mercredi 3 août 2022

Maghreb. Les vétérans du Mossad à la tête de NSO, Pegasus et Silicone Valley, investissent la région maghrébine: Les technologies israéliennes impactent le quotidien

Comme on le sait, la question du Sahara occidental a été au cœur de l’espionnage par le Maroc via le logiciel Pegasus de tout le voisinage, y compris la France. Dans la proche périphérie de l’Algérie, au sud, dans la région saharo-sahélienne, IAI, Israël Shipyards, Mer Group et toute l’industrie militaire israélienne tentent de s’implanter.

Le monde des logiciels israéliens exploités contre les Palestiniens produit de nouvelles armes cybernétiques qui sont rapidement intégrées aux plateformes numériques à l’échelle mondiale.

Les armes de l’ère numérique développées par Israël pour opprimer les Palestiniens sont rapidement réutilisées pour des applications beaucoup plus larges, contre les populations occidentales qui ont longtemps considéré leurs libertés pour acquises.

Le statut d’Israël en tant que « nation startup » a été établi il y a plusieurs décennies. Mais sa réputation d’innovation en haute technologie a toujours reposé sur une face obscure, de plus en plus difficile à ignorer.

Il y a quelques années, le critique israélien Jeff Halper a averti qu’Israël avait joué un rôle central dans la fusion des nouvelles technologies numériques avec l’industrie de la sécurité intérieure. Le danger était que nous devenions tous progressivement des Palestiniens.

Israël, a-t-il noté, a traité efficacement – comme des cobayes dans des laboratoires à ciel ouvert – les millions de Palestiniens soumis à son régime militaire. Ils ont servi de banc d’essai pour mettre au point non seulement de nouveaux systèmes d’armes classiques, mais également de nouveaux outils de surveillance et de contrôle de masse.

Comme l’a récemment signalé un rapport publié sur Haaretz, l’opération de surveillance menée par Israël contre les Palestiniens est « parmi les plus vastes du genre au monde. Cela inclut la surveillance des médias, des médias sociaux et de la population dans son ensemble ».

Commercialiser Big Brother

Mais ce qui a commencé dans les territoires occupés ne va jamais rester confiné en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et à Gaza. Il y avait tout simplement trop d’argent et d’influence à gagner d’un commerce de ces nouvelles formes hybrides de technologie numérique agressive.

Aussi petit soit-il, Israël est depuis longtemps un chef de file mondial dans un commerce [trafic] d’armes extrêmement lucratif, vendant à des régimes autoritaires du monde entier ses systèmes d’armes testés sur le champ de bataille des Palestiniens.

Ce commerce de matériel militaire est de plus en plus éclipsé par un marché de logiciels agressifs : des outils pour mener une guerre cybernétique.

Ces armes de nouvelle génération sont très demandées par les États, non seulement contre les ennemis extérieurs, mais aussi contre des citoyens et des militants des droits de l’homme considérés comme dissidents.

Israël peut légitimement prétendre être une autorité mondiale en la matière, contrôlant et opprimant les populations placées sous son autorité militaire. Mais il a tenu à marquer ses empreintes digitales sur une grande partie de cette nouvelle technologie à la « Big Brother », en externalisant le développement de ces outils informatiques au profit de diplômés de ses infâmes unités de sécurité et de renseignement militaire.

Néanmoins, Israël valide implicitement ces activités en fournissant des licences d’exportation à ces entreprises – et les plus hauts responsables de la sécurité du pays sont souvent étroitement associés à leurs travaux.

Tensions avec la Silicon Valley

Une fois abandonné l’uniforme, les Israéliens peuvent tirer profit des années d’expérience acquises grâce à l’espionnage des Palestiniens en créant des sociétés développant des logiciels similaires pour des applications à plus grande échelle.

Les applications utilisant une technologie de surveillance sophistiquée d’origine israélienne sont de plus en plus courantes dans nos vies quotidiennes et numériques. Certaines ont été utilisées pour des usages relativement [et prétendument] bénins. Waze, qui surveille la congestion du trafic, permet aux conducteurs d’atteindre les destinations plus rapidement, tandis que Gett met les clients en liaison avec les taxis à proximité via leur téléphone.

