donc ma propre compréhension, peut-être erronée, de ce qu’est un «islam à
sa racine». C’est l’acceptation de la formule suivante « Il n’y a
pas d’autre dieu que Dieu et Mahomet est le messager de Dieu » ou « lā
ʾilāha ʾillā llāh muḥammadun rasūlu llā ». Notez que « Allah »
n’est pas un nom, c’est le mot « Dieu » et « rasul »
peut être traduit par « prophète ». Il y a aussi ce que
l’on appelle les cinq piliers de l’islam ( الإسلام
Alʾislām, la soumission) :
- La Shahada ou profession de foi « Il n’y a pas d’autre dieu que Dieu et Mahomet est le messager de Dieu »
- La Salat ou un ensemble spécifique de prières quotidiennes
- La Zakat ou l’aumône
- Le Ramadan ou le jeûne
- Le Hadjj ou pèlerinage à la Mecque
C’est ça, et
c’est tout ! Une personne qui adhère pleinement à ces cinq
piliers est considérée comme musulmane.
Ou du moins, semble-t-il. La réalité est bien entendu beaucoup plus complexe.
Pour le moment, je noterai simplement que dans ce cœur de l’«Islam»,
il n’y a absolument
rien, rien du tout, qui pourrait servir de justification à
aucune des théories islamophobes. Oui, oui, je sais, je peux déjà
entendre les objections des islamophobes : vous ignorez toutes les mauvaises
choses du Coran, vous ignorez toutes les mauvaises choses concernant la
propagation de l’islam par l’épée, vous ignorez toutes les mauvaises choses que
Mahomet a faites dans sa vie, vous ignorez les nombreuses traditions locales et
tous les exemples normatifs de la tradition (la sunna et ses hadiths). Oui,
sauf que vous ne pouvez pas avoir les deux. Vous ne pouvez pas dire : l’islam
est intrinsèquement mauvais / dangereux et utiliser des
croyances et des actions locales / idiosyncratiques pour prouver vos dires !
Si l’islam est dangereux en lui-même,
il doit l’être partout où il se manifeste, quels que soient la région, les
gens, l’époque dans l’Histoire ou toute autre chose.
Si nous disons que parfois l’islam
est dangereux, mais que ce n’est pas toujours le cas, nous devons examiner les
éléments essentiels de la foi islamique. Nous devons plutôt identifier les
circonstances dans lesquelles l’islam n’est une menace pour personne et
celles où l’Islam est une menace pour les autres.
En outre, si votre argument repose réellement sur la
thèse selon laquelle l’islam est diabolique, toujours et partout, alors pour
prouver le contraire tout ce que je dois faire, c’est de trouver un exemple, un seul, dans lequel des musulmans
et des non-musulmans ont vécu en paix ensemble pendant un certain temps.
Aparté
Alors
que je travaillais sur ma maîtrise en Études stratégiques, j'ai eu la chance de
pouvoir suivre quelques cours en dehors de mon domaine de spécialisation et
j'ai décidé de suivre le cours le plus «exotique»
que j'ai pu trouver dans le cursus
SAIS et j'ai choisi un cours
sur la charia. C'était une excellente décision que je n'ai jamais regrettée. Le
cours était non seulement fascinant, mais j’ai eu l’occasion d’écrire un
article sur le thème «Le statut
comparatif des chrétiens orthodoxes dans l’histoire sous la domination
musulmane et latine». Ma première conclusion, extrêmement
prévisible, a été que le traitement réservé aux chrétiens orthodoxes par les
dirigeants musulmans allait de tout à fait horrible, et même génocidaire, à
très pacifique et gentil. Compte tenu de la longue période considérée (14
siècles) et de l’immense territoire géographique couvert - notre planète tout
entière, du Maroc à l’Indonésie et de la Russie à l’Afrique du Sud - cela n’est
guère surprenant. Les croyances fondamentales de l’islam sont peut-être
simples, mais les êtres humains sont des êtres extrêmement complexes qui
finissent toujours par ajouter une tradition locale ou, du moins, défendre une
interprétation spécifique de l’islam. Ma deuxième conclusion était beaucoup
plus choquante : en
moyenne, le statut des chrétiens orthodoxes sous la
papauté était bien
pire que sous la domination musulmane. Encore une fois,
je ne compare pas le statut des Serbes orthodoxes sous domination ottomane au
statut des chrétiens orthodoxes dans l'Italie moderne. Ce sont des exemples
extrêmes. Mais j’affirme qu’il existe une sorte d'extrapolation linéaire
conceptuelle qui nous suggère fortement qu’il existe un modèle (linéaire) qui
peut être utilisé pour faire des prédictions et que la leçon la plus évidente de l’histoire est que le
pire qui puisse arriver aux chrétiens orthodoxes, c’est de tomber sous la
domination de leurs soi-disant «frères chrétiens»
de l’Ouest. Quelques exceptions ici et là n’affectent pas de manière
significative ce modèle. J'encourage tout le monde à prendre le temps d'étudier
réellement les différents types de dirigeants musulmans de l'histoire, ne
serait-ce que pour apprécier toute la diversité que vous trouverez.
