samedi 22 novembre 2014

Les experts russes : DAECH se regroupe en Libye pour attaquer la Tunisie

Les défaites successives subies récemment par DAECH en Syrie et en Irak [5], obligent ses mercenaires survivants à chercher refuge dans un autre pays. Or,  quel est le pays qui peut leur offrir un tel refuge ? La Libye. Disponibles en  Libye, terrain conquis par les milices islamistes soutenues par l'Occident, ces terroristes professionnels pourraient être lancés contre les pays voisins : Egypte, Algérie, Tunisie. DAECH pense commencer par le maillon faible, la Tunisie, car , dans ce pays, le terrain a été préparé depuis trois ans par les Frères Musulmans d'Ennahdha. En 2011, ils avaient déjà annoncé l'avènement du sixième califat, à la stupeur du monde entier.
"Il est probable qu'en la Libye se répète le scénario qui se déroule en Syrie et en l’Irak et que la Libye devienne un nouvel abri et un champ de bataille pour les terroristes de l’Etat islamique/DAECH", avertit le journal algérien « El-Khabar » se référant aux données des structures fortes locales. D’après leurs données, les commandos d’une dizaine de pays affluent actuellement en Libye.

A maintes reprises, l'«État islamique», alias DAECH, a brandi des menaces contre le Maghreb, surtout après l’allégeance de nombreux éléments d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI)  à ce groupe terroriste. Les récents événements en Libye, plus particulièrement ceux survenus dans la ville de Derna, viennent confirmer l’implantation de ce danger à nos frontières. Car, si en Syrie et en Irak ce groupe est combattu, en plus des armées syrienne et irakienne, par une alliance internationale regroupant plus de quarante pays, la donne en Libye est tout à fait autre. 
Face à cette situation délétère, le gouvernement libyen, par le biais du «Conseil national», siégeant à Tobrouk, est acculé à l’inertie totale. Ce gouvernement n’a en effet aucun pouvoir sur le terrain, car ni armée ni police dignes de ce nom ne peuvent sécuriser ni les membres du gouvernement, ni les villes.
- À Misrata (troisième ville la plus peuplée de Libye) la force dite «Boucliers de la Libye», proche des thèses du Parti de la justice et de la construction (PJC), bras politique des Frères musulmans, fait partie de l’opération «Fajr Libya».
- Le deuxième groupe — ou milice — influent étant celui de «l’Alliance des forces nationales» (AFN) de Mahmoud Jibril. Sa présence couvre toute la région du Zentane et tout l’ouest libyen, jusqu'aux frontières tunisienne et algérienne.
- Le troisième groupe se compose de milices dites «djihadistes», de Derna et de Tripoli (A. Belhaj) .
Naturellement, la plupart de ces milices utilisent l’islam afin de camoufler un enjeu financier et politique, qui les dépasse souvent, car ces milices sont manipulées par des puissances étrangères connues : USA, France, GB, et par des pays de la région : Israël, Qatar, Arabie, Turquie.
Le politologue Ali al-Kiassah estime que : "Les groupes terroristes se sont emparés après l’écroulement du régime de Mouammar Kadhafi d’immenses quantités d’armes. Pire encore : ils ont su pénétrer et noyauter les institutions étatiques et adoptent maintenant des décisions cruciales, ce qui garantit l’afflux d’argent aux terroristes. Ceux-ci imposent leur volonté aux Libyens."
En Tunisie, la crainte se fait grande quand on sait que le retour des Tunisiens de Syrie et en Irak passe par la Libye, une terre de transit, où les armes  circulent à profusion. La sécurité nationale est menacée, particulièrement en cette période transitoire, suite à la la défaite aux élections des Frères Musulmans, alliés déclarés de DAECH, auxquels ils fournissent des miliciens par milliers. Si les forces de sécurité commencent, depuis quelques mois, à reprendre l’initiative par des opérations dites d’«anticipation», il n’en demeure pas moins que la menace est cette fois-ci réelle et qu’il faudrait se coordonner au plus vite avec l’Algérie afin de parer au danger. 
D'autre part, il ne faut pas oublier le fait qu'Ennahdha, lorsqu'elle avait le pouvoir total en Tunisie, avait acheté à la Turquie des blindés israéliens défaillants, dans le but de piéger l'armée nationale dans sa lutte contre ceux qu'Ennahdha a qualifié de "sportifs" du Chaambi, et qui sont en réalité des terroristes aguerris, retranchés dans ces montagnes [4].

Le président de l’Académie russe des sciences géopolitiques Constantine Sivkov commente
"Les pays comme l’Égypte ou l’Algérie vaincront, sans aucun doute, la menace terroriste depuis le territoire libyen. Il est possible que les problèmes les plus sérieux surgissent en Tunisie. La situation peut évoluer selon deux scénarios. Premièrement, les commandos de l’EI engagent une lutte armée contre la Tunisie et il est possible qu’ils remportent la victoire. Deuxièmement, l’EI se met à s’entendre avec les islamistes tunisiens en vue de concentrer les efforts communs pour renverser le régime. Un tel scénario est, à mon avis, probable et beaucoup plus dangereux que le précédent."
Hannibal GENSERIC

VOIR AUSSI :

Syrie : Pourquoi la Tunisie fournit-elle autant de terroristes ?

NOTES :


[1] Un soutien qui en dit long sur Marzouki  :

Logo de Hizb ut-Tahrir : sur le drapeau noir, flottant, figure la profession de foi islamique ; la même qui figure, mais en abrégé, sur le drapeau, aussi noir, du sinistre Daesch [acronyme de al-Dawla al-Islamiya fi Iraq wa ash-Sham (État Islamique en Irak et au Levant)].


