Donc, Donald
Trump a signé l’ordre de transfert de l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à
Jérusalem en flagrante violation du droit international et plus
particulièrement des résolutions 242 (1967) et 338 (1973) du Conseil de
sécurité des Nations unies. Produits de l’histoire d’un conflit qui remonte au
démantèlement de l’empire ottoman, ces deux textes correspondent aux réalités
du terrain.
Depuis les choses se sont, ô combien, dégradées et les accords
d’Oslo n’y ont rien changé. A l’époque déjà, le Conseil de sécurité considérait
que l’occupation israélienne mettait en péril la paix et la sécurité mondiale :- Il déclarait nulles et non avenues les mesures prises par Israël pour changer le statut de Jérusalem.
- Il appelait à la cessation des colonies israéliennes, qu’il condamnait comme étant sans valeur légale.
- Il réaffirmait l’applicabilité de la Quatrième convention de Genève aux territoires arabes et palestiniens occupés par Israël depuis 1967, Jérusalem incluse.
- Il appelait au retour des réfugiés palestiniens.
De façon
répétée, le Conseil de sécurité a appelé aussi à la reprise immédiate des
négociations dans le cadre du processus de paix au Moyen-Orient, l’objectif
étant d’aboutir, sans tarder, à un règlement définitif entre les parties
israélienne et palestinienne, c’est-à-dire à la coexistence de deux États
(Israël et Palestine) avec Jérusalem pour capitale pour les deux États.
QUAND
WASHINGTON DÉSUNIT LES NATIONS
Par
conséquent, la décision du président américain piétine allègrement ces
évidences principielles du droit international. Curieux ? Les États-Unis
disposent pourtant d’un siège permanent au sein de l’instance exécutive d’une
organisation internationale dont ils contredisent les décisions… alors qu’ils
devraient donner l’exemple ! Dernière péripétie en 2016 : celle de la
résolution 23341
qui condamne de nouveau la colonisation israélienne, adoptée par 14 voix et une
abstention : celle des États-Unis – qui n’usent pas de leur veto au grand dam
d’Israël !
Une chose
est certaine : au moins cette décision a le mérite de la clarté. En effet, elle
correspond à une loi votée par le Congrès républicain en 1995 – dont la mise en
application a été ajournée par les présidents Clinton, Bush et Obama –
illustrant l’évidence même que le conflit israélo-palestinien est une question
de politique intérieure américaine. En effet, cette loi est soutenue par les Évangélistes
qui représentent 25% de la population. Elle est aussi le résultat de
l’incessant lobbying de l’AIPAC (le CRIF américain) pour imposer ses vues à la
politique étrangère de la soi-disant plus grande démocratie du monde. Quand on
songe que le CRIF tente de faire pression sur le président français Emmanuel
Macron pour qu’il adopte la position américaine, il y a vraiment de quoi être
scandalisé ! C’est le moins que l’on puisse dire…
Donc, les États-Unis
piétinent le droit international qu’ils veulent imposer aux autres, et au nom
duquel ils bombardent régulièrement bien des pays, tuent des populations
civiles innocentes, et décrètent aussi sanctions économiques, boycotts et
embargos… Mais le plus bel effet de vérité de ce paradoxe est de lever – enfin
– l’illusion, sinon l’imposture d’une médiation américaine dans le conflit
israélo-palestinien. Merci Monsieur Trump : on a enfin compris que la
diplomatie américaine ne réglera jamais – jamais – le conflit
israélo-palestinien par la création de deux États avec Jérusalem pour capitale,
parce que ce n’est pas son intérêt. Dans cette affaire, les États-Unis sont
juge et partie prenante et ce n’est pas eux qui peuvent favoriser une sortie de
crise crédible. Il conviendrait mieux de se tourner vers les BRICS, vers un
pays, par exemple comme le Brésil, dont la politique étrangère privilégie les
approches sud-sud au détriment des rapports classiques de puissances et de
guerres.
