J’ai toujours été persuadé que tout le remue-ménage autour du
Caucase et les troubles en Ukraine étaient directement liés au problème
israélo-palestinien. La conquête coloniale de la Palestine est dans
l’impasse, et le sionisme se cherche des solutions alternatives cachées
sous d’épaisses couches de conflits géopolitiques, idéologiques ou
énergétiques. Il se pourrait même que certains dirigeants arabes comme
le roi d’Arabie Saoudite soient dans le coup ou le pressentent.
Le rôle joué par les personnalités
juives et l’État d’Israël dans la crise ukrainienne n’est pas passé
inaperçu, sachant que cette communauté représente moins d’un pour cent
de l’ensemble de la population. Cependant, l’administration Netanyahou a
en sa possession un rapport confidentiel confirmant que les juifs
ashkénazes ne sont pas originaires du Levant, mais sont les descendants
des Khazars, ce peuple mal connu fondateur d’un empire juif au dixième
siècle sur les rives de la mer Noire. Ceci explique pourquoi certains
sionistes voient en l’Ukraine un possible second Israël
Le Times of Israel, journal israélien indépendant dont le comité de rédaction compte des anciens journalistes du quotidien Ha’aretz,
a publié un papier passionnant qui n’a pourtant pas fait grand bruit.
L’article en provenance de Jérusalem et Zhitomir, daté du 16 mars 2014
et écris par Hirsh Ostropoler et I. Z. Grosser-Spass, correspondants
russes et ukrainiens du journal, fait mention d’un rapport confidentiel
remis au gouvernement israélien [1].
Ce rapport, établi par un comité d’experts en histoire juive et
reposant sur des sources universitaires, parvient à la conclusion que
les juifs européens descendent en réalité des Khazars, peuple guerrier
d’origine mongole et tatare ayant dominé l’Ukraine et la Russie
méridionale et s’étant converti en masse au judaïsme au VIIIè siècle.
Les sionistes prétendent depuis longtemps que la terre revendiquée
d’Israël revient de droit au peuple juif, que les conquêtes successives
de différents empires ont évincé et dispersé, ce que l’on a appelé la
diaspora. Apporter la preuve que les ashkénazes, qui forment l’essentiel
de la population israélienne, ne sont pas historiquement liés à la
Palestine remettrait en question le principe même d’Israël comme étant
la patrie millénaire du peuple juif.
Les journalistes israéliens ont souligné que toute discussion entre
Khazars et l’État d’Israël avait toujours été méprisée par les
responsables israéliens. Ils citent ainsi le Premier ministre Golda
Meir, qui aurait déclaré : « Khazar, Schmazar. Il n’y a pas de peuple
khazar. Je ne connais pas de Khazars à Kiev. Ni à Milwaukee. Montrez-les
moi, ces Khazars dont vous parlez. » Les preuves génétiques d’une
population khazare migrante venue d’Europe et qui revendique aujourd’hui
des origines ancestrales en Palestine disqualifient sérieusement les
prétentions sionistes sur cette terre.
L’établissement du fait que les juifs d’Europe centrale et d’Europe
de l’est n’ont pas de légitimité historique en ce qui concerne leurs
revendications sur la Palestine a créé bien des remous en Israël et
ailleurs. La Knesset se prépare à voter une loi présentée par le
gouvernement faisant d’Israël une « nation » juive. Le Premier ministre,
Benyamin Netanyahou, après avoir lu le rapport confidentiel au sujet
des Khazars, a déclaré qu’Israël était « l’État nation du peuple juif. »
Les prétentions ashkénazes en Israël étant diminuées, pour ne pas dire
plus, Netanyahou, ses amis du Likoud, ses alliés du parti orthodoxe juif
comme les colons de Cisjordanie n’ont pas d’autre choix que de jouer la
carte de la revendication nationaliste, non seulement pour Israël, mais
aussi pour la Cisjordanie (ou « Judée-Samarie », comme l’appelle les
nationalistes juifs).
