Mercredi,
les événements au Venezuela ont bouleversé le monde. Beaucoup se sont demandés
si le 23 janvier marquait le début de la fin de la présidence de Nicolas Maduro
et le début d'un nouveau chapitre de l'interventionnisme américain.
Voici
5 raisons pour lesquelles il est peu probable que ce drame en arrive au dénouement
pour lequel les médias menteurs traditionnels ont tant appelé : un changement de régime.
Pourquoi le Venezuela intéresse-t-il à
ce point l’Empire Occidental ?
L’Empire US et ses valets européens deviennent fous et
incontrôlables dès qu’il s’agit d’un pays tiers détenant des réserves de
pétrole et de gaz, au même titre que des chefs maffieux devant une pile de
billets de banque ou de lingots d’or.
Après avoir mis la main par la force sur les réserves
irakiennes et libyennes, et après son échec en Syrie, l’Empire veut maintenant
s’approprier le pétrole du Venezuela.
En effet, less réserves de pétrole au Venezuela
sont parmi les plus importantes du monde On appelle Ceinture de l'Orénoque une
zone géographique en forme de ceinture est-ouest, située dans le nord du bassin de l'Orénoque vénézuélien. Elle
recèlerait pas moins de 1.360 milliards de barils de pétrole liquide lourd
et extra lourd, dont au moins 17 % économiquement exploitables
(235 milliards de barils). Le Venezuela déclare des réserves colossales de
315 milliards de barils, dont 235 situés dans la ceinture de l'Orénoque,
soit au total près de 44 milliards de tonnes, ou plus ou moins 20 % des réserves mondiales.
Fin 2009, des estimations américaines faisaient état
de 1.360 milliards de barils de pétrole contenus dans le sous-sol du pays,
dont 514 milliards
techniquement exploitables (un peu plus de 70 milliards de tonnes), soit plus du tiers des réserves
de pétrole de la planète.
Ces différences entre chiffres de l'EIA et
l'estimation vénézuélienne tiennent notamment à la question d'inclure ou non le
pétrole lourd vénézuélien dans les chiffres publiés. Selon les dernières
estimations de l'OPEP (fin 2010), les réserves prouvées en pétrole du pays
atteindraient 296,50 milliards de barils ce qui le place à la première place mondiale devant l'Arabie saoudite.
Qui est ce “Président par intérim” ?
Mercredi,
dans le cadre d'actions anti-gouvernementales massives, les États-Unis et un
certain nombre d'États vassaux d’Europe d'Amérique latine, ainsi que le Canada
et certaines organisations régionales, telles que l'Organisation des États
américains, ont reconnu le chef autoproclamé de l'Assemblée nationale, Juan
Guaido. , en tant que «président par intérim» du Venezuela.
Cependant,
un membre de l'Assemblée nationale de l'opposition, âgé de 35 ans, ne peut tout
simplement pas claquer des doigts et assumer la présidence, même si un certain
nombre de pays influents de la région ou du monde donnent leur approbation. Une
telle démarche serait tout simplement en contradiction avec la Constitution et
le droit international.
Guaido est
sorti comme un diable de sa boîte, dans le monde fragmenté des législateurs de
l'opposition en 2015, et ce n'est qu'au cours des deux derniers mois, sd’un
personnage relativement inconnu, qu'il est soudainement devenu une personne
sous les feux de la rampe aux niveaux national et international.
À en
juger par ses actes, rien ne laisse présager que ses appels en faveur d’un coup
d’État seraient plus efficaces que les nombreuses tentatives infructueuses de
l’opposition de prendre le pouvoir après le coup d’État de 2002.
Alliances internationales
Le
Venezuela n'est pas seul sur la scène internationale. un certain nombre de pays
puissants ont refusé de soutenir les États-Unis, qui ne veulent pas reconnaître
le président élu, Nicolas Maduro, comme le chef légitime du pays.
La
Russie, la Chine, l’Inde, l’Iran, la Turquie, le Mexique et plusieurs autres
pays ont clairement indiqué que leurs relations commerciales habituelles avec
leurs collègues vénézuéliens se poursuivraient malgré tout.
En
bons toutous de l’Oncle Sam, les gouvernements britannique, français, allemand,
espagnol et d’autres européens sont du côté de l’opposition; néanmoins,
Bruxelles n’a pas encore pris de décision officielle à ce sujet.
Une
telle division suggère que le Venezuela n'est pas aussi isolé que les
États-Unis voudraient le penser.
Une armée fidèle, organisée et prête
au combat
En
dépit de plusieurs manifestations de rébellion dans les forces armées, la direction militaire du pays
reste du côté du président Maduro.
Jeudi,
le ministre de la Défense, Padrino Lopez, a parlé à la population et a
dévoilé un "plan criminel américain qui menace la souveraineté et
l'indépendance de la nation". Il a exhorté les Vénézuéliens à ne pas
déclencher une guerre civile, soulignant qu'il était du côté de "notre
commandant , le citoyen Nicolas Maduro. "
L’armée
du Venezuela jouera un rôle décisif dans ce drame. Elle dispose d’hélicoptères
modernes, d’avions, de véhicules blindés et les dernières mitraillettes AK-103
de Russie. Outre le fait que les forces armées comprennent 120.000 personnes,
il existe également des milices armées dans les rangs des forces armées
civiles.
En outre, «le Venezuela possède des armes russes modernes,
telles que des avions et des véhicules blindés, notamment des chars T-72
modernisés et des véhicules blindés BTR-80A.
