Le 3 janvier 2020, Donald Trump donnait l’ordre de frapper, depuis un drone, le convoi du Général iranien Qasem Soleimani qui venait de quitter l’aéroport de Baghdad, pour une rencontre avec Adil Abdul-Mahdi, le Premier ministre irakien.
Outre la lâcheté d’une telle frappe, qui faisait soudain ressembler Donald Trump à son prédécesseur honni, Barack Obama, connu pour son goût des assassinats de civils ou de militaires par drone interposé, on peut dire, avec le recul, que la mort de Soleimani n’a pas eu l’impact attendu par les Américains. On frappe à la tête pour désorganiser l’ennemi, le sidérer, voire le forcer à se rendre.
En l’occurrence, il s’est passé le contraire. La détermination de ce qu’on appelle l’axe de la Résistance (Iran, Syrie, milices chiites en Irak, Hezbollah au Liban, Ansarallah au Yémen) en est sortie renforcée.
“Un, deux, trois Soleimani!”
En 1968, les étudiants du monde manifestaient en réclamant que les
“Vietnam” se multiplient pour mettre en échec l’impérialisme américain. "
Aujourd’hui, beaucoup sont devenus des bourgeois ventripotents qui
soutiennent l’impérialisme américain version “néocon”. Mais dans les
manifestations en défense des Palestiniens, on aurait toutes les raisons
de scander: ”Un, deux, trois Soleimani!”? Ce ne serait plus un vœu.
Mais une réalité.
Les assassinats que vient de perpétrer Israël, à quelques mois d’intervalle -Sayyed Razi Mousavi, à Damas le jour de Noël 2023; Saleh El-Arouri à Beyrouth le 2 janvier 2024 ; le Général Mohammad Reza Zahedi et plusieurs de ses adjoints le 1er avril lors du bombardement du consulat d’Iran à Damas – ressemblent à s’y méprendre à celui de Soleimani. Non seulement dans les formes mais à cause des cibles visées. L’Iranien Mousavi était un collaborateur de Soleimani. Et Saled El-Arouri est représentatif des résistants palestiniens formés par le Général. Zahedi était son successeur à la tête du CGRI.
Le rôle décisif de Soleimani pour organiser la résistance des Palestiniens
Les graphiques que je reproduis ici concernant Soleimani sont tirés d’un compte X/canal Telegram qui offre un fil quasi-continu des événements actuellement en cours au Proche-Orient.
On comprend plusieurs choses essentielles, en lisant ce travail méticuleux:
+ pendant que les médias occidentaux se focalisaient sur Ben Laden et Al-Qaïda, ce sont Soleimani et l’Iran qui changeaient la face du Proche-Orient.
+ Le partage religieux des influences sous la forme du célèbre accord passé entre Hassan El-Banna, le fondateur des Frères musulmans, et l’Ayatollah Khomeiny, le fondateur de la République islamique d’Iran, reste sans doute vrai sur le plan religieux. Mais il ne rend pas compte de l’affrontement en cours, déterminé par la géopolitique et les nations, non plus par la religion. Chiites et sunnites ont été réconciliés par l’agressivité israélienne et américaine vis-à-vis de tous les courants de l’Islam.
+ Soleimani a enseigné aux Palestiniens comment penser dans le temps long, selon les règles d’une guerre asymétrique, développée dans un milieu aménagé ad hoc. Non seulement le Général a été essentiel pour la construction du réseau de tunnels qui servent de refuge aux mouvements combattants. Mais il a enseigné aussi aux Palestiniens comment se mettre à fabriquer leurs propres armes.
+ Comme la Résistance chiite irakienne et les Houthis d’Ansarallah, les Palestiniens ont adopté et adapté, sous l’impulsion de l’ancien chef du CGRI, la stratégie de combat du Hezbollah. Le chef militaire de la branche combattante du Hamas, Sinwar, s’est rendu, au milieu des années 2010, en Iran, pour une formation spécifique auprès des Gardiens de la Révolution.
+ Enfin, on ne saurait trop insister sur l’importance de la « méthode Soleimani » pour amener tous les mouvements combattants palestiniens à se réconcilier et s’unir dans une lutte de libération nationale : branches armées du Hamas, du Jihad islamique international, du Front Populaire de Libération de la Palestine.
