mardi 2 décembre 2014

Voici pourquoi l'OTAN a peur d'attaquer la Russie

Les USA, l’Otan et la Russie sont-ils entraînés dans une folle spirale qui mènera à la guerre en Europe ? La guerre est-elle inévitable ? Loin de là !



Washington vient d’annoncer son intention de prépositionner différents types de véhicules militaires en Europe, qui seront utilisés au cours d’exercices qualifiés d’opérations militaires potentielles. L’annonce va tout à fait dans le sens de la diatribe incessante provenant du royaume du baratin que forment les groupes de réflexion aux USA, à savoir que les USA seront forcés de rééquilibrer leur engagement envers la sécurité en Europe de l’Est contre une éventuelle agression russe.

Comme l’Ukraine, les pays baltes et la Pologne sont devenus complètement hystériques par rapport à cette agression, la question de la possibilité d’une guerre nucléaire entre les USA et la Russie post-équilibre de la terreur revient fortuitement sur la table. Il existe tout de même un mouvement qui va à contre-courant, formé de nombreux Américains bien informés, qui se demandent pourquoi leur pays devrait payer pour la défense d’une Europe, dont le produit intérieur brut (PIB) est plus important que celui des USA.


Passons maintenant à la menace (bidon ou non) d’une guerre nucléaire en Europe. S’il est vain de comparer la capacité nucléaire stratégique des USA et de la Russie en terme de nombre, on peut toujours le faire du point de vue qualitatif.

Prenons le PIB combiné des USA, de la France et de l’Angleterre et comparons-le à celui de la Russie. C’est évidemment la victoire à plate couture des premiers. Sauf que l’examen de l’arsenal nucléaire stratégique révèle une toute autre histoire. Le PIB à lui seul ne permet de gagner absolument rien.

Les élites de Washington et de Wall Street sont aujourd’hui en plein délire paranoïaque à propos d’une guerre nucléaire. Quelques études [1] font toutefois allusion à l’évidence même, soit l’éclatante faiblesse stratégique des USA, ce que n’a pas manqué de souligner la Pravda dans l’article indiqué en note [2].


Énumérons quelques éléments de base :

  • Les missiles balistiques intercontinentaux russes dotés de la technique de mirvage [3], qui atteignent une vitesse d’environ Mach 18. Ces missiles sont plus rapides que tout ce qui se trouve dans l’arsenal des USA. Ils sont en fait imbattables.
  • La double calamité que sont les systèmes de défense antiaérienne S‑400 et S‑500. Moscou a convenu de vendre le S‑400 à la Chine, ce qui rendra celle-ci imperméable à la puissance aérienne, aux missiles balistiques intercontinentaux et aux missiles de croisière des USA. De son côté, la Russie se polarise sur son tout nouveau S‑500, qui donne au système de défense antimissile Patriot l’allure de missiles V2 remontant à la Seconde Guerre mondiale.
  • Le missile Iskander russe, qui atteint une vitesse de Mach 7, qui a une portée de 400 km, dont la charge de 700 kg peut varier et dont la précision est d’environ cinq mètres. Bref, il s’agit d’une arme meurtrière contre des installations aériennes ou l’infrastructure logistique. L’Iskander peut frapper des cibles profondément à l’intérieur de l’Europe.
  • À tout cela s’ajoute le Soukhoï T-50 PAK-FA [4].

La Guerre électronique 

Le 10 avril 2014, le destroyer USS Donald Cook arrivait en Mer Noire et le 12 avril, un vieux bombardier tactique russe Su-24 survolait ce vaisseau. Cet incident (vidéo ici), d’après plusieurs médias, aurait totalement démoralisé l’équipage du navire US, à tel point que le Pentagone a émis une protestation [1].
L’USS Donald Cook (DDG-75) est un destroyer lanceur de missiles de quatrième génération dont les armes fondamentales sont les missiles de croisière Tomahawk, ayant une portée maximale de 2 500 kilomètres et étant capables de porter des ogives nucléaires. Ce destroyer US est équipé du système de combat de dernière génération Aegis. 
 Il s’agit d’un système intégré capable de relier entre eux les moyens de défense antimissile de tous les navires où il est embarqué créant ainsi un grand réseau qui garantirait la détection, la poursuite et la destruction de centaines de cibles en même temps. 
L’USS Donald Cookest muni aussi de 4 énormes radars, dont la puissance est comparable à celle de plusieurs stations.

Or, le Su-24 russe qui survola l’USS Donald Cook ne portait ni bombes ni missiles mais uniquement une nacelle, installée sous son fuselage, qui, selon la publication russe Rossíyskaya Gazeta [2], contenait un dispositif russe de guerre électronique dénommé Jibiny.

Quand l’avion russe a entamé la phase d’approche, ce dispositif de guerre électronique a neutralisé tous les radars, circuits de contrôle, systèmes de transmission d’information, etc. embarqués à bord du destroyer US. Autrement dit, le tout-puissant système Aegis, aujourd’hui incorporé – ou en phase d’installation – aux systèmes embarqués de défense des navires les plus modernes de l'OTAN, a été tout simplement déconnecté comme un vulgaire poste de télé qu’on éteint avec une télécommande.
Selon des media spécialisés, 27 marins de l’USS Donald Cook auraient demandé à être relevés du service actif. Le Département d’État américain a reconnu que l’équipage du destroyer est gravement démoralisé.
Le directeur du centre de recherches sur la guerre électronique et d’évaluation des moyens dits de « réduction de la visibilité » de l’Académie de l’aviation militaire russe, Vladimir Balybine, a émis le commentaire suivant : « Plus un système radio-électronique est complexe, plus simple il devient d’interrompre son fonctionnement par l’utilisation de moyens de guerre électronique. »

La Russie capture un drone américain

La Russie capture un drone US
Un drone de reconnaissance et de frappe américain a été intercepté dans le ciel de Crimée.

