mardi 11 juin 2024

La Russie s’attend à ce que l’OTAN et la Pologne intensifient la guerre par procuration en Ukraine

Les dernières dynamiques militaro-stratégiques suggèrent qu’une intervention conventionnelle de l’OTAN est sérieusement envisagée.

Le président Poutine a fait part de son point de vue sur la guerre par procuration entre l’OTAN et la Russie en Ukraine lors de la conférence de presse qu’il a tenue lors de son dernier voyage en Ouzbékistan. Le premier point pertinent qu’il a soulevé est que Zelensky n’est plus considéré par la Russie comme le dirigeant légitime de l’Ukraine après l’expiration de son mandat. Selon l’« estimation provisoire » du président Poutine sur cette question juridique, le président de la Rada, Stefanchuk, devrait désormais être considéré comme le successeur légal de Zelensky.

Le dirigeant russe a également émis l’hypothèse que la seule raison pour laquelle le président sortant reste au pouvoir est qu’il prenne des mesures scandaleuses comme peut-être abaisser l’âge de la conscription à 23 et même 18 ans. Selon ses mots, « Je crois qu’après cette décision et d’autres décisions impopulaires, ceux qui agissent aujourd’hui en tant que représentants du gouvernement exécutif seront remplacés par des personnes qui ne seraient pas responsables des décisions impopulaires prises. Ces représentants seront simplement remplacés en un clin d’œil. »

En réponse à une question sur la suggestion du chef de l’OTAN Stoltenberg aux membres de laisser l’Ukraine utiliser leurs armes pour frapper des cibles à l’intérieur de la Russie comme les États-Unis viennent d’approuver tacitement que Kiev le fasse, il a rappelé à tout le monde que les frappes de précision à longue portée nécessitent des données de reconnaissance spatiale. Comme l’Ukraine ne dispose pas de ces capacités, de telles frappes ne peuvent être menées qu’avec le soutien de l’OTAN, y compris par l’intermédiaire d’instructeurs en Ukraine se faisant passer pour des mercenaires à des fins de déni plausible.

Le président Poutine a conseillé à l’Occident d’y réfléchir à deux fois, puis a abordé la nouvelle poussée de la Russie dans la région ukrainienne de Kharkov, qu’il a confirmée être une réponse au bombardement de Belgorod et visant à créer une « zone de sécurité » exactement comme il avait précédemment averti qu’il ordonnerait si ces attaques ne s’arrêtaient pas. Au sujet de Belgorod, il a déploré que les médias occidentaux ne rendent pas compte des frappes de l’Ukraine là-bas et a laissé entendre que sa « zone de sécurité » envisagée pourrait s’étendre pour arrêter les attaques à plus longue portée si nécessaire.

Il a ensuite été interrogé sur l’invitation par l’Ukraine d’« instructeurs » français, ce à quoi il a répondu que ses forces « entendent régulièrement l’anglais, le français ou le polonais à la radio » lorsqu’elles écoutent leurs adversaires, confirmant ainsi que leurs mercenaires y sont déployés depuis longtemps. De ces trois, le président Poutine estime que les Polonais sont les moins susceptibles de partir, ce qui est une allusion aux affirmations antérieures des responsables russes selon lesquelles ils envisagent d’annexer l’Ukraine occidentale ou du moins de l’incorporer dans une sphère d’influence.

Quant à la façon dont il voit tout se terminer, il a réaffirmé son engagement en faveur des pourparlers de paix et a rappelé à tout le monde que c’est l’Ukraine qui a gelé unilatéralement ce processus, pas la Russie. Les prochains « pourparlers de paix » de la mi-juin en Suisse ne sont conçus que pour « créer un semblant de soutien mondial » aux exigences unilatérales de l’Occident à l’égard de la Russie visant à lui infliger une défaite stratégique. Il suffit de dire que le président Poutine a promis que cela ne réussirait pas, et il a conclu en disant que ce ne serait que plus douloureux pour l’Ukraine.

