samedi 7 juin 2025

L’Iran commande du carburant pour missiles à la Chine sur fond de tensions nucléaires croissantes

L’Iran a passé une commande importante de milliers de tonnes de carburant pour missiles balistiques auprès de la Chine, selon des sources proches du dossier. Téhéran cherche à renforcer ses capacités militaires tout en menant des négociations tendues avec les États-Unis sur son programme nucléaire.

Les livraisons, qui comprennent de grandes quantités de perchlorate d’ammonium – un produit chimique essentiel à la production de propergols solides utilisés dans les missiles balistiques – devraient arriver en Iran dans les prochains mois. Des sources indiquent que ce volume est suffisant pour alimenter des centaines de missiles balistiques, dont certains pourraient être transférés à des milices régionales pro-iraniennes, notamment les Houthis au Yémen, rapporte Caliber.Az citant le Wall Street Journal.

La volonté de l'Iran d'accroître son stock de missiles et de renforcer ses alliés régionaux intervient alors que le pays continue d'enrichir de l'uranium à des niveaux juste en dessous de la qualité militaire et refuse de limiter le développement de ses missiles dans le cadre des négociations nucléaires.

Le président Donald Trump, qui a adopté une position agressive à l'égard de l'Iran, a déclaré avoir discuté de la question lors d'un entretien téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine. « Le temps presse pour l'Iran concernant les armes nucléaires », a écrit M. Trump le 4 juin dans une publication sur les réseaux sociaux.

Des sources ont identifié l'entité iranienne à l'origine de la commande comme étant Pishgaman Tejarat Rafi Novin Co., qui aurait conclu l'accord ces derniers mois avec Lion Commodities Holdings Ltd., basée à Hong Kong.

Répondant à des questions, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré : « La partie chinoise a toujours exercé un contrôle strict sur les biens à double usage, conformément aux lois et réglementations chinoises en matière de contrôle des exportations et à ses obligations internationales. » Le porte-parole a également déclaré que Pékin n'était pas au courant du contrat. Le perchlorate d'ammonium, couramment utilisé dans les feux d'artifice, est également un oxydant essentiel dans la production de missiles balistiques à propergol solide. Les responsables américains citent depuis longtemps l'Iran comme possédant l'un des plus importants programmes de missiles de la région.

Plus tôt cette année, deux navires iraniens amarrés en Chine ont chargé plus de 1.000 tonnes de perchlorate de sodium, un précurseur chimique du perchlorate d'ammonium. Ces cargaisons ont été livrées aux ports iraniens mi-février et fin mars. Selon les responsables, cette quantité était suffisante pour alimenter environ 260 missiles à courte portée.

Le nouveau contrat, plus important, portant sur le perchlorate d'ammonium pourrait permettre à l'Iran de produire jusqu'à 800 missiles balistiques, a déclaré un responsable. L'accord aurait été finalisé avant que Trump n'annonce, en mars, qu'il avait proposé des négociations nucléaires au guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.

En mai, le département du Trésor américain a ajouté le perchlorate de sodium à sa liste de matériaux liés aux activités militaires, nucléaires et balistiques de l'Iran. Un responsable du Département d'État a déclaré : « Des entités et des individus chinois ont apporté leur soutien au programme de missiles balistiques iranien, ainsi qu'aux efforts de production de missiles et de drones des Houthis. C'est pourquoi nous continuons de les identifier et de les sanctionner. »

En novembre 2022, la marine américaine a intercepté un navire dans le golfe d'Oman transportant plus de 70 tonnes de perchlorate d'ammonium. Le navire empruntait une route fréquemment utilisée par l'Iran pour approvisionner en armes les Houthis.

Des analystes militaires affirment que le volume et le rythme des importations récentes suggèrent que l'Iran tente de pallier les goulets d'étranglement de sa production nationale d'armes.

« L'Iran a probablement besoin de matériaux provenant de l'étranger pour éviter les goulets d'étranglement dans ses capacités de production nationale », a déclaré Fabian Hinz, expert militaire à l'Institut international d'études stratégiques.

Cependant, le stockage de ces matériaux présente des risques importants. En avril, une explosion meurtrière au port de Shahid Rajaee, principal port de conteneurs iranien, a fait des dizaines de morts. Les médias d'État ont attribué l'explosion à une mauvaise manipulation de matières explosives par une unité de la Force Al-Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique. Un responsable a confirmé qu'une partie du perchlorate de sodium précédemment importé avait été détruite lors de l'incident.