Mais certaines des technologies les plus secrètes produites par les développeurs israéliens restent beaucoup plus proches de leur objectif militaire initial.

Ce logiciel agressif est vendu à la fois aux pays qui souhaitent espionner leurs propres citoyens ou des États rivaux, et à des sociétés privées qui espèrent gagner un avantage sur leurs concurrents ou mieux exploiter et manipuler commercialement leurs clients.

Une fois intégrés aux plateformes de médias sociaux comptant des milliards d’utilisateurs, ces logiciels espions offrent aux agences de sécurité des États une portée potentielle quasi mondiale. Cela explique la relation parfois difficile entre les sociétés de technologie israéliennes et la Silicon Valley, cette dernière luttant pour prendre le contrôle de ce malware [ensemble des logiciels sur le réseau considérés comme nocifs] – comme le montrent deux exemples récents et assez contrastés.

« Kit d’espionnage » pour téléphone portable

Signe des tensions, WhatsApp, une plate-forme de médias sociaux appartenant à Facebook, a engagé la semaine dernière un premier recours de ce type devant un tribunal californien contre NSO, la plus grande société de surveillance israélienne.

WhatsApp accuse NSO de cyberattaques. Au cours d’une courte période de deux semaines se terminant début mai et scrutée par WhatsApp, NSO aurait sphonné les téléphones mobiles de plus de 1400 utilisateurs dans 20 pays.

Le logiciel espion de la NSO, appelé Pegasus, a été utilisé contre des défenseurs des droits de l’homme, des avocats, des responsables religieux, des journalistes et des travailleurs humanitaires. Reuters a révélé la semaine dernière que de hauts responsables de pays alliés des États-Unis avaient également été pris pour cibles par la NSO.

Après avoir pris le contrôle du téléphone de l’utilisateur à son insu, Pegasus copie les données et active le microphone pour enregistrer les conversations. Le magazine Forbes l’a décrit comme « le kit d’espionnage mobile le plus intrusif au monde ».

La NSO a octroyé une licence d’utilisation de ce logiciel à des dizaines de gouvernements, notamment à des régimes réputés pour violer les droits de l’homme, tels que l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Kazakhstan, le Mexique et le Maroc.

Amnesty International s’est plaint de ce que son personnel figure parmi les personnes visées par les logiciels espions de la NSO. Il soutient actuellement une action en justice contre le gouvernement israélien pour avoir délivré une licence d’exportation à cette même société.

Liens avec les services du renseignement israélien

NSO a été fondée en 2010 par Omri Lavie et Shalev Hulio, tous deux censés être des diplômés de la fameuse unité de renseignement militaire 8200 d’Israël.

En 2014, des lanceurs d’alerte ont révélé que l’unité espionnait régulièrement les Palestiniens, cherchant des preuves d’inconduites sexuelles, de problèmes de santé ou de difficultés financières pouvant les obliger à collaborer avec les autorités militaires israéliennes d’occupation.

Ces lanceurs d’alerte [des soldats] écrivaient que les Palestiniens étaient « complètement soumis à l’espionnage et à la surveillance par les services du renseignement israélien, à des fins de persécution politique et pour créer des divisions au sein de la société palestinienne en recrutant des collaborateurs et en incitant des membres de la société palestinienne contre elle-même. »

Alors que ce sont les autorités qui ont délivré des licences d’exportation à la NSO, le ministre israélien Zeev Elkin a nié la semaine dernière « l’implication du gouvernement israélien » dans le piratage de WhatsApp. Il a prétendu à la radio israélienne : « Tout le monde comprend que cela n’a rien à voir avec l’État d’Israël. »

Un « Mossad privé à louer »

Deux exemples notoires de ce genre d’entreprise ont un court moment fait les manchettes. La société Psy-Group, qui s’est présentée comme un " Mossad privé à louer" , a été fermée l’année dernière après que le FBI a ouvert une enquête pour ingérence dans l’élection présidentielle américaine de 2016. Son « Project Butterfly » [projet papillon], selon le New Yorker, visait à « déstabiliser et perturber les mouvements anti-israéliens de l’intérieur ».

