dimanche 4 juin 2023

Léon Tolstoï et la déchéance de l’art en Europe occidentale

L’écroulement artistique de l’art occidental frappe tous les bons esprits (ne parlons pas du wokisme), mais il est ancien. Dans son magnifique Essai sur l’Art, le comte Tolstoï recense ces catastrophes culturelles du dix-neuvième siècle dont les Français sont souvent responsables (ô festival de Cannes, ô exception culturelle, ô théâtre de soixante-huitard ou de boulevard, ô musique sérielle…) et il en réduit la cause à la décadence religieuse venue avec la Renaissance. C’est Huysmans qui dit que nous chutons depuis le XIIIème siècle.

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Tolstoï accuse une élite du plaisir, de surhommes de la consommation artistique (le public friqué des festivals dont se moque à demi-mot Zweig dans le Monde d’hier) ; il incrimine Nietzsche mais Nietzsche tape bien sur Wagner et sur le culte de Bayreuth.

Tolstoï :

« Et pour ne rien dire des effets moraux qu’a eus sur la société européenne une telle perversion de la notion de l’art, cette perversion a encore affaibli l’art lui-même, et l’a, pour ainsi dire, détruit. Elle a eu pour premier résultat que l’art, en faisant du plaisir son seul objet, s’est privé de la source de sujets infiniment variée et profonde que pouvaient être, pour lui, les conceptions religieuses de la vie. Et son second résultat a été que, ne s’adressant qu’à un petit cercle, l’art a perdu la beauté de sa forme, est devenu affecté et obscur. Et son troisième et principal résultat a été que l’art a cessé d’être spontané, ou même sincère, pour devenir absolument apprêté et artificiel. »

En quittant la religion l’art quitte sa source, devient cochon (on en reparle), obscur, surtout se professionnalise. Il est obsédé par la nouveauté : « Le mérite des sujets, dans toute œuvre d’art, dépend de leur nouveauté. Une œuvre d’art n’a de prix que si elle transmet à l’humanité des sentiments nouveaux. De même que, dans l’ordre de la pensée, une pensée n’a de valeur que quand elle est nouvelle et ne se borne pas à répéter ce que l’on sait déjà, de même une œuvre d’art n’a de valeur que quand elle verse dans le courant de la vie humaine un sentiment nouveau, grand ou petit. »

L’art ne se préoccupe plus que des riches et de leurs soucis sexuels, sentimentaux et existentiels :  « La vie des travailleurs lui paraissait une chose si misérable que les histoires de paysans de Tourgueniev en avaient dit tout ce qu’il y en avait à dire. La vie des riches, au contraire, avec leur galanterie et leur mécontentement de tout, lui paraissait une matière à jamais inépuisable. Tel homme du monde donnait à sa dame un baiser sur la main, tel autre sur l’épaule, un troisième sur la nuque. Tel était mécontent à force de ne rien faire, tel autre parce qu’il sentait qu’on ne l’aimait pas. Et Gontcharov avait la conviction que cette sphère offrait à l’artiste une variété de sujets infinie. Combien de gens sont aujourd’hui de son avis ! »

A la même époque le naturalisme de Zola nous découvre le monde des travailleurs, mais de quelle manière !

Tolstoï évoque l’obsession sexuelle occidentale :

« Plus tard, l’élément du désir sexuel a commencé à pénétrer de plus en plus dans l’art ; il est devenu désormais, à très peu d’exceptions près, un élément essentiel dans tous les produits artistiques des classes riches, et en particulier dans les romans. De Boccace à Marcel Prévost, tous les romans, contes, et poèmes expriment le sentiment de l’amour sexuel sous ses formes diverses. L’adultère est le thème favori, pour ne pas dire l’unique thème de tous les romans. »

Le cul (cf. le roman de Lemaire) envahit tout :

« Les opéras et les chansons, tout est consacré à l’idéalisation de la luxure. La grande majorité des tableaux des peintres français représentent le nu féminin. Dans la nouvelle littérature française, à peine s’il y a une page où n’apparaisse le mot « nu ». »

La mauvaise humeur et le spleen se répandent !

