Malgré leur défaite cuisante
subie lors de leurs dernières attaques sur le front de Kherson, les
forces ukrainiennes, poussées par un régime de Kiev lui-même pressé par
Washington, semblent vouloir lancer une nouvelle offensive contre cette
ville stratégique située sur l'embouchure du Dniepr, espérant la
conquérir avant l'arrivée de l'Hiver qu'annoncent depuis quelques jours
des pluies automnales de plus en plus froides.
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Photo: Vyacheslav Madiyevskyy/Reuters |
Le
nouveau Commandant en chef des opérations militaires russes, le général
Sourovikine, n'est pas seulement en train de mettre en œuvre un nouveau
format stratégique sur le front russo-ukrainien mais également
d'imposer un nouveau style de communication dans lequel il n'hésite pas à
dire la vérité, même lorsqu'elle déplait. Ainsi a t-il déclaré sans
ambages que la situation sur le front de Kherson était "tendue"
Dans
une malhonnêteté outrancière les médias occidentaux annoncent la
défaite imminente de la Russie à la simple annonce faite par le
Commandement russe de "conseiller aux habitants de Kherson d'évacuer la
ville" en raison de la menace d'une offensive ukrainienne imminente. "L'armée russe assurera avant tout l'évacuation en toute sécurité de la population"
a déclaré le Général Sourovikine commandant en chef des opérations
militaires russes sur le front russo-ukrainien. Ces évacuations ne sont
pas forcées mais proposées et sur la base du volontariat.
Si
ces journalistes occidentaux n'étaient pas ces chiens de garde
fanatiques d'une propagande ukro-atlantiste stupide, ils remarqueraient
qu'une fois encore les forces russes donnent une priorité à la sécurité
des populations civiles en créant des corridors humanitaires dans les
villes qu'il assiègent ou défendent, contrairement aux forces
ukrainiennes qui par exemple à Marioupol ont délibérément bloqué une
grande partie des habitants pendant la bataille meurtrière qui s'y est
déroulée en mars-avril.
La
menace qui pèse aujourd'hui sur les populations de Kherson est double: à
la fois l'offensive potentielle des forces ukro-atlantistes qui ne
manqueront pas de bombarder la ville, et d'autre part la destruction
possible du barrage hydro-électrique de Kakhovka qui déclencherait une
inondation du secteur (voir § plus bas)
Evacuation des civils de Kherson loin de la zone potentielle des combats
Justifiant
tragiquement l'initiative russe d'organiser l'évacuation volontaire de
la population civile de Kherson avant une probable bataille, les forces
ukro-atlantistes ont commis sur les bords du Dniepr un nouveau crime de
guerre, bombardant un embarcadère où se trouvaient justement des civils
en cours d'évacuation. Les forces ukro-atlantistes ont tiré dans la
soirée du 20 octobre plusieurs roquettes chargées de shrapnels anti
personnels sur une évacuation de civils en cours.
Bilan provisoire : 4 tués 11 blessés dont plusieurs enfants et des journalistes
Près de 20 000 civils volontaires ont déjà été évacués de la ville de Kherson.
Sur
le front autour de Kherson, il y aurait un corps de bataille
ukro-atlantiste de plusieurs dizaines de milliers de soldats (60 000
selon certaines sources et sur le point de lancer une offensive
imminente sur la ville, avant les élections étasuniennes du "Midterm"
pour lesquelles Biden veut justifier les aides militaires par une
victoire stratégique et aussi avant l'arrivée du général Hiver qui va
compliquer les offensives dans une steppe inondée.
Situation générale du front de Kherson au 21 octobre 2022
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Ici sont cerclés les 3 secteurs où les ukro-atlantistes ont mené des attaques depuis le 15 octobre |
Depuis
la semaine dernière, sur plusieurs secteurs du front de Kherson, les
forces ukro-atlantistes sont passés à l'attaque en menant des
reconnaissances offensives lourdes au Nord Est, le long du Dniepr et sur
la rivière Ingoulets et au Nord-Ouest venant du front de Nikolaïev.
Vraisemblablement
l'objectif de ces attaques renforcées n'est pas seulement d'évaluer les
défenses russes et de les affaiblir, mais de créer une brèche dans leur
dispositif par où pourrait s'engouffrer une offensive plus importante.
