Pour tous ceux que trouble l’emploi, dans ce blog, des expressions
les « anglo-sionistes » et « Empire anglo-sioniste », voici quelques explications.
L’empire américain est géré par une élite constituée de ce 1% (ou moins) que l’on peut dénommer « l’État profond », et qui est composée de deux groupes principaux : les Anglos et les juifs. Ces deux groupes sont, à bien des égards, hostiles les uns aux autres (comme la SS et les SA, ou les trotskistes et les staliniens), mais ils partagent :
NOTES
[1] : Ancienne appellation des non juifs (goyim).
[2] : De l’hébreu hasbara, qui signifie « explication », et désigne le discours visant à défendre Israël, à en faire l’apologie, et de manière générale à mettre en avant et promouvoir ce qui est positif à son sujet. Un hasbarachnik est donc un thuriféraire d’Israël : ce peut être un diplomate, un défenseur de la cause ou de la culture juives, ou un propagandiste.
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ceux qu’il ne vous est pas permis de critiquer. » Voltaire
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1) Anglo
Les États-Unis sont un empire. Avec près de 1.000 bases à l’étranger
(cela dépend de comment vous comptez), une idéologie indéniablement
messianique, un budget de défense (plutôt d’attaque) supérieur à ceux du
reste de la planète combinés, plus de 16 agences d’espionnage, le
dollar comme monnaie professionnelle, il ne fait aucun doute que les
États-Unis sont un empire planétaire. D’où l’empire américain est-il
venu ? Encore une fois, c’est une évidence : de l’Empire britannique. En
outre, l’empire américain est vraiment fondé sur un groupe restreint de
pays : les pays du système Échelon,
à savoir l’Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni
et, bien sûr, les États-Unis. Qu’est-ce que ces pays ont en commun ? Ce
sont les restes de l’Empire britannique, et dans tous on parle anglais.
Notez que la France, l’Allemagne ou le Japon ne font pas partie de cette
élite, même si ce sont là des pays sans doute aussi importants voire
plus pour les États-Unis que, disons, la Nouvelle-Zélande, et même s’ils
sont beaucoup plus puissants. Ainsi, la partie « anglo » est
indéniable. Et pourtant, même si « anglo » est une catégorie ethnique /
linguistique/ culturelle tandis que « sioniste » est une catégorie
politique / idéologique, il est très rare que l’on objecte à ce que je
parle d’« anglos » ou de l’« anglosphère ».
2) Sioniste
Prenons l’hyper politiquement correcte définition de Wikipedia de ce que signifie le mot « sionisme » : c’est «
un mouvement nationaliste de juifs et de la culture juive qui soutient
la création d’une patrie juive sur le territoire défini comme étant la
terre d’Israël ». Apparemment, aucun lien avec les États-Unis,
l’Ukraine ou Tombouctou, n’est-ce pas ? Mais détrompez-vous. Pourquoi
les juifs – qu’on les définisse comme une religion ou comme une ethnie –
auraient-ils besoin d’une patrie, d’abord ? Pourquoi ne peuvent-ils pas
vivre simplement là où ils sont nés, tout comme les bouddhistes (une
religion) ou les Bushmen d’Afrique (une ethnie), qui vivent dans de
nombreux pays différents ? La réponse canonique est que les Juifs ont
été persécutés partout et que, par conséquent, ils ont besoin d’avoir
leur propre patrie pour leur servir de refuge en cas de persécutions.
Sans entrer dans la question de savoir pourquoi
les juifs ont été persécutés partout et, apparemment, dans tous les
temps, cette logique implique clairement, sinon le caractère inévitable
de persécutions supplémentaires, du moins un risque élevé que cela
arrive. Admettons cela, pour les besoins de la démonstration, et voyons
ce qu’à son tour, cela implique.
Tout d’abord, cela implique que les juifs sont intrinsèquement
menacés par les non-juifs, lesquels sont tous au minimum de potentiels
antisémites. La menace est si grave qu’il est indispensable de leur
créer une patrie distincte et dépourvue de Gentils [1],
seul, meilleur et ultime moyen de protéger les juifs du monde entier.
