L'autre chose qu'il faut retenir au sujet de cette région du monde, c'est qu'elle est une foire de haute empoigne, à cause de l'extrême difficulté de conserver la Mésopotamie une fois qu'on s'en est emparé. Car, comme vous pouvez le voir, il y a tout du long du côté nord-est ces montagnes, remplies de tribus prêtes à en découdre à tout instant. C'est un invariant de l'histoire de cette région : quiconque s'empare de la Mésopotamie est constamment sous la menace de ces régions frontalières montagneuses. C'est pourquoi les empires s'y sont succédé les uns aux autres à un rythme si effréné.
La
naissance des Juifs (1/4)
La
naissance des juifs (3/4)
La
naissance des Juifs (4/4)
Là, par exemple, c'est l'empire babylonien.
Sur cette autre carte, c'est l'empire
assyrien. L'empire assyrien était connu pour son extrême brutalité. Ils
débarquent chez vous et, si vous vous rebellez, ils vous tuent tous. Leur
cruauté était légendaire. Remarquons qu'un empire de l'époque n'est pas
comparable à un empire de l'époque contemporaine, où vous pouvez étendre votre
pouvoir virtuellement à la terre entière. Dans cette époque reculée, un empire
contrôle principalement les plaques tournantes du commerce, et les autres
l'acceptent presque toujours, car ils en bénéficient eux aussi. Donc, un empire
de l'époque s'apparente davantage à une sorte de confédération lâche, qu'à un
grand Etat-nation.
Sur cette carte encore, vous avez l'empire néobabylonien.
Donc, voilà pourquoi les empires changeaient tout le temps dans cette région.
L'Histoire ne commence à subir une notable inflexion qu'avec Cyrus le Grand. Il est à l'origine de ce qu'on a appelé l'Empire académique perse. Dans notre précédent cours, nous avons fait l'étude du zoroastrisme, qui est la première grande religion universelle, car elle fut la première à fournir une grille d'explication simple, mais très puissante, de la manière dont le monde fonctionne. Le zoroastrisme est aussi une religion puissante car elle pousse chacun à donner le meilleur de lui-même, afin de rejoindre ce que cette religion appelle "Asha", que de manière très simplifiée on peut faire équivaloir au Bien suprême, ou à la Vérité. Mais, pour les adeptes stricts du zoroastrisme, l'Asha veut avant tout dire : ne jamais mentir. Ce qui est une méthode psychologique très efficace pour diriger un empire. Car, si vous êtes un empire, vous avez besoins de soldats, de généraux, d'administrateurs, etc. Si tout ce monde ne ment pas, si chacun est honnête et moral, eh bien, vous pouvez vous étendre à grande vitesse. Ce que Cyrus accomplit effectivement.
Cyrus était aussi connu pour sa miséricorde et sa générosité. Aussi, quand il avait conquis telle région, il faisait vite d'y repérer les meilleurs éléments, pourquoi pas le Roi lui-même, et il en faisait des conseillers pour son régime. Il était très apprécié pour son ouverture et sa tolérance. Et ce qui se passa, pour l'essentiel, c'est que l'empire babylonien capitula devant lui sans combattre. Pourquoi? Eh bien, toujours à cause de cette surproduction endogène d'élites. Ce conflit entre petite et grande noblesse. C'était du genre : "Vous savez quoi? Contentons-nous d'inviter ce Cyrus à notre table, comme ça nous n'aurons plus à nous battre entre nous." C'est de la sorte que Cyrus a pu être le premier à construire un empire d'envergure vraiment mondiale. Sur cette image, vous voyez une peinture de la chute de Babylone. Donc, les versions de l'histoire diffèrent un peu entre elles, mais confluent vers le même type de résumé : les notables de la région ont accepté de laisser Cyrus prendre la tête du pouvoir, pour résoudre les conflits qui les opposaient entre eux.