Les
principales attaques ukro-atlantistes se sont faites en direction de
Berisav / Novaïa Kakhovka pour tenter d'obtenir le contrôle de la
centrale hydroélectrique de Kakhovka et du passage par dessus le fleuve
qu'elle offre et par lequel passe actuellement un grande partie de la
logistique russe (également via des pontons flottants posés près du
barrage endommagé par les HIMMARS). Cet axe offensif a été activé dès le
15 octobre avec 2 Groupes Bataillonnaires Tactiques issus
principalement des 60e Brigade mécanisée et 17e Brigade blindée
ukrainiennes.
Pour le moment, à part la capture
temporaire de 2 ou 3 petits hameaux agricoles au Sud de Davidov Brod,
ces attaques ukrainiennes ont été repoussées avec de lourdes pertes.
Etc.... des dizaines d'images macabres de soldats ukrainiens apparaissent chaque jour sur les réseaux russes et ukrainiens.
Chacune
de ces reconnaissances offensives renforcées ukro-atlantistes a été
repoussée par les unités de défense russes, notamment celles du 45ème
régiment parachutiste et les autres unités des 83e, 11e et 80e brigades
aéroportées, sans oublier les troupes de marine de la 126e Brigade de
défense côtière qui ont encaisser le premier choc ennemi.
Les
forces ukro-atlantistes, lors de ses offensives "n'ont pas réussi à
atteindre leurs objectifs" de l'aveu même d'Arestovitch, le porte parole
du président ukrainien, et ont subi des pertes humaines et matérielles
très importantes.
Par
exemple, le long du Dniepr, dans le secteur de Berisav, les forces
ukro-atlantistes qui avaient engagé 2 groupes bataillons renforcés avec
un total d'environ 50 véhicules blindés en direction de Novaya Kamenka et Sukhanovo ont
été brisées par les forces terrestres, l'artillerie et l'aviation
russes en moins d'une journée de combat. Contraintes de se replier en
catastrophe sur leur positions de départ, les forces de Kiev ont laissé
sur le terrain 15 chars et 10 véhicules blindés, de nombreux tués et
blessés. Leurs pertes sur ces deux seuls secteurs du front s'élèvent à
plus de 200 soldats (tués et blessés) auxquels il faut rajouter de
nombreux prisonniers dont plusieurs officiers.
Les
combats qui se déroulent autour de Kherson sont particulièrement
violents et les forces russes paient également très cher le prix de
leurs victoires. Sur ce secteur de Berislav, les forces russes en
repoussant les attaques ennemies ont perdu 43 soldats, 6 chars 9 véhicules blindés 2 obusiers calibre 152 mm.
Voici
une courte vidéo d'un combat d'infanterie menée par une unité russe
sous le feu ennemi et qui vous montre l'extrême difficulté du terrain,
cette steppe plate et ouverte jusqu'à l'horizon, ou les unités doivent
se mettre à découvert dès qu'elles progressent.
L'hémorragie ukrainienne continue de plus belle
Les
force ukro-atlantistes lorsqu'elles passet à l'offensive subissent
logiquement des pertes encore plus importantes et sans pouvoir les
justifier par des victoires stratégiques nu même tactiques
significatives. Ces pertes sont cachées aux médias par le commandement
politico-militaires et mêmes aux familles des tués qui pour certaines
commencent à poser des questions dérangeantes.
Ainsi
des familles de la 24e Brigade ukrainienne, un "bataillon punitif"
considéré comme étant une unité d’élite. Mais ces derniers temps, les
autorités de la région de Lvov, où elle est basée ne cessent d'envoyer
des nouveaux soldats, pour remplacer des "disparitions" qui s’enchaînent
et deviennent massives, Les familles sortent dans la rue et demandent
des comptes.
Dans
le seul secteur de Kherson, une estimation porte à 9600 le nombre des
soldats ukrainiens tués au cours des deux derniers mois pour quelques
arpents de steppes sans importance militaire...
Une hécatombe !
Arestovitvh,
le porte parole de la marionnette Zelensky a reconnu que les forces
ukrainiennes n'avaient pas atteint leurs objectifs...
Vu les pertes subies, cette déclaration reste un doux euphémisme....