Et pourquoi
pas la France ? « C’est une décision regrettable, que la France n’approuve pas
et qui contrevient au droit international et aux résolutions du Conseil de
sécurité de l’Onu », a déclaré le président de la République lors d’une
conférence de presse à Alger, « le statut de Jérusalem est une question de
sécurité internationale qui concerne toute la communauté internationale, le statut
de Jérusalem devra être déterminé par les Israéliens et les Palestiniens dans
le cadre de négociations sous l’égide des Nations unies », a-t-il ajouté. Le
chef de l’État a rappelé « l’attachement de la France et de l’Europe à la
solution de deux États, Israël et la Palestine, vivant côte-à-côte en paix et
en sécurité dans des frontières internationalement reconnues avec Jérusalem
comme capitale des deux États ».
Après sa
médiation réussie dans le cadre de l’enlèvement du premier ministre libanais
Saad Hariri par les Saoudiens, Emmanuel Macron pourrait signer le retour de la
diplomatie française aux Proche et Moyen-Orient dans trois perspectives : 1) en
poursuivant l’effort de stabilisation du Liban ; 2) en s’interposant dans la
fracture Arabie saoudite/Iran ; 3) enfin, en réactivant l’initiative de paix
israélo-palestinienne proposée par feu le roi Abdallah ben Abdelaziz al-Saoud
lors du sommet de la Ligue arabe de 2002 à Beyrouth.
DEUX AUTRES DÉVOILEMENTS
Donc, le
simulacre de la médiation américaine, c’est fini et bel et bien fini ! Le
deuxième effet de dévoilement de la décision de Donald Trump redonne au conflit
israélo-palestinien sa vraie dimension – épicentre de l’arc des crises proche
et moyen-orientales – sonnant ainsi le glas de l’idéologie néo-conservatrice
qui a TOUT fait, depuis vingt ans, pour le marginaliser et le réduire à une
simple question de sécurité et de lutte contre le terrorisme.
On voit
bien, avec le triste anniversaire de la déclaration Balfour et des découpages
frontaliers de Sykes-Picot, que les questions de Palestine et de la
colonisation israélienne constituent l’origine essentielle des guerres
récurrentes qui ravagent les Proche et Moyen-Orient depuis 1948. On voit aussi
que cet épicentre nourrit le terrorisme contemporain. Même s’il n’en n’est pas
la seule cause, tant s’en faut, il demeure l’une des principales références des
jihadistes sur l’air connu du « deux poids deux mesures ». Comment justifier
aux yeux du monde que l’Occident puisse bombarder Belgrade et bien d’autres pays
au prétexte qu’ils violent les résolutions du Conseil de sécurité alors
qu’Israël n’en a respecté aucune depuis la création de son État ? Depuis 1948,
plus de 400 résolutions du Conseil de sécurité, de l’Assemblée générale et du
Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont été adoptées pour tenter de régler
le conflit israélo-palestinien. Pas une seule n’a été respectée ni appliquée
par Tel-Aviv !
Enfin,
troisième effet de maïeutique salutaire : la décision de Donald Trump signe la
perte d’influence, sinon la régression de la diplomatie américaine. Durant la
Guerre froide et jusqu’à récemment, les décisions et les politiques américaines
s’imposaient presque mécaniquement à l’ensemble du monde occidental.
Dernièrement, on a vu la volonté de la Maison Blanche de vouloir défaire
l’accord sur le nucléaire iranien fortement contestée par les alliés les plus
fidèles de Washington : Londres, Berlin et Paris. Les trois M (Theresa May,
Angela Merkel et Emmanuel Macron) se sont clairement dissociés de l’approche
américaine pour rappeler que les nécessités de la sécurité européenne ne
correspondaient pas forcément aux options idéologiques de la Maison Blanche.
Il en va de
même aujourd’hui pour la décision de transférer l’ambassade des États-Unis à
Jérusalem. La décision est condamnée par la plupart des 193 États membres des
Nations unies, parce que chacun sait que cette folie va causer de nouvelles
morts de jeunes Palestiniens, inspirer de nouveaux attentats terroristes et
discréditer encore un peu plus l’Organisation des Nations unies !
