dimanche 5 mars 2023

Décadence morale et dépérissement démographique des peuples: retour sur les analyses d’Ibn Khaldun

Un certain nombre de peuples occidentaux ou occidentalisés et pas forcément chrétiens sont en train de disparaître : effondrement moral, démographique, culturel, etc. ; la civilisation occidentale extermine. Voyons à nouveau Ibn Khaldun alors.

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« Un peuple vaincu et soumis dépérit rapidement.

Lorsqu’un peuple s’est laissé dépouiller de son indépendance, il passe dans un état d’abattement qui le rend le serviteur du vainqueur, l’instrument de ses volontés, l’esclave qu’il doit nourrir. Alors il perd graduellement l’espoir d’une meilleure fortune. Or la propagation de l’espèce et l’accroissement de la population dépendent de la force et de l’activité que l’espérance communique à toutes les facultés du corps. Quand les âmes s’engourdissent dans l’asservissement, et perdent l’espérance et jusqu’aux motifs d’espérer, l’esprit national s’éteint sous la domination de l’étranger, la civilisation recule, l’activité qui porte aux travaux lucratifs cesse tout à fait, le peuple, brisé par l’oppression, n’a plus la force de se défendre et devient l’esclave de chaque conquérant, la proie de chaque ambitieux. Voilà le sort qu’il doit subir, soit qu’il ait fondé un empire et atteint ainsi au terme de son progrès, soit qu’il n’ait rien accompli encore. L’état de servitude amène, si je ne me trompe, un autre résultat : l’homme est maître de sa personne, grâce au pouvoir que Dieu lui a délégué ; s’il se laisse enlever son autorité et détourner du but élevé qui lui est posé, il s’abandonne tellement à l’insouciance et à la paresse, qu’il ne recherche pas même les moyens de satisfaire aux exigences de la faim et de la soif. C’est là un fait dont les exemples ne manquent dans aucune classe de l’espèce humaine. Un changement semblable a lieu, dit-on, chez les animaux carnassiers : ils ne s’accouplent point dans la captivité. Le peuple asservi continue ainsi à perdre son énergie et à dépérir jusqu’à ce qu’il disparaisse du monde. Au reste l’existence éternelle n’appartient qu’à Dieu seul. »

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Ibn Khaldun ajoute :

« Or la race persane, ayant été vaincue par les Arabes et forcée de subir leur domination, ne se conserva que peu de temps ; elle finit par disparaître sans laisser une trace de son existence. On ne saurait attribuer son anéantissement à la tyrannie du nouveau gouvernement ni à l’oppression dont on l’aurait accablée ; on sait assez combien l’administration musulmane est équitable. La véritable cause se trouvait dans la nature même de l’homme ; privé de son indépendance et forcé de subir la volonté d’un maître (il perd toute son énergie). »

On relira à ce sujet notre texte consacré à la lente décadence :

« Dans ses prolégomènes, disponibles sur classiques.uqac.ca de nos amis québécois, Ibn Khaldun révèle son encyclopédisme, son ouverture d’esprit et son pragmatisme (refus déjà de l’astrologie ou de l’alchimie). Ce croyant est en même temps un grand savant, un homme tolérant, un esprit observateur et diligent.

Sur les gouvernements trop actifs qui ruinent les peuples, il écrit :

« S’attaquer aux hommes en s’emparant de leur argent, c’est leur ôter la volonté de travailler pour en acquérir davantage ; car ils voient qu’à la fin on ne leur laissera plus rien. Quand ils perdent l’espoir de gagner, ils cessent de travailler, et leur découragement sera toujours en proportion des vexations qu’ils éprouvent ; si les actes d’oppression ont lieu souvent et atteignent la communauté dans tous ses moyens d’existence, on renoncera tout à fait au travail, parce que le découragement sera complet. »

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L’incurie des gouvernements fait que tout le monde quitte son pays, et que le pays se vide – c’est l’histoire de notre mondialisation horrible depuis cinquante ans ou plus :

« … le marché de la prospérité publique finit par chômer, le désordre se met dans les affaires, et les hommes se dispersent pour chercher dans d’autres pays les moyens d’existence qu’ils ne trouvent plus dans le leur ; la population de l’empire diminue, les villages restent sans habitants, les villes tombent en ruines. »

Ibn Khaldun (il se montre un bon libertarien, un émule de Rothbard et est proche du grand génie chinois Lao Tse) explique comment l’Etat accapare et vole le commerce :