La
réalité est que la servilité sacrificielle du pouvoir kiévien à la
stratégie russophobe et europhobe des USA va tout simplement sortir
l'Etat ukrainien de l'Histoire et la faire redevenir cette "Ukraïna" :
ces "marches" ("limes") bordant traditionnellement les contours de
l'empire russe et lui offrant la profondeur stratégique nécessaire pour
protéger ses centres névralgique (et ceux des autres "empires" voisins)
qui sont sur sa façade occidentale.
Combien de
morts, de temps perdu, de destructions, de sang et de larmes faudra t-il
encore pour que l' "homo" de moins en moins "sapiens sapiens" revienne à
respecter ce "bon sens" commun qui est fils des lois de la Nature.
Si Kiev ne capitule pas l'Ukraine disparaît !
Sur fond de chantage nucléaire, une menace bien réelle
Alors
que de chaque côté du front les catastrophistes se cristallisent sur
l'emploi potentiel nucléaire dans un false flag occidental destiné a
engager à son tour une réaction nucléaire russe, une menace majeure
encore plus plausible qu'un bombardement grave de la centrale d'Energodar entraînant une contamination régionale, pèse sur la région de Kherson.
En amont de Kherson se trouve le barrage hydroélectrique de Kakhovka
Depuis
plusieurs semaines, la potentielle destruction du barrage
hydroélectrique de Kakhovka, en amont de Kherson est au coeur des
préoccupations russes et de la propagande ukro-atlantiste qui, comme
d'habitude cherche à incriminer par avance la partie russe de la rupture
potentielle du barrage que pourtant les forces ukrainiennes bombardent
régulièrement depuis juillet
Cette centrale
hydroélectrique de Kakhovka est l'une des dix plus grandes centrales
hydroélectriques d'Ukraine. Il s'agit de la sixième étape de la cascade
d'installations hydroélectriques sur le fleuve Dniepr. Le barrage de
Kakhovka a généré en amont une retenue d'eau de plus de 13 milliards de
mètres cubes dont la superficie du réservoir (2 155 km²) est
approximativement égale à celle de Moscou. .
Que se passera-t-il si le barrage est détruit par l’armée ukrainienne?
Un tsunami fluvial qui inondera au minimum 65 km2 dont une grande surface urbaine!
- La hauteur de la vague pourrait atteindre 4,8 mètres et la largeur du déversement pourrait être de 5 kilomètres,
- 2 heures et demi après la rupture du barrage, la vague atteindra sa pleine puissance,
- L'eau se précipitera à environ 25 km/h, inondant très rapidement les quartiers bas de la ville comme le micro-district d'Ostrov,
- La vague déferlante atteindra la périphérie de Kherson en 2 heures, le niveau d'eau maximal (+ 5 mètres) en 14 heures,
- L'inondation durera 3 jours et détruira la quasi totalité de Kherson.
Le
Pentagone avait déjà simulé ce scénario sachant qu'il était connu
également des concepteurs soviétiques qui avait renforcé la structure
pour résister à des frappes de missiles.. En 2004, le journal de Kherson
"Gryvna" avait évoqué à nouveau ce scénario catastrophe dans un article
intitulé "Pas prêt pour une apocalypse locale".
Parmi les scénarios imaginés: tirs massifs de missiles sur le barrage, mouillage de mines flottantes en amont, sabotage ...
Aujourd'hui
les menaces qui pèsent sur le barrage de Kakhovka dans le contexte des
combats qui se déroulent juste en amont du site, sont devenues
plausibles.
Et la centrale nucléaire d'Energodar, toujours dans le collimateur de Kiev
Dans
le contexte des frappes russes ciblant les ressources énergétiques
ukrainiennes, l'envie de reprendre le contrôle de la centrale nucléaire
de Zaporodje (qui fournissait 25 % de l'électricité ukrainienne avant
février), libérée par les forces russes début mars, est devenue une
obsession du commandement ukro-atlantiste.
2
assauts fluviaux ont été déjà déjoués, partant du secteur de Nikopol,
sur la rive opposée du Dniepr, et des attaques terrestres sont également
régulièrement tentées ou en préparation depuis le Nord Est et le Sud
Ouest afin de longer la rive Sud du fleuve jusqu'au site nucléaire.
Le
21 octobre 2022, les forces ukro-atlantistes ont à nouveau tenté de
s'emparer par un 3ème assaut fluvial du site d'Energodar où se situe la
centrale nucléaire de Zaporodje (la plus grande de la région) et qui est
située en amont du barrage de Kakhovka, sur la rive Sud de la retenue
d'eau éponyme.