Sur
cette image, vous voyez le tombeau de Cyrus le Grand, qui se trouve toujours dans
l'Iran contemporain. Une histoire raconte qu'Alexandre le Grand, qui était
macédonien, quand il s'en alla conquérir la Perse, découvrit que la tombe de
Cyrus le Grand était très abîmée; personne ne s'en occupait vraiment, et elle
risquait de tomber en ruines. Il donna donc l'ordre d'en restaurer les parties
gâtées, et d'être entretenue de façon permanente. Cette histoire n'est
peut-être qu'une légende, mais elle vous montre qu'à cette époque, trois ou
quatre siècles avant notre ère, l'aura de Cyrus le Grand était vraiment
extraordinaire. Il était considéré, comme l'indique son nom, comme le Roi des
Rois, le plus grand des empereurs.
'Bien.
Comme vous pouvez le voir sur cette nouvelle carte, l'empire perse était
gigantesque. Il embrasse presque toute l'Asie de l'ouest. On a l'Iran, la
Mésopotamie, l'Assyrie, des parties de la Grèce, ainsi que presque toute
l’Égypte et toute la Libye. Et cette immense
conquête ne se serait pas faite sans de considérables innovations dans les
domaines de la religion et de l'administration. Laissez-moi vous
expliquer ça. Comment contrôle-t-on, d'ordinaire, un empire? Réponse : vous
contrôlez les routes et les accès commerciaux. Les gens doivent donc vous payer
toutes sortes de taxes. C'est une technique assez éprouvée. Vous pouvez aussi
faire usage de la terreur et de la violence aveugle. C'était la méthode des
assyriens, qui tuaient tout ce qui bougeait au moindre signe de résistance. Il
y a aussi la prise d'otages : vous partez à l'assaut d'un endroit et vous
kidnappez les gosses des gens puissants, du roi par exemple. Mais Cyrus n'utilisait aucune de ces
techniques.
Ce qui a permis à l'empire perse de s'étendre dans de telles proportions, ce sont essentiellement quatre méthodes. Ici encore, avoir une religion qui stigmatise le mensonge est excellent, puisque vous disposez d'une administration vraiment fiable. En effet, les bureaucrates rapportent des faits réels à l'empereur, ce qui lui permet de prendre des décisions optimales. C'est la première technique efficace.
La seconde, c'est la cooptation méritocratique des élites. Si vous mettez en place une administration performante, vous incitez les élites locales à concentrer leur énergie sur l'accès aux meilleurs postes de ces administrations, plutôt qu'à se liguer contre vous.
La troisième, c'est la mise en place de réseaux de communication efficaces. Les routes bien entendu, mais aussi les réseaux postaux. Ainsi, les Perses sont ceux qui ont inventé le premier système postal global. Et elle était en effet d'une redoutable efficacité. Si vous vouliez envoyer un courrier depuis l’Égypte jusqu'à la Mésopotamie, vous aviez ces routes royales, que des commis traversaient à cheval, avec des lieux de repos et/ou de restauration tout le long du chemin. Ce système permettait des transmissions d'informations d'un point névralgique de l'empire à l'autre extrêmement rapides par rapport à tout ce qu'on avait connu jusque-là.
La dernière méthode est bien connue : diviser pour régner. Elle est fondamentale, et la manière dont les Perses s'y prenaient, c'était de distribuer divers pôles de pouvoir à travers les différentes régions. Vous aviez les satrapes, qui étaient les gouverneurs locaux, il y avait les nombreux bureaucrates, il y avait les représentants royaux. Donc, diviser pour régner est probablement la plus imprescriptible des méthodes pour cimenter l'installation d'un empire.
Bien. Il est temps d'en arriver à Israël, qui est après tout le sujet de ce cours, mais vous allez comprendre pourquoi il m'a fallu ce détour. Nous venons de voir comment l'empire perse fonctionnait, et pourquoi les Perses géraient cet empire de manière si efficace. Souvenez-vous que nous avons lu la Bible dans un des cours précédents, pour montrer que c'est David qui l'avait commanditée pour justifier et légitimer sa Loi. Après l'effondrement de [ ], David créa un réseau de [dispositifs] dans le Levant car l’Égypte, la Mésopotamie, l'Anatolie, étaient pré-occupés. Mais parce que le Levant était si important, ce royaume limité ne survit pas si longtemps que ça, pas plus de deux cents ans. Après la mort de Salomon, le fils de David, le royaume se divisa en deux parties : le royaume du nord, qui allait être conquis par l'Assyrie [comme Juda], [...?] Jérusalem a fait ce qu'elle put pour maintenir le royaume, sans faire très long feu.