Déconstruire
les postulats de la phobie : le «Dieu musulman» contre le «Dieu chrétien»
Il s’agit de l’argument anti-musulman le plus stupide
que j’ai jamais entendu et il vient de gens se situant à l’extrême gauche de la
courbe de Gauss
(courbe en cloche) [représentant la distribution des QI d’une population,
NdT]. Cela donne plutôt quelque chose comme ça :
« Nous, chrétiens, avons notre vrai Dieu comme
Dieu, alors que les musulmans ont Allah, qui n’est pas le Dieu des chrétiens.
Ainsi, nous vénérons des dieux différents. »
Bien sûr, l’existence de plusieurs dieux ou
d’un seul (Dieu) ne dépend pas de celui qui croit en Lui ou qui L’adore.
Si nous pouvons convenir que Dieu est celui qui a tout créé, et si
nous convenons que les chrétiens – de toutes dénominations – et les
musulmans – de toutes obédiences – croient qu’ils adorent ce Dieu, il n’y
a qu’un seul Dieu réel / existant, nous adorons le même Dieu simplement parce
qu’il n’y a pas «d’autre» Dieu unique.
Je me demande ce que pensent ceux qui disent que «les
musulmans adorent un autre dieu» quand ils lisent les paroles
suivantes de Saint Paul aux païens athéniens : «Car, au moment où je
passais et voyais vos dévotions, j’ai trouvé un autel avec cette inscription,
au Dieu inconnu. Ce que vous révérez sans le connaître, c’est ce que je vous
annonce.» (Actes 17 :23). Je soutiens que le «culte ignorant»
n’est pas une insulte, mais un diagnostic d’hétérodoxie, et qu’un tel «culte
ignorant» peut néanmoins être sincère.
Le problème n’est pas de savoir qui
nous adorons, mais comment nous adorons, en termes de
praxis et de doxa.
Et oui, ici les
différences entre chrétiens et musulmans sont énormes.
Dans mon article
de 2013 «La Russie et l’islam, huitième partie : travailler ensemble, un
vade-mecum basique», j’ai évoqué l’immense importance de ces
différences et la manière dont nous devrions les traiter. J’ai écrit :
La
formulation dogmatique la plus haute et la plus sacrée du christianisme est ce qu'on
appelle le "Credo" ou "Symbole de la foi"
(texte intégral ici ;
plus d'informations ici).
Littéralement, chaque lettre jusqu'au plus petit 'iota' de ce texte est, du point de vue chrétien, la
formulation dogmatique la plus sacrée et la plus parfaite, soutenue par la
pleine autorité des deux Conseils œcuméniques qui l'ont proclamée et de tous
les Conseils ultérieurs qui l'ont soutenue. En termes simples : le symbole de
la foi est absolument non négociable, non définissable, non interprétable, vous
ne pouvez rien en retirer, ni rien y ajouter. Vous pouvez l'accepter tel quel,
en totalité ou le rejeter.
Le
fait est que les musulmans auraient beaucoup de problèmes avec ce texte, mais
une partie spécialement est absolument inacceptable pour tout musulman :
Et en un seul
Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu, le Fils unique, engendré du Père de
toute éternité, Lumière de la lumière, Très Dieu de Très Dieu, engendré, non
créé ; d'une essence avec
le Père, par qui tout a été
fait
Cette
partie affirme clairement et sans ambiguïté que Jésus-Christ n'était pas
seulement le Fils de Dieu, mais en réalité Dieu lui-même. Ceci est exprimé par
la formulation «d'une essence avec
le père» (ὁμοούσιον
τῷ Πατρί en grec
avec le terme clé homousios
qui signifie «consubstantiel»).
Ceci est la croyance
fondamentale du christianisme : que Jésus était l'homme-Dieu, ou Dieu incarné. Cette croyance est
catégoriquement inacceptable pour l’islam qui dit que le Christ était un prophète et donc, par essence,
un être humain «normal».
Pour
l'islam, la définition même de ce que c'est que d'être musulman se trouve dans
la "Shahada" ou témoignage
/ témoin. C’est la fameuse déclaration par laquelle un musulman atteste et
proclame qu ’«Il n’y a d’autre
dieu que Dieu, Mahomet est le messager de Dieu». On peut souvent
aussi entendre ceci : «Il n'y a pas
d'autre dieu qu'Allah, Mahomet est son prophète».
Maintenant,
sans même entrer dans la question de savoir si les chrétiens peuvent être
d’accord ou non sur le fait que «Allah»
est le nom approprié pour Dieu - certains le font, d’autres pas, c’est vraiment
sans importance ici - c’est la deuxième partie qui est cruciale : le
christianisme ne reconnaît pas du tout Mahomet comme un prophète. En fait,
techniquement parlant, le christianisme classerait probablement Mahomet comme
un hérétique, ne serait-ce que parce qu'il rejetait le «symbole de la foi». Saint Jean de
Damas l’a même qualifié de «faux prophète».
En termes simples, il n’y a aucun moyen pour un chrétien d’accepter la «Shahada» sans renoncer à son
christianisme, tout comme il n’existe aucun moyen pour un musulman d’accepter
le «symbole de la foi» sans
renoncer à son islam.
