Contrairement
aux affirmations officielles américano-saoudiennes, les raisons de la crise
entre le Qatar et l'Arabie saoudite ne tiennent pas au soutien qatari apporté
aux terroristes islamiques en Tunisie, en Libye, en Syrie, au Yémen, en Irak et
ailleurs, mais à deux autres facteurs :
1-
L’appel au
meurtre émis par le Qatar contre le président Trump ;
2-
Le
rapprochement du Qatar avec l'Iran.
L’appel au meurtre émis par le Qatar
En effet, selon whatdoesitmean.com, il
se confirme que l'Émir du Qatar, Tamim bin Hamad Al Thani, est derrière l'offre parue dans le «web
sombre» offrant de 150 à 217 millions de
dollars à quiconque assassinerait Donald Trump, sachant que, par
ailleurs, cet émir avait secrètement juré devant ses partisans que Trump «ne serait pas au pouvoir pendant longtemps».
C’est à la demande de Trump que l’Arabie
et ses affidés ont décidé de punir le vilain petit Qatar.
Hillary Clinton et Émir du Qatar |
En effet, le
11 mai, les services de renseignement russes (SVR) avaient signalé qu'un «contrat de commande de tuer»
d'une valeur de 89 200 Bitcoins (valant maintenant 217 millions de dollars)
avait été émis sur le «Web sombre» à quiconque pourrait
assassiner avec succès le président Trump d'ici la fin du mois. Six jours plus
tard (le 17 mai), une conversation mystérieuse et hautement codée, a été
interceptée par le SVR, sur le « web sombre» entre 5 conspirateurs du "Deep State" au sein
des communautés du Renseignement Américain, et qui, comme l’émir du Qatar,
cherchent à supprimer Trump. Voici le contenu de cette conversation :
Les codes
utilisés dans cet échange incluent: «RR» pour Robert Mueller, «MF» pour Michael
Flynn et «Limey» pour Christopher Steele, un ancien agent de renseignement MI6 britannique
Le sobriquet
"Palpatine" utilisé par ces conspirateurs
se réfère à un personnage de film de
fiction dans la célèbre trilogie de Star Wars [1].
Il désigne l’émir
du Qatar, comme cela a été révélé par
des courriels récemment piratés qui montrent son soutien aux groupes
terroristes islamistes dans tout le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Il est
important de noter que le Qatar a la
troisième plus grande réserve prouvée de gaz naturel dans le monde, après la
Russie et l'Iran. Voulant exporter son gaz vers l’Europe par un port turc, le
Qatar et la Turquie ont conçu un projet de pipeline traversant la Syrie. Mais ce projet a été
repoussé par la Syrie, au profit d’un projet concurrent du trio Iran-Irak-Syrie,
appelé South Pars. Loin de s’avouer battu,
l’émir du Qatar, en collusion avec les services spéciaux occidentaux et
israélien, a créé " l'État islamique (ISIS / Daech).
Dans cette entreprise d’établissement de l'État islamique pour détruire la Syrie, l'Irak, le Liban et l'Iran, le Qatar avait (et a encore) à ses côtés non seulement des sectes wahhabites au sein de l’Arabie Saoudite, mais aussi les USA d'Obama et de tous ceux qui croyaient qu’Hillary Clinton deviendrait présidente des États-Unis.
En effet, le
régime Obama n’a pas hésité à apporter son appui à l'horreur et à l'effusion de
sang déchaînées par Qatar sur l'ensemble du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.
Dans l’un de
ses emails secrets, publié par Wikileaks, Obama reconnaissait cela en déclarant
"nous
devons utiliser tous nos moyens de renseignement, diplomatiques et plus traditionnels pour
exercer une pression sur les gouvernements du Qatar et d'Arabie saoudite, qui
fournissent un soutien financier et logistique clandestin à Isis et à d'autres
groupes radicaux de la région ".
Le fondateur
de Wikileaks, Julian Assange, a qualifié cet email comme étant " Le
courrier électronique le plus important dans toute la collection
".
Ni le régime
d'Obama, ni Hillary Clinton, n'ont rien fait pour empêcher le règne de la
terreur islamiste imposée par le Qatar. Au contraire, ils ont installé au Qatar
une énorme base de renseignement militaire, Al-Udeid Airbase [2], qui appartient en réalité au «Deep State» américain, et qui
compte aujourd’hui plus de 10.000 militaires américains, des agents de la CIA et des
mercenaires privés.
Seul le
président Trump, a, en fait, averti le monde et le peuple américain de ce qui
se passait, lors de sa campagne pour la présidence américaine. Il
avait déclaré publiquement que le président Obama et Hillary Clinton étaient les
fondateurs d'ISIS/Daech, et il a réitéré cette
affirmation devant les dirigeants de plus de 50 pays musulmans en Arabie
Saoudite lors de sa visite du mois dernier.
Quant à savoir
pourquoi l'émir Al Thani et Hillary Clinton se sont alliés au «Deep State» pour
appeler à l’assassinat du président Trump à la fin du mois de mai, c’était pour
l'empêcher de rencontrer ces dirigeants musulmans en Arabie Saoudite. Au cours
de cette réunion, ces dirigeants musulmans ont créé le Centre
mondial pour la lutte contre l'idéologie extrémiste et, surtout,
ils ont formé un nouveau groupe dans l’objectif est de supprimer tous les fonds
destinés aux terroristes islamistes.