Cela à son tour, implique que le maintien de cette patrie doit devenir
une priorité vitale et irremplaçable pour tous les juifs du monde
entier, de peur qu’une persécution vienne à éclater brutalement et
qu’ils n’aient nulle part où aller. En outre, jusqu’à ce que tous les
juifs « migrent » enfin en Israël, il leur faut se montrer très, très
prudents, parce que tous les goyim autour d’eux sont susceptibles à tout moment d’être pris d’un cas soudain d’antisémitisme
génocidaire. D’où toutes les organisations anti-antisémites du genre
Ligue anti-diffamation ou UEJF, les clubs du Betar, le réseau des sayanim,
etc.. En d’autres termes, loin d’être un phénomène local qui
concernerait « seulement Israël », le sionisme est un mouvement mondial
dont le but est de protéger les juifs de l’antisémitisme apparemment
incurable du reste de la planète. Comme Israël Shahak l’a correctement identifié, le sionisme postule que les juifs doivent « penser localement » et « agir globalement« ,
c’est-à-dire mondialement, et que lorsqu’ils ont le choix entre
plusieurs politiques, ils doivent toujours se poser LA question cruciale
: « Mais est-ce bon pour les juifs ? ». Donc, loin d’être uniquement axé sur Israël, le sionisme est véritablement une idéologie globale, planétaire,
qui a sans équivoque partagé l’humanité toute entière en deux groupes
(les juifs et les Gentils), supposant que les derniers sont tous des
fous génocidaires potentiels (ce qui est raciste) et estimant que sauver
des vies juives est qualitativement différent et plus important que de
sauver des vies de Gentils (ce qui, à nouveau, est raciste). Quiconque
douterait de la férocité de cette détermination devrait soit demander à
un Palestinien, soit étudier la fête de Pourim, ou les deux. Encore
mieux, lisez Gilad Atzmon et examinez quelle définition il donne de ce que brillamment il appelle un « syndrome de stress pré-traumatique ».
3) Anglo-sioniste
L’Empire britannique et les États-Unis à leurs débuts n’étaient guère
davantage que des Anglos, d’un bout à l’autre. Bien sûr, les juifs ont
eu une influence forte (dans le secteur bancaire par exemple), mais le
sionisme n’était aucunement un problème, ni parmi les non-juifs, ni non
plus parmi les juifs américains. D’autre part, les juifs religieux
étaient souvent très hostiles à l’idée d’un Israël laïc alors que les
juifs laïcs ne se souciaient pas vraiment de cette notion
quasi-biblique.
La seconde guerre mondiale a, c’est certain, donné un
coup de fouet au mouvement sioniste, tandis que, comme Norman Finkelstein l’a expliqué,
le thème de l '« Holocauste » n’est devenu un thème central du discours
et de l’identité juive que bien des années plus tard. Je ne vais pas
entrer dans l’histoire de la montée en puissance des juifs aux
États-Unis, mais à peu près de Ford aux néo-conservateurs de G.W. Bush,
elle a été constante. Et même si Obama les a d’abord mis dehors, ils
sont revenus immédiatement en rentrant par la porte de derrière.
À
l’heure actuelle, la seule question est de savoir si ce sont les juifs
américains qui ont plus de pouvoir que les Anglos-américains ou
l’inverse. Avant d’aller plus loin, permettez-moi également de dire tout
de suite que je ne parle pas des juifs ou des Anglos en tant que groupes, mais je me réfère au 1% du sommet
à l’intérieur de chacun de ces deux groupes. En outre, je ne crois pas
que le 1% des juifs se soucie davantage d’Israël ou des 99% d’autres
juifs que le 1% des Anglos ne se soucie des États-Unis ou des
populations anglos.
A présent, voici ma thèse :L’empire américain est géré par une élite constituée de ce 1% (ou moins) que l’on peut dénommer « l’État profond », et qui est composée de deux groupes principaux : les Anglos et les juifs. Ces deux groupes sont, à bien des égards, hostiles les uns aux autres (comme la SS et les SA, ou les trotskistes et les staliniens), mais ils partagent :
- une vision raciste du reste de l’humanité,
- une idéologie messianique,
- une propension phénoménale à la violence, et
- une obsession pour l’argent – une avidité maladive –et pour son pouvoir corrupteur.
Maintenant, cela peut sembler élémentaire, mais tellement de gens
passent à côté, que je vais devoir l’écrire noir sur blanc de manière
très explicite : dire que la plupart de ceux qui composent les
élites américaines sont Anglos ou juifs ne signifie pas que la plupart
des Anglos ou des juifs fassent partie des élites américaines. C’est un argument spécieux qui feint délibérément d’ignorer le caractère non commutatif de ma thèse pour la changer en déclaration raciste accusant la plupart/tous les Anglos ou juifs de se mal comporter.
