RapSit 12/05/2025 : Nouvelles négociations sous la pression russe

Une fois de plus, l'écran de fumée des négociations de paix tente désespérément d'occulter les avancées russes croissantes. Je trouve presque inutile d'évoquer ces incessants allers-retours autour des « négociations », car il ne s'agit que de simples manœuvres de part et d'autre, chacun rivalisant d'ingéniosité médiatique pour présenter le meilleur visage de « pacificateur » à ses alliés respectifs.

Dans le cas de la Russie, Poutine libère des alliés comme la Chine d'une question délicate, du type : « Pourquoi continuez-vous à soutenir une nation manifestement belliciste ?» Cela offre une sorte de déni plausible, permettant à la Russie d'affirmer qu'elle fait tout son possible pour la paix. En réalité, la Russie n'a absolument pas modifié ses exigences, et celles-ci sont loin d'être satisfaites par l'Ukraine et ses alliés occidentaux.

En fait, pour la première fois, les médias grand public semblent l'avoir récemment reconnu :

https://archive.ph/jEtP9

Et bien voilà.

Vance a répondu en affirmant que la Russie en demandait « trop » :

Mais écoutez bien comment il l'a exprimé : il admet que la Russie est aux commandes, progressant et conquérant des territoires, et s'arrête presque à admettre que les États-Unis ne négocient que pour empêcher l'Ukraine de tomber totalement sous son contrôle :

Le vice-président américain Vance a déclaré que la Russie ne pouvait pas compter sur les territoires ukrainiens qu'elle n'a pas encore conquis, écrit la publication « Strana ».
Question : Hier, vous avez pris la parole à la Conférence de Munich sur la sécurité, ici à Washington. Vous avez déclaré que la Russie en demandait trop dans l'accord pour résoudre la guerre avec l'Ukraine. Que devrions-nous faire maintenant ? Sortir de cette situation ou, au contraire, accroître le soutien militaire à l'Ukraine ?
« On verra bien comment tout cela évolue. Mais nous savions que la Russie en demanderait trop, car, de son point de vue, ce qui se passe sur le terrain est sa victoire. Et bien sûr, les Ukrainiens souhaitent un cessez-le-feu, en partie parce que ces derniers mois ne leur ont pas été favorables.
Notre position est que nous ne voulons pas l'effondrement de l'Ukraine. Nous voulons évidemment que l'Ukraine reste un pays souverain. Mais la Russie ne peut pas s'attendre à récupérer des territoires qu'elle n'a même pas conquis. Et c'était là le but de leur plan de paix initial.
Je pense que le simple fait que les Russes et les Ukrainiens aient commencé à discuter est un progrès. C'est aussi un progrès que des propositions de paix concrètes soient sur la table. Nous savions dès le départ que la première proposition russe serait excessive.
Nous savions qu'ils demanderaient plus que ce qu'il était raisonnable de donner. Cela arrive souvent dans les négociations. Cela ne me dérange pas.
Je serais inquiet si nous arrivions à la conclusion que la Russie négocie de mauvaise foi. Et si cela se produit, oui, nous nous retirerons. Le Président dira : nous quittons ce processus.

Tout le monde semble comprendre – comme Trump lui-même l'a laissé entendre – que la Russie reste aux commandes, mais, pour une raison inconnue, on s'attend toujours à ce qu'elle fasse une concession massive en acceptant simplement de cesser son avancée sans presque aucune contrepartie : l'Ukraine continuerait de bénéficier d'une aide militaire, serait autorisée à conserver son idéologie nazie, etc. C'est tout simplement absurde.

Les dirigeants européens pensent désormais avoir « acculé » la Russie en imposant un ultimatum à Poutine. Mais est-ce que cela ressemble à un portrait de la victoire selon vous ?

Pawel Wargan écrit :

Le contraste entre ces images est saisissant. L'Occident apparaît de plus en plus isolé, faible et désespéré. Par son agressivité renouvelée, ses attitudes coloniales persistantes et ses tentatives flagrantes de réécrire l'histoire, il s'exclut du monde multipolaire en formation.

