Une rencontre EXTRÊMEMENT importante s’est tenue à Qom le 24
novembre 2014 : Sunnites et Shiites se sont unis pour combattre ces
Takfiris [1], que les USA et l’Arabie Saoudite ADOOOOOORENT armer,
instrumentaliser et manipuler dans tous les sens.
L’événement est brièvement relaté dans un un article de PressTV paru le 24 novembre [2] :
« Il s’agit de l’une
de ces rares occasions où les clercs et savants les plus suivis, qu’ils
soient Shiites ou Sunnites, viennent du monde entier échanger sous un
même toit, leurs opinions sur un sujet qui est devenu le plus grand défi
jeté au monde islamique, après la Palestine. La propagation de crimes
abominables, au nom de l’Islam et contre des musulmans ordinaires, par
des groupes comme Al-Qaïda et l’EIIL/ISIS/DA’ECH (Etat Islamique en Irak
et au Levant), est devenu un signal d’alarme pour ces savants, qui se
sont rassemblés pour dresser une séparation claire entre Islam et
Terrorisme.
L’événement s’intitule ainsi :
Congrès mondial sur l’extrémisme et les mouvements Takfiri du point de
vue des savants de l’Islam. Organisé par deux membres importants du
clergé iranien, le grand ayatollah Makarem Shirazi et le grand Ayatollah
Sobhani, ce congrès est centré sur le rôle des religieux musulmans
principaux, qui sont désignés par le terme Ulama, dans l’union du monde
islamique contre les terroristes Takfiri. Certains de ces savants
pensent que les actes barbares de décapitation de prisonniers par des
groupes comme ISIL sont un projet israélien dont le but est de détourner
l’opinion publique vers un soutien à la suppression des palestiniens
par Israël. »
De Karbala à l’État Islamique : pourquoi vous n’avez jamais entendu parler du plus grand pèlerinage au monde
Ce n’est pas le Hajj musulman, ou la Kumbh Mela indou. Désigné comme le Arbaeene [le
quarantième jour], c’est le plus grand rassemblement au monde et vous
n’en avez probablement jamais entendu parler ! Non seulement cette
congrégation dépasse le nombre de visiteurs à la Mecque (par un facteur
de cinq, en fait), mais elle est encore plus importante que la Kumbh Mela, puisque cette dernière n’est commémorée que tous les trois ans. En bref, Arbaeen éclipse tous les autres rallyes de la planète, atteignant les vingt millions de participants l’an dernier. Cela représente une proportion impressionnante de 60 % de toute la population d’Irak, et leur nombre est en augmentation année après année.
Surtout, Arbaeen est unique parce qu’il se déroule contre un arrière-fond de scènes géopolitiques chaotiques et dangereuses. Daech – alias « État islamique » – considère les chiites comme des ennemis mortels,
si bien que rien n’exaspère le groupe terroriste plus que la vue des
pèlerins chiites rassemblés pour leur plus grande démonstration de foi.
Il y a une autre particularité de Arbaeen. Bien que ce soit un exercice spirituel typiquement chiite, des sunnites, et même des chrétiens,
des Yézidis, des Zoroastriens et des Sabéens prennent part à la fois au
pèlerinage et au service des dévots. Cela est remarquable compte tenu
de la nature exclusive des rituels religieux, et cela ne peut signifier
qu’une chose : les peuples, indépendamment de leur couleur ou de leur
croyance, considèrent Hussein comme un symbole universel de la liberté
et de la compassion, sans frontières et méta-religieux.
La raison pour laquelle vous n’en ayez jamais entendu parler est
probablement liée au fait que la presse s’intéresse plus aux tabloïds
négatifs, sanglants et sensationnalistes qu’aux récits positifs et inspirants,
surtout lorsqu’il s’agit de l’Islam. Si quelques centaines de
manifestants opposés à l’immigration défilent dans les rues de Londres,
ils feront les gros titres. Un même niveau de temps d’antenne est
accordé à une marche en faveur de la démocratie à Hong Kong ou à un
rassemblement anti-Poutine en Russie. Mais un rassemblement de vingt
millions de personnes, s’élevant en défi manifeste contre la terreur et
l’injustice, ne parvient pas même à apparaître sur le bandeau défilant
au bas des chaînes d’informations télévisées ! Un embargo médiatique non
officiel est imposé sur cet événement gigantesque, bien que cette
histoire possède tous les éléments critiques d’un reportage à succès :
les chiffres effarants, la signification politique, le message
révolutionnaire, le contexte tendu, ainsi que l’originalité. Mais quand
une telle histoire parvient à franchir la hache éditoriale des grands
médias, elle crée une onde de choc et touche toutes les catégories de
populations.
Hussein, le petit-fils du prophète Mohamed, est vénéré par les musulmans comme le « Prince des Martyrs ». Il a été tué à Karbala en un jour qui a été désigné comme ‘Achoura –
le dixième jour du mois islamique de Muharram – car il refusait de
prêter serment d’allégeance au calife corrompu et tyrannique, Yazid.
Avec sa famille et ses compagnons [72 personnes], il fut encerclé
dans le désert par une armée de 30.000 hommes, assiégé jusqu’à ce qu’il
manque cruellement de nourriture et d’eau, puis décapité de la manière la plus macabre. [2]
Note
[1] Les takfiris sont des extrémistes islamistes sunnites (souvent de tendance wahhabite, ultra réactionnaire) adeptes d’une idéologie violente. Le terme takfiri signifie littéralement excommunication.
Les takfiris considèrent les musulmans ne partageant pas leur point de
vue comme étant des apostats, donc des cibles légitimes pour leurs
attaques. (Wikipédia, français)
[2] Le calife omeyyade Muʿāwiya Ier envisage l'idée de faire reconnaître son fils Yazīd comme son successeur. En 668, il ordonne aux habitants de Damas, puis à tout le Califat, de prêter serment de fidélité à Yazīd. Plusieurs musulmans, dont Hussein, fils de ʿAlī ibn ʾAbī Ṭalib, ʿAbd Allāh, fils de ʿUmar ibn Al-Kaṭṭāb, et ʿAbd Allāh ibn Az-Zubayr, refusent l'allégeance, qui va à l'encontre du principe de choura, concertation entre les musulmans pour le choix du calife. La Deuxième Fitna éclate. Le sanguinaire Yazid fera massacrer tous ses opposants. Depuis cette date, le califat est devenu héréditaire et l'assassinat est devenu la meilleure façon de devenir "calife à la place du calife"...
[2] Le calife omeyyade Muʿāwiya Ier envisage l'idée de faire reconnaître son fils Yazīd comme son successeur. En 668, il ordonne aux habitants de Damas, puis à tout le Califat, de prêter serment de fidélité à Yazīd. Plusieurs musulmans, dont Hussein, fils de ʿAlī ibn ʾAbī Ṭalib, ʿAbd Allāh, fils de ʿUmar ibn Al-Kaṭṭāb, et ʿAbd Allāh ibn Az-Zubayr, refusent l'allégeance, qui va à l'encontre du principe de choura, concertation entre les musulmans pour le choix du calife. La Deuxième Fitna éclate. Le sanguinaire Yazid fera massacrer tous ses opposants. Depuis cette date, le califat est devenu héréditaire et l'assassinat est devenu la meilleure façon de devenir "calife à la place du calife"...