Les Occidentaux – en tout cas leurs médias, répètent « Hamas » pour désigner les combattants palestiniens, sans voir le rôle joué par les autres mouvements.
La méthode Soleimani et l’émergence de nations combattantes
La méthode Soleimani consiste d’une part dans des transferts technologiques, d’autre part dans la formation des unités combattantes. Le principe directeur est de rendre les mouvements combattants autonomes, au besoin indépendants les uns des autres.
Lorsque le Hezbollah ou l’Iran disent ne pas avoir été informés à l’avance par la Résistance Palestinienne de l’attaque du 7 octobre, c’est à la fois vrai et faux. Vrai sans doute dans les détails opérationnels. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y ait eu aucune interaction entre les différentes composantes de l’Axe de la Résistance. Et la formule de Gilles Kepel, qui a parlé du 7 octobre comme d’un “11 septembre chiite” touche un aspect important de ce qui est en cours.
Il faut bien comprendre, cependant, que les clivages religieux ne sont plus ce qui détermine le conflit du Proche-Orient. On a trois parties en présence.
+ Les États-Unis et Israël
+ L’Axe de la Résistance,autour de l’Iran. Aux pays et mouvements combattants déjà cités on peut ajouter l’Algérie.
+les pays musulmans ayant, d’une manière ou d’une autre cherché
depuis des décennies un accommodement avec Israël: Maroc, Égypte,
Turquie, Jordanie, pays du Golfe. [Chez les peuples arabes, ces gouvernements sont considérés comme des traîtres].
Les Palestiniens sont partis en guerre le 7 octobre parce qu’ils avaient le sentiment que le rapprochement entre Israël et l’Arabie Saoudite était en train de sceller le sort de la nation palestinienne, qui ne pourrait jamais voir le jour. Aujourd’hui, ce rapprochement est suspendu. Et l’Axe de la Résistance apparaît capable d’empêcher le projet israélien d’expulser les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie.
La méthode Soleimani y est pour beaucoup. Une stratégie partagée par des mouvements ou des pays qui disposent du maximum d’autonomie mais sont capables de se coordonner extrêmement rapidement parce qu’ils parlent tous la même langue stratégique. Et savent se servir des mêmes armes.
Tout ceci explique qu’aujourd’hui nous ayons affaire à des nations qui, sous l’effet du coup inattendu porté par la Résistance palestinienne à Israël depuis le 7 octobre, se mettent toutes à peser leurs intérêts. Les États-Unis savent qu’ils n’ont pas intérêt à se laisser entraîner par Israël dans un conflit généralisé. Le Maroc, l’Arabie Saoudite ou la Turquie doivent faire preuve d’une grande prudence, désormais, dans leur rapprochement avec Israël, sous peine de mobiliser la rue contre eux. La Syrie ou l’Irak attendent patiemment leur heure pour libérer leur territoire de toute occupation étrangère. Au grand dam d’Israël – qui peut regretter son tournant anti-iranien depuis une génération -l’Iran sortira vainqueur de l’affrontement actuel.
La stratégie Soleimani est d’abord celle d’un patriote iranien, qui aura servi son pays avec une telle efficacité que l’Iran moderne vivra encore longtemps de son héritage militaire et politique.
Israël ne se résigne pas au nouvel équilibre des forces au Proche-Orient
On se rappelle que Yitzak Rabin a signé les accords d’Oslo parce qu’il jugeait, de manière réaliste, qu’Israël ne pouvait pas affronter à la fois les Palestiniens et l’Iran. Il voulait faire la paix avec les Palestiniens pour pouvoir éventuellement mener une guerre contre l’Iran.
Après son assassinat, en 1998, la tendance Sharon-Netanyahu a décrété, en suivant une pulsion puérile qui se révèle aujourd’hui suicidaire, que l’on pouvait affronter à la fois les Palestiniens et l’Iran. La mise en place de la stratégie du Général Soleimani a consisté à exploiter systématiquement l’absence de réalisme israélien, pour mettre en place « l’Axe de la Résistance ».