En revanche, le Jour de la Victoire à Moscou nous a donné un aperçu des contours de ce monde multipolaire – un monde ouvert, inclusif et engagé, à tout le moins, dans le dialogue. Réunissant les dirigeants du bloc anti-impérialiste, de la Chine à Cuba, du Venezuela au Burkina Faso, ce rassemblement portait de faibles échos de l'internationalisme tiers-mondiste qui a façonné le XXe siècle.
Sur ces images, on peut voir l'édifice idéologique de l'impérialisme s'effondrer : la suprématie blanche, logique organisatrice d'un système international dominé par les puissances impériales et coloniales, a été rejetée.

Curieusement, j'ai entendu pour la première fois un changement fondamental dans l'expression couramment utilisée pour dénoncer la Russie. L'un des principaux compradores fantoches européens a qualifié la Russie d'« isolée en Europe ». C'est un changement subtil, mais d'autant plus révélateur : même eux ne peuvent plus ridiculiser la Russie en la qualifiant de véritablement isolée, mais plutôt isolée en Europe, un musée à ciel ouvert de plus en plus insignifiant, bon uniquement pour le tourisme rapide.

La Russie « respire la confiance » après un Jour de la Victoire éclatant, la Chine affichant un soutien total à l'OMS ; Xi Jinping a même porté le ruban de Saint-Georges en signe de solidarité :

Mais pour en revenir aux avancées, comme je l’ai dit, l’écran de fumée des « négociations » ne visait qu'à masquer l'affirmation désespérée de l'Occident selon laquelle le conflit était « stagnant » ou « gelé », et que les négociations étaient la seule issue. Il n'en est rien : les avancées russes reprennent, avec de multiples prises ces derniers jours sous couvert de fausses pistes concernant les « pourparlers de paix ».

Commençons cette fois par le moins significatif. Suriyak résume les deux dernières semaines, au cours desquelles les forces russes ont pris plusieurs nouvelles positions le long de l'ancienne ligne Zaporojie :

Sur le front Kharkov-Lougansk, les forces russes progressent depuis Nove, après avoir pénétré dans la ville voisine de Ridkodoub :

À quelques clics au sud , les forces russes sont entrées à Kolodyazi :

Les avancées les plus importantes ont toutefois eu lieu dans les directions de Pokrovsk et de Velyka Novosilka.

La dernière fois que nous nous étions arrêtés, les forces russes venaient d'atteindre les abords de Bagatyr, et elles sont maintenant presque à mi-chemin de la ville :

Pour mettre les choses en perspective, avec Pokrovsk visible au nord :

Plusieurs canaux militaires ukrainiennes de haut rang sont au bord de la panique :

« Bogatyr est dans la merde. Les Russes ont avancé très vite vers le centre-ville et ont pris les bâtiments. Les combats de rue font rage.»
« Certains des nouveaux soldats ont pissé dans leur froc et se sont enfuis la nuit dernière, ce qui a ébranlé la ligne de défense.»
« Le pire, c'est qu'il y a beaucoup d'espace vide et qu'il n'y a même pas d'endroit où se cacher. Presque toutes les maisons sont déjà foutues. Bonne chance à ceux qui ont réussi à se retrancher.»
« Dans les vidéos, les soldats russes capturés disent toujours la même chose : “On est foutus, on n'a rien”, etc. Si tout est à ce point foutu pour eux, pourquoi diable continuent-ils à avancer sur tous les fronts ? »

Juste au nord de Bagatyr, sur le front ouest de Pokrovsk, les troupes russes ont également réalisé une autre percée majeure :

L'armée russe a réalisé des avancées significatives avec la prise complète de Novooleksandrivka, atteignant les abords de Novomykolaivka et de la rivière Solona (à moins de 1 km de l'oblast de Dnipropetrovsk), ainsi que plusieurs positions au sud. De plus, les forces russes ont progressé à Horikhove (à 1,2 km de l'oblast de Dnipropetrovsk).