A ce moment de l'Histoire, les Israélites furent dispersés dans diverses directions, vers les régions anatoliennes, assyriennes, babyloniennes et égyptiennes principalement. Pourquoi? Parce que ces régions étaient stratégiquement très importantes. Et la question qui trottait sans cesse dans la tête des dirigeants de ces empires, c'était : comment garder le contrôle sur Jérusalem? Et ils essayèrent diverses techniques. Ils [essayèrent] de brûler les centre-villes, et ce fut ainsi que le royaume du nord fut détruit. [Vous avez peut-être entendu parler des "dix dernières tribus d'Israël", ils essayèrent la technique des otages, etc.] Mais parce que cette région était tellement volatile, rien ne marchait vraiment. Et les juifs de Jérusalem ne cessèrent jamais de se rebeller.
Sur cette nouvelle carte, vous voyez le royaume de Judée. Ce qui se passa, c'est que pendant longtemps les Babyloniens [négocièrent avec les Israélites ]. Ils prirent des otages par milliers, ils les déplacèrent vers Babylone où ils devinrent scribes, marchands ou paysans. Mais, derechef : la région avait une telle importance stratégique que Jérusalem et les Israélites changeaient d'allégeances tout le temps. Finalement les Babyloniens en eurent tellement marre de ces girouettes qu'ils décidèrent de brûler leur temple. A ce moment de l'Histoire, les Israélites ont disparu de la région.
Vers 587-6 avant J.C., les Babyloniens détruisirent Jérusalem, car ils avaient tout essayé pour la contrôler, mais n'y parvenaient jamais. Les Israélites étaient trop rebelles, et tout cela avait une portée stratégique si importante qu'à un moment, les Babyloniens en eurent vraiment assez, et décidèrent de purement et simplement détruire Jérusalem. Donc, quand la séquence historique que je vais vous raconter commence, et ce point est crucial pour la compréhension de ce qui va suivre, les Israélites ont vidé les lieux. Il y a bien encore une population sur place, mais l'identité des Israélites a disparu. En 539 avant J.C., Cyrus le Grand conquiert Jérusalem, et il proclame peu après que les Israélites doivent revenir à Jérusalem. On appelle cela l'édit de Cyrus. Cet épisode est explicitement célébré dans la Bible.
Ce qui est aujourd'hui sujet à d'intenses discussions, c'est : pourquoi Cyrus a-t-il fait ça? Les Israélites ont vidé les lieux. Ceux qui sont partis à Babylone ont peut-être continué à plus ou moins pratiquer leur religion, mais ils n'avaient plus leur terre, ils avaient changé en tant que peuple. Si vous êtes un Israélite, vous priez dans le Temple. Maintenant que le Temple est détruit, vous priez dans ce qu'on appelle une synagogue. A ce moment-là, on a donc un "peuple" qui avait beaucoup changé. Et alors, la question revient, lancinante : pourquoi diable Cyrus s'est-il rendu à Babylone et a-t-il dit aux Israélites : "Vous savez quoi? Je veux que vous retourniez à Jérusalem. Je veux que vous reconstituiez la nation d'Israël". Pourquoi faire une chose pareille? La question est l'objet d'un débat dont on ne verra sans doute jamais la fin. La Bible se contente de nous dire que Cyrus a agi ainsi simplement parce que Dieu lui a ordonné de le faire. Rien de plus simple. "Je suis Dieu, ce peuple est mon peuple, tu les ramènes à la maison." "Bien sûr, Dieu, tu es le plus grand, je ferai selon ton bon vouloir." On peut bien sûr se contenter de cette explication.
On peut aussi chercher ailleurs et autrement. Par exemple, Cyrus a agi de la sorte pour montrer aux yeux de tous, dans l'empire perse si cosmopolite, qu'il était tolérant. "Vous pouvez croire ce que vous voulez, pratiquer la religion que vous voulez, c'est ça l'empire perse, généreux, ouvert et tolérant". Ce qui n'était pas faux, en plus. Ce qui est vrai aussi, c'est que Cyrus se voyait comme un roi juste et miséricordieux, voulant se montrer généreux avec tout le monde. Donc, il rencontra les Israélites, lesquels lui dirent qu'ils voulaient rentrer chez eux, et accéda pour cela à leur demande.