« Le troisième des grands sentiments qu’exprime l’art des riches, celui du mécontentement universel, a fait son apparition plus tard encore que les deux autres. Ce sentiment n’a pris toute son importance qu’au début de notre siècle ; il a trouvé ses représentants les plus forts en Byron et Leopardi, puis en Heine. Aujourd’hui, il est devenu général ; et on le trouve constamment exprimé dans les diverses œuvres d’art, mais en particulier dans les poèmes. » On accuse tout (« je suis maudit ! ») :

« Les hommes vivent d’une vie stupide et mauvaise, et en rejettent le blâme sur l’organisation de l’univers. »

Il en résulte un appauvrissement général :

« Le premier résultat de la perte de foi des classes supérieures a été, pour l’art de ces classes, l’appauvrissement de leur matière. Mais par un second résultat, en devenant sans cesse plus exclusif, cet art devenait en même temps sans cesse plus artificiel, plus embarrassé, et plus obscur. »

Ensuite vient l’abscons que Tolstoï dénonce chez Baudelaire comme chez Mallarmé (le Second Empire, toujours, ce prototype totalitaire de notre méphitique moderne monde, comme le comprit Maurice Joly) :

« C’est bien, comme on le voit, l’obscurité érigée en dogme artistique. Et le critique français Doumic, qui n’a pas encore admis ce dogme, a bien raison de dire « qu’il serait temps aussi d’en finir avec cette fameuse théorie de l’obscurité, que la nouvelle école a élevée, en effet, à la hauteur d’un dogme ».

Je pense aussi à l’An dernier à Marienbad : un adultère raconté de façon incompréhensible dans un décor de rêve (château baroque teuton) ! L’essence de nos cannois émerveillements. Lourcelles a très bien étrillé ce produit si franchouillard (le franchouillard, c’est l’exception culturelle, art nul et étatisé financé par le contrit contribuable, voyez mon livre sur cette Exception). Mais l’important c’est de créer une élite fondée sur le fric et la technocratie (cf. le Grand Reset). En matière culturelle on y est depuis longtemps ; en économie on va y être. Le tout est de formater son public. En France on est champion.

L’auteur de Guerre et Paix ajoute :

« Du jour où l’art des classes supérieures s’est séparé d’avec l’art du peuple, cette conviction est née que l’art pouvait être l’art et rester, cependant, hors de la portée des masses. Et du jour où ce principe a été admis, on pouvait prévoir que le moment viendrait où l’art ne serait plus accessible qu’à un petit nombre d’élus, et qu’il finirait même par ne plus l’être qu’à deux ou trois personnes, voire à une seule, l’artiste qui le produirait. »

Tolstoï répugne à l’idée de l’œuvre élitiste, incompréhensible :

« Dire qu’une œuvre d’art est bonne, et cependant incompréhensible à la majorité des hommes, c’est comme si l’on disait d’un certain aliment qu’il est bon, mais que la plupart des hommes doivent se garder d’en manger. »

Or le grand public n’est alors pas si nul :

« Il est faux de dire, en outre, que la majorité des hommes manquent du goût nécessaire pour apprécier les œuvres d’art supérieures. Cette majorité a toujours compris, et continue à comprendre ce que nous aussi nous reconnaissons comme étant le meilleur : l’épopée de la Genèse, les paraboles de l’Évangile, les contes de fées, les légendes et chansons populaires. Comment donc se fait-il que la majorité des hommes ait soudain perdu cette faculté naturelle, et soit devenue incapable de comprendre l’art de notre temps ? »

Céline dira l’inverse dans les pamphlets. Il faut dire qu’entretemps le peuple a été bien préparé, mitonné, abruti et conditionné par radio, TV, ciné et festivals.