Juste au sud de Kotlyarovka, visible dans le cercle jaune ci-dessus, des troupes russes du 2e bataillon de la 35e brigade ont été aperçues en train de planter leur drapeau et de s'emparer du village:

Plus à l'est, en direction de Konstantinovka, la situation des FAU est tout aussi critique. Aucune prise majeure n'a été enregistrée, mais le long de la ligne rouge en dents de scie ci-dessous, les forces russes ont amélioré leurs positions, s'emparant de territoires sur les flancs afin d'aplanir la ligne de front et de préparer avantageusement les assauts à venir.

L'éminent analyste ukrainien Maroshnykov admet que cette direction se dégrade bien plus vite qu'il ne l'avait prévu :

Hmm, la direction de Kostyantynivka se dégrade plus vite que je ne le pensais…
En fait, l'ennemi approche déjà des abords de la ville par le sud-ouest.
Oui, ce n'est que d'un côté.
Mais cet été, il sera bien plus commode pour les occupants de mener une opération générale ici.
Personne ne pense que l'ennemi s'arrêtera ou conclura un « accord » ?
C'est vrai. Ils attaqueront. Et en masse. Et Kostyantynivka, et Pokrovsk, et Koupiansk, et vers Oskol en direction de l'estuaire. Et vers Droujkivka depuis Chasovoye Yar.
Seules les forces armées ukrainiennes peuvent arrêter cela.
Nous sommes désormais otages de la réticence de Trump à nous fournir une nouvelle aide. Il est donc nécessaire que les alliés européens occupent ce créneau.
Pour qu'ils discutent de nouveaux armements pour nous, et non de « blablabla » sur des « accords » qui n'aboutiront pas. Ils nous font perdre notre temps.

Un rapport russe sur cette direction :

Notre 8e armée, la plus puissante, est concentrée dans la direction Mirnograd-Konstantinovsky. Le commandement ennemi n'y a laissé que deux brigades de Tro. La plus faible d'entre elles est la 117e brigade de Soumy. Nos troupes d'assaut constatent depuis le terrain qu'elles trouvent dans la plupart des cas des fortifications des Forces armées ukrainiennes vides – des dizaines de trous creusés sans infanterie. La 117e brigade subissait régulièrement de lourdes pertes, remplacées par de nouvelles « chairs à canon », fuyant vers l'arrière à la première occasion.
Les combats dans la zone du carrefour routier près de Novaya Poltavka sont significatifs. Des combats se déroulent au nord d'Alexandropol, les batailles pour Romanovka sont célébrées ; nos DRG avancées ont été repérées par l'ennemi à Yablunovka. L'ennemi ne peut sauver la situation que par un transfert d'urgence de réserves, qui pourraient ne pas exister – toutes les forces supplémentaires attaquent Tetkino…

Il mentionne la découverte de tranchées vides dans les points faibles. Rappelons le précédent rapport des FAU concernant un front proche, qui mentionnait spécifiquement que des unités « vertes » quittaient le front par de larges brèches où elles fuyaient leurs positions.

Voici un reportage vidéo russe réalisé à proximité :

Reportage sur les combats au nord de Toretsk. L'ennemi prépare sa défense depuis 2022

Le général français à la retraite, François Chauvancy souligne également que les forces russes progressent partout :

Les Russes progressent de plusieurs kilomètres carrés chaque jour et sont confiants dans leur victoire. Le général Chauvancy s'exprime sur l'inutilité d'un ultimatum lancé à la Russie par Zelensky et la « coalition des euro-idiots ».

Enfin, nous disposons de nouveaux détails concernant de prétendus débarquements de troupes russes le long du Dniepr. De nouveaux rapports affirment que la Russie a conquis de vastes archipels près de Nova Kakhovka, comme indiqué ici :

Des îles du Dniepr près de Nova Kakhovka, dans la région de Kherson, sont passées sous le contrôle des forces armées russes, écrit Divgen.

👉 Quelque chose se prépare

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Il est intéressant de noter le changement de discours, qui place la Russie dans une situation difficile, en faveur d'une nouvelle admission selon laquelle c'est en réalité l'Ukraine qui « manque de temps » :

https://www.nytimes.com/2025/05/10/world/europe/eu-ukraine-weapons.html

L'article du NYT mentionné ci-dessus souligne que la dernière ligne d'aide militaire de Biden expirera cet été et qu'il faudra plus d'une décennie à l'Europe pour mettre en place ses propres chaînes de production :

Alors que les dirigeants et les investisseurs européens semblent disposés à injecter davantage d'argent dans la production d'armes, les dirigeants et les experts de l'industrie prédisent qu'il faudra une décennie pour que les chaînes de montage soient opérationnelles.