« Un autre genre d’oppression encore plus grave et plus nuisible à la prospérité du peuple et de l’État, c’est quand le (gouvernement) contraint les négociants à lui céder, moyennant un vil prix, les marchandises qu’ils ont entre les mains et les oblige ensuite à lui acheter d’autres marchandises à un prix élevé. C’est là (ce qui s’appelle en jurisprudence) acheter et vendre par la voie de la violence et de la contrainte. »

Les impôts le traumatisent et accompagnent violence et autoritarisme étatique :

« … le gouvernement, ayant pris des habitudes de despotisme et de violence dans ses rapports envers ses sujets, cherche à se procurer de l’argent à leur détriment ; (il impose de nouveaux) droits de marché, (il s’engage lui-même dans le commerce, (il ose même) transgresser la loi ouvertement à leur égard quand les prétextes lui manquent pour colorer son injustice.

Nous avons les commissaires et les ministres ; Ibn Khaldun redoute lui les « chambellans » (pensez au classique « Le voleur de Bagdad » !) :

« Les souverains craignent (et avec raison) que le pouvoir leur soit enlevé de cette façon ; car les ministres sont naturellement portés à s’attribuer toute l’autorité quand ils voient que l’empire est sur son déclin et que le prince est sans influence. L’amour de la domination est profondément enraciné dans le cœur de l’homme, et se manifeste surtout chez les individus qui, ayant passé leur vie dans les commandements, trouvent l’occasion et les moyens (de satisfaire leur ambition). »

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Ibn Khaldun explique comment le souverain s’éloigne du peuple, un peu comme à notre époque :

« Les courtisans et les familiers du prince sont les seuls qui connaissent la conduite qu’ils doivent tenir dans leurs rapports avec lui et les seuls qu’il admet en sa présence ; il ne reçoit jamais d’autres personnes, pour ne pas s’exposer à voir ou à entendre des choses désagréables, et pour leur épargner le châtiment qu’elles pourraient s’attirer par leur ignorance (des usages de la cour). Plus tard le souverain devient d’un abord encore plus difficile ; il adopte un système d’exclusion plus général que le premier, et n’admet auprès de lui que ses intimes. Dans ce second système, les intimes seuls peuvent entrer aux réceptions ; tout le reste du peuple en est exclu. »

Mais la décadence reste inévitable, pur fruit de la nature :

« La décadence des empires, étant une chose naturelle, se produit de la même manière que tout autre accident, comme, par exemple, la décrépitude qui affecte la constitution des êtres vivants. La décrépitude est une de ces maladies chroniques qu’il est impossible de guérir ou de faire disparaître ; car elle est une chose naturelle, et de telles choses ne subissent pas de changement. »

Pensons à l’Amérique d’aujourd’hui, qui joue au plus fin alors que ce gros pays obèse et tyrannique est en pleine crise. Notre grand penseur écrit :

« Quelquefois, quand l’empire est dans la dernière période de son existence, il déploie (tout à coup) assez de force pour faire croire que sa décadence s’est arrêtée ; mais ce n’est que la dernière lueur d’une mèche qui va s’éteindre. Quand une lampe est sur le point de s’éteindre, elle jette subitement un éclat de lumière qui fait supposer qu’elle se rallume, tandis que c’est le contraire qui arrive. Faites attention à ces observations et vous reconnaîtrez par quelle voie secrète la sagesse divine conduit toutes les choses qui existent vers la fin qu’elle leur a prédestinée ; et le terme de chaque chose est écrit (Coran, sour. XIII, vers. 38.) »

Ibn Khaldun, tel un bon romain, regrette toujours le développement du luxe. Il critique aussi l’extension territoriale excessive. L’inflation démographique accompagne selon lui la décadence (hypothèse intéressante) :

« La population, déjà nombreuse, prend un grand accroissement ; mais comme cela se fait graduellement, on ne s’en aperçoit qu’après une ou deux générations. Au commencement de la troisième, l’empire approche du terme de sa vie, la population a atteint son maximum. »

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Proche mais certes pas dépendant des Grecs, Ibn Khaldun rend un splendide hommage à Aristote :

« De tous les philosophes, Aristote était le plus profond et le plus célèbre. On l’appelle le premier des instituteurs (el-moallem el-aouwel), et sa renommée s’est répandue dans l’univers. »