Vers
4h du matin, deux escadrons de l’armée ukrainienne ont essayé de
débarquer sur la rive gauche du réservoir de Kakhovka pour s’emparer du
site. L’opération impliquait 37 embarcations, 12 lourdes et 25 légères,
chargés de militaires ukrainiens.
Les
forces russes qui sécurisent le périmètre de la centrale, ont repoussé
l’attaque en éliminant plus de 90 militaires et 14 embarcations.
En
outre, la partie nord de la ville d’Energodar et les environs du site
nucléaire ont essuyé 13 tirs de la part de l’armée ukrainienne. Par tir
de riposte, tous les points d’artillerie ennemis ont été neutralisés.
En conclusion
Les
forces russes quant elles ne progressent pas comme sur les fronts de
Donetsk ou d'Artemovsk, bloquent les attaques ukrainiennes en leur
infligeant de lourdes pertes, comme sur les fronts de Koupiansk et
Kherson.
Kherson
est un verrou essentiel à la tenue du front Sud qui ne l'oublions pas
protège aussi l'accès à la Crimée, et on risque d'observer durant ces
prochains jours des batailles très dures dans cette steppe pontique où
les enjeux des opérations en cours sont autant politiques que militaires
et ont des répercussions jusqu'aux élections du "Midterm" étasunien
pour lequel Biden voudrait se présenter avec les lauriers d'une victoire
ukro-atlantiste...
Kherson
sera probablement la bataille à partir de laquelle tout basculera vers
la capitulation de Kiev, ou l'enlisement dans la durée de ce conflit
mondial qui se cache encore derrière de doux euphémismes propagandistes.
L'Ukraine, ce grand pays d'Europe est aujourd'hui territorialement
disloqué, est humainement saigné , économiquement détruit
et plongée dans l'obscurité à l'approche d'un hiver qui risque d'être
très très long pour les familles ukrainiennes attendant l'arrivée de
front des cercueils...
De
son côté, étape par étape la Russie monte en puissance sur le front,
telle la force tranquille d'un ours réveillé mais confiant: mobilisation
partielle, loi martiale, et maintenant économie de guerre pour
augmenter la pression offensive sur Kiev jusqu'à la capitulation de ce
laquais de l'OTAN.
Cependant
l'optimisme ne doit pas sous estimer l'adversaire qu'affrontent les
forces russes : une armée fanatisée qui n'a plus rien à perdre et
soutenue par plus de 40 pays occidentaux qui la droguent de leurs aides
militaires, financières, narcotiques et médiatiques...
Plus
la Russie s'approche de la Victoire plus son ennemi international est
dangereux car son amoralité l'autorise à toutes les folies suicidaires inimaginables
|
"Je ne suis plus disposé à sacrifier des soldats russes dans une guerre de guérilla contre des hordes de fanatiques armés par l'OTAN. Nous avons suffisamment de forces et de moyens techniques pour conduire l'Ukraine à une capitulation totale"
Général Sourovikine, Commandant du front russo-ukrainien |
Pourquoi la Russie n'ouvre pas les vannes de ce barrage, afin de diminuer sa retenue d'eau. Mieux vaut manquer d'électricité plutôt que de détruire un territoire.
RépondreSupprimerBien sûr que c'est déjà fait mais on ne vide pas des millions de mètres cubes en 5 minutes au risque de noyer les zones des déversements surtout en périodes de pluies abondantes comme maintenant.
SupprimerLes khazars iront au bout Hannibal : https://www.zerohedge.com/geopolitical/massive-new-strike-leaves-15-million-ukrainians-without-power-phased-blackouts-kiev
RépondreSupprimerEncore plus flippant !
Supprimerhttps://odysee.com/@valeriebugault:c/82-Entrevue-avec-Val%C3%A9rie-BUGAULT-Brochu-en-direct-du-Samedi-R%C3%A9InfoCit%C3%A9:b?t=3773
Il serait temps en effet que l'armée russe se décide à une guerre totale , sinon les soldats russes continueront à en faire les frais ...sachant qu'ils ont été exposés jusqu'ici par la faute de l'état major russe, et de la direction politique russe qui ne sait faire les choses qu'à moitié ... voir du coté de Poutine , Chougoï et Guérassimov .
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