Il n'est pas non plus impossible qu'une frange des Israélites aient vu d'un bon œil la prise de Babylone par Cyrus. Cyrus les aurait alors récompensés de leur soutien en leur accordant le droit au retour à Jérusalem. Une autre possibilité est encore qu'en arrivant à Babylone, Cyrus se soit aperçu que les Israélites constituaient des administrateurs vraiment excellents. Ce qui est vrai, et à travers toute l'Histoire. Souvenez-vous, les Israélites ont la Bible, le Livre. C'est le peuple de l'étude, et la Bible est un lieu de débat, de discussion, d'ouverture, de questions incessantes. Donc, ces Israélites-là sont des intellectuels, au sens le plus littéral du terme, et n'avaient aucune difficulté pour s'élever dans les hiérarchies de l'administration de Babylone. Et ce talent administratif se retrouvera dans tous les empires, comme l'empire islamique ou l'empire américain.
Arrêtons-nous davantage sur cette règle d'or du diviser et régner.
L'idée ici, c'est que si voulez contrôler le Levant, vous devez contrôler l’Égypte. Le contrôle de l’Égypte à l'époque, c'est le contrôle du monde. Vous mettez donc en place dans tout le Levant des personnes qui vous sont loyales, et en exclusivité. Vous installez des individus qui n'existent que parce que c'est vous qui permettez qu'elles existent. Vous devez les soutenir de façon continue, sans quoi ils se débarrasseront de vous à la première occasion.
Or, c'est exactement là qu'interviennent les juifs. Les juifs furent inventés. Les juifs sont une invention perse pour contrôler le Levant. Le concept même de juif est par conséquent une création perse. Avant l'invasion perse, vous n'aviez que des Israélites ; après, vous voyez surgir cette catégorie éthno-politico-sociologique, les juifs.
Sur cette carte, vous avez Jérusalem. Vous constatez qu'en termes de territoire, elle ne constitue qu'une petite partie du Levant. C'est une partie configurée exclusivement pour les juifs. Elle s'appelait Eber-Nari, littéralement "derrière la rivière", qui faisait partie à son tour d'une province de l'empire perse nommée Yahud. C'est de là que provient l'appellation de "juifs". Parce qu'ils font partie de cette province. Et ce qui est vraiment important dans cette configuration, c'est qu'elle est encerclée d'ennemis. Les samaritains sont des Israélites qui ont décidé de rester dans le Levant. Vous comprenez? Donc, toutes les personnes entourant Jérusalem sont en fait des Israélites , qui se fondirent dans les coutumes locales, ce qui signifiait adopter leurs religions, épouser des femmes étrangères, et ainsi de suite, sans cesser d'être considérés comme Israélites .
Et ce qui se passe, c'est que ces exils de Babylone à Jérusalem, se présentant comme des retours, le cachet de Cyrus faisant foi, fait que ces gens arrivent et rencontrent des riverains qui leur disent : "non, les gars, nous sommes les vrais Israélites . Vous êtes les faux Israélites . Nous, nous n'avons pas renié notre foi." Et ce qui passera dans les années qui suivront, ce sera une quasi guerre civile entre les Israélites sédentaires de Jérusalem, et ceux qui s'exilèrent, mais décidèrent de revenir suite à l'édit de Cyrus. Et c'est exactement ce que voulaient les perses, pour maintenir la stabilité dans la région. Parce que vous aviez ce noyau d'Israélites revenus de l'exil, et qui étaient en conflit permanent avec tout ce qui les entourait. Diviser pour régner.
Pr Jiang Xueqin
Le professeur Jiang enseigne l'Histoire à Pékin, après avoir mené des études à Yale. Il a lancé l'année dernière un long cycle de cours (plus d'une soixantaine) intitulé Secret History (Histoire secrète), dont la diffusion sur un canal Youtube, Predictive History (Histoire prédictive) rencontre un succès phénoménal (+800.000 abonnés), pour des leçons extrêmement sophistiquées et érudites sur l'Histoire, la culture et les philosophies universelles depuis des millénaires.