Ici, plus proche de Platon (pensez au dialogue entre Thamous et Thot dans Phèdre, 274c), Ibn Khaldun souligne le déclin de la culture vivante par le biais des… livres (il n’aime pas non plus les experts) :

« Dès lors, les sciences intellectuelles restèrent enfermées dans des livres et dans des recueils, comme pour demeurer éternellement dans les bibliothèques. Quand les musulmans s’emparèrent de la Syrie, on trouva que les livres de ces sciences y étaient encore restés. »

Il reconnait tristement le déclin de la géniale civilisation andalouse (trop de divisions entre les Arabes, et cela n’a pas changé hélas) :

« Lorsque le vent de la civilisation eut cessé de souffler sur le Maghreb et l’Espagne, et que le dépérissement des connaissances scientifiques eut suivi celui de la civilisation… »

A l’inverse il souligne le développement intellectuel de l’Europe à cette époque :

« Je viens d’apprendre que, dans le pays des Francs, région composée du territoire de Rome et des contrées qui en dépendent, c’est-à-dire celles qui forment le bord septentrional (de la Méditerranée), la culture des sciences philosophiques est très prospère. L’on me dit que les sciences y ont refleuri de nouveau, que les cours institués pour les enseigner sont très nombreux, que les recueils dont elles font le sujet sont très complets, qu’il y a beaucoup d’hommes les connaissant à fond, et beaucoup d’étudiants qui s’occupent à les apprendre. Mais Dieu sait ce qui se passe dans ces contrées. Dieu crée ce qu’il veut et agit librement. (Coran, sour. XXVIII, vers. 68.) »

 Sources :

LES PROLÉGOMÈNES D’IBN KHALDOUN (732-808 de l’hégire) (1332-1406 de J. C.), traduits en Français et commentés par W. MAC GUCKIN DE SLANE (1801-1878), (1863) Troisième partie, sixième section (classiques.uqac.ca)

Par Nicolas BONNAL

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NOTES de H. Genséric

La pensée économique d’IBN KHALDOUN
Ronald Reagan a adopté la Mouqaddimah d'Ibn Khaldoun comme livre de chevet, Mark Zuckerberg a choisi son grand ouvrage comme l’un des choix de son club de lecture et l’historien britannique Arnold Toynbee l’a décrit comme “sans aucun doute la plus grande œuvre de ce genre qui ait jamais été créée par un esprit quelconque, en tout temps et en tout lieu“. Ce sont des témoignages assez inhabituels pour un historien nord-africain du 14e siècle, mais Ibn Khaldoun était alors un homme exceptionnellement doué. Sa Mouqaddimah est une introduction – ou un prolégomènes – à une histoire du monde beaucoup plus longue.
De telles histoires étaient courantes chez les écrivains arabes, mais personne avant lui n’avait développé une théorie aussi avancée sur les raisons de l’essor des civilisations et de leur déclin. Il s’est penché sur les facteurs matériels de l’histoire et a jeté un regard sceptique sur les récits et les contes extravagants des œuvres précédentes. Musulman fervent, il n’attribue cependant pas les événements uniquement aux ordonnances divines : le facteur humain l’emporte toujours. H. Genséric
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Ibn Khaldoun avait décrit "le monde arabe" de son temps. Rien n'a changé depuis lors.

