Les
cyber-pirates du Hamas utilisant des numéros de téléphone prétextant
appartenir à des filles juives servant dans l'armée israélienne, ont
réussi à introduire des virus (Trojan) dans les téléphones mobiles de
dizaines de soldats. Cela a permis au Hamas d'écouter des conversations
sur les bases militaires, suivre le mouvement des troupes, ainsi que de
recevoir des photos des installations militaires.
Les cyber-pirates
du Hamas ont réussi cet exploit en créant des dizaines de comptes sur
les réseaux sociaux au nom de personnages féminins virtuels, supposés
membres de Tsahal et entrant en contact avec les soldats pour leur
proposer de se joindre à des chats. Puis ils ont proposé aux soldats de
télécharger «messenger» pour faciliter les communications. Mais une
fois le programme installé, la "fille" a disparu et le Hamas a pris le
contrôle complet du téléphone mobile du militaire.Le programme "Messenger", développé par les cyber-combattants du Hamas, a été mis en ligne sur le Web et était relié à des dizaines d'autres applications bien connues comme Facebook et WhatsApp, ce qui a endormi la vigilance des soldats israéliens.
Pour attirer les soldats dans le piège, le Hamas a utilisé des photos de vraies femmes, parmi lesquelles se trouvaient des femmes israéliennes ou d'autres pays ayant l'intention d'émigrer en Israël.
Le téléchargement du code malveillant sur le téléphone mobile a permis au Hamas de prendre le contrôle complet du téléphone de la victime. Les hackers du Hamas pouvaient alors écouter les conversations téléphoniques quand le soldat était sur une base militaire, ce qui permettait de surveiller les mouvements du soldat, l'accès aux terminaux, à des informations de service et même contrôler à distance la fonction photo du téléphone, selon les indications données par le site 0404.co.il.
L'armée israélienne a également évoqué le fait que les hackers du Hamas seraient entrés sur des centaines de groupes Facebook de soldats pour obtenir des informations.
"Nous allons diffuser et dénoncer les faux profils du Hamas, imposer des règles plus strictes pour les soldats qui sont sur des réseaux sociaux et former les militaires à réagir aux attaques avant qu'il ne soit trop tard", explique la source.
L'armée n'a pas précisé par quels moyens elle avait déterminé avec certitude que ces piratages étaient le fait de membres du Hamas.
Le virus a été découvert par des experts en sécurité informatique, des cyber-soldats des Forces de Défense Israélienne (FDI) et les spécialistes du Service général de sécurité (Shin Bet).
Les soldats piratés appartenaient à des troupes de combat, des soldats servant au sein d'états-majors, ainsi que des réservistes. Le nombre exact de téléphones infectés n'a pas été divulgué.