Texte recueilli et traduit par La Cause du Peuple
-----------------------------------------
Croissant fertile

Le Croissant fertile est une expression désignant une région (non officielle) biogéographique du Proche et Moyen-Orient formant une bande de terres cultivables grâce à un climat suffisamment pluvieux, délimitée au sud par le désert de Syrie (qui forme la partie nord du désert d'Arabie), à l'ouest par la mer Méditerranée, et par les montagnes du Taurus et du Zagros au nord et à l'est[1]. Il traverse les entités actuelles que sont Israël, la Jordanie, la Syrie, le Liban, le Sud-est de la Turquie, le Nord et l'Est de l'Irak, et le bord Ouest de l'Iran[2]. Le terme fut introduit en 1916 par l'archéologue James Henry Breasted car l'arc formé ressemble à un croissant.
Histoire originale
Abstraction plutôt qu'un espace réel clairement délimitable, le terme de « Croissant fertile » est forgé au XXe siècle par l'archéologue américain James Henry Breasted dans son ouvrage Outlines of European History. C'est « un demi-cercle ouvert vers le sud, situé au nord de l'Arabie, se terminant à l'ouest dans l'angle sud-est de la Méditerranée et à l'est dans le fond septentrional du golfe Persique », « une sorte de frange cultivable du désert », un espace steppique bordé d'un côté par des montagnes, de l'autre par le désert, et joignant la Méditerranée au Golfe persique. Ainsi présentée, l'expression paraît avant tout descriptive. Cette unité du « Croissant fertile » tient d'abord à un milieu particulier, l'espace ouvert des steppes. Mais le désert de Syrie, ce « golfe désertique » comme il l'appelle, donne aussi son sens à l'expression, il serait le lieu originel d'où régulièrement une nouvelle vague de population sémitique serait venu conquérir le Croissant fertile. L'unité du Croissant fertile serait donc autant naturelle que culturelle, ce que l'expression masque totalement. Cette unité serait assurée par des constructions impériales dont le centre se trouve en Mésopotamie, ou en Babylonie. C'est de là que trois fois les Sémites ont conquis et unifié le Croissant fertile : Empire babylonien, Empire assyrien, Empire chaldéen, selon un schéma ternaire calqué sur l'histoire de l'Égypte. La Babylonie, quoique non steppique, se trouve incluse dans le Croissant fertile. C'est donc une configuration spatiale où se mêlent milieux méditerranéens et milieux steppiques, voire désertiques, agriculture sèche et agriculture irriguée[3].
Le Croissant fertile est un espace ouvert qui, au nord et à l'est, semble buter sur les chaînes montagneuses du Taurus et du Zagros, couvertes de forêts. Ces formations montagneuses sont dues à l'orogenèse alpine. Si la limite extérieure ne pose pas de problème, la limite inférieure est plus difficile à déterminer. Le moyen assez commode et souvent utilisé pour délimiter le Croissant fertile est dès lors de retenir l'isohyète des 250 mm considéré généralement comme la limite en deçà de laquelle l'agriculture sèche n'est plus possible[3].
Extension à l’Égypte
Notant des similitudes géographiques et historiques entre les deux régions, Vere Gordon Childe, dans The Most Ancient East, étend le Croissant fertile à la vallée du Nil[3].
Cette autre définition aujourd'hui populaire, qui inclut l’Égypte, ne correspond pas à la définition d'origine qui est la plus couramment admise. Irriguée par le Jourdain, l'Oronte, l'Euphrate, le Tigre et le Nil (cinq fleuves du Proche-Orient), couvrant quelque 400 000 à 500 000 km2, la région s'étend surtout sur la plaine alluviale du Nil, continuant sur la rive est de la Méditerranée, autour du nord du désert de Syrie et comprend toute la Mésopotamie, jusqu'au golfe Persique.
Le croissant fertile étendu à l’Égypte est par la suite évoqué de manière détournée pour évoquer le périple d'Abraham, ou encore l'unité arabe par les nationalistes arabes et en particulier les Hachémites[3].
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Croissant_fertile-----------------------------------------
COMMENTAIRE
Empire sumerien, babylonien, empire assyrien,
néobabylonien,… sont des définitions et délimitations attribuées à ces
réalités historiques par le métarécit occidental, sur lequel,
semble-t-il, l'éminent Professeur Jiang Xueqin, se base pour développer
ses analyses et conclusions.