Toutefois, certains juifs, en Israël comme ailleurs, ne souhaitent
pas prendre de risques. Une des raisons principales pour qu’Ihor
Kolomoïsky —le richissime magnat juif ukrainien et gouverneur de la
province de Dnipropetrovsk, qui est aussi citoyen israélien et
chypriote— dépense des dizaines de millions de dollars pour recruter des
nationalistes ukrainiens de droite et des néo-nazis venus d’ailleurs en
Europe pour combattre la majorité russophone de la région du Donbass en
Ukraine orientale, c’est la peur de voir capoter le projet de
transformation de l’Ukraine en « Israël-bis ». Les mesures de protection
prises par la Russie vis-à-vis de la région du Donbass, tout comme son
intégration à la Crimée par voie référendaire (cette région étant
convoitée par les nationalistes khazars juifs renaissants) menacent la
transformation de l’Ukraine en deuxième patrie pour les juifs ashkénazes
qui, déjà, s’inquiètent au sujet de leur emprise sur la terre d’Israël.
Le papier retentissant du Times of Israel à propos des
origines khazares des juifs ashkénazes a aussi mis en lumière qu’Israël,
ayant conscience qu’un État palestinien est inévitable compte tenu des
pressions européennes en ce sens, se prépare à déplacer ses colons
ashkénazes de Cisjordanie en Ukraine. La recherche de pointe dans le
domaine de la génétique en Israël a permis d’établir un lien direct
entre les ashkénazes d’Israël et les Khazars qui se sont jadis dispersés
en Europe de l’est et en Europe centrale après la conquête de l’empire
khazar par la Russie au XIè siècle.
Les Israéliens et leurs alliés sionistes du monde entier ont toujours
accusés les tenants du lien génétique entre ashkénazes et Khazars
d’antisémitisme primaire. Cependant, les éléments de recherche génétique
contenus dans le rapport confidentiel israélien ne font que confirmer
ce qu’avait révélé l’historien juif Shlomo Sand dans son livre Comment le peuple juif fut inventé.
Le concept de descendance khazare, lui, avait été pour la première fois
évoquée en 1976 par l’historien hongrois Arthur Koestler dans son livre
La Treizième tribu.
Les journalistes du Times of Israel relayent les révélations
d’un assistant anonyme de Netanyahou au sujet des projets d’émigration
israélienne vers l’Ukraine. « Nous avons d’abord pensé que reconnaître
être des Khazars serait une façon pour nous de contrer l’inflexibilité
d’Abbas (le président de l’autorité palestinienne) sur l’impossibilité
d’une présence juive dans un État palestinien. Nous tentions sans doute
ce faisant de nous raccrocher à ce que nous pouvions. Mais son
incapacité à accepter la chose nous a poussés à chercher des solutions
plus ingénieuses. L’invitation au retour des juifs en Ukraine fut une
véritable aubaine. Mais le déplacement rapide de tous les colons
d’Israël n’irait pas sans poser problème au niveau logistique et
économique, et Il va de soi que nous ne souhaitons pas revivre une
expulsions des colons semblable au plan de désengagement de Gaza. »
Ostropoler et Grosser-Spass rapportent aussi les propos d’une source
israélienne anonyme selon laquelle « Il ne s’agit pas de renvoyer tous
les ashkénazes en Ukraine. Cela n’est, de toute évidence, pas faisable.