Alors
pourquoi se tracasser ?
Ne
serait-il pas plus sensé d'accepter qu'il y a des différences fondamentales et
irréconciliables entre le christianisme et l’islam et abandonner tout simplement cette quête inutile de points
d’accord théologique ? Qui s'inquiète que nous soyons d'accord sur
l'accessoire, si nous sommes en désaccord catégorique sur l'essentiel ? Je suis
tout à fait en faveur des chrétiens qui étudient l’islam et des musulmans le
christianisme - en fait, je les exhorte tous les deux à le faire ! Et je
pense qu’il est important que les fidèles de ces religions se parlent et
expliquent leurs points de vue, aussi longtemps que cela n’est pas présenté
comme une sorte de quête d’une position théologique commune. Les différences doivent être
étudiées et expliquées, et non obscurcies, minimisées ou négligées.
L’essentiel est la chose suivante : c’est précisément
parce que l’islam et le christianisme sont complètement incompatibles
théologiquement – et même mutuellement exclusifs ! – qu’il n’y a pas d’inimitié
naturelle [genre narcissisme des petites différences, NdT] entre
ces deux religions à moins que, bien sûr, un chrétien ou un musulman ne décide
qu’il doit recourir à la force pour promouvoir sa religion. Et soyons
honnêtes, pris dans son ensemble, le bilan du christianisme en matière de
conversions forcées et de diverses atrocités est au moins aussi riche que
celui de l’islam, voire pire. Bien sûr, si nous retirons la papauté du bilan
chrétien global, les choses vont mieux [oui, mais c’est quand même un gros
morceau de la chose, NdT]. Si nous supprimons également le type
d’impérialisme dans lequel les pays protestants se sont engagés, l’apparence
sera encore meilleure. Mais même les dirigeants orthodoxes ont parfois eu
recours à des conversions forcées et à l’assassinat en masse d’autres
personnes.
Et ici, tout comme dans l’islam, nous remarquons que
les chrétiens n’ont pas non plus toujours répandu leur foi par amour et par
compassion, en particulier lorsque des dirigeants chrétiens sont arrivés au
pouvoir dans des empires ou des nations puissantes.
Déconstruire
les postulats de la phobie : l’Islam se répandit par l’épée
En réalité, «l’islam propagé par le glaive»
est un canard total, du moins lorsque nous l’entendons de gens qui défendent la
«démocratie» mais refusent obstinément de concéder que la plupart des
démocraties sont arrivées au pouvoir au moyen de révolutions violentes, et
qu’un simple coup d’œil à un journal aujourd’hui – au moins un journal non
occidental – vous dira que la démocratie se répand encore par l’épée.
Quant aux États-Unis, ils ont été construits sur le plus grand bain de sang de
l’histoire [1]. La charia et l’islam
pourraient en apprendre beaucoup à ce pays qui :
- Dépense plus pour la guerre que TOUT le reste du monde combiné
- A le pourcentage le plus élevé de personnes incarcérées, la plupart d’entre elles pour des crimes sans violence
- Dont toute l’économie est basée sur le complexe militaro-industriel
- Qui est engagé dans plus de guerres simultanées choisies que tout autre pays de l’histoire
Donc, «la charia menace l’Amérique» est un
mensonge. Et voici la vérité, en une image.
Si vous ne venez pas à la démocratie, la démocratie viendra
à vous. Toc, toc. toc – Qui est là ? – La démocratie !
L’islam a-t-il vraiment été propagé par l’épée ?
|
Peut être. Mais tous ceux qui affirment cela
feraient mieux de s’assurer que leur religion, leur pays ou leur idéologie ont
une bien meilleure réputation. Sinon, c’est de l’hypocrisie pure !
Enfin, je noterai également que le Christ a dit : « Mon
royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs
se battraient pour que je ne sois pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon
royaume n’est pas ici. » (Jean 18:36). En revanche, le prophète
de l’islam a établi le premier État islamique à Médine. Ainsi, lorsque nous
comparons les actions de Mahomet à celles du Christ, une comparaison devrait
être faite avec les divers dirigeants chrétiens, y compris les dirigeants
byzantins, et nous découvrirons alors que l’empire romain chrétien a également
utilisé l’épée à de nombreuses reprises.
Déconstruire
les postulats de la phobie : le prophète de l’islam était un homme mauvais
Vous devez connaître toutes sortes d’histoires sur la
manière dont le prophète Mahomet a fait des choses que nous désapprouverions.
Je ne les énumérerai pas ici simplement parce que la liste des griefs est
légèrement différente dans chaque cas. En fait, je me suis renseigné sur
certaines de ces accusations (épouser des jeunes filles ou condamner à mort par
exemple) et, dans chaque cas, il existe une très solide défense musulmane de
ces incidents, qui est presque toujours ignorée, et qui fournit un contexte
crucial permettant, à tout le moins, une meilleure compréhension de l’incident
discuté.