Qui l'eût cru ?

« L'Europe tente de compenser l'aide américaine perdue, mais malheureusement, elle n'en a pas les moyens », a déclaré M. Chernev. « Il faut du temps entre la décision et l'aide concrète. »

Parallèlement, la production russe de composants d'armement clés a explosé :

‼️🇷🇺🦾 La Russie a fortement augmenté sa production d'équipements militaires, — infographie de The Economist

▪️Toutes les usines de défense affichent une forte hausse d'activité après 2022.

▪️La hausse la plus notable a été enregistrée à l'usine d'hélicoptères de Kazan : les volumes de production ont atteint 950 unités. Les usines de poudre à canon de Perm et de Kazan se distinguent également, avec des chiffres atteignant respectivement 598 et 329.

Un nouveau rapport fait état d'une expansion considérable pour une nouvelle usine d'explosifs, ce qui augmentera considérablement la capacité de la Russie à produire des obus d'artillerie :

La Russie agrandit considérablement l'« Usine Ya. M. Sverdlov » pour la production d'explosifs, selon Reuters. Selon l'agence, citant des images satellite et d'autres documents, l'usine construit actuellement une nouvelle ligne de production pour la fabrication de RDX ou de HMX, tous deux utilisés dans les munitions.
Les plans comprennent la reconstruction et la construction d'au moins 20 nouvelles structures, dont des installations de stockage supplémentaires, de nouveaux tunnels, des murs de protection et l'extension de la ligne ferroviaire.
La nouvelle usine devrait être achevée en 2025 et sera capable de produire 6 000 tonnes d'explosifs par an, soit suffisamment pour charger environ 1,28 million d'obus d'artillerie de 152 mm.
Selon le général de l'armée américaine Christopher Cavoli, la Russie pourrait atteindre une cadence de production d'environ 250.000 obus par mois, soit 3 millions par an, ce qui lui permettrait de constituer des stocks trois fois supérieurs à ceux des États-Unis et de l'Europe réunis.

L'Ukraine est contrainte d'utiliser son artillerie avec parcimonie, à tel point que, selon un observateur russe du front, elle utilise désormais l'artillerie principalement pour contrer les assauts ennemis, c'est-à-dire à des fins défensives. En attaque, les drones sont presque exclusivement privilégiés, explique-t-il :

Si l'instructeur de ravitaillement était sur la ligne de contrôle il y a six mois, il ne s'agit plus d'un instructeur : ses connaissances sont obsolètes. Travailler avec la guerre électronique, les fréquences, le masquage, le fonctionnement de l'art, la conduite à tenir dans certaines situations… Tout évolue très vite.
Il y a un an, tout le monde parlait de guerre électronique, et aujourd'hui, tout le front est en train d'être intégré au réseau. L'artillerie ennemie avait pour habitude de démanteler nos bastions, mais elle est désormais positionnée en profondeur à l'arrière et n'ouvre le feu que sur les groupes d'assaut. Toutes les autres opérations dans la profondeur de nos défenses, jusqu'à 30 km, sont effectuées par des drones FPV et des drones lourds des forces armées ukrainiennes. Les fortifications sont désormais démantelées exclusivement par des raids de drones.

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Derniers éléments notables :

Forbes s'intéresse maintenant à la récente destruction par la Russie d'une unité HIMARS avec un drone FPV bon marché :

https://www.forbes.com/sites/davidaxe/2025/05/06/a-jam-proof-russian-drone-just-blew-up-a-ukrainian-himars/

J'avais publié la semaine dernière les deux unités HIMARS détruites, mais une autre unité HIMARS aurait été détruite hier par une frappe d'Iskander.

