Hasard
de calendrier ? Alors que la
campagne « où est le pétrole », lancée par les ex de la troïka
islamiste, bat toujours son plein en Tunisie, cherchant à déstabiliser le
pouvoir, et que le gouvernement essaie de lutter contre la corruption qui
gangrène la société, y compris au sein de la chambre des députés, la « justice scélérate »
condamne des non jeuneurs de Ramadan à la prison ferme. La même justice
scélérate libère quasi systématiquement les terroristes et les corrompus, au
fur et à mesure que les services de sécurité les arrêtent. C’est pour cette
raison, que le gouvernement se fie plus à la justice militaire qu’à la Justice
scélérate, aux mains de juges islamistes, donc véreux et corrompus.
Dans son discours contre les "lois scélérates"
en avril 1894, Jaurès dit :
"
C’est ainsi que vous êtes obligés de recruter dans le crime de quoi surveiller
le crime, dans la misère de quoi surveiller la misère et dans l’anarchie de
quoi surveiller l’anarchie. "
Un mois de prison pour « outrage public à la pudeur ».
C’est la
peine dont ont écopé jeudi dernier quatre Tunisiens dont le délit est… d’avoir
mangé dans un jardin public pendant le mois de jeûne du Ramadan.
Le procureur
général du tribunal de la ville de Bizerte, Mongi Boularès, a en effet
considéré que cette action pouvait être assimilée à un « acte de
provocation ».
Les quatre
hommes auraient provoqué la fureur des habitants de la ville en se sustentant
et fumant en public et la situation aurait nécessité l’intervention des forces
de l’ordre.
Cette
condamnation intervient alors même que des voix s’élèvent dans la société
civile pour que les autorités respectent leur devoir constitutionnel de
garantir la liberté de conscience.
Mais c’est
bel et bien sur une interprétation de la nouvelle constitution de la Tunisie
démocratique, adoptée en 2014 dans le contexte du « Printemps
arabe », que se base le verdict des autorités judiciaires de Bizerte. La constitution elle-même est
faite au nom de Dieu, comme le précise l’en-tête du préambule ; l’article
premier indique que l’Islam est la religion du pays, et que ce fait ne peut
être soumis à révision ; et, surtout, l’article 6 donne à l’État le rôle
de protecteur de la religion.
Si les deux
premiers principes existaient déjà dans les constitutions précédentes (en fait
assez communs des constitutions des pays arabo-musulmans), en revanche
l’article 6 est une nouveauté, issu des débats de l’Assemblée constituante
révolutionnaire (plutôt ultra réactionnaire et obscurantiste) et adopté 2014.
Cette "chasse aux non-jeûneurs" est aussi pratiquée depuis plusieurs années par un prédicateur religieux, un "cheikh-bourricot", du nom d'Adel Almi, qui joue le rôle de "policier des mœurs". Adel Almi est aussi le fondateur du parti "Tounes Az-zaytouna". Sa "célébrité" vient des films qui le mettent en scène, où il tente de pénétrer dans les cafés pour filmer les clients avec l'intention de jeter l'opprobre sur eux, et les forcer ainsi à suivre la règle religieuse du jeûne. Le 30 mai dernier, accompagné d'un huissier, le prédicateur et chef du parti Tounes Az-zaytouna s'est vu refuser l'entrée d'un café. Vidéo.
- C'est comme si, en France ou en Italie, on arrêtait des gens qui, le dimanche, au lieu d'assister à la messe dans l'église, prenaient un pot dans un bistrot !!
- Le fait que, dans les petites échoppes comme dans les Grands Magasins (Monoprix, Carrefour, etc.), au lieu de mettre une musique douce qui attire la clientèle, on vous vous assène des litanies salafistes aussi tristes que démoralisantes, n'est-ce pas de la provocation ??
- Le fait que, dès 4 heures du matin, TOUS les hauts parleurs de TOUS les minarets se mettent à hurler à fond la caisse pour appeler à la prière 0,1 % de la population, n'est-ce pas de la provocation pour les 99,9% de la population ? Cet affreux brouhaha assourdissant se répète CINQ fois par jour en semaine, et dure TOUTE la journée le vendredi !!
Ces deux faits ci-dessus sont largement suffisants pour faire fuir le touriste européen le mieux disposé envers les Tunisiens ! Car s'il vient en Tunisie pour ses vacances, il n'appréciera pas un tintamarre, abscons pour lui, jour et nuit.