Comme souvent, les médias exagèrent et font dans le sensationnel… C’est
bien pourquoi il faudrait une censure militaire. »
Le Projet conjoint d’Israël et de l’Ukraine consiste à déplacer les
colons de Cisjordanie en République Autonome de Crimée (Russe), et ce
après une éventuelle rétrocession de la péninsule à l’Ukraine, comme ils
l’espèrent. Pour les sionistes ukrainiens comme Kolomoïsky, ou leurs
alliés états-uniens tels que Victoria Nuland (secrétaire d’État
adjointe, déléguée aux Affaires européennes et eurasiennes) et Geoffrey
Pyatt (ambassadeur US en Ukraine), l’objectif ultime consiste à établir
une région juive autonome en Crimée et à redonner à la péninsule son nom
khazar d’origine, Chazerai. Comme les Tatars qui vivent aujourd’hui en
Crimée, et ailleurs, sont en majorité musulmans, le projet de création
d’une nation khazare en Ukraine reposerait aussi probablement sur un
fort prosélytisme de la part des Israéliens et des Ukrainiens déterminés
à réinstaurer la Khazarie comme alternative à l’État d’Israël. Le
prosélytisme juif (qui se concentre actuellement sur les
« crypto-juifs » métis catholiques au Mexique, les chrétiens, hindous et
bouddhistes en Inde, les orthodoxes russes et les bouddhistes de
Birobidjan en Sibérie, les musulmans du Pakistan et d’Afghanistan, les
chrétiens, musulmans et animistes d’Ouganda, du Ghana, du Mali du
Nigeria du Zimbabwe, du Mozambique et du Malawi et sur quelque groupes
de descendants juifs supposés en Chine, à Sao Tomé-et-Principe, à
Tahiti, au Suriname, au Vietnam, au Brésil et au Pérou) traduisent la
volonté d’Israël de renforcer la présence juive dans un but de
colonisation en dehors des territoires illégalement occupés que sont le
Cisjordanie et le plateau du Golan. Outre l’Ukraine, le nord de l’Irak,
l’est de la Libye, la ville d’Alexandrie en Égypte, certaines parties de
la Turquie, la Patagonie en Argentine ainsi que l’Ouganda sont tous des
territoires qui ont été envisagés comme colonies juives en remplacement
ou en complément de la Cisjordanie. Les Bnei Menashe des États de
Manipour et de Mizoram au nord-est de l’Inde, ces soi-disant « tribus
perdues d’Israël », sont considérées par la majorité des Indiens, non
comme des juifs, mais comme des migrants économiques à la recherche
d’une vie meilleure en Israël. Les expansionnistes israéliens veulent
tellement gonfler leurs rangs et développer leurs prétentions
territoriales qu’ils ont fait réaliser des études génétiques douteuses
en vue de classer comme « tribus perdue » d’Israël les Sorbes
d’Allemagne de l’est, l’ethnie Bantou Lemba (au Zimbabwe, Malawi et
Mozambique) et aussi certains Italiens du sud, certains Arméniens, et
certains Grecs.
En Ukraine, ce prétendu « deuxième Israël », Kolomoïsky et le pouvoir
de Kiev ont enrôlé des ex-membres des Forces de défense israéliennes
dans leurs bataillons de volontaires, notamment le bataillon Azov. Une
des unités israéliennes, commandée par un certain « Delta » est connue
sous le nom des « Casques bleus de Maidan » [2].
Si Israël n’avait pas un intérêt direct à développer son influence en
Ukraine, le pays pourrait facilement empêcher ces unités de se rendre
sur place.
On trouve aussi en Cisjordanie des colons juifs sépharades qui sont
les descendants des juifs Marranos d’Espagne sous domination musulmane,
qui furent chassés de la péninsule ibérique au cours de l’inquisition
espagnole et portugaise du XVè siècle et qui n’ont aucun lien avec les
ashkénazes ou les khazars. Récemment, dans une démarche similaire à
l’invitation des ashkénazes de Cisjordanie à venir s’installer en
Ukraine, l’Espagne et le Portugal ont promulgué des lois permettant aux
juifs sépharades du monde entier en mesure d’attester de leurs origines
Marranos d’acquérir la nationalité dans les deux pays.