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En réponse aux nouvelles « menaces » européennes de sanctions massives, comme le montre l'article ci-dessus, le journaliste Ben Aris écrit :

Je ne peux plus prendre cela au sérieux.
Macron prévient la Russie qu'elle s'expose à des sanctions « massives » de la part de l'Europe et des États-Unis si elle rompt la trêve de 30 jours. https://www.barrons.com/news/macron-warns-russia-faces-massive-europe-us-sanctions-if-it-breaks-30-day-truce-5924e1da?refsec=topics_afp-news
Au total, plus de 30 000 sanctions ont été imposées à la Russie, alors qu'elle a enregistré une croissance de 4,3 % l'année dernière et que c'est l'UE qui est entrée en récession..
Tout cela est absurde ! ​​#ilfautfairequelquechose. Les sanctions affectent l'économie de l'UE plus durement que celle de la Russie.
Le seul ralentissement économique que connaît actuellement la Russie est celui que Nabi s'est lui-même infligé pour tenter de faire baisser l'inflation. Sa croissance sera néanmoins supérieure à celle de l'UE cette année…

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L'analyste ukrainien Myroshnykov intervient également sur ce point. Mais notez son plan pour la survie de l'Ukraine :

Une « proposition de cessez-le-feu de 30 jours » s'est répandue parmi les masses, et si elle est refusée, des sanctions seront imposées à la Fédération de Russie et l'aide militaire à l'Ukraine sera accrue.
Eh bien, la Fédération de Russie ne refusera pas catégoriquement.
Ce sera le classique « Oui, mais… ».
Et même si Trump considère cela comme un refus (ce qui est très controversé), la racaille des marais aurait éternué devant les sanctions.
Et l'« augmentation de l'aide militaire à l'Ukraine » dont parle Starmer ? De quoi s'agit-il ? Quelque chose qui n'a pas été voté par le Congrès américain ?
Les États-Unis disposent encore d'environ 4 milliards de dollars d'aide Biden. L'Europe ne pourra pas allouer beaucoup plus.
Il s'agit donc d'une aide disponible, mais non substantielle.
La seule chose qui puisse forcer la Fédération de Russie à engager des négociations est un renforcement significatif des effectifs ukrainiens et de ses troupes.
Pas de la petite quincaillerie. Mais significativement. Autrement dit, des blindés, de l'artillerie et des obus à hauteur de deux à trois fois plus que ce qui a déjà été transféré. Des dizaines de batteries de défense aérienne. Des dizaines (voire des centaines) de milliards de dollars de soutien militaire direct.
C'est la seule issue.
Oui, il ne s'agit pas de « résoudre la guerre en 24 heures/100 jours ». C'est bien plus long.
Mais il n'y a pas d'autre moyen de résoudre la guerre.

Ainsi, la seule façon pour l'Ukraine de survivre est que ses « partenaires » multiplient par deux ou trois leurs livraisons d'armes et de blindés, en leur versant des centaines de milliards de dollars d'aide militaire directe. Autrement dit : l'Ukraine est fichue.

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La principale chaîne militaire ukrainienne, « DeepState », a publié cette analyse cinglante d'une récente « contre-attaque » désastreuse des FAU en direction de Toretsk, au cours de laquelle des colonnes d'hommes et de matériel ont été cramées sans aucun résultat :

➕ « Contre-attaque » de la 100e brigade de fusiliers motorisés à Toretsk

🇷🇺 Sur Internet, on peut visionner les images d'un assaut de grande envergure à Toretsk, impliquant plus d'une vingtaine de pièces d'équipement et un nombre important de fantassins. En regardant les événements, on pourrait penser à un nouvel assaut insensé des Katsaps avec une colonne mécanisée en terrain découvert. Il y a cependant une nuance…

⚔️ L'autre jour, des combattants de la 100e Brigade de fusiliers motorisés ont mené une contre-attaque dans la ville de Toretsk. Celle-ci s'est soldée par un échec cuisant, nous infligeant de lourdes pertes et procurant un avantage tactique et médiatique à l'ennemi à Toretsk, déjà en proie à de violents combats.