Réfléchissant à ses remarques, le dirigeant russe a signalé qu’il était sincèrement intéressé par la paix, mais qu’il se préparait également à une escalade du conflit, car les dernières mesures de l’OTAN suggèrent qu’elle n’est toujours pas intéressée par le compromis. Les États-Unis utilisent Zelensky comme figure de proue pour mettre en œuvre des décisions impopulaires visant à perpétuer indéfiniment ce conflit voué à l’échec, après quoi ils le remplaceront probablement par quelqu’un d’autre une fois que l’opinion publique l’exigera.

Même dans ce scénario, cependant, il n’est pas clair si un autre changement de régime ukrainien précéderait la reprise de véritables pourparlers de paix qui garantissent les intérêts de sécurité nationale de la Russie. Les propos du président Poutine sur la Pologne sont intervenus alors qu’il exprimait son soutien à l’utilisation d’armes occidentales pour frapper des cibles à l’intérieur de la Russie, approuvait l’abattage de missiles au-dessus de l’Ukraine occidentale et répétait sa position selon laquelle une intervention conventionnelle dans ce pays voisin ne pouvait être exclue.

À première vue, la Pologne se prépare en effet à intervenir de manière conventionnelle en Ukraine si la Russie réalise une percée militaire, ce qui pourrait augmenter les risques de la Troisième Guerre mondiale par une erreur de calcul en raison du dangereux jeu nucléaire des États-Unis auquel ils jouent, comme expliqué ici. En résumé, le dilemme de sécurité OTAN-Russie échappe à tout contrôle, et la Russie pourrait utiliser des armes nucléaires tactiques en légitime défense pour arrêter toute force d’invasion à grande échelle de l’OTAN qui traverse le Dniepr de manière menaçante vers ses régions nouvellement unifiées.

C’est là que réside l’importance pour le président Poutine de laisser entendre que son pays pourrait étendre sa « zone de sécurité » pour se défendre contre l’utilisation par l’Ukraine de systèmes de frappe précis à longue portée contre des cibles sur son territoire d’avant 2014. Il veut que l’OTAN sache jusqu’où les forces russes pourraient aller en cas d’effondrement des lignes de front, ce qui dépend essentiellement d’elles et de leur décision de lui permettre d’utiliser ces armes occidentales avec le soutien de la reconnaissance spatiale du bloc.

Le message envoyé est que la Russie n’a aucun intérêt à dépasser les limites géographiques que l’OTAN elle-même est chargée de fixer par sa décision susmentionnée, qui vise à empêcher le bloc de réagir de manière excessive si ses adversaires réalisent une percée militaire. Une intervention conventionnelle dirigée par la Pologne et/ou la France serait déjà assez dangereuse, mais la traversée potentielle du Dniepr par cette force d’invasion pourrait déclencher une réponse nucléaire tactique de la Russie en légitime défense.

Les dernières dynamiques militaro-stratégiques suggèrent qu’une intervention conventionnelle de l’OTAN est sérieusement envisagée, même si elle n’est que partielle et reste à l’ouest du Dniepr. Les signaux provenant de l’OTAN dans son ensemble et de la Pologne en particulier montrent qu’ils veulent une escalade afin de continuer à combattre la Russie jusqu’au dernier Ukrainien, mais le président Poutine vient de contre-signaler que son pays est prêt à toutes les éventualités. C’est donc à l’Occident de décider si tout va ou non dans la Troisième Guerre mondiale.

Source:  Poutine s’attend à ce que l’OTAN, et peut-être la Pologne en particulier, intensifie la guerre par procuration en Ukraine (substack.com)

----------------------------------------

Poutine : « Nos armes nucléaires tactiques font 3,5 fois la taille d’Hiroshima »

« Hiroshima et Nagasaki pesaient 20 kilotonnes et nos armes nucléaires tactiques pèsent 70 kilotonnes. Traitons ce sujet avec professionnalisme, tout le monde pense que nous n'allons pas les utiliser, mais nous avons une doctrine nucléaire»

Le président russe explique l’utilisation possible d’armes nucléaires…

 Pas un mot sur les forces nucléaires stratégiques.