DES CHRÉTIENS
SOUS OCCUPATION MILITAIRE
Ce mercredi
6 décembre, depuis le Vatican, le pape François a lancé un « appel vibrant pour
que tous s’engagent à respecter le statu quo de la ville, en conformité avec
les résolutions de l’ONU », rappelant la position ininterrompue du Saint-Siège
sur le sujet depuis 1947 en demandant « sagesse et prudence, pour éviter
d’ajouter de nouveaux éléments de tension dans un panorama mondial déjà convulsif
et marqué par tant de conflits cruels ».
En 2000,
l’Accord fondamental signé entre le Saint-Siège et l’OLP affirmait des « principes
de justice », rappelant la nécessité d’« un statut spécial pour
Jérusalem », « garanti internationalement » et assurant « la
liberté de religion et de conscience », « l’égalité devant la loi des
trois religions monothéistes, de leurs institutions et de leurs fidèles dans la
ville », « l’identité propre et le caractère sacré de la ville », « la
signification universelle de son héritage religieux et culturel » et « la
liberté d’accès et de culte pour les Lieux Saints ».
Pour autant,
le Vatican ne défendait pas un simple principe d’« extraterritorialité des
Lieux Saints, avec l’assurance que les pèlerins aient la liberté de les visiter
sans entraves ». Pour lui, en effet, le « caractère sacré » de
Jérusalem ne se restreint pas aux monuments « comme s’ils étaient séparés
les uns des autres ou isolés dans leur communauté respective » mais « affecte
Jérusalem dans sa totalité, ses Lieux Saints comme ses communautés avec leurs
écoles, leurs hôpitaux, leurs activités culturelles, sociales et économiques
», insistait alors le Vatican.
Mercredi,
les dirigeants de l’Église de Jérusalem ont averti le président américain que modifier
le statut de Jérusalem porterait un « préjudice irréparable » à la Ville sainte
et à ses habitants. Dans une lettre signée par douze patriarches orthodoxes
ainsi que des évêques de la ville, ces hauts responsables religieux ont
expliqué au président américain que déclarer Jérusalem comme capitale d’Israël
« favoriserait la haine, les conflits, la violence et la souffrance ». En
conclusion : « nous vous demandons, Monsieur le Président, de nous aider à
avancer vers plus d’amour et vers une paix définitive, qui ne pourra être
atteinte si Jérusalem n’appartient pas à tous », concluent les patriarches.
Il est vrai
qu’on ne voit pas pourquoi les Chrétiens – qui veulent aller se recueillir au
Saint Sépulcre, à Bethléem ou Abou Gosh – devraient être condamnés à répondre,
souvent pendant des heures, aux questions humiliantes du Mossad à l’aéroport
Ben Gourion ou au pont Allenby ! Comme l’écrivent Corinne et Laurent Mérer2
dans leur dernier livre : « ici, l’occupation dure depuis maintenant cinquante
ans. Le seul horizon de ces jeunes, ce sont les murs, les check-points, les
barbelés, l’humiliation des fouilles au corps et les colons qui paradent, armés
jusqu’aux dents ». Alors qu’on ne vienne plus comparer – comme on l’a beaucoup
fait hélas ces dernières années en France – les actes de la résistance
palestinienne avec le terrorisme jihadiste qui a ensanglanté nos rues et celles
d’autres capitales européennes !
UNE TÂCHE
SUR LA CONSCIENCE UNIVERSELLE
Si la
décision de Donald Trump a le mérite de dévoiler la nudité du roi, elle n’en
n’est pas moins criminelle. Après le démantèlement de l’apartheid sud-africain,
l’occupation et la colonisation israéliennes demeurent l’une des injustices les
plus criantes de notre histoire contemporaine, une tâche sur la conscience
universelle… une question récurrente qui se pose à chacun d’entre nous.
« Je discute
presque tous les jours avec les soldats ; hier l’un d’entre eux m’a dit que ses
ordres étaient de tirer dans les genoux des enfants s’il se sentait menacé ; je
lui ai demandé : pourquoi les genoux ? Il m’a répondu : comme ça on ne les tue
pas, ils ne deviennent pas des martyrs pour leur copains mais ils ne pourront
plus jamais marcher, ça dissuadera les autres de lancer des pierres – Vous
trouvez normal de tirer dans les genoux des enfants ? Oui, ce sont des Arabes
».