Le drone MQ-5B, à en juger par l’étiquetage sur les côtés, faisait partie du groupe de la brigade américaine n°66 des renseignements militaires américains, déployée principalement en Bavière.Selon certaines sources, la brigade a été transférée dans la ville ukrainienne de Kirovograd, d’où les drones américains réalisent des missions de reconnaissance en Crimée et dans les régions frontalières de la Russie.

Le drone volait à environ 4.000 mètres d’altitude et était pratiquement invisible du sol. Il a été possible de rompre la liaison avec ses opérateurs américains grâce à un système radio-électronique.

Cette interception remonte au mois de mars 2014 mais la nouvelle se trouve actuellement dans un bulletin d’informations, rendu public à l’occasion du 100e anniversaire de la formation de la DCA russe.


Conclusion

Il faudrait que les guignols à l’Otan, qui rêvent d’une guerre contre la Russie, se munissent d’un système de défense à toute épreuve pour venir à bout des Iskanders. Sauf qu’ils n’en ont pas. Il faudrait aussi qu'ils arrivent à neutraliser les systèmes de communication russes : pour le moment, c'est le contraire qui est vrai : les Russes peuvent isoler un croiseur, neutraliser ses communications, isoler un drone et le capturer!

De plus, les Ociidentaux auraient affaire aux S‑400 que les Russes peuvent déployer sur la totalité du spectre. Imaginons un instant le déploiement d’un nombre imposant de S-400 dans l’enclave de Kaliningrad. Ce serait assez pour rendre cauchemardesque toute opération aérienne de l’Otan à l’intérieur de l’Europe. D’autant plus que les bons vieux avions de combat de l’Otan coûtent une fortune. 

Comme si ce n’était pas assez, personne ne connaît l’étendue exacte des capacités stratégiques de l’Otan. C’est motus et bouche cousue du côté de Bruxelles. Officieusement, ces capacités n’ont pas de quoi émerveiller et les services du renseignement russes le savent très bien.

En supposant que les guignols à l’Otan aient toujours l’intention de jouer à la guerre, Moscou a déjà dit très clairement que la Russie aurait recours à son immense arsenal, comptant plus de 5 000 armes nucléaires tactiques (et à toute autre mesure qui s’impose) pour défendre le pays contre une attaque conventionnelle de l’Otan. Qui plus est, quelques milliers de systèmes S‑400 et S‑500 suffisent pour bloquer une attaque nucléaire des USA.

Ce scénario apocalyptique ne fait même pas mention de l’alliance russo-chinoise, l’événement majeur des années 2010 qui change toute la donne en Eurasie.

Juste au cas où le groupe préconisant le pivot vers l’Asie commencerait aussi à nourrir de drôles d’idées à propos de l’Empire du Milieu, la Chine investit massivement une technologie permettant de faire rebondir des lasers contre des satellites, des missiles antisatellite, des sous-marins silencieux pouvant faire surface juste à côté de porte‑avions américains sans être détectés, ainsi qu’un missile antimissile Made in China, plus rapide que n’importe quel missile balistique intercontinental et capable de frapper un satellite réintégrant l’atmosphère.

Pour résumer, Pékin sait que la flotte de surface des USA est obsolète et indéfendable. Il va de soi aussi que la cadence de la modernisation chinoise dépasse largement celle des USA.

La Chine tend une main ferme à Moscou

On a déjà vu la semaine dernière (voir le 18 décembre 2014) des indications selon lesquelles la Chine pourrait prendre position auprès de la Russie pour l’aider à résister à l’attaque actuellement menée contre elle au niveau économique et monétaire, par l’action conjuguée de trois facteurs : l’effondrement du prix du pétrole où la collusion USA-Arabie semble avérée, les sanctions du bloc BAO et les spéculations de groupes extérieurs (dont des fonds de pension d’obédience US) qui semblent agir d’une façon coordonnée. La Chine est un pays qui, traditionnellement, agit lentement et avec prudence, et ces indication étaient les premières indiquant un déplacement diplomatique (vers Moscou) de la Chine dans cette affaire.
Cette fois, il semble que la chose soit sérieuse car les Chinois ont fait des déclarations officielles, selon un journal (South China Morning Post) qui n’écrit pas ce genre de nouvelles sans avoir des garanties officielles. Après une déclaration conditionnelle du ministre du commerce, il s’agit cette fois d’une déclaration sans ambiguïté du ministre des affaires étrangères Wang Yi. Tout en affirmant qu’il pense que la Russie a “la capacité et la sagesse” nécessaires pour parvenir seule à surmonter cette crise, le ministre affirme que la Chine est de toutes les façons prête à aider la Russie si nécessaire. C’est une nouvelle importante dans la mesure où la Chine prend quasiment un engagement officiel, – et, dans ce pays, la lenteur diplomatique et les engagements qui vont avec est compensée par la solidité de ces engagements. (Sputnik.news, le 22 décembre 2014.)
«Beijing is willing to help Moscow and believes that Russia “has the ability and the wisdom to overcome the current economic difficulties,” the minister was quoted as saying by the South China Morning Post. Wang (Yi) did not outline any specific measures, according to the newspaper. Last week, China’s Minister of Commerce Gao Hucheng stated that China could increase the use of yuan in trade with Russia amid falling ruble rates.»


Mis en ligne le 22 décembre 2014 à 06H59