Black Cube, quant à elle, a fait parler d’elle l’année dernière pour avoir exercé une surveillance hostile sur les principaux membres de la précédente administration américaine alors dirigée par Barack Obama. Cette entreprise semble étroitement lié aux services de sécurité israéliens et a été basée pour un temps sur une base militaire israélienne.

Un avenir cauchemardesque

L’élite de la sécurité israélienne tire profit de ce nouveau marché de la cyberguerre, exploitant – comme elle l’a fait pour le commerce des armes classiques – une population palestinienne totalement captive, sur laquelle il peut tester sa technologie.

Il n’est pas surprenant qu’Israël normalise progressivement dans les pays occidentaux des technologies intrusives et oppressives subies depuis longtemps par les Palestiniens.

Les logiciels de reconnaissance faciale permettent un profilage racial et politique toujours plus sophistiqué. La collecte et la surveillance secrètes de données effacent les frontières traditionnelles entre les espaces privés et publics. Et les campagnes de doxxing [divulgation sur Internet de données privées avec la volonté de nuire] qui en résultent permettent d’intimider, de menacer et de fragiliser ceux qui sont dans l’opposition ou qui veulent – comme ceux qui défendent les droits de l’homme – que les puissants rendent des comptes.

Si cet avenir de cauchemar continue de se concrétiser, New York, Londres, Berlin et Paris ressembleront de plus en plus à Naplouse, Hébron, Jérusalem-Est et Gaza. Et nous comprendrons tout ce que cela signifie que vivre dans un État de surveillance, engagé dans une guerre cybernétique contre ceux qu’il a sous sa férule.

Jonathan Cook  Source : L’Express.dz

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Tunisie : Les avocats dénoncent l’ingérence des USA et leur marchandage pour normaliser avec ‘Israël’ 

Le Conseil national de l’ordre des avocats en Tunisie a condamné les ingérences des Etats-Unis dans les affaires internes de ce pays et le marchandage qui lui est livré afin qu’il normalise ses relations avec l’entité sioniste.

Le Conseil national de l’ordre des avocats a dénoncé, ce vendredi 29 juillet, le communiqué du département d’Etat américain, et les déclarations de l’ambassadeur US à Tunis, et les considère comme «une ingérence manifeste dans les affaires nationales intérieures tunisiennes, et une violation de la souveraineté nationale ».
Une telle ingérence « s’oppose aux usages diplomatiques, et viole les dispositions de l’article 03 de la convention de Vienne régissant les relations diplomatiques, au sujet des attributions des missions diplomatiques, ainsi que l’article 41 qui proscrit au représentant diplomatique de s’immiscer dans les affaires intérieures des pays ».

L’ordre des avocats déplore « les signes latents adressés à l’armée nationale », mettant en garde contre « toute ingérence dans sa doctrine, ses rôles ou missions, étant un bouclier pour le pays, son soutien, et le protecteur de son unité et son invulnérabilité de toute atteinte à ses intérêts, ou toute ingérence étrangère dans ses décisions».

Le barreau rejette, par ailleurs, « les menaces voilées quant au marchandage, consistant à assortir le soutien des Etats-Unis à la Tunisie, en vue de surmonter sa crise économique, à la condition de s’inscrire dans le processus de normalisation avec l’entité sioniste, et de s’en tenir aux priorités sécuritaires américaines . Il affirme son « soutien au droit du peuple arabe en Palestine à l’autodétermination, et à l’émancipation de son pays ».

Les USA critiquent le référendum sur la nouvelle constitution

Le Conseil de l’ordre a aussi exprimé son soutien aux mesures prises par le président tunisien Kaïs al-Saïed concernant le récent référendum sur la nouvelle constitution, qui a fait l’objet de critiques de la part des Etats-Unis, dans un communiqué du secrétaire d’État américain Anthony Blinken.