Étant donné que je ne suis ni historien ni biographe
du prophète Mahomet, je n’ai pas d’opinion personnelle sur ces accusations, à
part constater l’évidence : je ne suis pas musulman et je n’ai pas à
décider si Mahomet était un pécheur ou une personne infaillible, c’est un
argument purement théologique. Je dirai simplement que cet argument ad
hominem [Mahomet est un homme] n’est pertinent que dans la
mesure où certains musulmans considéreraient chaque action de leur prophète
comme normative et non historique. En outre, même s’ils considèrent chaque
action de leur prophète comme normative, nous devons rappeler ici qu’il s’agit
d’un prophète et non d’un homme-Dieu, et que, par conséquent, la comparaison ne
doit pas être faite avec le Christ, pour les chrétiens qui croient qu’il
est sans aucun péché, mais avec un prophète chrétien, disons Moïse, qu’aucun
chrétien sérieux ne déclarera jamais sans péché ni infaillible. Quant au Coran,
ne le comparons pas seulement au Nouveau Testament, mais à tous les livres de
la Bible réunis, y compris ceux qui ont finalement été réinterprétés par la
nouvelle religion de (certains) Juifs, après la chute de Jérusalem : talmudisme
rabbinique / pharisaïque qui a contient beaucoup de passages dans son texte «massorétique»
– délibérément falsifié – de l’Ancien Testament «Tanakh» [bible
hébraïque]. Veuillez voir ici
si vous ne savez pas de quelle falsification je parle.
Enfin, aucun texte religieux
valant quelque chose ne va de soi ou ne «s’explique» en comparant des
passages. C’est aussi la raison pour laquelle toutes les grandes religions ont
un vaste corpus de textes qui expliquent, interprètent, développent et donnent
au texte – qui paraît trompeusement simple – son sens réel, profond. En
outre, la plupart des grandes religions ont également une riche tradition orale
qui éclaire les documents religieux écrits. Quoi qu’il en soit, déclarer
simplement que «l’islam est une menace» parce que nous n’approuvons
pas les actions du fondateur de l’islam est tout simplement ridicule. La
prochaine accusation est beaucoup plus matérielle.
Déconstruire
les postulats de la phobie : l’islam est incompatible avec la démocratie
C’est de loin l’argument le plus intéressant et celui
avec lequel de nombreux musulmans seraient d’accord ! Bien sûr, tout dépend de
ce que vous entendez par «démocratie». Permettez-moi immédiatement de
noter que si par «démocratie», vous entendez ceci :
À Johannesburg Pride Gay tenue chaque année au Zoo Lake, avec environ 17000 participants. Le thème était « Nous sommes tous africains » |
Alors, en effet, l’islam est incompatible avec la
démocratie occidentale moderne. Mais le (vrai) christianisme aussi !
Donc, le soi-disant «Occident» doit décider
quelles sont ses valeurs fondamentales. Si Conchita Wurst est une incarnation
de la «démocratie», alors l’islam et le christianisme sont également
incompatibles avec elle. Le christianisme orthodoxe, bien sûr, n’a pas cédé au
lobby homo de la même manière que l’ont fait la plupart des dénominations
chrétiennes occidentales.
Mais si par «démocratie», nous ne parlons pas
de «Gay Pride», mais plutôt d’un vrai pluralisme, d’un véritable
pouvoir populaire et de la véritable souveraineté du peuple, alors ce que
j’appelle «l’islam fondamental» n’est pas du tout une menace pour la démocratie.
Aucune. Cependant, il n’y a pas de doute non plus sur deux
truismes. D’abord certains états musulmans sont profondément
réactionnaires et écrasent la liberté (ce sont essentiellement les
amis de l’Occident : Arabie, EAU, Qatar, Koweït, Oman, etc.), ensuite l’islam traditionnel est incompatible avec
de nombreuses «valeurs occidentales» modernes.
Néanmoins, il est également très facile de contrer ce
truisme en constatant que d’une part certains états musulmans sont
pluralistes, progressistes et défendent les opprimés (musulmans ou non) et
d’autre part que le
christianisme traditionnel est incompatible avec les «valeurs occidentales»
modernes.
Encore une fois, l’Iran
est, à mon avis, l’illustration parfaite d’un État musulman pluraliste
(vraiment divers !), progressiste et défenseur de la liberté. Je
n’ai simplement pas le temps, et ce n’est pas le lieu, pour entrer dans
une discussion détaillée de la politique iranienne (je devrais peut-être le
faire dans un prochain article), mais pour le moment je vous dirigerai
vers l’article de l’hyper-pro-sioniste Wikipedia [2], que personne ne soupçonnera d’être
pro-musulman ou pro-iranien, sur la «politique de l’Iran» qui vous
montrera que l’Iran est une «République islamique», ce qui
signifie que c’est une république, oui, mais qui a l’islam comme loi suprême.
Il n’y a absolument rien d’intrinsèquement moins démocratique dans une
république islamique ayant une religion comme loi suprême, que dans une
république athée / laïque disposant d’une constitution comme loi suprême. En
fait, certains pays n’ont même pas de constitution – on pense au
Royaume-Uni et à Israël. En ce qui concerne la politique iranienne, elle
dispose d’un système très intéressant de freins et de contrepoids que beaucoup
de pays feraient bien d’imiter, la Russie pour commencer.