Ensuite vient le business ; voyez comment Hermann Hesse décrit l’abrutissement par le cinéma dans son Loup des steppes (comme pour beaucoup de livres : ce n’est pas que ce livre est mal lu, c’est qu’il n’est pas lu) et comment Zweig décrit la destruction de Salzbourg par son festival ; Tolstoï :

« Cette énorme et croissante diffusion des contrefaçons de l’art, dans notre société, est due au concours de trois conditions, à savoir : 1° le profit matériel que ces contrefaçons rapportent aux artistes, 2° la critique, 3° l’enseignement artistique. »

Oui, les écoles de cinéma ont détruit le cinéma. Ford, Walsh, Hawks étaient-ils élèves d’écoles de cinéma ? Le problème est que l’argent, les subventions, vont fabriquer un public snob (celui des nouvelles Femmes savantes ou des nouveaux Trissotin) à coups d’universités et de festivals. C’est le monde moderne qui se met en place : dette, gabegie et gaspillage – technocratie partout. En attendant les immondes ateliers d’écriture… Dès le début du vingtième siècle la poésie devient de la littérature pour profs écrite par des normaliens. Et le poète n’est plus très nature : ô cimetière marin ! O mer toujours recommencée !

On avait le business, on a maintenant le job :

« Mais aussitôt que la distinction se produisit de l’art de l’élite et de l’art du peuple, aussitôt que les classes supérieures se mirent à acclamer toute forme d’art, pourvu seulement qu’elle leur apportât du plaisir, aussitôt enfin que ces classes commencèrent à rémunérer leur soi-disant art plus encore que toute autre activité sociale, aussitôt un grand nombre d’hommes s’employèrent à ce genre d’activité, et l’art prit un caractère nouveau, et devint une profession. »

Notre génie (il détestait le mot, car en effet on a voulu remplacer Dieu et ses anges par Einstein et les génies) mal intentionné ajoute :

« Le professionnalisme est la première cause de la diffusion parmi nous des contrefaçons de l’art. »

La critique joue aussi un rôle sinistre :

« La seconde cause est la naissance, toute récente, et le développement de la critique, c’est-à-dire de l’évaluation de l’art non plus par tout le monde, non plus par des hommes simples et sincères, mais par des érudits, des êtres à l’intelligence pervertie, et remplis en même temps de confiance en soi. »

Comme me disait Jean-Jacques Annaud, souvent victime de cette critique de cinéma, « elle garde son pouvoir de nuisance ». En effet puisqu’elle a détruit de fond en comble le cinéma français – devenu froncé. Tolstoï répugne à l’enseignement de l’art :

« Ces écoles ont pour objet l’enseignement professionnel de l’art. Mais l’art est la transmission à d’autres hommes d’un sentiment personnel éprouvé par un artiste. Comment donc pourrait-on enseigner cela dans des écoles ? »

Et de s’en prendre à nos merveilleuses dissertations fabricantes de bêtes à concours et d’experts- parlementaires-énarques-ministres inexpugnables : « En littérature, on apprend aux jeunes gens comment, sans avoir rien à dire, ils peuvent écrire une composition de plus ou moins de pages sur un sujet auquel ils n’ont jamais pensé, et l’écrire de telle façon qu’elle ressemble à des écrits d’auteurs d’une célébrité reconnue. »

L’enseignement théâtral aussi lui donne du souci :

« De même encore, dans les écoles d’art dramatique, on apprend aux élèves à réciter des monologues exactement comme les récitaient les acteurs célèbres. »

Le monde moderne ressasse Mozart, Bach, Racine, Shakespeare depuis trois ou quatre siècles, preuve qu’il n’a pas fait mieux et qu’il ne cherche pas à le faire. C’est l’ancienne culture congelée et préservée dont parla Guy Debord dans sa Société du Spectacle. Tolstoï la voit venir, qui parle d’auteurs (Gourmont, Louÿs) que nous connaissons tous encore.

La musique devient un entraînement d’automates :

« Et de même en musique. Toute la théorie de la musique n’est qu’une simple répétition des méthodes dont se sont servis les musiciens célèbres. Quant à l’exécution musicale, elle devient de plus en plus mécanique et semblable à celle d’un automate. »  Bref on est déjà dans la consommation et le recyclage.

Tolstoï comme tout le monde présente ses solutions (arrêtez avec ça) ; elles n’ont été adoptées nulle part. L’idée essentielle et guénonienne c’est cet affaissement lent et progressif depuis la fin du Moyen Age. Cet effondrement spirituel est accompagné d’une montée de l’esprit totalitaire (Bernanos).