Ces
terribles propos sont rapportés dans le livre-événement des Mérer3.
Ils ont passé trois mois en Palestine entre février et mai 2016, dans le cadre
d’un programme international du Conseil Œcuménique des Églises, lancé à la
suite de la deuxième Intifada à l’initiative des Églises chrétiennes de
Palestine. Venez, partagez un moment de notre vie, et retournez chez vous pour
raconter, telle est la mission ! Les volontaires se relaient tous les trois
mois, une trentaine à chaque fois et vivent au cœur des Territoires occupés,
par équipe de quatre ou cinq, dans les zones les plus sensibles.
Le moins que
l’on puisse dire est que pour Corinne et Laurent Mérer, la mission est
accomplie et bien accomplie : sans scorie moralisante ni idéologique, la vie
quotidienne dans les Territoires palestiniens occupés par la soldatesque
israélienne est restituée réellement, cliniquement à la manière d’une leçon
d’anatomie. On y vit la répression ordinaire et le racisme quotidien de
l’occupation, de la colonisation et de la répression dans un système
d’Apartheid que le nouveau président américain a décidé de légaliser, de
cautionner et de favoriser.
Cet
imparable constat n’est pas le fait d’excités ou d’idéologues. Laurent Mérer
est officier de marine. Il a commandé les forces navales françaises de l’océan
Indien. Vice-amiral d’escadre, il a été préfet maritime de l’Atlantique. Sa
femme, Corinne, est une grande voyageuse et auteure de plusieurs ouvrages, dont
la plupart ont été couronnés de prix littéraires dont un Grand Prix de
l’Académie française. Plus qu’un engagement de simple espoir, leur livre ouvre
des perspectives d’intelligence, d’espérance et de vie.
Les suivre
sur ces chemins, c’est non seulement contribuer à répondre à la bêtise morbide
et mortifère de la politique étrangère de Donald Trump, mais aussi mieux
comprendre et aimer les terres qui ont vu se développer les trois religions du
Livre. En ces temps troublés et afin de choisir des cadeaux intelligents pour
les fêtes de Noël et de fin d’année, il est recommandé d’offrir aux amis le
livre des Mérer.
Bonne
lecture et à la semaine prochaine.
Richard
Labévière
Titre original : Jerusalem : Merci à Donald Trump !
Titre original : Jerusalem : Merci à Donald Trump !
1 La résolution 2334 a été adoptée le
23 décembre 2016. Relative à la question de Palestine, rappelant les
résolutions 242, 338, 446, 452, 465, 476, 478, 1397, 1515 et 1850, elle « exige de nouveau
d’Israël qu’il arrête immédiatement et complètement toutes ses activités de
peuplement dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est ». Le
texte est présenté au vote par la Nouvelle-Zélande, le Sénégal, la Malaisie et
le Venezuela, après que l’Égypte qui l’avait proposé dans un premier temps eut
demandé un report du vote à la veille de sa tenue à la suite d’un entretien du
général-président Abdel Fattah al-Sissi avec Benyamin Netanyahou et Donald
Trump. Après une dernière tentative de le faire ajourner par l’intermédiaire de
la Russie, le texte est mis au vote, avec la voix favorable de l’Égypte. La
résolution est adoptée par 14 voix pour, aucune opposition, les États-Unis
présidés par Barack Obama s’étant abstenus. Israël annonce cependant qu’il ne
se conformera pas au vote du Conseil de sécurité.
2 Corinne et Laurent Mérer : S’ils
se taisent, les pierres crieront… Trois mois en Palestine au service de la paix.
Éditions Balland, septembre 2017.