Quant aux «valeurs occidentales» modernes,
elles sont totalement incompatibles avec le christianisme – la chose réelle,
originale et pure – même si elles sont très compatibles avec les
confessions occidentales (pseudo-chrétiennes) modernes.
Alors maintenant, la question devient : y a-t-il
quelque chose de profondément incompatible entre l’islam et le christianisme
réel, traditionnels ? Je ne parle pas ici de différences purement théologiques,
mais de conséquences sociales et politiques découlant des différences
théologiques. Deux me viennent immédiatement à l’esprit, mais il y en a plus,
bien sûr, la peine de mort, en particulier pour l’apostasie, et les coutumes
spécifiques : code vestimentaire, interdiction de l’alcool, séparation des
sexes dans divers contextes, etc.
La première est sans aucun doute un faux-problème, car
bien que la patristique, du christianisme traditionnel, ait une
tendance générale, disons un «penchant» contre la peine de mort, cela
n’a pas toujours été le cas dans tous les pays orthodoxes. Ainsi, bien que nous
puissions dire que dans l’ensemble, les chrétiens orthodoxes ne sont
généralement pas partisans de la peine de mort, il ne s’agit ni d’un impératif
théologique, ni d’un dogme. En fait, la Russie moderne a mis en place un
moratoire sur la peine de mort – pour adhérer au Conseil de l’Europe, ce qui
n’est guère une raison morale ou éthique – mais la majorité de la
population russe est favorable à sa réintroduction. Il est à noter que les
musulmans vivant en Russie vivent apparemment dans la liberté et le bonheur
général. Lorsqu’ils expriment des griefs, souvent légitimes, ils ne font pas de
la «réintroduction de la peine de mort» une priorité absolue.
La simple vérité est que chaque pays doit décider
lui-même du recours à la peine de mort. Une fois que la majorité des
électeurs aura pris cette décision, les membres de chaque religion devront
l’accepter comme un fait de droit, critiquable, mais non susceptible d’être
renversé par une minorité.
Quant aux tribunaux religieux, ils peuvent être
facilement convertis, par le législateur local, en un «cabinet de
médiation» capable de régler les conflits, mais seulement si les deux
parties s’accordent pour reconnaître son autorité. Donc, si deux musulmans
veulent que leur différend soit réglé par un tribunal islamique, ce dernier
peut simplement agir en tant que médiateur, à condition que sa décision ne
viole aucune loi locale ou nationale. En quoi un non musulman, qui
pourrait toujours refuser de reconnaître le tribunal islamique, a-t-il besoin
d’inventer une «menace» à ses droits ou à son mode de
vie ?
En ce qui concerne les coutumes sociales, c’est
vraiment une évidence : appliquer les règles islamiques à ceux qui ont
choisi d’être musulmans et laisser les autres vivre leur vie comme ils le
souhaitent. Vous connaissez : « vivre et laisser vivre ».
En outre, en ce qui concerne le code vestimentaire et la différenciation entre
les sexes, l’ islam et le christianisme traditionnel sont très proches.
Voyez cette poupée russe typique et regardez ce
qu’elle porte : c’était le vêtement traditionnel russe des femmes depuis des
siècles et c’est toujours ce que les femmes orthodoxes – du moins celles qui
suivent encore les anciennes coutumes chrétiennes – portent à l’église.
En outre, si vous vous rendez dans une paroisse latine
d’Europe méridionale ou d’Amérique latine, vous verrez souvent des femmes se
couvrir la tête, non seulement à l’église, mais aussi pendant la journée. La
simple vérité est que ces vêtements ne sont pas seulement modestes et beaux,
ils sont aussi confortables et pratiques.
Ce que les islamophobes ne comprennent pas, c’est
qu’ils dénichent des exemples de lois et de règles adoptées par certains
États musulmans et présument que c’est ainsi que tous les États musulmans
agiront toujours. Mais c’est simplement faux. Prenons l’exemple du Hezbollah –
d’ailleurs ce nom signifie «parti de Dieu» – au Liban, qui a
clairement déclaré à de nombreuses reprises qu’il n’avait aucune intention de
transformer le Liban en un État exclusivement chiite. Non seulement le
Hezbollah l’a dit à maintes reprises, mais il a agi en conséquence et a
toujours eu une politique de collaboration avec des chrétiens véritablement
patriotes – de toute obédience. Même dans la résistance actuelle (moqawama),
il y a des chrétiens qui ne sont pas membres du Hezbollah en tant que parti, et
pourquoi le seraient-ils alors qu’il s’agit clairement et officiellement d’un
parti musulman et non chrétien ? Mais ils font partie de la résistance
militaire.