Donc, pour être très clair : Quand je parle d’empire anglo-sioniste, je me réfère à l’idéologie dominante de ces élites constituées des 1% qui forment « l’État profond » de cet empire.
Au demeurant, il existe des sionistes non-juifs (Biden, selon ses
propres paroles) et il y a (beaucoup) de juifs anti-sionistes. De même,
il y a des impérialistes non anglos et il y a (beaucoup) d’Anglos
anti-impérialistes. De la même manière que parler de « l’Allemagne nazie
» ou de « la Russie soviétique » ne signifie en aucune façon que tous
les Allemands étaient nazis ou tous les Russes communistes. Tout ce que
cela signifie, c’est que l’idéologie dominante de ces pays, à ce moment
précis dans le temps, était le national-socialisme pour l’un et le
marxisme pour l’autre, c’est tout.
Maintenant, mon opinion personnelle
Tout d’abord, je ne crois pas que les juifs soient une race ou une ethnie. J’en ai toujours douté, mais la lecture de Shlomo Sand
m’a vraiment convaincu. Les juifs ne sont pas non plus définis par la
religion (la plupart / beaucoup sont laïcs). En vérité, les juifs sont
une « tribu ». Un groupe auquel on peut choisir de se joindre (Elizabeth Taylor) ou que l’on peut quitter (Gilad Atzmon).
En d’autres termes, je vois la « judaïté » comme une culture, une
idéologie ou une éducation ou tout un tas d’autres choses, mais pas
comme quelque chose qui serait ancré dans la biologie. Je suis
entièrement d’accord avec Atzmon quand il dit que les juifs sont
racistes mais ne constituent pas une race.
Deuxièmement, je ne crois
même pas que la notion de « race » ait été correctement définie et, par
conséquent, qu’elle ait un quelconque sens objectif. Je me refuse par
conséquent à faire une différence entre les êtres humains sur la base
d’un critère indéfini.
Troisièmement, étant donné qu’être juif (ou non)
est un choix,
celui d’appartenir, d’adhérer à et d’approuver une tribu (les juifs
laïcs) ou une religion (le Judaïsme), ce choix comme tout choix
impliquera la possibilité d’un jugement et sera donc légitimement soumis
à l’examen et à la critique.
Quatrièmement, je crois que le sionisme,
même lorsqu’il est laïc, instrumentalise les valeurs, les idées, les
mythes et l’éthique du Judaïsme rabbinique (que l’on appelle «
Talmudisme » ou « Pharisaïsme ») et que les deux sont racistes dans leur
valeurs et leurs hypothèses fondamentales.
Cinquièmement, sionisme et
nazisme sont tous deux des frères jumeaux nés du même ventre hideux : le
nationalisme européen du 19ème siècle (Brecht avait raison, « Le ventre
est encore fécond d’où est issue la bête immonde »). Nazis et sionistes
peuvent bien se détester les uns les autres de tout leur cœur, ils n’en
demeurent pas moins des jumeaux.
Sixièmement, je rejette toute forme et
toutes les formes de racisme comme étant la négation de notre humanité
commune, un déni de la liberté de choix qui appartient à chaque être
humain et comme une grave
hérésie. Pour moi les gens qui ont choisi de s’identifier à des juifs et
se considèrent comme tels ne sont pas fondamentalement différents de
tout autre homme, et ils ne méritent ni plus ni moins de droits et de
protection que tout autre être humain.
Je vais remarquer ici que, bien que la grande majorité de mes
lecteurs soient anglos, ils ne se plaignent presque jamais de la partie «
anglo » de mon qualificatif « anglo-sioniste ». La grande majorité des
objections se concentrent sur la partie « sioniste ». Prenez la peine de
réfléchir tranquillement et sérieusement aux raisons de cet état de
fait, et à ce que cela nous apprend sur le genre de pouvoir qu’exercent
les sionistes sur l’idéologie dominante. Cela serait-il lié à la raison
pour laquelle le Premier ministre israélien (ouvertement raciste et véritablement génocidaire) obtient plus d’ovations debout au Congrès américain que le Président des États-Unis lui-même ?
Hannibal GENSERIC
NOTES
[1] : Ancienne appellation des non juifs (goyim).
[2] : De l’hébreu hasbara, qui signifie « explication », et désigne le discours visant à défendre Israël, à en faire l’apologie, et de manière générale à mettre en avant et promouvoir ce qui est positif à son sujet. Un hasbarachnik est donc un thuriféraire d’Israël : ce peut être un diplomate, un défenseur de la cause ou de la culture juives, ou un propagandiste.
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