« Ces substances présentent un risque majeur d'incendie et d'explosion », a averti Hinz. « Le complexe industriel de défense iranien n'a pas un solide respect des normes de sécurité.»

Le mois dernier, les autorités douanières iraniennes ont émis une directive urgente visant à accélérer le dédouanement des « matières dangereuses », soulignant ainsi la priorité accordée par Téhéran à ces importations.

Par Sabina Mammadli

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Message pour l'Iran ? Les forces aériennes israéliennes et américaines achèvent un exercice stratégique conjoint

Les Forces de défense israéliennes (FDI) et l'armée de l'air américaine ont récemment conclu un important exercice aérien conjoint, au cours duquel des avions de pointe des deux armées ont effectué des manœuvres coordonnées. Cet exercice a impliqué des chasseurs F-35i et F-15i israéliens aux côtés d'un bombardier stratégique américain B-52, vraisemblablement destiné à signaler à l'Iran qu'Israël bénéficie d'un soutien régional contre Téhéran et ses alliés.

Cet exercice intervient alors que des informations persistantes font état de la préparation d'une frappe israélienne contre les installations nucléaires iraniennes dans les mois à venir, et du renforcement de la défense iranienne contre ces sites.

Des responsables militaires ont déclaré que l'exercice était axé sur la coordination opérationnelle entre les deux forces alliées, l'accent étant mis en particulier sur le renforcement de leurs capacités combinées pour répondre aux différents défis sécuritaires régionaux.

Cet entraînement conjoint marque une nouvelle étape dans le partenariat stratégique en cours entre Tsahal et le Commandement central américain (CENTCOM). Les analystes de la défense soulignent que cette relation a continué de se développer et de se renforcer au fil du temps grâce à des exercices combinés réguliers et à une coordination stratégique.

« Le 4 mars, le Commandement central américain (CENTCOM) a mené une mission de la Task Force des Bombardiers au Moyen-Orient, renforçant ainsi l'interopérabilité des partenaires et démontrant ses capacités de projection de forces dans la région. Il s'agissait de la troisième mission de en deux semaines », a écrit le commandement régional américain sur X. « Un B-52H Stratofortress de la RAF Fairford, au Royaume-Uni, a survolé l'Europe et pénétré dans la zone de responsabilité du CENTCOM au cours de sa mission, qui comprenait des ravitaillements en vol et des séances d'entraînement avec des pays partenaires.»

Aucune des deux armées n'a divulgué de détails précis concernant les scénarios exacts pratiqués lors de l'exercice, bien que ces exercices impliquent généralement des missions simulées testant les systèmes de communication, la coordination tactique et l'intégration opérationnelle.

Cet exercice intervient dans un contexte de tensions régionales persistantes, soulignant l'importance de la préparation militaire et de l'interopérabilité entre Israël et son principal allié stratégique.

Les tensions entre l'Iran et Israël s'intensifient depuis des années, alimentées par de profondes rivalités politiques, idéologiques et militaires. Le conflit s'est considérablement intensifié en 2024, avec des affrontements directs, notamment des frappes de missiles et des attaques aériennes. En avril 2024, Israël aurait bombardé un bâtiment affilié au consulat iranien à Damas, ce qui a entraîné des frappes de représailles de l'Iran et de ses alliés. La situation s'est encore détériorée avec la poursuite des hostilités impliquant divers acteurs régionaux, suscitant des inquiétudes quant à un conflit plus large au Moyen-Orient. L'Iran a ensuite attaqué Israël en octobre en réponse à l'assassinat de hauts dirigeants du Hamas et du Hezbollah, dont Isamil Haniyeh, assassiné lors de son séjour à Téhéran.

Erez Linn – Israel Hayom, 3 juin 2025

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1 commentaire:

  1. Les IRANIENS intelligents et prévoyants,contrairement à leurs voisins du SUD experts uniquement dans la danse du ventre..., ces Iraniens ont CERTAINEMENT déjà STOCKE suffisamment de ce carburant pour TENIR le COUP.....un BON MOMENT! De plus ce genre d'achat ne s'annonce pas dans les médias,surtout s'agissant de CE produit pour l'Iran. MAIS c'est une EXCELLENTE COMMUNICATION pour dire aux US et accessoirement aux Israéliens NOUS AVONS DE QUOI.....vous "ALLUMER" en retour, en cas d'agression de votre part! C'est un LANGAGE que certains comprennent TRES TRES BIEN!*** Bonus MÉCHANT...: L'IRAN et la Corée de KIM c' pas de la "mélasse" à la Poutine....

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