Le président égyptien Abdel Fattah el-Sisi (à gauche), le roi Salman d'Arabie Saoudite (au centre) et le président Trump (à droite) scellent l'alliance contre le Qatar et le "Deep State" |
Le Qatar lorgne vers l'Iran
Principal sponsor des Frères musulmans avec la Turquie,
le régime des Al-Thani paie le prix fort d'un réajustement des politiques
US/Israël au Moyen-Orient, dans la foulée de la visite de Trump à Riyad. Ce
réajustement ne va sans doute pas trop plaire à Londres.
Ce que les pays
du Golfe sunnites et alliés d'Israël ne pouvaient tolérer plus longtemps.
Le Qatar est le
seul pays membre du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui maintient des
relations normales avec Téhéran. La récente rencontre entre Donald Trump et les
élites politiques saoudiennes avait pour objectif non seulement de vendre
massivement des armes mais aussi
de créer une sorte d'« Otan arabe » dans le but de contenir
l'Iran.
En matière de
terrorisme, si le Qatar a financé et armé les groupes terroristes tels
qu'Al-Qaïda en Syrie, l'Arabie saoudite (principal allié des États-Unis,
d'Israël, de la France et de la Grande-Bretagne dans la région) finance et arme
également le terrorisme islamiste dans le monde. Une investigation récente
publiée par le think tank étatsunien Institute of Gulf
Affairs révèle que la nationalité la plus répandue au sein de l'État
islamique est la nationalité saoudienne. De plus cette étude révèle que plus de
400 étudiants
saoudiens aux États-Unis ont rejoint les camps de l'État islamique avec la
bénédiction de l'Arabie saoudite et la complicité des services étatsuniens.
Donc, le Qatar est depuis ce lundi, la cible d'un
triple blocus aérien, terrestre, maritime, ce qui le pousse à se rapprocher de l'Iran,
seul pays capable de lui offrir l'accès logistique au reste du monde. Les
Iraniens se sont d'ailleurs empressés à offrir au petit émirat l'accès à leurs
ports et à leur ciel, quitte à défier l'Arabie saoudite. Il y a fort à parier
que sous pression saoudienne, Doha finira par rallier le camp iranien et dès
lors il se fera imiter par tous les courants qu'il soutient. Et la BBC de
conclure: " Si le face à face Arabie/Qatar atteint le point de
non-retour, il y a de grosses chance que Doha change de cap régional et qu'il
se rapproche des positions de l'Iran. Riyad ne devra plus alors s’étonner si
Doha décidait de tenter un dégel avec le Hezbollah comme cela a été le cas
avant le printemps arabe ou même pire, s'il décidait de mettre de l'eau dans
son vin anti-syrien pour reprendre langue avec Assad."
Une vieille rancune
NOTES
Une vieille rancune
A première vue,
il semblerait que le Qatar paie son implication plus que douteuse dans la
déstabilisation dans la région, mais la fracture avec le voisin saoudien est
plus profonde et plus ancienne. De plus, Trump semble donner son aval à la mise au pas du vilain petit Qatar, impliqué dans une tentative d'assassinat du président américain.
Après que
l’Arabie Saoudite eût étendu son influence en promouvant le salafisme dans le
petit émirat, le Qatar a décidé, dès les années 90, de prendre ses distances et
de négocier directement avec les États-Unis d’Amérique pour la construction de
la base militaire d’Al-Udeid. Cette stratégie avait mis en rage le Royaume
Saoudien, qui s’était dès lors impliqué dans le coup d’État de 1995, par lequel
l’émir Cheikh Khalifa bin Hamad al-Thani avait été chassé du pouvoir par son
fils, Hamad bin Khalifa al-Thani.
Depuis lors, par
le biais de sa chaîne de télévision, Al-Jazeera, et par une politique
d’activisme intense dans le soutien des révolutions arabes, le Qatar semblait
vouloir reprendre la main.
Il est clair que
le royaume saoudien veut maintenant mettre le Qatar sous embargo régional et
conserver son rang de première puissance du Golfe.
N’apprécierait-on
pas, à Riyad, qu’une grenouille veuille se faire plus grosse qu’un bœuf ?
[1] Sheev
Palpatine, alias Dark Sidious (Darth Sidious en
anglais) est un personnage de fiction, seigneur noir des Sith et homme
politique dans la série Star Wars créée par George
Lucas.
[2] Le
Pentagone poursuit ses activités sur la base d’al-Udeid
La base
précitée fait partie de l’une des bases les plus grandes des États-Unis au
Moyen-Orient consacrée au décollage et à l’atterrissage des avions de
transport.
À
l’heure actuelle, environ 100 avions de chasse et 4.000 effectifs
américains ont été déployés sur cette base. Les États-Unis utilisent cette base
pour attaquer l’Irak, la Syrie et subvenir aux besoins de leurs troupes
déployées en Afghanistan.