Aparté
À
propos, la première femme kamikaze au Liban n'était pas une musulmane. Elle
était âgée de 18 ans et appartenait à une famille orthodoxe. Elle a rejoint le
Parti social nationaliste syrien et s'est fait exploser dans sa voiture à un
point de contrôle israélien (au Liban, donc une cible légitime au regard du
droit international !), tuant deux occupants israéliens et blessant douze
autres. Elle s’appelait Sana’a Mehaidli
Un combattant du Hezbollah prend respectueusement une image de la Mère de Dieu parmi les ruines d’une église détruite par des Takfiris soutenus par les États-Unis. |
Les événements récents en Syrie ont également été très
révélateurs : lorsque l’empire anglo-sioniste a déchaîné son agression contre
la Syrie avec les «bons terroristes» d’Al-Qaïda / al-Nosra / ISIS
/ FM etc. embarqués dans un programme complet de massacres et d’atrocités, tout
le monde a fui pour sa vie, y compris tous les musulmans non-Takfiri. Puis,
lorsque les plans de l’Axe du Bien (États-Unis, Arabie saoudite,
Israël) ont été contrecarrés par les actions combinées de la Russie, de l’Iran,
de la Syrie et du Hezbollah, un événement intéressant s’est produit : les chrétiens
latins sont partis, tandis que les chrétiens orthodoxes sont restés
(source).
N’oubliez pas que la Syrie
n’est pas un État islamique, pourtant la
perspective d’une majorité musulmane était suffisamment effrayante pour
provoquer le fuite des chrétiens latins, alors que les orthodoxes se
sentaient à l’aise de rester. Que savent ces chrétiens orthodoxes que les
autres chrétiens ignorent ?
Se pourrait-il que les soldats d’élite, chiites
traditionalistes, ne représentent aucune menace pour les chrétiens
orthodoxes ?
Déconstruire
les hypothèses de la phobie : l’islam génère le terrorisme
En fait, il y a une part de vérité à cela aussi. Mais
je le reformulerais autrement : les Anglo-sionistes, dans leur haine de
tout ce qui est russe, y compris le russe soviétique, ont identifié une
branche assez petite et jusque-là obscure de l’islam en Arabie saoudite et
ont décidé de la lâcher contre les forces soviétiques en Afghanistan. Dès le
premier jour, ces Takfiris ont été fédérés par les États-Unis et financés par
la Maison des Saoud. Craignant d’être renversés par les Takfiris, les
potentats saoudiens ont décidé de les apaiser en apportant un soutien
international à leur terrorisme – c’est tout ce que les Takfiris ont à offrir,
leurs dirigeants ne sont pas des érudits respectés, c’est le moins que l’on
puisse dire. Depuis lors, les Takfiris sont les «bottes sur le terrain»
utilisées par l’Occident contre tous ses ennemis : la Serbie, la Russie d’abord
(Tchétchénie), mais aussi les États laïques (Algérie,
Tunisie, Syrie, Libye) ou musulmans anti-Takfiri (Iran).
Ce n’est donc
pas «l’islam» qui génère le terrorisme : c’est l’impérialisme
occidental anglo-sioniste.
Les États-Unis et Israël sont de loin les plus gros
sponsors du terrorisme, de même que l’Occident a toujours été de loin la plus
grande source d’impérialisme de l’histoire, et bien qu’ils veuillent blâmer «l’islam»
pour la plupart des attentats terroristes, la vérité est que derrière
chaque attaque «musulmane», nous trouvons l’agent occidental «d’un
État profond» qui agit, du GIA en Algérie à Al-Qaïda en Irak en passant
par les FM (Frères Musulmans)en Tunisie, en Libye et en Égypte, Al-Nosra en Syrie et,
surtout, le 11 septembre à New York. [Sans oublier, en remontant plus loin
dans le temps, les attentats terroristes provoqués en Europe par le réseau Gladio de la CIA
dans les « années de plomb » 70-80, NdT] Ce sont tous des
événements créés et exécutés par des gogos takfiri talibanisés
semi-alphabètes, pilotés par des agents des États profonds occidentaux.
Autant que je sache, tous les groupes terroristes
modernes sont, en réalité, «opérés à distance» par des acteurs
étatiques qui sont les seuls à pouvoir fournir la formation, le savoir-faire,
les finances, le soutien logistique, la couverture médiatique, etc., dont les
terroristes ont besoin.
Et voici un fait intéressant : les deux pays qui ont fait le plus pour écraser le
terrorisme takfiri sont la Russie et l’Iran. Mais l’Occident
collectif refuse toujours catégoriquement de travailler avec ces pays pour
écraser le terrorisme que ces États occidentaux prétendent combattre.
Alors, croyez-vous vraiment que l’Occident combat le
terrorisme ?
Si oui, j’ai la Tour Eiffel à vendre au plus
offrant.
Conclusion
: cui bono ? les soi-disant « libéraux »
Il y a beaucoup d’autres suppositions faussement
démonstratives qui sont faites par la machine de propagande anglo-sioniste. Je
n’en ai énuméré que quelques-unes. Nous pouvons maintenant regarder le paradoxe
apparent dans lequel nous
voyons les «libéraux» occidentaux dénoncer l’islamophobie et répéter
en même temps tous les pires clichés contre l’islam. Dans cette
catégorie, Barak
Obama et Hillary
Clinton sont les exemples les plus flagrants de cette hypocrisie, car tout
en prétendant être des amis des musulmans, ils ont tué plus de musulmans que
quiconque. [3]
Les libéraux occidentaux utilisent l’islam en occident
pour forcer les locaux à abandonner leurs traditions et leurs valeurs. On pourrait
dire que les libéraux occidentaux «aiment» l’islam comme ils «aiment»
les défilés de Gay Pride LGBTQIAPK + : simplement et seulement
comme un moyen d’écraser la majorité, toujours résistante, des occidentaux qui
ont survécu au lavage de cerveau par la machine de propagande médiatique
anglo-sioniste.