En ce mois d’avril 2024, le Proche-Orient est arrivé au point où Israël est progressivement asphyxié par la stratégie Soleimani et pratique la fuite en avant en espérant que la substitution d’une guerre ouverte à la guerre asymétrique de l’Axe de la Résistance, permettrait de reprendre la main.
Edouard Husson est directeur de la rédaction. Ancien élève de l’École Normale Supérieure, agrégé et docteur en histoire, professeur des universités, ancien vice-chancelier des universités de Paris. Spécialiste de l'Allemagne.
Source : Le Courrier des Stratèges
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Les notes de cette couleur sont de H. Genséric
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Comme je le souligne souvent, la détermination de Poutine à éviter la guerre a eu pour conséquence d'élargir la guerre, avec pour conséquence des provocations de plus en plus dangereuses.
L'Iran a déclaré qu'Israël serait puni pour cette attaque, ce qui amènerait le président Biden à oublier de quel pays il est président et à se précipiter pour défendre Israël en envoyant davantage de forces militaires américaines dans une zone déjà surchargée d'armées américaines, déclarant : « Nous sommes dévoués à la défense d'Israël. Nous soutiendrons Israël. Nous aiderons à défendre Israël.
C'est Poutine qui a empêché le renversement de la Syrie par le président Obama en envoyant de manière proactive l'armée de l'air russe pour défendre la Syrie. C’est un exemple, peut-être le seul, de Poutine faisant preuve d’une vision stratégique en temps de guerre.
La grande énigme est la suivante : pourquoi Poutine a-t-il laissé la Syrie sans défense aérienne contre les attaques israéliennes et américaines ? Si les avions israéliens qui ont attaqué Damas avaient été abattus, nous ne serions pas confrontés à une escalade de l’agression israélienne contre l’Iran ni au déclenchement d’une guerre plus large.
À l’ère des armes nucléaires, la guerre doit être évitée. Pour éviter la guerre, il faut une force compensatrice contre les agresseurs. La Russie et la Chine ne fournissant pas de force compensatrice, la guerre s’étend.
Rappelons que le général Soleimani se rendait en Iraq pour discuter avec un plénipotentiaire saoudien, du rapprochement entre l'Arabie et l'Iran (l'horreur absolu pour le business de la vente d'armes à une jambe US).
RépondreSupprimerQuant à Baraque Obananiobanana, il est surtout connu pour son goût de la chair à paté de grands rassemblements familiaux pour fêtes de mariages et de premières communions. C'est un homosexuel qui a dû beaucoup souffrir quand il se se masturbait en pensant à ses copains dans sa jeunesse. Alors, il se venge.
Alexis Cossette ne peut pas croire que Donald Trump a assassiné le général Soleimani. Il croit qu'il s'agissait d'un coup de maître à la Donald, que le canard aurait combiné avec les dirigeants iraniens, dans le but d'on ne sait pas trop quoi. Mais Alexis fait toujours confiance à Trump, bien que ce dernier des derniers a inauguré en grandes pompes le plus grand massacre de civils après la grippe espagnole des Rockefeller, en lançant l'opération Warp Speed. Le canard nous a même fait sursauter à deux reprises, en prétendant que c'est un très bon vaccin, mais Alexis pense que l'on ne peut comprendre la subtilité de l'atout (de qui ?).
Machin
Quant à Baraque Obananiobanana, il est surtout connu pour son goût de la chair à paté de grands rassemblements familiaux pour fêtes de mariages et de premières communions. C'est un homosexuel qui a dû beaucoup souffrir quand il se se masturbait en pensant à ses copains dans sa jeunesse. Alors, il se venge.
RépondreSupprimerAlexis Cossette ne peut pas croire que Donald Trump a assassiné le général Soleimani. Il croit qu'il s'agissait d'un coup de maître à la Donald, que le canard aurait combiné avec les dirigeants iraniens, dans le but d'on ne sait pas trop quoi. Mais Alexis fait toujours confiance à Trump, bien que ce dernier des derniers a inauguré en grandes pompes le plus grand massacre de civils après la grippe espagnole des Rockefeller, en lançant l'opération Warp Speed. Le canard nous a même fait sursauter à deux reprises, en prétendant que c'est un très bon vaccin, mais Alexis pense que l'on ne peut comprendre la subtilité de l'atout (de qui ?).