Dans le texte publié par le Département d’Etat américain, Blinken indique que « Washington soutient fermement la démocratie en Tunisie et les aspirations du peuple tunisien à un avenir sûr et prospère », notant que « le référendum qui a eu lieu le 25 juillet sur la nouvelle constitution tunisienne a été marquée par une faible participation électorale. »

« Nous partageons les inquiétudes de nombreux Tunisiens selon lesquelles le processus de rédaction de la nouvelle constitution a limité la portée d’un véritable débat, et que la nouvelle constitution pourrait affaiblir la démocratie en Tunisie et saper le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales », a poursuivi Blinken.

Il a souligné « qu’un processus de réforme global et transparent est essentiel pour commencer à restaurer la confiance des millions de Tunisiens qui n’ont pas participé au référendum ou se sont opposés à la nouvelle constitution », et a insisté sur « le besoin urgent d’adopter une loi électorale globale qui permette une plus large participation aux élections législatives qui devraient avoir lieu en décembre, en particulier la participation de ceux qui se sont opposés ou ont boycotté le référendum sur la constitution. »

La déclaration du Département d’État américain poursuit que « la Tunisie a connu, au cours de l’année écoulée, une baisse alarmante des normes démocratiques, car bon nombre des gains durement gagnés par le peuple tunisien depuis 2011 ont été sapés ».

Plus tôt dans la journée, le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, avait aussi émis des réserves sur la nouvelle constitution.
« La nouvelle constitution tunisienne porte atteinte aux droits de l’homme… Il est à craindre que la nouvelle constitution ne comprenne des freins et contrepoids faibles qui pourraient compromettre la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales en Tunisie ».
Price a noté que les États-Unis ont constaté qu' »un large éventail de la société civile tunisienne, des médias et des partis politiques ont exprimé leur profonde inquiétude concernant le référendum, d’autant que de nombreux Tunisiens appréhendent de plus en plus le manque d’inclusivité et de transparence dans le processus ».

Le président tunisien Kaïs al-Saïed avait affirmé que « le référendum auquel le pays a assisté est l’expression de la volonté de la majorité du peuple tunisien », annonçant l’entrée de la Tunisie dans une « nouvelle phase ».

A noter que le nouveau projet de constitution, le quatrième de l’histoire moderne de la Tunisie, a suscité une large controverse dans le pays, car il a rétabli le système présidentiel sous lequel régnait l’ancien président Zein-al-Abidine Ben Ali.

Source : Al Manar

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En réalité, l'empire anglo-sioniste es en train de préparer le terrain pour réinstaller les islamo-terroristes d'Ennahdha qui, après le coup d'état appelé "Printemps arabe",  a consisté à détruire les états nationaux en Tunisie, Libye, Égypte, Soudan, ... et à y installer des régimes corrompus et compradores, à l'image des régimes marocain, saoudien, qatari, émirati, jordanien, koweïtien, etc. 

Le président Kaïs Saïed, bien qu'il soit lui-même un islamiste réactionnaire (mais n'ayant pas fait partie du parti  Ennahdha) , se distingue des islamo-terroristes : c'est un personnage intègre qui, depuis son élection, essaye de lutter contre la corruption généralisée installée par les Islamistes depuis 2011 à tous les niveaux et dans toutes les institutions.  

Sans le soutien multiforme et multilatéral de l'Algérie, la Tunisie serait aujourd'hui une colonie israélo-américaine, avec des bases militaires pointant leurs missiles sur l'Algérie et sur l'ensemble de l'Afrique du Nord et du Sahel.

Il est à remarquer que TOUS les anciens ministres islamistes sont devenus, en peu de temps, des milliardaires, avec leurs familles installées chez leurs patrons respectifs : USA, GB, France, etc.  Les velléités de Kaïs Saeïd de leur demander des comptes sur leur richesse aussi rapide que louche, se heurte à une Justice scélérate car complètement corrompue par la gangrène islamiste depuis 2011 à ce jour.

Hannibal Genséric

1 commentaire:

  1. BRICS: L'Algerie veut rejoindre la Chine et la Russie au sein des Brics. https://qactus.fr/2022/08/01/brics-lalgerie-veut-rejoindre-la-chine-et-la-russie-au-sein-des-brics/

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