Pensez aussi que l'on peut l'arrêter aussi pour "provocation" parce qu'il boit de l'eau, mange ou fume en public, ou pour n'importe quel prétexte qui plairait aux barbus d'Allah....il vaut mieux passer ses vacances ailleurs.
Cette "chasse aux non-jeûneurs" est aussi pratiquée depuis plusieurs années par un prédicateur religieux, un "cheikh-bourricot", du nom d'Adel Almi, qui joue le rôle de "policier des mœurs". Adel Almi est aussi le fondateur du parti "Tounes Az-zaytouna". Sa "célébrité" vient des films qui le mettent en scène, où il tente de pénétrer dans les cafés pour filmer les clients avec l'intention de jeter l'opprobre sur eux, et les forcer ainsi à suivre la règle religieuse du jeûne. Le 30 mai dernier, accompagné d'un huissier, le prédicateur et chef du parti Tounes Az-zaytouna s'est vu refuser l'entrée d'un café. Vidéo.
Vous avez dit provocation, monsieur "le juge" ?
- C'est comme si, en France ou en Italie, on arrêtait des gens qui, le dimanche, au lieu d'assister à la messe dans l'église, prenaient un pot dans un bistrot !!
- Le fait que, dans les petites échoppes comme dans les Grands Magasins (Monoprix, Carrefour, etc.), au lieu de mettre une musique douce qui attire la clientèle, on vous vous assène des litanies salafistes aussi tristes que démoralisantes, n'est-ce pas de la provocation ??
- Le fait que, dès 4 heures du matin, TOUS les hauts parleurs de TOUS les minarets se mettent à hurler à fond la caisse pour appeler à la prière 0,1 % de la population, n'est-ce pas de la provocation pour les 99,9% de la population ? Cet affreux brouhaha assourdissant se répète CINQ fois par jour en semaine, et dure TOUTE la journée le vendredi !!
Ces deux faits ci-dessus sont largement suffisants pour faire fuir le touriste européen le mieux disposé envers les Tunisiens ! Car s'il vient en Tunisie pour ses vacances, il n'appréciera pas un tintamarre, abscons pour lui, jour et nuit.
Pensez aussi que l'on peut l'arrêter aussi pour "provocation" parce qu'il boit de l'eau, mange ou fume en public, ou pour n'importe quel prétexte qui plairait aux barbus d'Allah....il vaut mieux passer ses vacances ailleurs.
Un couple d’artistes arrêtés à Sfax
Un couple d’artistes, Houssem Abed et Rihab
Ghars, a été arrêté, vendredi 2 juin 2017, à Sfax, en possession d’une
bouteille d’alcool dans leur voiture. Relâchés en fin de soirée, ils
comparaîtront devant le juge mardi.
Des médias ont rapporté qu’ils ont été arrêtés
dans leur voiture pour n’avoir pas observé le jeûne. Le couple a
indiqué que la police les a arrêtés après avoir découvert, dans leur voiture,
une bouteille d’alcool…
vide, bouteille qui est utilisée comme accessoire dans leur pièce
théâtrale.
Plusieurs activistes des droits de l’homme
se sont rendus au poste de police, accompagnés du président du bureau régional
de Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) pour s’enquérir des
circonstances de l’arrestation et des accusations portées contre le couple.
Tout en dénonçant
une atteinte aux libertés individuelles, les activistes soutiennent le couple
et appellent à manifester en masse, mardi, devant le tribunal de Sfax, pour
soutenir Houssem Abed (professeur de théâtre) et Rihab Ghars (directrice d’un
centre culturel), qu’ils décrivent comme un couple engagé dans le théâtre et la
culture.
Étant entendu qu’aucune loi n’interdit de manger ou de
boire en public pendant le Ramadan, il apparaît donc que les autorités judiciaires
islamistes (justice scélérate) aient favorisé une interprétation délibérément
religieuse du texte, entraînant une condamnation lourde et la privation de
liberté.
L’appellation
« État laïc », la
primauté du droit et la liberté de conscience pourtant assurés par la
constitution passent désormais au second plan.
Cette
situation aurait-elle pu se produire sous Ben Ali, avant que l’Occident n’installe
le parti islamiste Ennahdha au pouvoir par un coup d’état, baptisé « printemps
arabe »? Certainement pas.
Ou bien,
plus simplement, la Tunisie, présentée depuis toujours comme l’un des État
arabes les plus émancipés, serait-elle en réalité plus soumise que
« prévu » au fondamentalisme islamique ?
Hannibal GENSERIC