Machin
Début de mon commentaire :
SupprimerRappelons que le général Soleimani se rendait en Iraq pour discuter avec un plénipotentiaire saoudien, du rapprochement entre l'Arabie et l'Iran (l'horreur absolu pour le business de la vente d'armes à une jambe US)
La grande énigme est la suivante : pourquoi Poutine a-t-il laissé la Syrie sans défense aérienne contre les attaques israéliennes et américaines ? Si les avions israéliens qui ont attaqué Damas avaient été abattus, nous ne serions pas confrontés à une escalade de l’agression israélienne contre l’Iran ni au déclenchement d’une guerre plus large, Paul Craig Roberts .
RépondreSupprimerAbsolument , c'est de la duplicité !
Trump, Poutine, drôle de combine !
RépondreSupprimerLe prophète de l'islam a lu sur la table du destin : les juifs entraîneront chrétiens et musulmans dans la plus grande guerre.
RépondreSupprimerSource naqshbandi, extraits :
A famous Asteroid called Apophis is due to come close to earth in 2029 it is not difficult to date the Arab spring to this year because the fitnah began before it escalated in the year we took as its start, from Ahadith Imam Mahdi (as) appears only after the Asteroid and it is a sign that will show the time is near. Immediately after the Asteroid though the Earthquake in Syria occurs in the same month and it is the second of the three major earthquakes at the end of time mentioned by Rasul Allah (saws), then the civil war in Saudi Arabia will occur because America is gone, the world is devastated and nothing is holding people back from seeking their own self-interests on a world stage.
Then the war over the Euphrates occurs most likely this river will dry up because of the Asteroid, or because of the Asteroid spoiling all the drinking water in the world Turkey will shut the Dam to the Euphrates river wanting to keep all the water to themselves which it has threatened to do so in past years, this world disaster will give them the excuse.
“Wormwood is the name of the Asteroid that will hit the earth, it is mentioned in the New Testament, in the Book of Revelation (ch. 8, vv. 10-11). “The third angel sounded his trumpet (Of Judgment), and a great star, blazing like a torch, fell from the sky on a third of the rivers and on the springs of water — the name of the star is Wormwood. A third of the waters turned bitter, and many people died from the waters that had become bitter.” (Rev 8:10–11)” Wormwood is a bitter root so the verse could be saying the star will make life bitter on earth as all the drinking water is poisoned and farming begins to fail.
Apophis is dated to come near earth in April 2029, while Ramadan of that year is in January and February, something could occur to increase its speed as Ahadith say it will turn from its path and Hit earth or it could be another Asteroid altogether. Looking at NASA’s Earth Impact Monitoring website shows there are a number of Asteroids exactly like Apophis passing near earth around the same time as Apophis which is the smaller among them.
That is the year the Asteroid hits, the earthquake in Syria happens, the Saudi civil war occurs, the fighting over the Euphrates treasure and the year Imam Mahdi (ra) emerges to stop it all, this is the year all misery will end, he (ra) will spread justice on earth like America and the West spread misery and devastation.
https://m.youtube.com/watch?v=0U6vAuhrNOo&list=LL&index=1&pp=gAQBiAQB
Drones Iraniens sur Israël !
RépondreSupprimerEnfin, c'est pas trop tot !!!
RépondreSupprimerLe fascisme nazi juif doit être éradiqué de la planète !
et oui youpin a tete de travelos qui chi dans sa couche et viole des enfants tu vas enfin disparaitre a jamais
RépondreSupprimer4 missiles Iraniens auraient tapé le sol raéliens . Téhéran à sans doute voulu limiter les dégâts, pour 1ère réponse. Une base aérienne du Neguev auraient été atteinte 2 fois, "dégâts mineurs" selon les raéliens.
RépondreSupprimer(Avia-Pro)
Je retiens dans l'histoire récente du monde que l'Iran a cédé lui aussi aux injonctions du mask, du vax, d'un virus tombé du ciel-klaus. Y a vraiment des trucs qui m'échappent..
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