Un grand soutien populaire
Le
président Maduro compte des centaines de milliers, voire des millions d’ennemis
(financés par la CIA), mais le chef élu a autant, sinon plus, de partisans. [Plus
de 9 millions de personnes ont voté pour Maduro aux élections de mai
dernier]
Sans
un tel soutien, le gouvernement serait tombé depuis longtemps. Grâce à diverses
manœuvres juridiques, le dirigeant a bénéficié du soutien populaire afin de
neutraliser l'opposition de masse malgré un économique défavorable avec l’inflation
et la récession.
Malgré
tout, la popularité et l’enthousiasme de Maduro avec lequel le
socialisme continue d’inspirer les pays pauvres ont permis à son gouvernement
de conquérir le cœur et l’esprit de ses partisans les plus fatigués. Malgré ses
lacunes, la plupart des Vénézuéliens ne participeront pas à la guerre menée par
les États-Unis contre leur propre gouvernement.
S'il
y a quelque chose qui unira un pays nationaliste fragile, c'est l'agression
d'un ennemi étranger.
Les États-Unis ne risqueraient pas la guerre
Après
les catastrophes en Libye, en Syrie, en Irak et en Afghanistan, les États-Unis
sont-ils prêts à prendre le risque d'une autre soi-disant "intervention
humanitaire" contre un pays dont les stocks d'armes sont deux fois
plus grands que l'Irak et dont l'effondrement entraînera une instabilité
sociale dans tout l'hémisphère sud américain?
Dans
cette vidéo, des membres
enthousiastes de l'armée vénézuélienne promettent à Washington le «Vietnam
d'Amérique latine» en cas d'invasion américaine.
Il se prend pour l'Empéreur des Mondes |
Cependant, dans le cas d'une intervention
ponctuelle de plusieurs pays, tels que la Colombie et le Brésil avec la
participation des États-Unis, ils utiliseraient les armées latino-américaines
comme "chair à canon", et les USA se limiteront aux frappes aériennes.
Le
danger que les États-Unis tombent dans un piège auquel ils ne peuvent échapper
est bien réel. Et Washington n’a guère besoin de tels problèmes, surtout à une
époque où des rivaux tels que la Chine, l’Inde et la Russie se développent et
où le monde observe avec curiosité l’effondrement en cours pendant la
suspension des activités gouvernementales américaines.
Et
bien que les États-Unis préfèrent "rester un leader fantôme",
gérant des pays comme la Colombie et le Brésil, le président colombien Ivan
Duque Marquez ne s'est pas encore montré prêt à une intervention militaire,
et le nouveau dirigeant brésilien cryptofasciste Jair Bolsonaro n’est pas plus motivé
et semble intimidé. par la perspective de la guerre ouverte.
Washington
devrait savoir maintenant que commencer une guerre est une chose et que la finir
en est une autre.
Urgent: Mise à Jour à 16h28
La Chine, l’Iran, l'Inde, la Russie et la
Turquie reconnaissent Nancy Pelosi comme la présidente légitime des États-Unis
d’Amérique…
En
suivant l’exemple du précédent Trump
avec le Venezuela, dans lequel Guaido, le
président de la Chambre des représentants du Venezuela, a été reconnu par les
États-Unis (sans se soucier du fait que ce Guaido n'a pas participé aux
dernières élections qui ont clairement été remportées par le président Maduro)
La Chine, l’Iran, l'Inde, la Russie et la Turquie ont annoncé aujourd’hui leur
reconnaissance de la présidente de la Chambre des représentants, Mme Nancy
Pelosi, en tant que présidente «légitime» des États-Unis.
#GiletsJaunes au Conseil de sécurité de l’ONU
Il faut être doté d’un culot extraordinairement élevé pour
oser s’ingérer dans les affaires internes du Venezuela en proposant de
valider un politicien autoproclamé président sans aucune élection et en
imposant un ultimatum de 8 jours comme l’a fait Emmanuel Macron !
D’autant que ce dernier patauge dans une crise politique et sociale
profonde depuis près de trois mois maintenant et qu’il essaye de mater
par des violences policières de plus en plus nombreuses.
L’ambassadeur russe répondait à une remarque de son homologue allemand, qui expliquait qu’il existait « une menace potentielle à la paix » au Venezuela, et qu’il incombait de faire « de la diplomatie préventive ».
« La diplomatie préventive, c’est très beau… », a répondu Vassily Nebenzia, le représentant de Moscou. « Que penseriez-vous si la Russie demandait de discuter au Conseil de sécurité de la situation en France ? Et des « Gilets jaunes » qui sont descendus dans les rues par milliers encore ce week-end ? »
« Mêlez-vous de vos affaires ! »« Je rassure la représentante de la France [l’ambassadrice adjointe Anne Gueguen, qui était présente], nous n’avons pas l’intention de saisir le Conseil de sécurité de cette situation », a aussitôt précisé l’ambassadeur russe.
En revanche, Vassily Nebenzia a demandé « de respecter les autorités légitimes, de ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des pays, de ne pas imposer des solutions de l’extérieur ».
Plus tard, lors de la même réunion, le chef de la diplomatie vénézuélienne, Jorge Arreaza, a lui aussi évoqué les « gilets jaunes » pour critiquer la France : « Macron, au lieu de se pencher sur les ‘gilets jaunes’, vient parler du Venezuela (…) Mêlez-vous de vos affaires ! » a-t-il lancé.
VOIR AUSSI :
Hannibal GENSERIC
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