L’historien tunisien Ibn Khaldoun (1332 – 1406), dans son autobiographie, relate une histoire tout aussi tumultueuse, celle des sociétés et des émirats où il a servi en tant qu’homme d’état ou haut fonctionnaire, au Maghreb, en Egypte et en Al-Andalus (l’Espagne musulmane).
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La marche sur Damas. Tamerlan reçoit Ibn Khaldoun : le tyran et le savant
Lorsqu’en cette fin de quatorzième siècle, les troupes de Tamerlan déferlent des steppes d’Asie centrale vers  le Proche et Moyen-Orient, les victoires éclair sont dues aussi bien à une parfaite maîtrise de l’art militaire qu’à un usage déjà savamment scénarisé de la terreur. Les « montagnes de cranes » que sème sur sa route le conquérant mongol sont à l’époque ce que la Covis-19 est pour le bon peuple d'aujourd'hui.  Et comme les terroristes islamistes d'aujourd’hui, Tamerlan se présente comme un Musulman fervent, qui assassine des hommes non pas pour ce qu’ils font mais pour ce qu’ils sont ou ce qu'ils ne sont pas. Comme les Islamistes d'aujourd'hui, Tamerlan  entreprend une vaste opération de destruction des villes, des monuments, et tout ce qui peut représenter un témoignage de l’héritage culturel des nombreuses civilisations qui se sont succédées dans cette région fertile en la matière.
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Ibn Khaldoun et le modèle arabe de la liberté
J'ai passé l'été à Cordoue et à Grenade.
Théophile Gautier écrivait, après avoir vu la mosquée de Cordoue :
« Quand on songe qu'il y a mille ans, une œuvre si admirable et de proportions si colossales était exécutée en si peu de temps par un peuple tombé depuis dans la plus sauvage barbarie, l'esprit s'étonne et se refuse à croire aux prétendues doctrines de progrès qui ont cours aujourd'hui; l'on se sent même tenté de se ranger à l'opinion contraire lorsqu'on visite des contrées occupées jadis par des civilisations disparues. J'ai toujours beaucoup regretté, pour ma part, que les Mores ne soient pas restés maîtres de l'Espagne, qui certainement n'a fait que perdre à leur expulsion. »
Gustave le Bon, dans sa civilisation des Arabes, traitait les Ibères d'aborigènes, en ajoutant froidement : les Britanniques sont colonisateurs, les Arabes civilisateurs.
Évitons la polémique et donnons à notre propos un tour plus scientifique avec Ibn Khaldoun. Vers 1400 Ibn Khaldoun expliquait notre déclin [arabe] comme un Tocqueville, et décryptait aussi notre soumission actuelle.

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IBN KHALDOUN précurseur du Darwinisme
Un jour qu’Ibn Khaldoun est face à un auditoire d'étudiants, l'un d'entre eux pose cette longue question :
« Vous avez écrit que, dans l'univers de la Création, le règne minéral, le règne végétal, et le règne animal sont admirablement liés… Vous avez ensuite, je vous cite, ajouté qu'au sommet de cette création le règne animal se développe alors, ses espèces augmentent et, dans le progrès graduel de la Création, il se termine par l'Homme — doué de pensée et de réflexion. Le plan humain est atteint à partir du monde des singes… où se rencontrent sagacité et perception, mais qui n'est pas encore arrivé au stade de la réflexion et de la pensée. À ce point de vue, le premier niveau humain vient après le monde des singes : notre observation s'arrête là… Vous dites donc, maître, que l'Homme est un singe ? Que le Tout-Puissant a créé l'Homme et le singe à partir du même moule ? Que cette possibilité d'évolution réciproque, à chaque niveau de la Création, constitue ce qu'on appelle le continuum des êtres vivants ? Vous avez donc affirmé que le singe est au voisinage de l'Homme. Dieu aurait donc fait du singe… un parent de l'Homme ? »
À ce long discours, visiblement prémédité, Ibn Khaldoun aurait répondu calmement : « J'ai écrit ce qu'une observation attentive permet de découvrir. Dieu seul, qu'Il soit glorifié, dispose du cours des événements, connaît l'explication des choses cachées ». Mille ans avant Ibn Khaldoun, un autre génie maghrébin (cela a existe), Saint Augustin, avait pensé à l’évolution des espèces.
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 Hannibal Genséric

4 commentaires:

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  2. CITATION: "Un certain nombre de peuples occidentaux ou occidentalisés et pas forcément chrétiens sont en train de disparaître : effondrement moral, démographique, culturel, etc. ; la civilisation occidentale extermine. " Ibn Khaldun.

    COMMENTAIRE: La civilisitation occidentale, est essentiellement chretienne. Je suis désolé pour les Juifs et les Musulmans, mais c'est comme ça. Il est demontré, entre autres, par le minuscule particulier chronologique: aujourd'hui nous sommes 5 mars 2023 APRES JESUS CHRIST. et non pas après Abraham, Mahomet, Confucius, Visnù, etc. meme si les Juifs, les Chinois, les Indiens, les Musulmans adoptent aussi leur propre calendrier.

    Toute l'humanité est obligée de se referer à Jesus Christ, qu'elle le veuille ou pas. Le point crucial, cause de toute debauches individuelles et collectives, est la trahison de Son message, d'abord par les Chretiens evidemment, qui neanmoins ont recu, dans cet abomilable travail de destruction, l'aide particulierement puissant des Juifs, eternel haisseurs de Jesus-Christ et de la Chretienté, et aussi des Musulmans qui renient ou ne reconnaissent pas du tout Sa divinité, Sa mort sur la Croix et Sa Resurrection.