Conclusion :
cui bono ? les soi-disant « conservateurs »
Le conservatisme occidental est mort. Il est
mort, doublement, pour deux causes principales : l’échec abject du
national-socialisme – qui était un plan anglo-saxon pour vaincre
l’URSS – et le manque total de fermeté des conservateurs occidentaux qui
ont abandonné à peu près tous les principes qu’ils étaient supposés défendre.
Avant les années 1990, les mouvements conservateurs occidentaux étaient sur le
point de sombrer dans le néant, mais ensuite les néocons , pour leurs propres
raisons, ont commencé à mettre en avant le canard de la « menace
islamique » et la plupart des conservateurs ont
sauté dessus dans l’espoir de retrouver une certaine pertinence. Certains
de ces conservateurs se sont même lancés dans la théorie du «renouveau
chrétien en Russie» – qui n’est pas tout à fait un canard, mais qui
ne ressemble en rien à ce que les Alt-Righters s’imaginent – pour
tenter de faire revivre leur propre version, morte depuis longtemps du «christianisme».
Ce sont des tentatives désespérées de trouver une source de pouvoir et de sens
en dehors d’un mouvement conservateur pratiquement mort. Malheureusement, le
vrai mouvement conservateur occidental a laissé la place à l’abomination connue
sous le nom de «national-sionisme»
(dont j’ai parlé ici)
et dont la pierre angulaire idéologique est une islamophobie enragée et
hystérique.
Conclusion :
cui bono ? l’état profond des États-Unis
C’est simple et évident : l’État profond américain a besoin de la «menace
islamique» pour deux raisons : se déchaîner contre ses ennemis et
terrifier le peuple des États-Unis afin qu’il accepte la destruction totale de
droits civils jusque-là sacrés. C’est tellement évident qu’il n’y a rien
à ajouter ici. J’ajouterai seulement que je suis convaincu que l’État américain
profond soutient à la fois le phénomène Alt-Right et plante diverses «banderilles»
contre les soi-disant «terroristes nationaux», uniquement les
musulmans, comme par hasard. Ce dont les néocons et leur État profond ont avant
tout besoin, c’est du chaos et des crises qu’ils ont utilisés pour
façonner le paysage politique américain.
Enfin, la
vraie conclusion : évaluez la source ! évaluez toujours la source …
Qu’avons-nous identifié comme principales sources de
l’islamophobie ? Les libéraux qui veulent s’emparer du pouvoir au nom d’une
coalition de minorités, les conservateurs qui ont longtemps abandonné les
valeurs véritablement conservatrices et les agents étatiques profonds qui
veulent terroriser les Américains et tuer les ennemis de l’empire
anglo-sioniste.
Je vous soumets l’idée que ces gens ne sont
certainement pas vos amis. En fait, ils sont votre véritable ennemi et,
contrairement à divers terroristes qui se trouvent à des milliers de kilomètres
des États-Unis, ces vrais ennemis ne sont pas seulement ici, ils sont déjà au
pouvoir et vous gouvernent ! Et ils utilisent l’islam comme un matador utilise sa cape rouge
: pour vous distraire de la menace réelle : le national-sionisme. Cela est vrai
aux États-Unis comme dans l’UE.
Tchétchènes en Novorussie |
La plupart des
Occidentaux sont maintenant conditionnés à réagir avec peur et horreur
lorsqu’ils entendent «Allahou Akbar». Cela est très prévisible, car la plupart des informations diffusées
par les médias occidentaux montrent des Takfiris qui criaient «Allahou Akbar»
avant de couper la gorge de leurs victimes – ou de se réjouir de la souffrance
/ mort des «infidèles» [99,9% de leurs victimes sont des musulmans
anti-islamistes].
Pourtant, dans le Donbass, les chrétiens orthodoxes
savaient que partout où ce slogan «Allahou Akbar» – qui
signifie simplement «Dieu est le plus grand» – était entendu, les
Ukronazis étaient en fuite. Et maintenant, nous voyons la Russie envoyer
principalement des unités musulmanes en Syrie pour protéger non seulement les
musulmans, mais également tous ceux qui ont besoin de protection.
Avoir une importante minorité musulmane
en Russie, loin de constituer une menace, a constitué un avantage considérable
pour la Russie dans sa compétition contre l’empire anglo-sioniste.
Il y a également des Tchétchènes qui combattent dans
ce conflit : les mêmes Takfiris qui ont été écrasés et expulsés de Tchétchénie
par les efforts conjoints du peuple tchétchène et des forces armées russes.