Le reste est littérature.

Par Nicolas BONNAL

13 commentaires:

  1. Paul Hissouvray4 juin 2023 à 17:39

    Depuis Picasso, les arts plastiques sont une simple escroquerie, ainsi que la musique depuis Berg, la danse depuis Béjart, etc...
    Les françaouis vont avoir un joli godemiché pour trouduc comme flèche de Notre-Dame, payé par leurs impôts, c'est ce qui symbolise le mieux leur avenir de méchoui : il faut bien enfiler la broche par quelque part.

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  2. Cette fuite en avant de l'art est la fuite de l'homme devant Dieu. Fuite en avant dans la nouveauté et la complexité.
    Pour la science il en est de même.

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  3. LA CRITIQUE TRES HALLUCINANTE PAR CEUX QUI SONT CE QU ´ILS CRITIQUENT SANS VRAIMENT LE COMPRENDRE

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    1. Votre commentaire est trop condensé pour être compréhensible.

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    2. Paul Hissouvray5 juin 2023 à 12:05

      Écrire en majuscules ne rend pas un commentaire plus intelligent. Trolli-trolla ?

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  4. Jésus-Christ, roi de France, depuis la conversion et le baptême de Clovis par saint Rémy 1300 ans auparavant, en prévision de la néfaste Révolution déclenchée en 1789 par Ses ennemies éternels, les Juifs, avait demandé en 1689, à Son lieutenant, Louis XIV, par le biais de sainte Marguerite-Marie Alacoque, (1647-1690), la Consécration de la fille aînée de l’Église, la France, à Son Cœur Très Sacré. Ce qui l'aurait complètement protégée du plan diabolique des Juifs. Comme la corruption surtout monétaire (dont les Juifs sont depuis toujours des champions inégalés) était évidemment déjà en marche, le roi a sous évalué ou tout simplement ignoré cette requête du Ciel. Après exactement 100 ans, les Juifs ont pu abattre la plus puissante monarchie catholique d'Europe, pratiquement du monde, voulue par Dieu en défense de l’Église Catholique Apostolique Romaine, fondée par Son Fils bien aimé et régie par Son vicaire, le Suprême Pontife.

    De ce moment-là (ou peu avant) le parcours ou plan juif de conquête du monde a commencé à être tout en descente. En 1776 les Juifs ont fondé les États-Unis d’Amérique et les Illuminati de Bavière en vue du Nouvel Ordre Mondial messianique-sataniste-communiste – fasciste – nazi (toutes idéologies-catégories créés exprès par les Juifs pour ensorceler et tromper les Goy presque à la perfection.

    En 1958, avec l’élection du franc-maçon Roncalli/Jean XXIII, imposé par des menaces inouïes, par le B'nai B'rith, le "Papa buono" ainsi appelé par les exultants communistes (c’est à dire, des athées intégraux) Italiens, avait la charge de détruire la Chrétienté. Ce qu'il a commencé avec le Concile Vatican II ouvert en 1962 et clôturé en 1965 par son digne successeur, le juif homosexuel, Montini/Paul VI. Celles-ci sont les étapes fondamentales du plan Illuminati.

    Cela dit, la France dont il est question, à cessé d’être la fille aînée de l’Église, (seul titre qui a toujours désigné sa GRANDEUR) en trahissant en 1789 Jésus-Christ, Son roi divin, de la même façon que les Juifs ont trahi leur Roi divin , grosso modo, 1789 ans auparavant.

    Les preuves de ces interconnectées trahisons sont: 1) Les Juifs sont désormais très proche à l'intronisation du lieutenant de leur dieu Lucifer: l'Antichrist. 2) Presque tous les Français (je souligne: PRESQUE, car il y a beaucoup de Français et de Françaises qui subissent et souffrent sincèrement de tout ce bordel), après avoir été vidés de toute spiritualité, sont devenu le Peuple le plus laïque et rationaliste sur terre, en arrivant à oublier, à ne pas plus comprendre, à banaliser leur véritable et glorieuse histoire.