Hors, nombre d'historiens,
anthropologues,… orientaux, mais aussi occidentaux, rappelleraient à
l'auteur que toutes ces populations qui fondèrent des royaumes, des
empires et des civilisations dans cette sphère géographique trouvent
leur origine dans « le réservoir arabique » comme le désigne l'historien
américain James Henry Breasted, celui-là même, qui, au début du 20ème
siècle, a nommé cette région « le croissant fertile ».
Ce ne sont
pas des populations venant d'ailleurs, ce ne sont pas, non plus, des
ethnies diverses et différentes, il s'agit de ce que le narratif
occidental a jeté aux oubliettes de l'histoire, à savoir des hégémonies
successives à l'intérieur d'une même population sémitique ayant son
origine dans la péninsule arabique, comme l'a démontré Roger Garaudy,
historien, philosophe, écrivain et homme politique français … et bien
d'autres.
Les "spécialistes" occidentaux, afin de garder le
contrôle de l'histoire¹ ont confiné les Arabes à l'Arabie voire, tout au
plus, à la péninsule arabique hors
⇛ « […] les Arabes, peuple bien
réel et dont la permanence sociologique, culturelle et linguistique
donne vie et équilibre à la Méditerranée depuis plusieurs millénaires.
Les monuments sont là pour attester »
comme l'a démontré aussi Pierre
Rossi, de son nom corse Petru Rossi, professeur de lettres classiques,
diplomate, chercheur, philosophe et romancier français dont l' intérêt
pour les pays du Maghreb et pour le Moyen-Orient et son érudition dans
les domaines de l'histoire et de la langue arabe lui ont permis d'être,
l'un des observateurs les plus autorisés du monde arabe où il a
longtemps vécu, contrairement à celles et ceux qui s'autorisent à
discourir oralement ou sur le papier sur telle ou telle sphère
géographique sans en connaître ni la langue, véhicule de la pensée
propre à chaque peuple, ni les gens qui y vivent ni y avoir vécu ni pour
d'autres y avoir seulement mis les pieds.
Un peu comme les
inquisiteurs - qui se pensent journalistes - des médias mainstream qui
parlent de sujets dont ils ne connaissent absolument rien, qu'ils n'ont
jamais vérifié par l'investigation,…, répétant, avec fierté et
condescendance imméritée, la doxa officielle.
⇺ afin de garder le
contrôle de l'histoire¹ : Hé oui, car l'impérialisme occidental
considère que : « qui contrôle le récit, contrôle le monde ».
Comme
le dit l'auteur, à l'insu de son plein gré, la suprématie impériale
dans cette sphère géographique passe de l'Arabe au Perse à partir de
Cyrus le Grand … dont le Dieu de l'Ancien Testament a désigné comme Son
berger et messie … un parmi tant d'autres.
Bon, je ne vais pas
relever toutes les "imprécisions" de l'article, du moins s'il y en a
encore dans la suite, et je me doute qu'il y en a, et puis le film du
soir touche à sa fin.
Néanmoins, je suis impatient de lire comment on en arrive à « la naissance des juifs »
Hormis cela,
« L'histoire n'a d'intérêt que si elle est recherche de la vérité; elle
cesse de s'appeler Histoire dès qu'elle est autre chose ».
Régine Pernou, 1909-1998, historienne, médiéviste, archiviste-paléographe française.
Homo Sapiens


TOUS les EMPIRES de cette Mésopotamie et ce à TOUTES les périodes durèrent bien plus longtemps que les empires portugais....espagnol.....Anglais....Français.....ou Russe ! ** L'Américain ne durera même 1 petit SIÈCLE!