😐 Trois ans après l'invasion à grande échelle, nous observons et nous moquons tous des assauts des Moscovites en terrain découvert avec une colonne d'équipement. Nos combattants ripostent immédiatement par la défaite des drones FPV et multiplient par zéro les tentatives correspondantes. Chacun a pu constater à maintes reprises l'inefficacité de telles tactiques, mais nous avons toujours été sauvés par le fait que les katsaps ne veulent pas changer ici. Plusieurs erreurs fatales ont notamment été commises :

🛑 l'utilisation d'un grand nombre de véhicules se déplaçant à grande vitesse en une seule colonne en terrain découvert, ce qui a permis d'organiser un safari pour les drones FPV ennemis. L'importance de telles manœuvres, déjà décrite ci-dessus, est nulle à 99 %.

🛑 L'absence de calcul normal des ressources nécessaires à l'opération, à savoir : l'artillerie, qui ne disposait pas du nombre de tirs nécessaire pour soutenir les manœuvres des équipements et de l'infanterie. L'absence de drones pour le largage et la destruction des drones FPV. En particulier, l'impunité des équipages ennemis a eu un impact considérable sur les manœuvres des forces principales.

🛑 L'analyse des mouvements et des actions ultérieures de nos forces a mis en évidence l'absence de mesures spécifiquement planifiées en cas d'imprévus (en gros, un plan B), ce qui a conduit à une situation chaotique et à l'impossibilité d'évaluer la situation. De telles manœuvres sont préparées à l'avance, pensées dans les moindres détails, et chaque combattant et chaque unité connaissent leurs mouvements au moment opportun, ce qui leur permet d'anticiper tout changement de cap. On a pu le constater lors des actions de la 3e brigade OSH, d'Azov, des récentes contre-attaques de la « Charter », etc.

❗️ En conclusion, je voudrais souligner une chose : il faut tirer des conclusions. Les médias tentent de présenter ces événements comme des « réussites », mais à l'ère de l'information, on ne peut pas les masquer avec des gros titres, et on ne peut pas ressusciter les soldats tombés au combat. Ils ont donné leur vie pour cette absurdité. Demain, les soldats qui ont vu et survécu à cette situation devront à nouveau se battre, mais la question est : avec quelle motivation ? L’armée est ce que nous avons de plus précieux et leurs vies doivent être préservées à tout prix. Et il ne s’agit pas de « faire le jeu de l’ennemi », car ceux qui ont mis en œuvre cette stratégie y ont déjà contribué, et le meilleur moyen d’éviter que cela ne se reproduise est d’en tirer enfin les conclusions. Les mensonges nous détruiront tous…

Images du côté russe de l’attaque repoussée :

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Le célèbre « général Armageddon » russe Sourovikine a été aperçu après une transformation physique à son nouveau poste en Algérie, suscitant des comparaisons entre « l’armée russe de 2022 et celle de 2025 »:

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Enfin, le défilé du Jour de la Victoire du 9 mai a marqué l’avènement d’un partenariat sans précédent entre la Russie et la Corée du Nord, et encore moins avec la Chine.

La délégation des députés de l'état-major nord-coréen a adressé à Poutine le plus long discours après la cérémonie, et l'a même chaleureusement embrassé :

- Colonel-général Kim Yong Bok, chef adjoint de l'état-major général ;

- Colonel-général Ri Chang H, chef adjoint de l'état-major général de l'APC

- Chef du Bureau du renseignement général ;

- Général de division Sin Kum Chol, chef de la Direction générale des opérations de l'APC.

Et d'autres.

Et maintenant, Kim lui-même a fait une promesse sans précédent : défendre le territoire russe en déployant immédiatement des troupes nord-coréennes en cas d’attaque future comme celle de Koursk :

https://www.newsweek.com/kim-jong-un-north-korea-weapons-us-tacky-2070510

Sa déclaration officielle :

« Si les hommes de main des États-Unis et de l’Occident, avec leurs munitions de mauvaise qualité et défectueuses, tentent une nouvelle attaque contre la Russie, je donnerai sans hésiter l’ordre d’utiliser les forces armées de la RPDC pour repousser l’invasion ennemie.»

Voilà un véritable allié.

Par Simplicius