C’est intéressant comme la politique change. Obama
se montrait sous ses meilleurs angles, mâchant son chewing-gum,
arrivant en retard, mettant les pieds sur la table… et voici le résultat
pratique. Il fut reçu en dernier (sommet du 9 au 12, on lui réserva le
12), je souligne, lorsque les sujets sérieux et importants étaient
décidés et signés.
Qu’a reçu la Chine des US ?
Pour être
précis, par leur accord les USA et la Chine devront s’informer
mutuellement des exercices militaires et autres activités militaires
d’importance.
De quoi parle-t-on ? De situations
analogues que la Chine a obtenues du Japon et de la Corée, c’est-à-dire
d’informer de ses actions militaires dans les eaux non territoriales de
la Chine. Ceci à propos des zones de défense aérienne.
Pour être clair, la Chine, pour sa
sécurité, a défini une zone spécifique hors de ses frontières, mais dans
laquelle priment les règles chinoises. Tout le monde a hurlé et crié,
en particulier le Japon s’alignant sur les USA, puis se calmant, tout le
monde a accepté de respecter ces dispositions. Désormais cela se
passera de cette façon non seulement pour l’aviation, mais pour tous les
mouvements militaires. La Chine a clairement fait céder les USA.
Ceci
dit, on peut comprendre la Chine, les passages démonstratifs de
porte-avions US proches des eaux territoriales chinoises « pour assurer
la sécurité des USA » devaient tôt ou tard prendre fin. Parce que si
l’on regarde un globe terrestre, on comprend difficilement ce que fait
la flotte US entre le continent chinois et l’ile de Taïwan, et pourquoi.
J’observe que la Chine a fait céder les USA de façon unilatérale, car
de toute évidence la Chine n’officialisera pas ses mouvements analogues,
sachant que la flotte chinoise ne fait pas d’incursions sur les côtes
californiennes. C’est pourquoi dorénavant, à la demande de la Chine, les États-Unis informeront celle-ci de leurs mouvements programmés dans la
région, même en dehors des eaux territoriales chinoises. Sur ce point,
Obama a fléchi, et l’on comprend qu’une telle dynamique se poursuivra
dans les pourparlers sur un monde unipolaire, une grande Amérique et
tutti quanti. Ces pourparlers se poursuivront selon les orientations du
général-major chinois HOAK.
Le second point des “succès“ d’Obama,
c’est la signature d’un accord sur la réduction des taxes d’importation
sur les produits chinois. L’idée est simple, la Chine a besoin de
débouchés. Sa production est concurrentielle. La production des USA (et
dans ce cas la production automobile américaine et japonaise) n’est pas
–dans son ensemble- concurrentielle du fait des dépenses démesurées, de
la corruption, et de la crise sur le marché de l’emploi. Lorsque les
ouvriers ne peuvent travailler plus d’une heure par jour, car ils ont
une mémoire de poisson rouge, le tout nimbé d’une soi-disant tolérance
permettant tout et n’importe quoi, et au moindre éternuement, la justice
soulève le thème de “la faible proportion de femmes
et de gays dans la direction“ ; difficile dans ces conditions d’être
concurrentiels, c’est pourquoi les USA font pression sur leurs
concurrents soit par l’interdiction de certains groupes de produits,
soit par des taxations.
La Chine a grand besoin d’un marché où il y a beaucoup d’argent
et d’imbéciles. Car les débouchés sont nécessaires pour toutes sortes
de gadgets, gadgets nécessaires à ceux pour lesquels « la vie est deux
fois meilleure après l’achat d’un téléphone à huit processeurs au lieu
de quatre », et ensuite « j’ajouterai sur le capot de ma voiture un logo
de prestige, cela change la vie, le niveau est tout autre ».
C’est pourquoi les USA ont cédé sur le
niveau des taxes d’importation ; les moyens de pression sont multiples,
car les produits consommés aux USA viennent de l’extérieur du
territoire : ‘’la production nationale n’est pas rentable, la qualité
douteuse, car l’ouvrier latino en principe ne fera rien avec
application, et le ‘blanc’ autochtone n’ira pas travailler ; il lui
faut, assis à son computer, de l’argent, ne rien faire, et que ça ait de
la gueule.
Il est donc parfaitement probable que
les Chinois ont présenté l’argument massue : ‘’alors nous instaurerons
nous-mêmes une taxe sur les produits destinés au marché US’’. Il est à
noter que les USA ne détiennent aucune industrie en Chine. Seules
existent des entreprises chinoises qui répartissent les commandes dans
les entreprises chinoises. Pour dire les choses clairement, on peut donc
à tout moment écarter la clientèle US, et cela sans grand dommage.
A titre d’exemple, la part de production
des produits Apple chez le plus grand assembleur chinois ne représente
que 4%. Sa suppression est surmontable sans aucun problème, car
n’importe quel Lenovo ou Xiaomi occupera cette part de production, et
sans s’étrangler. C’est pourquoi les USA n’ont aucune alternative, si ce
n’est d’ouvrir à ses propres dépens le marché US aux producteurs
chinois.
Et c’est ce qui s’est produit. Avec en
conséquence la baisse de production nationale, de la valeur ajoutée, le
transfert hors USA des postes de travail de valeur, etc. etc.
Les
Etats-Unis ont cependant une issue, c’est d’inventer un nouveau mode de
calcul du PNB (produit national brut), selon lequel sur un million de
jeux online, chaque jeu sera évalué en millions, et ainsi obtenir des
trillions virtuels qui permettront de s’imaginer un ‘rating’ tel que
l’électeur ne pleurnichera pas, regardera les matches de base-ball en
buvant sa bière.