La filiale israélienne d’Orange a fourni une aide matérielle directe à l’armée lors de l’attaque contre Gaza, l’été 2014.
Dès 2005, l’opérateur téléphonique s’est distingué en adhérant au programme « Adoptez un soldat » lancé par le gouvernement israélien en direction des entreprises.
Hormis le cabinet d’audit Ernst & Young, qui parraine une unité
de drones, Orange est la seule multinationale à se compromettre dans
cette sale besogne.
« L’adoption » consiste, selon ce qu’on peut lire sur le site d’Orange Israël, « à
organiser des activités communes entre salariés et soldats : soutien
aux soldats isolés, accompagnement des soldats lors de leur retour à la
vie civile, organisation des cérémonies de remise de décorations, etc. »
Ces unités de Tsahal s'illustrent dans des zones de Gaza où ont eu
lieu les pires massacres de civils et où, d’après Amnesty International,
les forces israéliennes ont opéré avec « une impitoyable indifférence envers le carnage causé » par leurs attaques.
A titre d'exemple, au cours d’un éphémère « cessez-le-feu humanitaire »,
des journalistes et des équipes médicales avaient pu entrer brièvement à
Khuzaa, qui venait de subir le siège israélien. Ils y avaient découvert
les cadavres de dizaines de civils, dont certains tenaient encore un
drapeau blanc entre leurs mains. La chaîne britannique Channel 4 avait documenté l’horreur.
De plus, la compagnie Ezuz a participé à l’opération génocidaire, connue sous le nom de « Directive Hannibal », mise en œuvre à Rafah après qu’un soldat israélien avait été déclaré disparu.
Cette directive monstrueuse part du principe qu’un soldat israélien
ne doit jamais tomber vivant aux mains de l’adversaire : en conséquence,
s’il y a un risque que cela se soit produit, on rase toute la zone,
dans le but de tuer son propre soldat, en même temps que toute la
population alentour. L’application de la « directive Hannibal »
à Rafah s’est traduite par le massacre de plus de 200 hommes, femmes et
enfants et par la démolition de 2.500 logements, mais ce fut une « réussite » : le soldat disparu n’a jamais refait surface, en effet…
Dans le même temps, en Israël, des dizaines d’employés d’Orange se
dispersaient dans le pays, rendant visite aux soldats israéliens « et distribuant des tablettes tactiles pour rendre plus agréable leur séjour à l’hôpital. »
Suite à ces scandaleuses révélations, des journalistes ont essayé
d'avoir des explications de la part d'Orange, à Paris. Mais, sans grande
surprise, la firme s’était inscrite sur la liste des abonnés absents.
Source : The Electronic Intifada