Ridha Belhaj, porte-parole du Parti islamiste Hizb Ettahrir, parti le plus fondamentaliste de la scène politique tunisienne, dont les orientations reposent sur le califat et "la Sharia comme constitution*, a déclaré, lors d’une conférence de presse tenue ce samedi 15 novembre 2014, que son parti soutient la candidature aux élections présidentielles du Président sortant Moncef Mazouki qui « bénéficie d’une bonne marge de popularité » , sous-entendu, cela va de soi, auprès des fous de Dieu de Hizb Ettahrir !

[2] Ennahdha invite Hamas et Hammadi Jebali parle du 6ème Califat


Le mouvement Ennahdha a organisé dimanche 13 novembre 2011 au théâtre de plein air de Sousse, un meeting avec la participation des leaders du parti dont notamment son secrétaire général Hammadi Jebali. A été conviée à ce meeting également, Houda Naïm, membre du mouvement islamique palestinien « Hamas ».

M. Jebali, dans son discours, a déclaré solennellement « qu’il s’agit là d’un moment divin, dans un nouvel Etat, dans un 6ème Califat, inchallah ».


[3] Les groupes de l’Etat Islamique DAESH et Al-Nosra, ne sont que ʺnoir turbanʺ et ʺturban noirʺ


En Syrak, les deux principaux groupes armés par l’Occident sont « Daech » et « Al-Nosra ». Dans leurs tentatives effrénées de nous présenter des terroristes « gentils », c’est-à-dire chargés de liquider Assad et son régime laïc et anti impérialiste, les médias occidentaux ont successivement adopté l’ASL (Armée Syrienne de Libération, disparue aujourd’hui), puis le Front Al-Nosra (mercenaires financés par l’Arabie). Les horribles exactions répétées de Daech (financé par le Qatar) ont fini par exaspérer leurs commanditaires, ce qui a entraîné la constitution de la coalition internationale, sorte de « tigre en papier » , dont l’unique but est de calmer les opinions publiques occidentales. Car, sinon, comment expliquer que Daech continue , sans problème, à vendre son pétrole en Turquie et en Jordanie, sans que l’armada aérienne la plus puissante du monde arrive à stopper les caravanes de camions citernes traversant les déserts syrien , irakien et jordanien, sans compter les frontières turques et jordaniennes !! Donc, on entreprend de disculper le front « Al-Nosra » des actes terroristes commis à l'encontre des populations syriennes et irakiennes. Ne s'étant pas, officiellement, attaqué aux otages occidentaux, les médias présentent ce mouvement comme étant distinct de « Daech », parce que ce dernier a excellé dans les meurtres et les décapitations largement diffusés sur les mêmes médias. Les tentatives de blanchir l’image d’« Al-Nosra », s’inscrivent dans le contexte d’un processus visant à légitimer l’Islam politique sunnite (i.e. l’islamisme), en dépit de l’extrémisme, du fondamentalisme et du terrorisme dont il fait preuve.

 
[4] Le parti islamiste tunisien Ennahdha pour les nuls



Le parti islamiste tunisien Ennahdha pour les nuls, à travers trois parmi ses plus illustres fondateurs historiques, qui furent aussi ses présidents, et quelques-unes parmi leurs célèbres prises de position :  
- Au centre, le Grand gourou, Rached Ghannouchi, actuel président d’Ennahdha, a qualifié les terroristes d’Ansar ach-Sharia de ses propres enfants, annonciateurs d’une nouvelle culture, et les a incités, dans une célèbre vidéo fuitée, à infiltrer l’armée, la police, l’administration et les médias parce que ceux-ci ne sont pas encore acquis à la cause islamiste, avait-t-il précisé. Quant à la femme, pour Rached Ghannouchi « le fondement de sa nature féminine ne repose que sur sa fonction sexuelle ». 
- À sa gauche, Sadok Chourou, constituant qui a appelé, du haut de la tribune de l’Assemblée Nationale Constituante, au cours d’une séance plénière diffusée en direct sur Wataniya 2 (l’équivalent de France 3 en Tunisie), à couper les mains et les pieds des sit-inneurs, grévistes, syndicalistes et opposants aux islamistes, en s’appuyant sur sa propre interprétation d’un verset du Coran.
- À sa droite, Habib Ellouze, fervent partisan de l’excision des femmes qui considère cette barbare mutilation comme étant une opération esthétique bénéfique pour l’harmonie du couple, constituant djihadiste qui a plaidé, en direct sur les ondes, pour le djihad en Syrie en déclarant que s’il était plus jeune il s’y serait engagé.
 
[5]  L’aveu époustoufflant de David Petraeus sur l’Irak
On connaît bien cet ex chef de la CIA et général quatre étoiles, pour sa contribution effrénée au projet du grand Moyen-Orient. Et ce sont, justement, ces mêmes caractéristiques, qui font de son aveu quelque chose d’unique, dans son genre . « Epaulée par les miliciens chiites et sunnites, l’armée irakienne a repoussé les Daeshistes », a déclaré, David Petraeus, ancien chef de la CIA.
L’ancien chef de l’Agence Centrale de du renseignement, (CIA), David Petraeus, a confirmé les avancées réalisées par l’armée irakienne, épaulée par les miliciens chiites et sunnites, face à Daesh; mais de sa bouche, cet aveu est un aveu d’impuissance. Il laisse entendre que les Etats Unis n’ont joué aucun rôle digne de ce nom, dans la lutte contre Daesh, que la guerre de Daesh est loin d’être une guerre entre Chiites et Sunnites, et que l’Irak n’a, nullement, besoin d’être secouru par une armée étrangère, pour relever les défis sécuritaires auxquels il est confronté, en raison, justement, des ingérences US!!