    Tout cela est pour les Juifs des blasphemes et pour les Musulmans des contes de fees. Les premiers, beaucoup plus malins, pour atteindre à leur but, ont systematiquement accumulé, au cours des siècles et avec des moyens encore plus abominables, des montagnes d'argent avec le quel ils ont reussi à corrompre pratiquement toute la planete, tandis que les Musulmans (dont la religion – il faut jamais l’ oublier - a ete crée de toute pièce par Mahomet sous l'inspiration et les instructions de quelques Chretiens apostats, mais surtout des Juifs dispersés partout, meme dans la peninsule arabe, en fonction exclusive de la destruction du Christianisme, leur principal ennemie), sont pour cela (sans meme s’en rendre compte ? Je sais pas) les eternels idiots utiles des Juifs, meme s’ils se haissent et souvent sont en guerre entre eux.

    Cela dit, dans cette oeuvre destructrice, les Chretiens ont des responsabilités gigantesques, ils sont les principaux responsables evidemment, dont ils doivent et ils devront rendre à Dieu des comptes epouventables, mais les autres (Juifs et Musulmans en particulier) il faut qu'ils ne s'illusionnent pas du tout car eux aussi devront en rendre compte à Dieu. Les premiers pour la condannation à mort de Son Fils Unique et leur haine irreducible envers le Christianisme et la Chretienté depuis 2000 ans, tandis que les Musulmans devront rendre compte à Dieu de la destruction de la Chretienté des premiers siecles (dans les pays de l'Afrique du Nord et du Moyen Orient) et les feroces incursions en Europe (de Poitiers à Lepante) toujours avec la meme volonté demoniaque de detruire le Christianisme et la Chretienté, sans meme se soucier de connaitre au moins et à l'avance Jesus Christ et minimement suspecter de signer leur propre condamnation eternelle.

    Jesus-Christ dit, entre autres, de ne pas regarder le brin de paille dans l'oeil autrui quand on a une poutre dans son propre oeil. Il dit cela à Ses disciples mais evidemment Il se refere aussi à tous les hommes, Ses creatures.

    Avant de regarder la paille dans l'oeil autrui il faut enlever d'abord la poutre dans son propre oeil. C'est elementaire. Le seul Homme en absolu (qui, pour les VRAI Chretiens, est aussi Dieu) dans toute l'histoire de l’humanité jusqu'à la fin du monde, qui n'a jamais eu la plus petite et insignifiante paille dans Son oeil, etait et est JESUS-CHRIST, par qui chaque homme sera infailliblement jugé au moment ou un instant apres sa mort. Celui sur terre est le temps de la misericorde de Dieu dont il faut profiter en obeissant à Ses Commandements car la mort est le moment de Sa Justice irrevocable et definitive.

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  3. Ainsi soit-il! Amen.

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  4. Je ne ferais pas de commentaire sur ses écrits, surtout ceux en tant que spécialiste du hadith, tout simplement parce que je n'ai pas lu son oeuvre.
    Ibn khaldun fait partie de ceux qu'on a appelle, les gens du zahir, de l'extérieur, les savants, les juristes, ceux qui utilisent principalement le aql, la raison, comme outil de perception.
    C'est une forme de connaissances extérieures, par reflet, lunaire, qui peut être brillante dans le cadre d'une foi authentique.
    On constate que sa fréquentation des saints musulmans de son époque, les soufis, n'est pas marquante.
    La connaissance des maîtres soufis véritables est essentiellement solaire, ils connaissent les choses extérieures et intérieures par Dieu, l'oeil de Dieu, le coeur réalisé étant alors l'organe de perception. Une figure emblématique de cette forme de connaissances solaire étant Aissa (Jésus).
    Je ne partage pas sa vision de la disparition de la race persane. La forme révélante du Zoroastrisme ayant été corrompue par l'idolatrie et vidée de son esprit, la venue de l'islam a revivifié les perses, a donné une culture d'une grande finesse, a produit des saints dont l'aura brille encore aujourd'hui tel que: farid-ud-din-attar, abu yazid al bistami, Ruzbehan Baqli et tant d'autres. Je pense que l'islam a magnifié les capacités spirituelles et intellectuelles propres aux perses.
    Ps. Ceux qui veulent avoir un goût extraordinaire de l'Andalousie musulmane purement spirituelle, je conseille la lecture de "Les soufis d'Andalousie" de Ibn Arabi, livre paru aux éditions Sindbad.

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