3 Ibid.
Pour aider
le site Proche & Moyen-Orient c’est ici
États Voyous
D'après le glossaire international, on peut dire qu'un "État voyou" est un État qui ne respecte
pas les lois internationales les plus essentielles, organise ou
soutient des attentats, ou viole de manière systématique les droits les
plus élémentaires de l'être humain. La catégorie combine plusieurs
diagnostics : militaire, géopolitique, politique ou encore économiqueIl est donc évident que les États-Unis et Israël sont deux États voyous : ce sont les seuls qui piétinent le droit international et se considèrent au-dessus de ces lois. Que ce soit Bush ou Clinton, Obama ou Trump, Olmert ou Netanyahou, Truc ou Machin, rien n'y fait.... Hannibal GENSERIC
La situation au Moyen-Orient n’a de cesse d’évoluer fortement ces
dernières décennies. Sous le fallacieux prétexte des attentats du 11
septembre 2001, l’administration Bush a lancé sa guerre « contre le terrorisme »
avec l’objectif annoncé d’un remodelage de la région en fonction des
intérêts israéliens, courroie de transmission de ceux des USA. Sauf que
cette stratégie, malgré un nombre inadmissible de victimes civiles et
d’infrastructures dévastées, se révèle être un échec cuisant pour les
deux administrations, tant américaine qu’israélienne. Seul gagnant : le
lobby des armes.
L’Afghanistan puis l’Irak, la Libye puis la Syrie et maintenant le
Yémen, sans oublier le Liban et la Palestine se sont révélés plus
résistants que les plus illuminés des stratèges des deux puissances
meurtrières que sont les USA et Israël l’avaient imaginé, et ces
derniers sont désormais pointés du doigt par de plus en plus de citoyens
mais aussi d’ONG comme étant des États hors-la-loi.
La guerre en Syrie a probablement terminé d’achever la désastreuse
image que ces deux États tentaient péniblement de sauver aux yeux du
monde, tant les agissements de l’un comme de l’autre ont révélé les
accointances et les complicités des USA avec les terroristes de Daech
(voir : https://groupegaullistesceaux.wordpress.com/2017/09/25/syrie-la-russie-publie-des-photos-prouvant-la-collusion-entre-le-pentagone-et-daesh/) et d’Israël avec ceux d’Al-Nosra ou autrement dit d’al-Qaeda rebaptisée pour la cause (voir : https://www.youtube.com/watch?v=_8FfOxZS0-A).
Dans les deux cas, ces États ont consacré depuis des décennies des
sommes astronomiques à leurs sordides opérations de guerre pour ce « remodelage »,
pensant en ressortir vainqueurs avec l’idée de se rembourser par le
pétrole et le gaz convoités dans ces pays dévastés. C’était sans compter
sur les capacités de résistance de ces nations détruites qui, malgré
les traumatismes encaissés, ont trouvé la force et le courage de
s’organiser avec l’aide d’alliés solides et fiables pour contrer les
plans machiavéliques des deux gouvernements prédateurs en question.
Et aujourd’hui, le bilan est catastrophique pour ces deux États
voyous : non seulement ils ont échoué sur tous les fronts, que ce soit
par leurs agressions directes ou par celles confiées à des mercenaires
islamistes.
Comme je l’écrivais à l’époque dans un pronostic publié
sur Sputnik publié le 11 novembre 2016
et intitulé « Voici
à quoi ressemble la politique étrangère de Trump »
Washington fera toujours tout ce qui est en son pouvoir pour promouvoir les
intérêts de Tel-Aviv, et c’est une de ces constantes géostratégiques qui ne
changera jamais dans la politique étrangère américaine. Quiconque a jamais
pensé différemment n’a pas une compréhension assez solide de l’état symbiotique
des relations américano-israéliennes, par lequel les États-Unis exploitent la
position géostratégique d’Israël comme un avant-poste unipolaire dans un
Moyen-Orient riche en énergie tandis qu’Israël tire parti de son puissant lobby
pour s’assurer de la pérennité du soutien militaire et financier des
États-Unis. L’administration Obama restera tristement célèbre dans l’histoire pour
avoir orchestré les révolutions colorées à l’échelle d’un théâtre bien connu
sous le nom du sinistre « printemps arabe »,
alors que l’équipe de Trump est déjà la plus anti-russe jamais vue aux
États-Unis.
Le slogan de Trump, « L’Amérique d’abord »
pourrait facilement être compris comme un synonyme d’« Israël d’abord ».
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