Donc, encore une fois, nous avons des musulmans des deux côtés : les Takfiris maintenant unis
avec bonheur aux Ukronazis et les
traditionalistes musulmans du Tchétchène Kadyrov protégeant le peuple
de Novorussie.
C’est l’une des nombreuses nuances que la propagande
islamophobe choisit toujours avec soin d’ignorer.
Devez-vous aussi l’ignorer ?
Traduit par jj, relu par Hervé pour le Saker
Francophone
NOTES de H.
Genséric
Dans le texte ci-dessus, les ajouts dans cette couleur sont de H. Genséric
Depuis le XVème siècle, la racine
profonde de la domination eurocentrique sur le monde est d’ordre religieux même si dans le temps,
essentiellement au XIXème siècle et l’expansion de l’empire français sous la
IIIème république, et celui de l’empire britannique sous le règne de la reine
Victoria, ont vu les objectifs de la conquête glisser
du religieux à “l’humanitaire” et à l’universalisme
de la culture occidentale “supérieure” s’étant octroyée un devoir de rayonner
non plus sur un monde “barbare et païen” mais sur un monde “barbare et
ignorant”. La belle affaire !
La notion de conquête, de
domination européenne du monde prend sa source dans les bulles papales du XVème
siècle qui divisèrent le monde pour sa possession par l’empire de la
chrétienté.
Il est effarant en effet de constater que
l’empire américain actuel est fondé sur une appropriation arbitraire, un vol de
terres ne lui appartenant pas, vol qui s’est vu entériner au fil du temps par
la passation de la domination fondée sur des
principes fondamentalement racistes d’un empire à un autre. Toujours
plus effarant de constater que cette domination ordonnée par des édits du
Vatican, a été intégrée dans la loi américaine (et canadienne) par le jeu de la
reconnaissance et donc de la validation soi-disant légale d’édits religieux
d’un autre temps, le tout dans la logique suprématiste d’une nation qui
s’auto-déclare “indispensable” et ayant une “destinée manifeste” de rayonner
sur le monde dans le plus pur esprit sectaire des puritains anglicans du
Mayflower s’établissant sur la côte Est du “nouveau monde”, créant en
Nouvelle-Angleterre, cette “cité sur la colline destinée à rayonner sur le
monde”.
La réalité est
que tout ceci n’est qu’un leurre, une vaste supercherie criminelle et que
l’Empire est fondé sur un territoire volé, usurpé au prix du plus grand génocide de l’histoire de
l’humanité (les chiffres oscillant entre 50 et 100 millions de morts depuis
1492 selon les sources).
Ouf..!! A relire à tête reposée, mais j'ai bien apprécié cette première lecture. Elle rejoint ce que j'ai constaté lorsque j'ai voyagé dans les pays musulmans, il y a longtemps. L'hospitalité et la gentillesse des *véritables* Musulmans sont touchantes, ainsi que leur foi qui les fait se relier 5 fois par jour au Créateur (que j'appelle Père-Mère Dieu, mais ça, c'est personnel) par les prières.
RépondreSupprimerLes *véritables* Chrétiens le font aussi, avec leurs sept prières quotidiennes. Et les deux religion ont en commun l'utilisation du chapelet et, oui, le foulard sur la tête qui était la norme dans les églises d'Europe il n'y a pas si longtemps encore. Cela l'est d'ailleurs encore en Espagne, au Portugal et en Italie par exemple.
Et ce sera tout pour ce soir..
-*-
Les religions monothéistes furent toutes écrites par l’homme.
RépondreSupprimerElles disent toutes à peu près la même chose en privilégiant certains angles de façon à mieux contrôler les masses.
La Bible fut transformée par les papes au cours des siècles, la Toussaint fut ajoutée le jour suivant la fête des druides, Noël fut ajouté ensuite alors que le sapin de Noël est un outil purement païen !
On ne peut entrer dans un sujet qui demanderait des kilomètres d’écriture, mais en fait, croire est une vertu, peu importe le nom que l’on donne au créateur. Tout ce que nous avons pris , lu, vu est faux archi-faux.
Pour connaitre nos origines, il suffit de se reporter aux preuves qui sont sous nos yeux, et que personne ne veut voir !
Je pense particulièrement au livre d’Ezechiel qui commence après quelques pages par : “Je voyais ces roues descendant du ciel, entourées de feu, ces roues étaient entourées d’yeux, de ces roues en sortirent des animaux, ces roues suivaient ces animaux par l’esprit “ Il ne faut pas beaucoup d’imagination pour établir la relation avec les autres monde afin de comprendre ses origines…
Nous sommes en quête d’amour , car c’est l’amour qui est la base de la spiritualité et qui permettra au monde d’ascensionner vers une dimension supérieure.
Les "religions" sont des impasses qui ne peuvent mener à la connaissance et a l'élévation de l'être.Il n'y a pas plus borné qu'un croyant de quelque religion qu'il soit.
RépondreSupprimerALLAH, c'est le nom propre du vrai Dieu. le nom commun dieu se dit ilah. Donc dire que ALLAH n'est pas un nom est une erreur. Donc la formule "la ilaha illa ALLAH" signifie il n'y a de dieu qu'ALLAH.
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