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    1. Pour la France, il reste un espoir celui de Saint Michel, l'avenir le dira.

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    2. Paul Hissouvray5 juin 2023 à 12:09

      Perte de la spiritualité, puis de l'école, de l'intelligence, de l'instruction, de la culture, etc...
      Un peuple aussi mentalement détruit peut-il survivre ?
      Quel saint pourrait le sauver ?

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    3. Réponse à Anonyme qui a écrit: "Pour la France, il reste un espoir celui de Saint Michel, l'avenir le dira".
      Aussi cette phrase confirme la susdite perte de spiritualité. Désole de l’écrire, mais c'est comme ça. Il ne s'agit pas d’espérer abstraitement en qui que ce soit, même s'il est Saint Michel, sans pratiquement rien faire, car d'abord on offense très probablement l'archange qui, face au panorama de la France et de l'Ouest en général, il est en larmes comme sa Reine, la Très Sainte Vierge de La Salette (1846) ; ensuite parce que chacun de nous doit creuser en soi même, dans son âme pour atteindre la source de la vie et agir par conséquent. Comme il est un parcours en principe fatigant, même douloureux, car l’âme est spirituelle et il faut renoncer en très bonne partie au bien être tout à fait matériel ,surtout à la priorité qu'on lui donne, on dit n'importe quoi en s’illusionnant que quelque chose ira changer. Non seulement les choses vont empirer, mais surtout les sacrifices, les ennuis, même les douleurs que nous avons refusé de faire face ici-bas, les retrouverons dans la vie après la mort physique, multiplié par mille, dix-mille, peut-être, un million. Voila le raisonnement qu'il faut faire et qui dénote un minimum de sagesse qui pousse à agir correctement, pour notre propre profit spirituel et celui des autres.

      Pour une connaissance formidable de JESUS-CHRIST, source de toute vie spirituelle : "L'Évangile tel qu'il m'a été révélé".
      http://www.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/028.htm
      L'authenticité scientifique de "l'Evangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta. J.F.LAVERE
      https://www.youtube.com/watch?v=rZ5w-iQyBzk

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  5. Forcément artificiel, l'art nous touche par le style, toujours. Voyez les arts primitifs. Il n'est pas obligé de servir une idéologie religieuse pour être admirable.

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    1. Voilà une reponse qui confirme platealment toute perte de spiritualité: "Il n'est pas obligé de servir une idéologie religieuse pour être admirable" est une phrase totalement vide et absurde, exprimé justement par qui n'a aucune spiritualité ou probablement il ne l'a jamais eu.

      Ce qui fait que toute explication de son non sens serait totalement inutile. Si on pense que la plupart des gens occidentaux raisonnent de cette façon on comprends pourquoi nous sommes au bord du precipice.

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    2. Paul Hissouvray5 juin 2023 à 17:11

      À ce jeu là, j'ai aussi perdu la mienne.
      Pourtant, bien que non catholique, je n'ai pas ce sentiment.
      Étant affligé par une hypersensibilité quasi pathologique, probablement héréditaire, à la belle musique.je pleure aussi bien en écoutant un oratorio qu'un opéra.
      Je suis autant ému devant un Géricault que devant un Fra Angelico.
      Je redoute les confusions et les malentendus sur les définitions de la spiritualité, de la religion, de l'art profane ou de l'art sacré.

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  6. @ Vercingetorige,

    Avant l'apparition de l'homme sur la planète, personne ne parlait de Dieu. Après la disparition de ce prédateur infernal, personne n'en parlera.

    Les hommes ont inventé Dieu pour exorciser leur angoisse de la mort, pourtant nécessaire. L'immortalité recherchée par les transhumanistes est contre-nature, une insulte à la condition humaine. Que restera-t-il de notre civilisation ? Pas grand chose : quelques déchets plastiques et nucléaires que la Terre finira par phacocyter...

    Puis dans sept siècles environ, viendra une espèce supérieure à la nôtre avec d'autres intentions, d'autres besoins. La patronne, c'est la Terre ; le patron, c'est la Soleil.

    Tout le reste est chatouillis de l'esprit.

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