Hannibal Genséric

2 commentaires:

  1. C'est bon bien d'écouter les discours du président poutine mais il faut d'abord évaluer la situation qui se passe aujourd'hui en Russie,quand je vois plusieurs pays de l'otan n'arrive pas à dire la vérité sur la guerre de l'Ukraine est en plus ils demandent à leurs mercenaires de tiré les missiles sur la Russie déjà sa montre que l'otan est très faible,mais c'est la faute de dirigeants russes pourquoi je dis ça parce que le président poutine nous a donner beaucoup d'espoir mais sans prendre une décision ferme contre l'otan.j'ai pouvais Cité plusieurs lignes rouges de poutine qu'il n'a pas agie de façon plus précises.1.combiens des ambassadeurs Mr poutine à perdu depuis 2014 dans les pays l'otan rien que dans l'otan ? 2.la Turquie avait abatu les avions russes sur le territoire syrien,les attaque contre le bases russe en Syrie. venons maintenant en Ukraine regarder bien l'ukraine des années 2014 et l'ukraine d'aujourd'hui en vrai dire jusqu'aujourd'hui l'Ukraine n'a pas la capacité d'utiliser des armes l'otan s'il ya des pertes parmi les soldats ukrainien sur 100000 saches-lè bien que l'otan à perdus plus dix pourcent à cinq pourcent des soldats par chaque nombre des morts ukrainien c'est la vérité ce que je suis en train de dire pcq l'otan cache ses pertes en Ukraine beaucoup des americains et anglais on perdus la vie en Ukraine ce sont des vrais soldats qui on combattus en Afghanistan. La Russie dois d'abord faire une étude très approfondie sur des satellites russes pour observer tret très bien l'emplacement des armes de l'otan qui sont cachés dans de foret, l'emplacement de chaque unité de soldats ukrainien,je crois que la Russie va gagner cette guerre en quelques semaines pcq leurs satelittes va leurs données les avantages surtout les plans.pour finaliser la Russie dois savoir que l'otan est derrière les attaque contre les territoires russes,ce ne sont pas les Ukrainiens mais les anglais, français français, epuis les Américains.

    RépondreSupprimer
  2. Tout observateur,même distrait sait déjà qu'il y a en Ukraine des mercenaires depuis au moins 2014,et qu'il a aussi de plus en plus, des militaires de l'Otan qui combattent directement les troupes Russes. Il n'y a que le Kremlin muré dans un étrange autisme qui comme sœur Anne ne voit jamais rien venir...à temps.En effet ce conflit va se prolonger, car le maintenir en l'état ne coute presque rien à l'Otan ( peu ou prou 50 B$ )Tandis que la Russie subit des ravages dans son économie, en particulier son industrie, ses finances souffrent aussi. politiquement les populations commencent à se lasser de cette drôle de guerre, et ne veulent plus que leurs enfants continuent à la faire. Wagner n'existe plus. les Tchétchènes sont rentrés à la maison. Certes la Chine assure pour le moment l'essentiel des besoins Russes en équipement ,en argent aussi. Mais elle aussi, commence à subir de très fortes pressions des USA. De quoi sera fait demain en Ukraine,je ne le sais pas! Par contre des feux couvent en Géorgie et Arménie,de nouveaux foyers d'incendie en perspective?

    RépondreSupprimer

Les commentaires hors sujet, ou comportant des attaques personnelles ou des insultes seront supprimés. Les auteurs des écrits publiés en sont les seuls responsables. Leur contenu n'engage pas la responsabilité de ce blog ou de Hannibal Genséric.