Certains russophones du Donbass en ont assez des intentions des
pro-Israéliens au sein du gouvernement de Kiev. Curieusement, Kolomoïsky
a fait appel à un certain nombre de néo-nazis d’Ukraine occidentale et
d’Europe pour rejoindre les rangs de ses bataillons et il faut savoir
que les organisations droitistes auxquelles ils appartiennent ont
toujours défendu l’idée d’une « mêlée générale » opposant la Russie aux
descendants des Khazars d’Israël, d’Ukraine, de Pologne et de Géorgie
pour venger la victoire de l’Empire Russe sur l’empire khazar au XIè
siècle.
Israël a mis à disposition du gouvernement géorgien de Mikheil
Saakachvili (dont un certain nombre de représentants ont la double
nationalité israélo-géorgienne et sont d’origine khazare) une aide au
niveau militaire comme au niveau du renseignement dans la guerre de 2008
contre l’Ossétie du sud et L’Abkhazie. Les Israéliens ont également
tissé des liens étroits avec l’Azerbaïdjan, pays qui, à l’instar de la
Géorgie et de l’Ukraine, est historiquement lié à la Khazarie par le
biais des Subbotniks, un groupe indigène de juifs azéris.
Les journalistes du Times of Israel racontent aussi pourquoi,
selon l’assistant anonyme de Netanyahou, le gouvernement israélien
s’efforce de mettre en place une implantation israélienne massive en
Ukraine : « Comme l’a dit le Premier ministre, personne ne saurait dire
aux juifs où ils doivent vivre en tant que peuple souverain. Il est prêt
à faire d’importants sacrifices au nom de la paix, même si cela
implique de renoncer à notre terre biblique de Judée-Samarie. Par
contre, il faut s’attendre à ce que nous fassions valoir nos droits
historiques ailleurs. Nous avons décidé que cela se ferait sur les rives
de la mer Noire, là où nous fûmes un peuple autochtone pendant plus de
2.000 ans. L’historien non-sioniste Simon Dubnow lui-même a déclaré que
nous étions en droit de coloniser la Crimée. Tous les livres d’histoire
en parlent. Vous pouvez vérifier par vous-même. »
Cet anonyme a aussi révélé aux deux journalistes que Netanyahou avait
beaucoup d’estime pour la vigueur des anciens Khazars et rapporte ces
propos, qu’il aurait tenu : « Nous sommes un peuple ancien et fier dont
l’histoire remonte à 4 000 ans. » Mais l’assistant ajoute : « On peut
dire la même chose des Khazars… en Europe, mais pas sur une période
aussi étendue. Mais jetez un œil à la carte : les Khazars n’ont pas eu à
vivre dans les « frontières d’Auschwitz »….
Pour les personnes mal renseignées, dont font apparemment partie le
président Barack Obama et son secrétaire d’État John Kerry, l’actuelle
volonté de créer une nouvelle identité nationale israélienne est
directement liée aux activités des dirigeants ukrainiens (Petro
Porochenko, Arseni Iatseniouk, Ihor Kolomoïsky) et à celles de leurs
soutiens états-uniens (Victoria Nuland et Geoffrey Pyatt), occupés à
préparer une terre d’accueil, temporaire ou pas, pour les ashkénazes de
Cisjordanie. Grâce aux révélations du Times of Israel au sujet du
rapport confidentiel sur les Khazars et l’Israël contemporain, les
manœuvres des États-uniens et de l’Union Européenne visant à
déstabiliser l’Ukraine sont à présent on ne peut plus évidentes.
Source Strategic Culture Foundation
Le
Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk (Thetan opérant de niveau 6
au sein de l’Église de scientologie) en pleine discussion avec le
mafieux Ihor Kolomoïsky, qu’il a nommé gouverneur de l’oblast de
Dnipropetrovsk. Ce dernier est impliqué dans le massacre d’Odessa du 2
mai 2014 à la tête de sa propre armée, le bataillon Dnipro-1. Il s’est
attaché les services de R. Hunter Biden (fils du vice-président
états-unien Joe Biden) et de Devon Archer (président du Comité de
soutien à la campagne présidentielle de l’actuel secrétaire d’État, John
Kerry) en tant que membres du conseil d’administration de sa holding
d’infrastructures gazières.
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