RépondreSupprimerAucun de ces empires là ne s'effondra de lui -même, tous succombèrent à des invasions de voisinages. Ce qui faisait leur force impériale était leur faiblesse que d'être entourés par divers peuples civilisés, puissants, structurés et militarisés....Ainsi un empire devenu avachi se faisait conquérir par un autre peuple encore vigoureux......etc....; C' le SEUL endroit de la planète ou se succédèrent de très nombreux empires avec des civilisations remarquables, Des ASSYRIENS aux BABYLONIENS en passant par les AKKADIENS......PERSES...SUMÉRIENS etc......BONUS: A l'est civilisation de la vallée de l'Indus, A l' OUEST les Pharaons, Au Nord EST la GRÈCE: Ce CROISSANT a été longtemps la plaque tournante de TOUS les commerces et de TOUTES les influences....** Puissances et civilisations Pharaoniques et Chinoises ont duré longtemps CAR aucun véritable ennemi autour immédiat de leurs empires.....(Chine absorba les Mongols)
Empire sumerien, babylonien, empire assyrien, néobabylonien,… sont des définitions et délimitations attribuées à ces réalités historiques par le métarécit occidental, sur lequel, semble-t-il, l'éminent Professeur Jiang Xueqin, se base pour développer ses analyses et conclusions.
RépondreSupprimerHors, nombre d'historiens, anthropologues,… orientaux, mais aussi occidentaux, rappelleraient à l'auteur que toutes ces populations qui fondèrent des royaumes, des empires et des civilisations dans cette sphère géographique trouvent leur origine dans « le réservoir arabique » comme le désigne l'historien américain James Henry Breasted, celui-là même, qui, au début du 20ème siècle, a nommé cette région « le croissant fertile ».
Ce ne sont pas des populations venant d'ailleurs, ce ne sont pas, non plus, des ethnies diverses et différentes, il s'agit de ce que le narratif occidental a jeté aux oubliettes de l'histoire, à savoir des hégémonies successives à l'intérieur d'une même population sémitique ayant son origine dans la péninsule arabique, comme l'a démontré Roger Garaudy, historien, philosophe, écrivain et homme politique français … et bien d'autres.
Les "spécialistes" occidentaux, afin de garder le contrôle de l'histoire¹ ont confiné les Arabes à l'Arabie voire, tout au plus, à la péninsule arabique hors
⇛ « […] les Arabes, peuple bien réel et dont la permanence sociologique, culturelle et linguistique donne vie et équilibre à la Méditerranée depuis plusieurs millénaires. Les monuments sont là pour attester »
comme l'a démontré aussi Pierre Rossi, de son nom corse Petru Rossi, professeur de lettres classiques, diplomate, chercheur, philosophe et romancier français dont l' intérêt pour les pays du Maghreb et pour le Moyen-Orient et son érudition dans les domaines de l'histoire et de la langue arabe lui ont permis d'être, l'un des observateurs les plus autorisés du monde arabe où il a longtemps vécu, contrairement à celles et ceux qui s'autorisent à discourir oralement ou sur le papier sur telle ou telle sphère géographique sans en connaître ni la langue, véhicule de la pensée propre à chaque peuple, ni les gens qui y vivent ni y avoir vécu ni pour d'autres y avoir seulement mis les pieds.
Un peu comme les inquisiteurs - qui se pensent journalistes - des médias mainstream qui parlent de sujets dont ils ne connaissent absolument rien, qu'ils n'ont jamais vérifié par l'investigation,…, répétant, avec fierté et condescendance imméritée, la doxa officielle.
⇺ afin de garder le contrôle de l'histoire¹ : Hé oui, car l'impérialisme occidental considère que : « qui contrôle le récit, contrôle le monde ».
Comme le dit l'auteur, à l'insu de son plein gré, la suprématie impériale dans cette sphère géographique passe de l'Arabe au Perse à partir de Cyrus le Grand … dont le Dieu de l'Ancien Testament a désigné comme Son berger et messie … un parmi tant d'autres.
Bon, je ne vais pas relever toutes les "imprécisions" de l'article, du moins s'il y en a encore dans la suite, et je me doute qu'il y en a, et puis le film du soir touche à sa fin.
Néanmoins, je suis impatient de lire comment on en arrive à « la naissance des juifs »
Hormis cela,
« L'histoire n'a d'intérêt que si elle est recherche de la vérité; elle cesse de s'appeler Histoire dès qu'elle est autre chose ».
Régine Pernou, 1909-1998, historienne, médiéviste, archiviste-paléographe française.
Homo Sapiens
Pourquoi en faire un pataquès de ces gens là......C' une SECTE ! Ils maitrisèrent très vite l'écriture, donc/dont la NARRATION.... et créèrent DEUX RELIGIONS.....Dont UNE, de succursale, devint assez vite.........une multinationale.....
RépondreSupprimer